La question de savoir de savoir si le postulat d'objets additionnels de genre mental constite une aide ou un obstacle à la science est sujet à discussion. Ou peut-être n'est-ce pas si discutable. En tout cas, soit c'est discutable, soit il est clair que ces entités mentales sont des obstacles à la science.
Je soutiens que c'est une erreur de recercher une réalité immédiatement évidente qui serait d'une certaine manière, plus immédiatement évidente que le domaine des objets externes.
Comment décidons-nous, à propos du monde réel, quelles choses existent ? En fin de compte, je pense que nous le décidons en prenant en considération la simplicité [...] nous postulons qu'il y a des molécules, et finalement des électrons, alors même que ceux-ci ne sont pas accessibles à notre expérience directe, mais simplement parce qu'ils contribuent à un système général qui, en tant que tout, est plus simple que ses alternatives connues [...] Au fond, je m'attends à ce que les tables et les moutons soient, en dernière analyse, sur le même plan que les molécules et les électrons.
Une question ne cesse de revenir : devons-nous affirmer ou nier qu'il y a des choses telles que les sensations, conçues comme des expériences immédiates et subjectives ? Je me pencherai sur cette question, mais pas dans l'immédiat. Dans un premier temps, il sera plus commode de m'exprimer comme s'il y en avait.