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Citations de Werner Lambersy (208)


Pour le rêveur,
j’ai dansé l’invisible.
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Ce que l’horreur...



Ce que l’horreur
a dit
nous l’avons entendu

la surprise était
qu’elle a la voix
de l’homme

Ce que l’amour
a dit
nous l’avons entendu

ce qui semblait si beau
c’est qu’il n’avait
besoin d’aucune voix

Ce que
la mort a dit
nous l’avons écouté

mais sa phrase
à jamais demeure sans
écho
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Immortalité

A travers la palissade, des roses fleuries
et une calme cour d'église blanc-gris ;
pénombre et humidité. La vieille fontaine
chante tout bas et s'écoute elle-même.

L'église veille-t-elle jour et nuit sans arrêt ?
Les saints aux yeux éternellement ouverts
y regardent encore depuis tant d'années...
Et leurs tâches lunaires - aériennes, légères -
glissent sur les lourdes icônes d'argent forgé
et s'éteignent tard, à la nuit avancée.

Est-ce la mort qui y est tapie
ou bien l'haleine même de la vie ?
La nuit abaisse sa cape froide
et veille au milieu du calme.
Je me rappelle deux yeux, des larmes... Ô chagrin
familier et immortel ! -
Dehors, les pétales
des roses gisent sur les dalles
et un souffle lourd porte leur parfum.

Dora Gabé.
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Edeland

La trirème me porte vers toi, Edeland,
ma patrie, mon pays natal, ma lande !
Sur les sables, miroitent les diamants,
paresseux et brûlant, rampe un serpent.

Tu es une noble terre, Edeland !
Stérile ! - Les vagues meurent sur ton bord,
les lagunes reflètent le volcan mort,
un arc-en-ciel domine les rochers blancs.

Ô signe immobile, inutile et saint :
le soleil chavire - énorme diamant.
Je dépéris et tout retour semble vain.
La trirème me porte vers toi, Edeland !

Emanouïl Popdimitrov
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[...]
A ce moment-là même je trouverai des débris
afin d'en construire pour toi et moi
un monde neuf, monde et temple à la fois.

Peyo Yavorov, Tu seras en blanc.
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Le désert de ma vie chagrine est rendu amer
par la chaleur et les rafales de vent ardent.

Et un banc de nuages dans le ciel brûlant
ne l'éclipsent que d'ombres légères.

Ils ne l'éclipsent que d'ombres légères
pour passer vite leur chemin dans les airs.

Et, rarement, jailli de tourments,
un flot de larmes arrose le sol ardent.

Pentcho Slaveykov
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Au fond des ténèbres…



Au fond des ténèbres
Des lampes veillent
Sur l’univers
Et brûlent sur la terre
Les briquets
Obstinés des poèmes

Dans la nuit africaine
Des origines obscures

La minuterie
Avare de nos souffles
Compte les
Secondes de l’humain
On court sur les verres
Pillés des morts
Charniers et dépotoirs
Composts de paroles

Torches des méthanes
Des chants dans la nuit
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Je n'ai pas pu mettre de mots sur l'amour, juste de l'amour sur les mots.
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Werner Lambersy
J’ai voulu apprendre



Je ne sais pas danser
Mais je danse

Je ne sais pas chanter
Mais je chante

Je ne sais pas exister
Mais j’existe

Je ne sais pas souffrir
Mais je souffre

Je ne veux pas aimer
Mais j’aime

Je n’ai pas voulu être
Mais je suis

J’ai voulu apprendre
Mais déjà
La mort ne voulait pas
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Werner Lambersy
Rien de plus dur…



Rien de plus dur que
Les noix
De muscade du passé

Mais la râpe du temps
Est en inox
Alors
Pour aimer encore un
Peu

On feuillette
Les cahiers d’écoliers

Les brouillons
Et les livres d’images
Défraîchis
Où la vie a griffonné
Sur la peau

Pour passer
L’examen de savoir
Si l’âme avait
Autre chose à proposer

Un serment de mots
Par exemple

Un billet aller-simple
Pour ailleurs
N’importe où à deux
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Werner Lambersy
Si le poème…



Si le poème
Se tenait uniquement
Dans le poème

Il ne serait que vents
Dans une cage
D’osier

Un oiseau de paradis
À qui tordre le cou

Pour avoir gardé
Le chant pour lui seul
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Werner Lambersy
Que faire de la petite voix…



Que faire de la petite voix
Sans voix
Qui dit des choses
Qu’on ne dit pas
Même
À l’oreille qui n’entend pas

On la connaît grain de sable
Tombée des meules
De la montagne
Où presque personne ne va
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Werner Lambersy
Trou de taupes…



Trou de taupes
De mes poèmes dans les gazons
De la pensée

Petits cônes de terre meuble
Que le mystère a repoussé
En creusant
Le nœud obscur de ses galeries
Sous la raison

On dit qu’Homère était aveugle
Lui aussi
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Werner Lambersy
Le thé, le crapaud, la brume…



Pénombres fraîches, de pièces retirées.
Le thé, le crapaud, la brume…
quand fume sur le bol l’eau battue doucement
d’un blaireau de bambou
racontent le savoir par l’épure.
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Werner Lambersy
Démarche doucine…



Démarche doucine
tu marches flammèche
créole crépuscule
aux jupons superposés
Longue étirée fauve
corolle ouverte
aux félines caresses
Chanel
Tu t’éloignes
et les prothèses du néon
boitent dans la nuit
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Werner Lambersy
Parmi les choses…



Parmi les choses
qui passaient près de nous

La parole s’attardait
et le chant
aimait rester un peu

Puis ils partaient

On les voyait de dos
devenir tout petits

Oubliant derrière eux
les silencieux bagages
de la bouche
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Werner Lambersy
Ton regard…



Ton regard
Dont le monde a besoin pour
Savoir sa beauté
L’instant avide
Dont le néant se servira pour
Me convaincre

Qu’il laissera un peu de place
À ce qui est plutôt qu’a
Ce qui ne pourrait pas sans toi
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maison(s) de thé peut-être trois…


Extrait 1

maison(s) de thé peut-être trois peut-être aucune qui sont
ne sont pas   et les maîtres leur ressemblent la vie l'amour
le corps le texte et la rencontre toute naissance en double en
nous   dont les jumeaux  s'ignoraient toute distance dont
le cercle  se referme  sur un point aussitôt  confondu à la
circonférence même toute nudité du divers qui rejoint et se
fond sans disparaître    à l'indifférencié au néant    au
cataclysme crachant et vomissant sans cesse l'être ; bâtie(s)
mais est-ce bâtir    quand les plans se défont au  fur et à
mesure qu'ils s'éliminent s'effacent et se lavent d'eux-mêmes


p.15
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il n'y a pas de maison(s) de thé…


il n'y a pas de maison(s) de thé
les maîtres ne règnent sur rien
mais il est important qu'ils règnent
ils sont amour  liberté  jubilation
et jamais l'un sans l'autre ni la vie
ils sont l'ultime enjeu
misés par les dieux morts issus de nous
dans la maison de thé
le(s) maîtres(s) ne règne(nt) jamais
le royaume n'a plus d'importance

p.8
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Feuille morte…


Feuille morte
sur le carrelage de la cuisine
je l’attendais depuis l’été
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