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Critiques de Xabi Molia (62)
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Des jours sauvages

Ils sont une centaine de naufragés sur cette île déserte aux côtes de laquelle a échoué le ferry qu’ils ont détourné pour fuir la Grande Grippe qui dévastait l’Europe. Ils sont là depuis des jours, mois ou années. La plupart veut partir, tenter le retour, rechercher le réel, mais certains jouent leur va-tout sur ce bout de terre qu’il ne veulent plus abandonner. Replongés à l’état de nature, ignorant si le Monde existe même encore, ces naufragés doivent faire société.



Ce roman d’une foule poussée à faire corps social est d’une grande originalité. Le mythe du naufrage est revisité à rebours de tout fantasme idyllique. Il n’est que violences, plurielles et conjuguées, il n’est que ce vieil état de nature de Hobbes. Cette île refuge maudit est le creuset de la plus instable des existences collectives, dans lequel toute tentative de rationalisation ne peut que perdre son sens et précipiter la déchéance. En cela, chaque « tableau » compose une métaphore politique sauvage, redoutable et glaçante.



La force de roman ce tient à sa narration libre, non linéaire et surprenante, prenant le lecteur à témoin de multiples points de vue, passant d’un personnage à l’autre dans une galerie infinie où chacun ne se révèle par fragment que vu ou entendu d’un autre. On sait peu d’eux, on sait peu du monde. Trois grandes figures se détachent successivement pour guider le récit, simple fil d’Ariane au milieu de ce puzzle parfois déroutant. Qu’importe. La seule âme qui compte ici est celle de la foule et de ses groupes : partir ou rester. Alors on ressent l’île, les instants décisifs, les tensions, les manipulations, la cruauté, les débâcles. On mesure l’espoir qui va et vient, semble parfois s’éteindre dans la folie.
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Des jours sauvages

En pleine pandémie, une centaine de personnes tentent de fuir les terres en prenant d'assaut un ferry sur le point de partir. Manque de bol, le navire finit par s'échouer en pleine mer, non loin d'une île sans rien à l'horizon.



Très vite, les naufragés cherchent à s'organiser pour quitter cette île au plus vite. Mais tous les naufragés ne sont pas de cet avis. Pour certains, la vie sur l'île est une révélation.



Alors, entre « Partants » et « Saboteurs » qui aura le dernier mot sur cette île sans règles ni morale ?



À mi-chemin entre récit d'aventures et expérience sociale, ce roman offre une très belle réflexion philosophique sur les effets de groupe et les rapports sociaux.



J'ai beaucoup aimé la portée philosophique de ce roman, qui m'a rappelé « Sa Majesté des mouches » agrémenté d'une touche de « Robinson Crusoe » et de « Seul au monde ». Et puis, évidemment, comment ne pas penser à « Lost » ?



C'est une très belle découverte, mais j'aurais aimé en connaître davantage sur les sentiments des personnages. Le suspense était bien ficelé et m'a tenue en haleine jusqu'au bout, pressée de savoir qui allait finalement en découdre.
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Des jours sauvages

Mon envie de voyage m'a incité à entamer la lecture Des jours sauvages de Xabi Molia. Pendant une foudroyante épidémie de grippe une centaine de personnes prennent d'assaut un ferry pour fuir l’Europe. Malheureusement le ferry fait naufrage sur une île déserte....Voilà donc le thème du Robinson revisité version 21 ième siècle. J'avoue que j'ai eu un peu de mal à entrer dans l'histoire. En effet de nombreuses ellipses, d'analepses et de prolepses nous empêche d'identifier facilement les personnages au départ. Puis on avance dans le récit, les éléments se mettent en place et l'intrigue s'installe.

La vie s'est organisée sur l'île, les tâches se sont réparties entres les naufragés et l'Amiral, au début du récit dirige "les troupes". Un groupe est affecté à la construction d'un bateau/radeau pour qu'ils puissent retourner sur le continent . Cependant un autre groupe de naufragés aimerait bien rester sur l'île et le sabotage de la construction en cours va diviser les habitants en deux clans. Dès lors le récit va basculer dans la description de cette rivalité et dans la violence.J'attendait plus de description sur la vie quotidienne et je ne me suis pas reconnue dans ce récit qui reprend les clivages de la société. Dommage!

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Des jours sauvages

Une pandémie de grippe foudroyante ravage l’Europe. Pour tenter d’y échapper, une centaine de personnes va prendre d’assaut un ferry et quitter le continent. Frappé par une tempête, le navire va échouer au large d’une île déserte. Pour une bonne partie des rescapés, la priorité est de construire un radeau pour retrouver la civilisation coûte que coûte. Mais quelques voix dissidentes brisent les illusions et le rêve de départ. Il y a d’une part l’incertitude de la survie de la civilisation face à la pandémie, mais aussi le nouveau départ que pourrait permettre la vie sur l’île. La division va tourner au conflit opposant deux clans et prendre des dimensions dramatiques. Mais y a-t-il d’autres survivants qu’eux ?



Pour ce roman qui a une certaine résonance avec l’actualité, Xabi Molia choisit de diviser son récit en trois parties. Chacune des parties suit l’histoire de trois membres d’une même famille. Trois générations, trois regards qui relatent trois périodes des années vécues sur l’île par les survivants.



L’auteur croise le récit d’aventures de naufragés et l’analyse d’expérience sociale et sociétale. Au milieu d’une ambiance de survie sur une île déserte, ce sont des enjeux d’effets de groupe, de construction et déconstruction d’une société avec des règles et un fonctionnement défini, et sur l’influence du langage dans notre perception du vivant et d’autrui.



Si les enjeux sont intéressants et plutôt bien traités, de trop nombreux personnages peu développés et peu utiles viennent ralentir le récit. Ce n’est pas une lecture déplaisante pour autant, le roman se lit bien mais donne la sensation d’une expérience de lecture où l’on survole l’histoire sans jamais y plonger complètement. La fin, sans rien en dévoiler, paraît un peu facile voire naïve.

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Des jours sauvages

Alors qu’une épidémie de grippe foudroyante se propage à travers l’Europe, un ferry accueille un groupe de survivants désireux de fuir le continent et se mettre à l’abri. A la suite d’une tempête, le bateau s’échoue sur une île déserte. Très vite, des divisions apparaissent dans le groupe entre les partisans de la construction d’un bateau pour partir trouver du secours, et ceux qui souhaite rester sur l’île. Alors que les passions s’exacerbent, le conflit est prêt à embraser toute la communauté.



« Des jours sauvages m’a vraiment laissé sur ma faim. Le fond de l’intrigue est intéressant avec cette version contemporaine des naufragés sur une île déserte, avec ce groupe qui tente de s’organiser pour mieux de désorganiser puis se réorganiser. Mais le résultat est assez fouillis avec des personnages que l’on peine à identifier et qui traversent le livre sans susciter de véritables émotions auprès du lecteur. Celui-ci se demande un peu dans quelle direction l’auteur veut l’emmener. La narration ne vient pas simplifier les choses avec un mélange de récit direct et de récit rapporté après coup et des changements de narrateurs qu’il est par moment difficile d’identifier. Au final, un livre que l’on traverse sans véritable émotion et qui ne reste pas très longtemps en mémoire.
Lien : https://mangeurdelivres.word..
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Des jours sauvages

Sur fond de pandémie de grippe, dont l’auteur parle finalement assez peu, c’est le mythe de l’île déserte que nous explorons ici. Naufragés d’un ferry qui a clandestinement quitté l’Europe, quelques survivants vont devoir organiser leur nouvelle vie sur cette île dont ils ignorent la localisation. Là, tout est possible, tout est vierge, la liberté est totale, mais l’homme ne sait pas vivre libre. Très vite, 2 clans vont s’affronter : ceux qui veulent rentrer à tout prix et ceux qui voient dans cette aventure l’opportunité de repartir à zéro. De sabotages en punitions, de tentatives plus ou moins démocratiques de gouverner en sécessions, ce roman très violent et sans espoir reprend, à sa façon, tous les codes de l’utopie pour, inévitablement, tomber dans la dystopie la plus noire. Le texte regorge de personnages qu’il nous est finalement inutile de retenir dans leur singularité puisqu’ils sont simplement là pour incarner le genre humain, ses bas instincts, sa versatilité, son panurgisme. Les leaders se succèdent au gré des tendances, pour que, en définitive, la terreur triomphe. Le chef ultime, abominable personnage dont on sent croître la folie mégalomane au fil des pages, va user de tous les ressorts du totalitarisme : sentiment permanent d’insécurité, exécutions sommaires pour l’exemple, réduction drastique de la langue, appauvrissement des interactions sociales et des sentiments, impermanence des règles, déshumanisation par suppression du nom, des souvenirs, d’éducation… Cet asservissement fonctionne jusqu’au rebondissement final qui ancre l’histoire dans un pessimisme désespérant et qui nous donne à réfléchir. Un roman qui mérite d’être lu, noir, violent et sans illusion sur la nature humaine et dont je recommande la lecture non pour la fausse évasion suggérée par la couverture chatoyante mais pour la réflexion anthropologique, sociologique et philosophie aux accents nietzschéens qui plus est, fort bien écrite.

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Avant de disparaître

« Avant de disparaitre » est un livre curieux. Autant le dire suite, je ne suis pas sure d’avoir vraiment compris où voulait en venir l’auteur mais après tout est ce que cela a vraiment de l’importance ?



1ère phrase: "Devant la porte de l'immeuble, un homme est allongé, un sans abri."



Tout commence par un homme, Antoine Kaplan, qui va déclarer la disparition de sa femme à la police. Nous sommes dans Paris, dans une époque future où la guerre civile est déclarée…. Qui est contre qui, n’est pas clair… Il y a des insurgés, des infectés (ex êtres humains transformés en bêtes sauvages) par une maladie qui ne dit pas son nom, … Il y est question d’ostracisme, de différences, de lâcheté, d’opportunisme, de courage, de l’art, de l’humanité en général.



Kaplan est un médecin qui recherche les infectés pour les signaler à l’armée. Il est passé par les fourches de l’administration puisqu’il a d’abord été jugé comme malade suspect avant d’être réhabilité et de devenir celui qui condamne. Sa femme ayant disparu, il se lance à la recherche de ce qui lui est arrivé. Mais n’est ce pas plutôt à sa propre recherche qu’il se lance ?



Il va passer par diverses phases, toutes vont l’emmener un peu plus loin sur un chemin dont il ne reviendra pas indemne. J’aimerais bien d’ailleurs échanger avec d’autres lecteurs / lectrices sur le symbolisme de la fin.



C’est un livre qui parle de lendemain où l’homme est dépassé par la technologie mais aussi qui fait face à des démons déjà bien connus du 20eme siècle. On peut penser à Camus et la Peste mais ce n’est pas exactement la même chose. J’ai aimé le style de l’auteur par contre je trouve que son récit se perd un peu. Peut être un peu trop de personnages secondaires qui n’apportent pas grand-chose au récit, ni à la démonstration voulue par l’auteur.



Bref ce n’est pas un livre pour tous et surement pas un livre pour la plage mais il présente des aspects intéressants et pousse à la réflexion en ces temps où il est de bon ton de chercher des coupables tout désignés.
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Des jours sauvages

Une grippe meurtrière fait rage, embarqués en surnombre sur un ferry qui fait naufrage, des survivants se retrouvent sur une île déserte.



Une aventure à la Robin Crusoé, croyez-vous? Il n’en est rien !



Entre ceux qui veulent regagner le continent et ceux qui prennent goût à la vie sur l’île, la guerre est déclarée.



Le roman se construit en trois parties, chacune axée sur un personnage et une période de vie sur l’île.



Dans une plume très fluide, le récit campe un groupe assez représentatif de la société actuelle, éloigné de la civilisation.



Livré à lui-même, sans les repères de la société structurée dans laquelle il évolue, on observe les dérives vers lesquels le groupe tend (domination, perte de codes moraux, pertes de valeurs, utopie…)



Cette dystopie mêle au récit de naufragés une expérience sociale très crédible et c’est cela qui tient en haleine : jusqu’où l’homme peut-il aller dans sa soif de domination ?



Un excellent roman composé d’une multitudes de personnages et d’histoires qui peut donner l’impression d’être décousu mais qui renforce le plausible de l’histoire : ce groupe de naufragés représente l’être humain dans son universalité.
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Des jours sauvages

Lu dans le cadre du Prix du Meilleur Roman Points #pmr2022



Suite à une pandémie, qui nous rappelle celle que nous vivons, une centaine de personnes prennent d'assaut un navire et montent à bord pour fuir la maladie et le chaos sur le continent. le bateau échoue et les fuyards se retrouvent sur une île déserte, sans aucune côte en vue, chacun seul face aux éléments et aux autres humains, leurs meilleurs ennemis…



Très vite, des chefs se détachent, le groupe s'organise et des règles sont mises en place. Mais l'absence d'autorité et la perte de tous repères font tourner les têtes et exacerbent chez certains leur côté le plus sombre.



Des jours sauvages est un roman fort et violent qui m'a beaucoup fait penser à sa majesté des mouches de William Golding qui, de la même manière, nous donne à voir avec beaucoup de noirceur les rapports sociaux et les effets de groupes dans l'état de « nature ».



Le début, très descriptif et dans l'action, ne m'a pas emballée. Puis la deuxième partie m'a finalement convaincue. J'ai voulu savoir, j'ai parcouru les pages rapidement jusqu'au dénouement, hypnotisée par cette île sublime et vénéneuse et par le spectacle atterrant de cette poignée d'hommes et de femmes qui tentent de survivre et dont on suit les aventures, non sans un certain voyeurisme.



Une lecture qui m'a tenue en haleine mais il m'a manqué un peu de fond. J'aurais voulu en savoir plus sur cette épidémie et que les personnages nous dévoilent un peu plus de leurs sentiments et émotions.



L'écriture de Xabi Molia est remarquable et nous amène sans souci outremer, nous donnant à ressentir, entendre, admirer l'océan, le vent et la faune, dans ce paysage de carte postale. Mais les apparences sont bien trompeuses et le paradis semble bien perdu pour de bon !



Un page-turner à la « Lost »...



des décors à la Koh-Lanta...



de l'aventure et de la survie...



On fonce !
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Des jours sauvages

Dans ce roman, on se retrouve face au côté obscur de l’homme lorsqu’il évolue dans un environnement naturel où seule règne la loi du plus fort.



« Des jours sauvages » est l’illustration d’un monde coupé de la civilisation. Les désaccords mènent à la formation de clans. Les hommes se comportent en chiens de combat. Survivre ou mourir. Pour certains, l’occasion de démarrer une nouvelle vie, pour d’autres, une Alcatraz.



Bien que l’histoire ait ses propres caractéristiques, surprises et retournements, je n’ai pas pu m’empêcher de faire le lien avec plusieurs films comme Seul au monde, La plage ou encore Lost.



Mon esprit s’est égaré face au nombre de personnages. J’ai parfois dû reprendre quelques passages pour mieux les situer. Un frein vite mis de côté une fois mon carnet de notes sous la main.



Un roman on ne peut plus actuel. Ici, une grippe foudroyante pousse les hommes à prendre le large. Mais… et si c’était vous et moi, dans un schéma tragico-catastrophique post-covid?



Sa lecture est violente et parfois dérangeante mais une fois terminé, ce livre laisse un vide, un manque.



Un final troublant et bien pensé. Clap.
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Des jours sauvages

A la croisée de Robinson Crusoé et de Ravage, Xabi Molia a osé, avec « Des jours sauvages », le plus intrépide roman « covido-catastrophe » qu’il était possible d’espérer : une pandémie décimant les populations mondiales, une poignée d’irréductibles Gaulois s’échappant grâce au détournement de la plus improbable embarcation (un bon vieux ferry trans-Manche…), un échouage sur une île inconnue et forcément déserte, et c’est parti pour un bon vieux remake de Seul au monde à la sauce Kho Lanta…mais pas que ! Combien de temps faudrait-il à Monsieur ou Madame Tout Le Monde pour laisser réapparaître, sous le vernis épais du membre éminent de la Société (civile, de consommation, des Gens de Lettres ou des Sauveteurs en Mer, peu importe !) le bon (ou le mauvais !) sauvage qui sommeille en lui ? Qu’y aurait-il de plus fort, le désir de rentrer au plus vite, de renouer avec sa vie d’avant, ou la tentation de vivre l’expérience, enfin, du retour à l’essentiel, sans contraintes, sans autre impératif que la survie dans un monde sans repères ? Une vie en collectivité est-elle possible sans scissions , sans lois, sans activités réglementées, sans « chef de meute » ? Le paradis des uns n’est-il pas l’enfer des autres ? Telles sont, entre autres (ça et, « être Basque, ultime quête d’un absolu ? »), les questions qui jalonnent un roman plein de surprises et de rebondissements inattendus, voire poignants.

Je l’avoue, je n’ai rien d’une aventurière, et si les récits post- catastrophe naturelle (ou pas !) me collent le frisson c’est par terreur pure d’avoir un jour à vivre pareille situation, à des milles et des milles de toute trace de civilisation induisant douche chaude, lumière à tous les étages et distance raisonnable entre la faune locale et moi. J’avoue également que si ces « jours sauvages »-là ne s’étaient pas trouvés entre mes mains dans le cadre du Prix du Meilleur Roman Points, il y a fort à parier que ni la thématique, ni les premières pages extrêmement brouillonnes et peu avenantes, ni les personnages au premier abord peu reconnaissables ne m’auraient incitée à me jeter dessus. Et pourtant…Pourtant, je dois à la vérité de dire qu’ il m’a semblé suivre la même inclination que les naufragés dont l’histoire s’offrait à mes yeux : est-on réellement captif d’un espace qui vous accueille, vous nourrit et vous dévoile peu à peu ses charmes ? Prisonnière volontaire de Xabi Molia et de son roman, j’en ai découvert peu à peu l‘intensité comme l’humour, la force comme la profonde sagesse. Au moment d’en lire les dernières pages, j’ai réalisé que j’y avais passé d’excellents moments dont le souvenir m’accompagnerait sans doute longtemps, puis je l’ai refermé, presqu’à regret.

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Des jours sauvages

Il faut des situations exceptionnelles pour révéler la vraie nature des gens, alors quand un groupe de 80 personnes échoue sur une île déserte après le naufrage de leur ferry, tout est possible même l’impensable.

Car si le monde civilisé a peut-être disparu après la pandémie de grippe qui a touché tous les pays, de se savoir les probables derniers survivants de la Terre, fait émerger chez ces naufragés, le pire comme le meilleur.

Qu’ils choisissent de rester à vivre d’amour et d’eau fraiche, de se laisser aller tels des zombies ou qu’ils préparent leur départ pour retrouver un semblant de civilisation, les naufragés vont petit à petit perdre le peu d’humanité qui leur restait. De la tyrannie à la soumission, de l’insurrection à la marginalité, tous les comportements vont voir le jour dans cette île sans règles, ni morale.

Je n’ai pas toujours accroché aux différents retournements de chacun et la violence m’a parfois gênée mais ce fut intéressant d’imaginer les possibles et de se mettre à la place de ces survivants.

Une expérience humaine déroutante et une vision assez pessimiste du « bon sauvage » qui est en nous, que j'ai lue avec un peu de scepticisme mais beaucoup de curiosité.

Avec ce roman d’aventure qui se dévore, Xabi Molia a su me faire oublier mon petit quotidien bien douillet pour me transporter au beau milieu de l’Océan Atlantique, dans une île pas du tout idyllique que je me réjouis de ne pas connaître.
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Des jours sauvages

Le paradis prend ici la forme d'une île inconnue, mais ce pourrait être l'enfance, le monde virtuel des jeux vidéo, ou encore le trip d'un toxicomane. S'en extraire est douloureux.

Le choix, conflictuel.

Ce thème, universel, est développé sur trois générations : une épopée rude et violente qui s'achève sur des pages de toute beauté.

Merci et bravo à l'auteur.
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Les premiers

Une excellente analyse de la société actuelle et de ses dérives (réelles ou potentielles) à partir d'un postulat de SF ou de dystopie. C'est cynique, très lucide, et tout à fait délicieux quoique glaçant... L'écriture est parfaitement au service du propos. Mais pourquoi ce livre est-il resté aussi confidentiel ?
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Des jours sauvages

Si, comme moi, vous avez été émerveillé par les aventures de Robinson Crusoé lorsque vous étiez gamin, lisez « Des jours sauvages » qui revisite de façon très actuelle le thème des naufragés sur une île déserte et je remercie Masse critique de Babelio et les éditions Points pour l’envoi de ce roman.

Il faut dire que le récit colle parfaitement à l’actualité car c’est en cherchant à fuit une pandémie de grippe mortelle que les personnages de cette histoire se retrouvent à détourner un ferry. Après avoir essuyé une tempête, ils finiront par faire naufrage sur les rives d’une île déserte.

Un homme, surnommé l’Amiral, va prendre la tête des rescapés pour organiser et régenter la colonie naufragée. Très vite, des désaccords vont apparaitre entre ceux qui veulent quitter l’ile et construisent des bateaux de fortune tout en surveillant l’horizon, et les autres, ceux qui veulent s’installer à demeure dans cette île providentielle pour y créer une nouvelle société proche de la nature et ensauvagée.

On est loin de la cohésion et de l’inventivité des naufragés de « l’île mystérieuse » de Jules Verne. Point de mystères ni de merveilleux, on est plutôt dans le conflit pour garder le pouvoir et c’est parfois violent. Ce roman est plutôt le constat d’un groupe humain égaré loin de la civilisation avec un bel hommage à dame nature.

J’ai regretté que le récit s’enlise parfois et me suis un peu perdu parmi les (trop ?) nombreux personnages, ce qui a fini par me lasser. Dommage, car j’attendais plus de ce roman.



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Des jours sauvages

J'avais postulé pour Des jours sauvages lors de l'opération Masse critique, bien que ne connaissant pas l'auteur, car j'avais été attirée par le titre et le résumé. Une histoire à la fois d'actualité, un virus décime la population et provoque l'effondrement du monde, et atemporelle, des naufragés devant survivre sur une île déserte. Contrairement aux romans du genre, il ne s'agit pas ici d'un homme seul, d'un Robinson, mais de toute une communauté. Les thématiques sont donc différentes. La survie, ne semble d'ailleurs pas un problème dans le roman. C'est plutôt la cohabitation, la construction d'une nouvelle société, le partage et l'utilisation du pouvoir qui sont en jeu. Les survivants sont écartelés entre un cadre idyllique, une île paradisiaque qui regorge de ressources, et une organisation de la vie collective qui vire malgré tout rapidement au cauchemar. Le livre est divisé en 3 parties, qui suivent 3 personnages différents, mais sont un peu décousues à mon sens. J'ai trouvé que la construction du récit (sauts dans le temps, ellipses) et la multiplicité des personnages, pas assez fouillés à mon avis, rendaient la lecture un peu fastidieuse, et ne permettaient pas de rentrer véritablement dans l'histoire. C'est dommage.
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Des jours sauvages

Livre reçu dans le cadre d'une Masse Critique. Un grand merci à Babelio et aux Éditions du Seuil pour cette belle découverte.



Suite à une épidémie foudroyante et ravageuse de grippe, quelques centaines de personnes tentent de fuir la maladie en embarquant à bord d’un ferry. Celui-ci, à court de carburant finit par s’échouer sur une île isolée et déserte, en plein océan. Les naufragés tentent de s’organiser afin de construire un radeau pour retourner à terre, mais rapidement des dissensions apparaissent entre eux et à l’apparente harmonie des débuts succède bientôt une violente opposition basée sur 2 visions contraires du monde et de l’avenir.



J’ai trouvé le sujet passionnant : comment ce bout d’humanité, abandonné à lui-même dans un lieu coupé du monde va-t-il survivre et évoluer ? Comment harmoniser les différents points de vue, appliquer une justice, exercer le pouvoir, contenir la violence… quand on repart de rien ?



L’auteur a volontairement évacué les contingences matérielles : l’île est globalement accueillante, les survivants n’ont pas de problème particulier pour se ravitailler en eau ni en nourriture, ni pour construire des abris. En revanche, il s’est focalisé sur l’évolution sociale du groupe dans cet univers à huis-clos.

Ce parti-pris, plutôt intelligent et pertinent de mon point de vue, permet de ne pas limiter l’histoire à celle d’un groupe de Robinson luttant contre les éléments pour sa survie. En optant pour une vision plus large, presque philosophique et abordant divers enjeux civilisationnels, l’auteur nous livre une histoire qui se lit comme un roman d’aventure mais qui parle surtout de fuite et de liberté.



Seul petit bémol, le récit aurait gagné en profondeur si les nombreux personnages avaient été mieux exploités, leur psychologie plus fouillée. J’ai regretté un travail un peu bâclé à ce niveau, j’attendais plus de finesse dans l’évolution psychologique des personnages.

Mais pour cela, il aurait fallu plus de pages… (et moi cela ne m’aurait vraiment pas déplu !).

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Des jours sauvages

Suite à la Grande Grippe, un groupe d'individus décident d'embarquer sur un bateau afin de fuir l'épidémie. Arrivés sur une île, ils essaient de créer un semblant de civilisation mais les envies et avis différent énormément, ce qui amène les têtes pensantes à gouverner par la force et la terreur.

Au fil des péripéties, les naufragés fautifs ne veulent plus rentrer en France, de peur d'y être jugés.



Malgré les 250 pages, les aventures se succèdent, le rythme ne ralentit jamais, j'ai eu l'impression de lire un pavé de 500 pages! J'aurais apprécié peut-être davantage de descriptions pour m'imprégner d'autant plus du livre.
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Des jours sauvages

je suis partagée au moment décrire la critique de ce livre. A la fois, j’ai été instantanément plongée dans les rivalités des naufragés sur cette île , j’ai eu l’envie de lire le livre, d’en savoir plus, en même temps je reste frustré par le manque de précision des personnes, par le fait qu’on a du mal à comprendre quel est le point de vue prit par le récit (quand et par qui l’histoire est racontée?) une grande partie du roman. Et puis je n’arrive pas à me résoudre à cette violence qui semble inévitable, qui monte crescendo. Les humains sont ils condamnés à d’auto-entretuer? comment ne se revoltent-ils pas plus face à tant de violence et d’humiliation?
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Des jours sauvages

J'ai trouvé la couverture du livre attirante et la 4ème de couverture accrocheuse :

" [...] Il faut construire un radeau pour repartir. Mais certains prennent goût à cette vie nouvelle. Ils veulent rester... [...] Un conflit couve, les passions s'exacerbent. Alors que sera bientôt commis l'irréparable, le ciel et l'horizon demeurent vides :sont-ils les derniers survivants ? "

Épique et envoûtant promet-on.

Mais ça ne m'a pas plu.



Une épidémie foudroyante ravage l'Europe et une centaines de personnes ont embarqué sur un ferry qui s'échouera sur une île inconnue.

Entre l'Ile mystérieuse, Robinson(s) version moderne et dystopie ; même si le côté "pandémie", étant vécu, nous est tristement réaliste.



Plongée, sans trop de préambule, dans une histoire de traque sur l'île où se sont échoués tous les passagers, je me suis égarée parmi quantité de personnages et de digressions.

Deux clans distincts sur l'île : ceux qui veulent en partir et ceux qui veulent y rester.

Au cours des cent premières pages, je m'accrochais encore essayant de trouver de l'intérêt à poursuivre, puis j'ai abandonné à la moitié. Y reviendrai-je plus tard ? Peut être..



Une chronologie dans la narration très libre et qui m'a gênée, ça part dans tous les sens. Trop de tout pour moi.

Je salue le travail de l'auteur mais je n'ai pas été convaincue. Dommage.
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