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Citations de Violaine Vanoyeke (66)


Seuls les dieux guident nos pas dans cette vie. Quiconque cherche à contrôler son destin outrepasse ses limites.
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L’attention de Claude fut encore davantage attirée par des acclamations. Il posa son rouleau de papyrus sur la table de cédrat de un million trois cent mille sesterces (le prix d’un grand domaine !) que le roi Ptolémée de Maurétanie avait récemment offerte à son cousin Caligula. Il se leva, titubant légèrement. C’était un étrange spectacle que cet homme de quarante-sept ans, aux jambes trop grêles, vêtu d’une toge d’une blancheur immaculée, richement brodée de dessins vert et or, qui s’avançait ainsi, en chancelant.
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— Comment peux-tu médire sur celle qui t’a élevé et qui se trouve sur le trône d’Égypte ? rétorquait Pépiséneb. Ta mère n’était qu’une ancienne fille de harem, ambitieuse et perverse !
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En souvenir de son oncle qui l’avait élevée, elle avait veillé sur leur éducation et leur apprentissage, Ankhesenpépi avait disparu aussitôt après avoir mis au monde le fils de Pépi II. Aussi avait-elle choisi ses nourrices, ses professeurs, ses entraîneurs qui étaient souvent les mêmes que ceux de son fils. Tous deux avaient appris ensemble les lettres et les enseignements des Anciens. Ils avaient récité les morales des Sages et s’étaient affrontés dans des épreuves sportives avant de partir pour la chasse et la guerre.
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Même si Nitocris, aidée de Philippos, ancien second du gouverneur d’Assouan, et du nomarque d’Abydos, avait tenté d’unir l’Égypte du nord et du sud, même si elle avait accepté de donner à Abydos un pouvoir plus important afin de ne pas imposer à tous les Égyptiens la suprématie de Memphis, même si elle avait neutralisé pendant des années les velléités et les ambitions des notables qui souhaitaient la chasser de la capitale, la reine aimée du peuple n’avait pu éviter la haine croissante qui opposait son fils à celui d’Ankhesenpépi, la dernière femme de son oncle Pépi II. Nitocris avait, pourtant, respecté ses engagements et donné aux deux garçons autant d’amour que possible.
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Ankhtifi n’écrivait pas au hasard ces lignes qui auraient pu paraître prétentieuses à celui qui ne le connaissait pas. Car le chef d’Héfat avait grandement mérité les louanges qu’il s’adressait. Non content d’avoir immédiatement accepté de seconder les généraux d’Armant, encerclés par des soldats de Thèbes et de Coptos, Ankhtifi avait trouvé une solution pour combattre les Thébains. Il avait également réussi à lutter contre la famine, à une époque où les enfants mouraient sur les rives du fleuve et où les Égyptiens se mangeaient entre eux tant ils avaient faim.
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Il reprit un calame neuf qu’il tailla et écrivit :
Moi, prince et pacha, responsable du trésor royal de Basse-Égypte, Ami unique, Chef des armées, Responsable des interprètes, Superviseur des monts, Chef du nome d’Hiérakonpolis, je déclare que le dieu Horus m’a entraîné dans le nome d’Edfou afin d’y rétablir l’ordre de Maât et de lui redonner le bonheur. Je vais obéir au dieu car Edfou est inondée. La ville est à l’abandon. Celui qui devait la gérer et l’administrer l’a ruinée. J’ai tout fait pour réunir ceux qui étaient responsables de cette destruction. J’ai alors pris des décisions aussi rapides que sérieuses. Je me suis montré courageux et rusé quand j’ai dû rassembler trois nomes ou accorder des ennemis pour le bienfait des cités et de leurs habitants. Je crois être vaillant et personne ne me ressemble. J’ai toujours déclaré ce que je pensais quand les Égyptiens gardaient le silence. J’ai trouvé des solutions judicieuses. J’ai su me faire respecter et craindre.
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Ankhtifi, chef du troisième nome de Haute-Égypte, situé non loin de Thèbes, jeta le manuscrit sur lequel il travaillait en vain depuis l’aube. Il lança son calame par la fenêtre et ordonna à son scribe de débarrasser les pains d’encre qui avaient fondu. Dirigeant Héfat au sud de Thèbes, il envoya son chambellan à la recherche de deux policiers qu’il savait aussi malhonnêtes que corruptibles.
— Je les déteste mais ils sont efficaces.
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N’osant refuser, Alexandros hocha la tête et consentit à rester quelques jours de plus à Alexandrie. Il s’installa à l’écart et lut tranquillement le début d’une aventure aussi passionnante qu’effrayante. Il connut ainsi la vie de ses ancêtres à une époque où les rois se faisaient encore construire les plus hautes pyramides à Saqqarah et Abousir.
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e pharaon se fit annoncer. Il avait précisément décidé de confier à son fils la mission délicate d’en savoir plus sur les prédictions inquiétantes du danseur.
— Mais je veux, lui dit-il, que tu agisses dans le plus grand secret pour n’effrayer ni la cour ni le peuple.
— J’avais prévu de rentrer en Grèce…
— Mon fils, je sais que tu es le plus brillant de tous. Toi seul réussiras dans cette entreprise. Pharaon a besoin de toi.
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« Je vais enfin découvrir la vérité sur cette malédiction et savoir si mon père est réellement en danger », se dit Alexandros.
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Dès le lendemain, Alexandros était plongé dans les manuscrits de la bibliothèque d’Alexandrie recherchant des détails de la vie de Nitocris et de cette ancienne malédiction. S’intéressant aussi à ses descendants, il lut une histoire qui retint son attention. Elle se passait sous les règnes d’Antef et de son épouse Néferméribrê, fille de Néferkharê VII, tandis que Chemay était vizir à Thèbes et que cette dernière cité, en plein développement, s’opposait aux chefs d’Hiérakonpolis. L’un des personnages importants de cette période se nommait Ankhtifi, chef du troisième nome de Haute-Égypte.
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Ptolémée détailla le pion blanc dont la langue rose et les yeux noirs semblaient jaillir d’une gueule bienveillante. Mais ces révélations tirées de l’histoire ou de la légende avaient perturbé les membres du banquet. Alexandros demeura pensif jusqu’au lendemain, ne trouvant pas le sommeil auprès d’Héléna, tout aussi troublée que lui.
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Alexandros remarqua aussitôt son tatouage en forme de lionne dessiné sur le haut de son bras droit tandis que l’artiste souriait en reconnaissant les traits de Nitocris sur un pendentif d’Héléna.
— Comment t’appelles-tu ? demanda le fils du pharaon au danseur.
— Réaskis.
L’artiste s’approcha du roi qu’il salua et lui donna une figurine appartenant à un jeu de senet.
— La dernière, lui dit-il. On raconte que pour échapper à la malédiction tu dois rechercher la lionne, pendant de ce lion.
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Le poète poursuivit :
— La reine Nitocris a épousé Mérenrê II alors que cela lui était interdit, prolongeant ainsi le pouvoir de cette malédiction, déclenchée par sa grand-mère qui a tenté autrefois de tuer le pharaon Pépi Ier et sa propre sœur.
Un musicien accompagnait les artistes en tapant sur un petit tonneau de palmier recouvert de peau de chèvre destiné à éloigner le mal. Invité devant la chaise d’Alexandros, le danseur se présenta et se dit descendant d’une célèbre danseuse appelée Misha, une amie de Néferméribrê, Grande Épouse royale d’Antef.
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Alexandros fut aussitôt saisi par sa présence. Un poète se mit alors à narrer l’histoire que les danseurs exécutaient ou mimaient.
— Une malédiction pèse depuis plusieurs siècles sur la famille royale, raconta-t-il. Ptolémée Philadelphe pourrait, lui aussi, en être victime.
Un long frisson s’empara de tous les membres de l’assemblée.
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Au milieu du spectacle, alors que les rires fusaient, que les odeurs de parfum envahissaient la pièce et que l’euphorie était à son comble, un jeune danseur surgit. Il était si agile, si souple et il évoluait si bien qu’il attira immédiatement tous les regards. Il captiva tellement l’attention que toutes les discussions s’arrêtèrent, laissant place à un silence total. Son regard clair, fixe, avait quelque chose de fascinant.
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Alexandros était venu à Alexandrie assister aux Jeux athlétiques organisés par son père, le pharaon Ptolémée Philadelphe, avec sa compagne Héléna. Après les concours hippiques, le roi donna, comme à son habitude, un banquet auquel assistaient les plus grands savants et les meilleurs artistes.
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Sheribu renversa la tête avec sensualité.
- Pharaon ne préfère-t-il pas les douceurs d'Hathor?
- Rien ne les vaut.
- Qu'il se laisse donc malmener par les déesses de l'amour. Il ne le regrettera pas.
- Auraient-elles prises ton apparence pour ce soir?
- Pour ce soir et pour les suivants, répondit Sheribu en poursuivant ses bontés avec un calme infini.
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Le chef de chantier Djéhouty arriva au palais de Thèbes, la mine défaite. Il n'attendit pas que son char fut à l'arrêt pour sauter à bas du véhicule.
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