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Critiques de Xavier Dollo (56)
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Histoire de la science-fiction

Avant même d'en avoir dépassé la magnifique couverture, une réflexion s'impose à l'esprit, cet album ne se donnerait-il pas comme des airs de manuel scolaire ?

C'est que le propos affiché de ses deux auteurs est boursouflé d'ambition !

Raconter la science-fiction en bande-dessinée, mieux encore devenir un livre de référence ...

Au temps de mon enfance, la science-fiction n'était que prospective et aventure, aujourd'hui indubitablement elle est devenue, ou en passe de devenir réalité.

Et, la science-fiction a ceci de commun avec la bande-dessinée qu'elle a été longtemps reléguée au rang de lecture marginale.

Jamais, ô grand jamais elle n'aurait pu avoir la prétention de devenir Littérature !

Mais la Littérature, celle que l'on qualifie parfois de blanche, même si elle est encore agitée des derniers soubresauts de vie que sont quelques bons romans, que sont quelques bons mots d'auteurs, la Littérature est en souffrance.

Comme un moribond, elle ne fait souvent que parler d'elle même.

L'introspection y a souvent pris la place de l'imagination.

La Littérature se meurt. La Littérature est morte.

Vive la science-fiction !

Ce livre, magnifique, rebat le jeu, et redistribue les cartes.

Il expose, explique clairement, avec précision et parfois humour ce qu'est vraiment la science-fiction.

il balaye le genre de ses origines à sa période la plus proche.

Il replace dans le contexte, au creux même de l'époque.

Le dessin est réaliste, et en même temps évocateur de rêve.

Il est réalisé avec soin, talent, et judicieusement colorisé.

Le texte est celui d'un érudit.

Même s'il est concis, il n'oublie rien, les auteurs, les oeuvres, les collections et même les influences ...

Tout y est mis en forme et relié astucieusement.

L'amateur exigent de SF que je suis y a trouvé plus que son compte.

Et le lecteur qui en viendrait à découvrir le genre serait plus que comblé : la lecture de cet ouvrage est agréable est enrichissante.

Derrière le dessin se cache en fait une analyse littéraire fouillée, documentée et pourtant très accessible et imaginative.

Et, puisque il est venu le temps de remercier ...

Merci aux deux auteurs de l'ouvrage de ne pas s'être effrayés de la tâche ambitieuse et de l'avoir accomplie avec talent, et merci aux amis de la Masse Critique d'avoir un peu avancé Noël en m'offrant un long moment de lecture éclairante, de belles redécouvertes et de passionnantes idées d'anciennes et de nouvelles lectures ...



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Histoire de la science-fiction

Élaborer une histoire de la science-fiction, c'est déjà un vaste chantier. Alors le faire en plus sous forme de bande dessinée, voilà un défi bien salé. Mais les auteurs s'en tirent avec brio. La synthèse historique est fouillée et détaillée, plus même que certains essais sur le sujet. Pour autant, l'ensemble n'a rien de rébarbatif, notamment grâce à quelques petites surprises narratives bien placées qui dynamisent le rythme. Et pour ne rien gâcher, les dessins sont superbes ! Petit bémol, les chapitres post-années 80 sont un peu plus brouillons, peut-être parce qu'on manque encore de recul historique.



Un indispensable si vous vous intéressez au sujet. À lire, à garder et à relire de temps en temps. Pour bien en tirer toute la substance, je recommanderais tout de même de lire la BD par petits bouts plutôt que d'enchaîner trop rapidement les chapitres, au risque de saturer.



Je crois que j'aime de plus en plus les essais en bande dessinée, qu'il s'agisse d'adaptations ou non. En tout cas, jusqu'à présent, ça a toujours été de plaisantes surprises et j'espère que ça va continuer.
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American Fays

Prêt à suivre un buddy movie façon mafia à travers un Chicago fayrique des années 1920 ? C’est ce que nous proposent Anne Fakhouri et Xavier Dollo (alias évidemment Thomas Geha) dans American Fays où la violence le dispute à la féérie attachante, dans une ambiance drôlement et férocement décalée.



1925, Chicago est non seulement en proie à la prohibition, mais elle est aussi le théâtre de nombreux règlements de compte autour de la question des fays qui pullulent malgré l’entrée des États-Unis dans l’ère industrielle. Les No Ears Four, le plus souvent employés par Al Capone en personne, sont alors d’authentiques chasseurs de fays, ces êtres doués d’une essence non humaine, ces pixies, sirènes, nymphes et autres trolls et faunes. Tout le monde lâche sa Thompson le temps du tour de table : d’abord, présentons le patron du gang, Old Odd, enfayrisé contre son gré et donc sujet à d’incroyables crises d’asthme dès qu’il approche d’un fay (détecteur théoriquement infaillible !) ; puis vient l’assassin de service, Jack The Crap, mystérieux s’il en est, mais tout aussi efficace ; le petit chouchou de beaucoup sera sûrement le bellâtre d’origine française, un peu rêveur mais calculateur, Vincent « Bixente » Demons, alias Bix ; enfin, le bien nommé Bulldog joue, lui, les gros bras avec sa taille de géant et ses quelques réflexes de benêt, mais rassurons-nous tout de suite, son rôle sera parfois plus conséquent que d’uniquement défoncer des gueules et des portes. Quant à elles, les femmes ne sont pas totalement mises de côté, heureusement, avec Jude, la truculente tenancière d’un speakeasie (mi-bordel, mi-bar de quartier), ainsi que Rachel, le love-interest de cette aventure. Clairement, il y a du monde à qui s’attacher.

L’ambiance étant posée, le style vaut lui aussi son pesant de gnôle prohibée. Dès la scène d’introduction, le ton est donné. Un leprechaun s’est fait fay-monnayeur et le gang des No Ears Four l’a pris la main dans le sac de faux-billets. Ça ne rigole pas, mais on rigole. Les situations se veulent drôles, les réparties caustiques, les dialogues sont volontairement écrits façon Audiard et on s’attendrait même à croiser un « les cons, ça ose tout, c’est même à ça qu’on les reconnaît ! » tellement certaines répliques sont bien senties. Du point de vue de l’action, c’est tout pareil : ça flingue, ça poignarde et ça dépouille à tour de bras, mais c’est pour la bonne cause, alors on prend ! On prend même d’autant plus que des allusions en début de roman et en annexe finale lancent des pistes concernant un éventuel crossover avec un autre opus de fantasy des années 1930, ou du moins une sorte d’« univers partagé made in Critic ». À méditer, car ce roman écrit à quatre mains par un duo d’auteurs amis depuis plusieurs années prend ses racines dans une agréable nouvelle d’Anne Fakhouri, « Du rififi entre les oreilles » (paru d’abord dans l’anthologie Elfes et Assassins), qui était du même acabit.

Au cours de l’histoire d’American Fays, le lecteur pourra trouver l’enchaînement picaresque des retournements de situation un peu convenu et répétitif (caricaturons en un trio enquête – indice – action). De plus, la scène finale est plutôt longue au point d’étirer le dénouement d’une façon bizarre. Cela doit-il gâcher l’ensemble de la lecture ? Évidemment non, car l’immersion dans le monde des fays, des êtres féériques est réussie. Attendez-vous à croiser du vocabulaire fayrique/féérique par pelletées, car côté bestiaire, il y a de quoi faire ! Ce n’est pas pour rien si les auteurs remercient, entre autres nombreuses inspirations, les écrits de Pierre Dubois, elficologue de référence. Je ne suis habituellement pas fan de cette partie de la fantasy, toutefois cela fonctionne bien mieux quand on sent la féérie des contes s’immiscer dans le monde contemporain, certes cela passe ici par des rêveries, mais l’aspect du récit évoluant, le côté conte me va tout de suite mieux.



Les éditions Critic soignent donc le volume qui marque leurs cinq ans d’existence : American Fays bénéficie d’une première édition soignée avec reliure toilée, couverture cartonnée et titre imprimé à chaud, ainsi que d’avant-premières, notamment aux Utopiales de Nantes 2014. Le duo Anne Fakhouri – Xavier Dollo est réjouissant à plus d’un titre et mérite qu’on s’y intéresse.



[Davantage de contenus sur http://bibliocosme.wordpress.com/2014/11/10/american-fays/ ]



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American Fays

Qui croit aux fées ici ? Il parait que si on ferme les yeux, qu'on se concentre bien, et qu'on répete 3 fois "Ayoum da Ayoum Dé", une pincée de perlimpinpin dans la main droite, elles peuvent apparaitre. Pour ma part, ca n'a jamais marché... et pour vous ?



Venez, venez mes amis ! Faytes vous plaisir. C'est fay ? Ok !



Laissez vous transporter dans un univers fantasmagorique incroyable et improbable de féerie, de truands, de fays, d'êtres extraordinaires, de prohibition et de Golem destructeur !

Bienvenue en l'année 1925, à Chicago.

Al Capone et ses sbires vous attendent de pied ferme pour vous passer à la sulfateuse si votre gueule ne leur revient pas.

Les fays sont là : Vouivres, pixies, dryades, sirènes, fays du logis... En voilà du beau monde.



Les 4 anti-heros, gangsters au grand cœur et hommes de mains de Capone sont croquignoles et attachants. De vraies gueules d'amour. Et ils ne vont pas avoir une minute de répit tant les emmerdes vont s'abattre sur leurs têtes.

Quand le sort n'en fays qu'à sa tête...

Nos quatre mousquetaires du crime vont avoir fort à fayre pour se dépêtrer de leurs ennuis et vont transporter le lecteur dans un univers atypique et bien pensé.



Ajouter l'univers des fées au Chicago de 1925 est une idée sympa et originale qui aurait pu donner un bouquin grandiose. American Fays au pitch énorme choisit malheureusement de rester dans la petite lorgnette et la petite histoire. Il y avait pourtant de quoi faire avec cette richesse créative proposée par les deux auteurs. Ça appelle forcement à une suite pour développer ce joli petit monde.



Le livre se lit sans déplaisir, il est même drôle, mais il manque un peu de merveilleux justement.

L'écriture est touffue avec peu de fioritures étonnamment. L'ensemble manque un peu de souffle et de lyrisme.

C'est un univers qui doit s'installer. Qui ne se livre pas facilement. Mais qui a un goût de reviens-y.

Un joli conte de noël un peu cabossé...



Tournez la page lorsque vous entendrez la fée clochette tinter comme ceci. Cling cling !

3,5/5
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Histoire de la science-fiction

Histoire de la science-fiction en bande dessinée est un ouvrage que je n'ai pas fini d'explorer. Il fait référence à tellement d'oeuvres qu'il me faudra un moment pour en faire le tour. J'ai commencé à dresser la liste des auteurs et les titres qui ont attiré mon attention comme par exemple Abraham Merritt pour « Les habitants du mirage » de 1932 (réédité en 2015 chez Callidor). Je vais d'ailleurs me l'offrir pour Noël.



Xavier Dollo synthétise ici l'histoire de la SF de manière assez originale, avec les petites mises en scènes d'extraits de livres et les auteurs qui prennent la parole. J'ai beaucoup aimé aussi les anecdotes disséminées tout au long de cette BD documentaire.



J'ignorais (quelle piètre Trekkie je fais) que Theodore Sturgeon avait écrit quelques épisodes de Star Trek « pas tous tournés, dont Amok time où est inventé le salut vulcain et le Pon farr, rituel sexuel du peuple du célèbre Monsieur Spock. »



L'auteur fait la part belle aux autrices de SF avec un arbre généalogique qui va de Mary Shelley à des autrices comme Jeannette Ng, Kameron Hurley, Rivers Solomon et N.K. Jemisin.



J'ai aussi bien aimé les petites listes avec les reproductions des couvertures de livres genre « dix romans de science-fiction pour initier vos enfants ».



Bref, c'est intéressant, passionnant et beaucoup plus amusant que mon de cours de « littératures connexes » que j'ai suivi il y a 30 ans lors de mes études de bib-doc.



Un ouvrage de référence essentiel qui à le mérite de citer ses sources.



Si le coeur vous en dit, je vous invite à écouter l'interview de l'auteur sur « C'est plus que de la SF ». Il y explique comment il a travaillé pour réaliser cette BD illustrée par Djibril Morissette-Phan.



https://www.actusf.com/detail-d-un-article/cest-plus-que-de-la-sf-42-histoire-de-la-science-fiction-xavier-dollo





Challenge BD 2020
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American Fays

En Résumé : J’ai passé un excellent moment de lecture avec ce roman qui offre une histoire très polar se révélant dense, entrainante au rythme tendu et sans temps morts. Le lecteur se retrouve à tourner les pages avec plaisir et envie tant l’ensemble est maîtrisé, offrant son lot de surprises et de retournements de situations. Je ferai juste une petite remarque concernant la conclusion qui, je trouve, utilise un peu trop l’apparition de personnages surprises, ralentissant ainsi les révélations, mais rien de non plus trop gênant et qui ne l’empêche pas de se révéler explosive. L’univers ne manque pas d’attrait se révélant clairement réussi, nous offrant un Chicago des années 20 entre ombre et lumière, loin de tout idéal et qui donne envie d’être découvert avec ses nombreuses références, la présence des fays, ou encore ce léger vernis Jazz qui lui offre ainsi une petite touche musicale. Un univers qui n’oublie pas non plus de mettre en avant de nombreuses réflexions intéressantes. Les personnages sont entrainants, denses et attachants, bien porté aussi par une gouaille des plus mordante. Le style à quatre mains se révèle être efficace et percutant, nous plongeant facilement das cette histoire. Un excellent roman de Fantasy Urbaine et je retrouverai avec plaisir les No Ears Fours si jamais les auteurs décident d’écrire une suite.





Retrouvez ma chronique complète sur mon blog.
Lien : http://www.blog-o-livre.com/..
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Histoire de la science-fiction

Une histoire de la science-fiction ? Une histoire de la science-fiction est-ce possible tant il y a d’auteurs de par le monde depuis… Heu… Certains n’hésitent pas à remonter jusqu’à l’Odyssée ! Oui, Madame ! Oui, Monsieur ! Rien que ça… Voire même à l’épopée de Gilmamesh.

Les auteurs ont tout de même laissé Ulysse se reposer et débutent leur histoire bien plus près de notre XXIe siècle.



Il n’est pas toujours facile de séparer la science-fiction du fantastique. L’auteur, Xavier Dollo, justifie les vrais débuts de la SCIENCE-fiction avec l’œuvre de Merry Shelley, l’incontournable « Frankenstein ». Pourquoi ? Parce que pour donner vie à son « monstre », à ce cadavre fait de chairs et d’os, le savant a recourt à l’électricité ! Nous sommes au début du XIXe siècle ! Un peu plus tard, un certain Jules Verne (le nom ne vous est probablement pas inconnu) présenté comme un auteur pour la jeunesse, est en réalité un homme immergé dans l’exploration scientifique… Un homme qui n’a jamais poursuivi d’études en ce sens mais qui était passionné par toutes sortes de machines et qui a dit qu’il avait « toujours autant de plaisir à regarder une belle locomotive en marche qu’à contempler un tableau de Raphaël » !



Herbert George Wells fit beaucoup pour ce nouveau genre littéraire avec l’invasion de la Terre par les Martiens (1898), êtres d’une intelligence nettement supérieure, et qui seront vaincus, non par les hommes mais par…. (Il n’y a pas que le COVID dans la vie !) Son ouvrage doit énormément à un autre Welles ! Orson Welles qui délivra « La Guerre des Mondes » d’une façon tellement réaliste sur les ondes radios de la CBS que certains prirent l’émission au premier degré et y crurent dur comme fer à une véritable invasion par des extra-terrestres... Mais, peut-être bien plus encore que « La Guerre des Mondes », c’est la machine à remonter le temps que cet auteur apporta comme contribution définitive à la SF. Autre grande originalité de ce fabuleux auteur : « L’homme invisible » paru en 1897. Malgré un tel génie, à sa mort en 1946, il sera considéré comme un écrivain de l’époque victorienne, autrement dit, du passé. Pourtant son œuvre va influencer bien des auteurs…

Venus des USA, les « pulps » ont largement marqué les esprits et facilité la diffusion des histoires en tout genre, y compris en science-fiction. Mais d’où vient ce mot étrange, ce « pulp » ? C’est une affaire de papier et d’imprimerie ! « Pulp » est un dérivé de « woodpulp », des résidus de fibres de bois avec lesquels on fabriquait une pâte à papier de très mauvaise qualité, mais qui, du coup, permettait de publier à un coût bien inférieur des ouvrages à la portée de bien plus de bourses que les livres édités sur un papier de bien meilleure qualité. Ils arrivèrent à un bon moment puisque de plus en plus de gens apprenaient à lire, sans pour autant avoir les moyens de s’offrir de « vrais » livres.



Je ne vais pas vous faire ici le résumé complet de cette « Histoire de la SF » en bandes dessinées, je n’ai pour but que de vous mettre en appétit car pour un pari, c’est un pari magistralement réussi ! Bien entendu, les esprits chagrins trouveront à redire citant tel ou tel auteur qui n’est même pas cité… Il a bien fallu que Xavier Dollo fasse des choix. Pour ma part, je les trouve intelligents… Et j’ai énormément appris. Il m’a donné une sérieuse envie de me plonger dans les ouvrages d’auteurs que je ne connaissais pas ou qui, a priori, ne m’intéressaient pas.



L’ennui avec ce genre d’ouvrage (ne prenez pas le mot « ennui » au premier degré) c’est qu’il suscite une telle curiosité qu’on se perd sur Internet à chercher des informations supplémentaires ou qu’on se retrouve à commander des ouvrages longtemps ignorés ou boudés. En clair, ce n’est pas le genre de livre que je suis capable de lire en une soirée, voire en un week-end, tant le désir d’en savoir plus est phénoménal et demande d’effectuer quelques recherches.



Alors ? Un manuel scolaire, cette « Histoire de la SF » ? Un peu, oui ! On peut le voir comme ça. Mais en tant qu’instituteur, j’apprécie les manuels très bien faits et qui éveillent l’intérêt. J’ai mis des semaines à appréhender cet ouvrage… Et je sais que je n’en ai pas fini avec lui ! Il devient pour moi une sorte de « Bible », de référence, même si je ne me limiterai pas aux auteurs cités et que je ne lirai sans doute jamais certains des écrivains évoqués parce que, maintenant, trop datés et que je ne me sens pas vraiment l’âme d’un archéologue de la littérature.



Un petit mot quant au travail du dessinateur, Djibril Marrissette-Phan (un nom digne d’un personnage de SF) : son style de dessin me rappelle certaines BD racontant l’histoire publiées il y a plusieurs décennies par Larousse. Longtemps perplexe, je trouve finalement que c’est un style qui convient très bien à cette œuvre.



Mille mercis aux éditions « Les Humanoïdes associés » et à Babelio pour m’avoir envoyé ce livre qui m’a tant appris et éveillé de l’intérêt pour des œuvres auxquelles il est probable que je ne me serais jamais intéressé sans comprendre à quel point elles ont influencé tant et tant d’auteurs : littérature, cinéma, télévision, et, quoi qu’un peu passées de mode, feuilletons radiophoniques.



Un dernier mot destiné à cette « noblesse » qui n’accepte de lire que de la littérature « blanche » (bande de racistes… je plaisante, je préfère le dire au cas où) … J’ai perdu beaucoup de temps ces derniers mois à lire de « grands » auteurs, dont beaucoup noble-élisés ou gon-courtisés ou re-notables ou médicisés ou féminatisés ou… la liste est trop longue et les plus courageux d’entre vous qui m’ont lu jusqu’ici s’apprêtent à plonger dans un sommeil tellement profond qu’ils feraient pâlir d’envie la Belle-au-Bois-dormant… Si certains de ces auteurs m’ont vraiment accroché, et je serais prêt à leur décerner tous les prix de la Terre, autant d’autres qui se livrent à une espèce d’introspection sans aucun intérêt pour un lecteur qui n’a pas trop de problèmes avec son « moi », son « sur-moi », son « soi » et son tralala, sont pénibles à lire. Alors de quel droit, les personnes qui ne lisent que ce type de lecture peuvent-elles mépriser la science-fiction, le fantastique ou le polar ? Je suis injuste et de mauvaise foi car il est vrai que certains de ces prix ont été attribués à des livres tels que « Les Bienveillantes », « La Bataille » ou plus près de nous à « L’Anomalie ». Mais les auteurs de ces bouquins ont-ils un jour une chance de tutoyer le Nobel ? Je prendrai ce prix au sérieux quand un Pierre Lemaitre sera couronné…

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Histoire de la science-fiction

Une source bibliographique avec des références nombreuses de titres et d'auteurs relatifs au genre global de la science fiction et à ses sous-genres. La présentation très ludique sous forme de bd avec illustrations et textes sous forme de dialogues est ingénieuse. L'ouvrage commence avec une citation et un hommage à Arthur C. Clarke, mentionne ensuite quelques auteurs très anciens précurseurs comme Lucien de Samosate, Cyrano de Bergerac, puis l'utopiste Thomas More, Mary Shelley considèrée par l'auteur comme la mère de la science-fiction. En 1828, naissance de Jules Verne, que je considère plus comme l'initiateur de la sf moderne avec ses deux romans De la terre à la lune et Autour de la lune, suivra une longue liste de précurseurs en commençant par H.G. Wells et Edgar Poe. Les pages 36 et 37 nous montrent un récapitulatif des oeuvres et auteurs précités sous la forme d'un tableau appelé table des éléments thématiques de la sf.

Le petit échantillon de bibliographie en bas de certaines pages nous permet de vérifier le contenu de notre bibliothèque, et de la compléter au cas où. L'ensemble de l'ouvrage cite avec une courte description les principaux textes fondateurs de la sf avec genre et sous-genre.
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Histoire de la science-fiction

Qu’est-ce qu’un fan comme moi peut encore trouver dans une Bd consacrée à l’histoire de la Science-fiction ? Le novice aurait certainement plus de chance que moi de trouver son bonheur. Que peut-il se cacher derrière les cases et les bulles de cet ouvrage… A son ouverture, on tombe sur une présentation très ludique avec des dessins nets et précis, le tout complété de dialogues. Et pas n’importe lesquels, puisque l’auteur a décidé de faire parler nos Wells, Jules Verne et autres piliers de notre genre favori…

Xavier Dollo et son dessinateur Djibril Morissette-Phan, commencent leur histoire par Merry Shelley et son Frankenstein, sans oublier les incontournables Jules Verne et Wells pour terminer par Poe. On passe ensuite à l’âge d’or de la science-fiction américaine. On s’arrête un bon moment sur les auteurs anglais et américains de la New Wave et on termine cette histoire avec les autres pays dont la France.

Alors un ouvrage ou une Bd ? Les deux mon capitaine !!! C’est d’abord un ouvrage avec de nombreuses références en titre et en auteur mais c’est aussi une Bd avec son scénario, ses dialogues et ses dessins. Côté des références, cela m’a permis d’augmenter ma Pal d’une dizaine de livres supplémentaires ; côté bd, j’ai passé un bon moment avec mes auteurs de SF que je n’avais jamais vu en live…

Originalité ou cerise sur le gâteau : ces petites listes de livres par thème et par sous thème qui sont agrémentées de leur couvertures. Elles sont pour la plupart situées en bas des pages et elles permettent de compléter rapidement les ouvrages qui manquent à votre collection.

Une bonne surprise que cette histoire de la science-fiction en bande dessinée.

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American Fays

Ce que j’ai ressenti:…Un fayrique plaisir de lecture!!!



« La vie pulsait à Chicago, la vie bruissait. A la lumière comme dans l’ombre. »



Je ne crois pas avoir lu un roman de ce genre, aussi loufoque et féérique! Il a vraiment quelque chose de particulier, il a une force, ce roman, la force de l’imaginaire! Une fois, que le décor est posé, on est emporté entre douce folie et mafia infiltrée, et c’est ce mélange qui détonne, pour notre plus grand plaisir!



J’ai adoré retrouvé tout l’univers elfique, croiser au détour d’une rue, des Fays vengeresses, des Pixies en mode tendus, des Leprechauns en trafiquants de monnaie, des Faunes énervés et bien sur Mab, Reine de ce Peuple, aux pouvoirs extraordinaires. J’ai vraiment accrochée à cette touche de férie qui donne un coté décalé et magique à cette histoire mais, plus que tout, j’ai trouvé un vrai travail d’investissement,de vocabulaire et de champs lexicaux propres à cet univers, qui donne de jolis jeux de mots! Les auteurs s’en sont donné à cœur joie pour intégrer le fantastique dans ce Chicago revisité, et la sauce prend, car ils y croient et nous le retransmette à merveille!



Mais nous n’avons pas seulement, la douceur des contes de fays, dans ce roman, mais bien toute la violence des hommes, et ce qui se faisait de pire à cette époque dans un Chicago en pleine Prohibition: racisme, misogynie, meurtres, dessous de tables, stratégies politiques, corruption…Autant vous assurer, que l’ennui n’est pas de ses pages, ni pour le lecteur, ni pour la police!!!!



En bref, j’ai aimé ce mélange atypique, je me suis laissée séduire autant par la féérie que par cette ville riche en histoire. Le petit coté cinématographique de certaines scènes et les différentes références qui lui rendent hommage, l’originalité de ce mix rend l’ensemble, complètement addictif! Un feu d’artifice d’émotions, de magie et de clins d’œil dosés avec soin, en font pour moi un coup de cœur!



Meilleurs moments du livre:

•A un moment, nos quatre compères se retrouvent acteurs dans des contes! J’ai adoré cette revisite! Elle est originale et plein de pep’s!

•Avant même d’ouvrir ses pages, je crois que le voyage commence avec la couverture. Non seulement, elle est magnifique, mais en fait, c’est le livre-objet qui est une véritable invitation à se caler, et à découvrir ses mystères. Bravo à la maison d’éditions Critic, qui nous offre un beau cadeau, un livre de qualité autant en intérieur que dans son apparence !


Lien : https://fairystelphique.word..
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Histoire de la science-fiction

Si vous aviez toujours rêvé d'avoir dans les mains la quasi intégralité de toute la créativité foisonnante de la science-fiction, c'est l'ouvrage qu'il vous faut.

Vous y retrouverez immanquablement les références que vous connaissez, le courant de cette littérature que vous appréciez le plus, des plus anciens au plus contemporains, un peu partout dans le monde.

On y découvre les influences entre les auteurs et aussi fort heureusement toute l'influence féminine directe ou indirecte sur de nombreux classiques du genre ou moins connus.

Que ce soit une BD, un manga, une série des années 70 ou 80, un jeu vidéo, un roman de hard science-fiction ou un comics, il est certain vous y retrouverez votre madeleine de Proust en la matière.

Le plus est que c'est une bd qui prend du temps à lire tant les dessins et les textes sont riches de références, il faut parfois y revenir plusieurs fois.

On ressort de cette lecture avec une liste longue comme le bras de références à lire, de pépites inconnues ou de classiques à côté desquels on serait passé à côté.

Si de près ou de loin, le sujet de la science fiction vous a intéressé un temps soi peu, vous ne pouvez pas passer à côté de ce bel exercice du genre, il vous servira ensuite de sources pour alimenter votre quête de lecture en la matière avec de beau voyages dans le temps à la clé, à n'en pas douter !
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American Fays

Chicago, 1925, époque de la prohibition et du truand Al Capone, le tout mis à la sauce fayrique… De qui appâter la lectrice que je suis.



En me proposant un univers connu mais décalé car rempli de fays, de Leprechauns, de vouivres, de pixies, de sirènes, de nymphes, de trolls, de faunes et autres créatures issues du même biotope, les auteurs ont réussi leur mission de me divertir.



En faisant évoluer le lecteur dans le monde des truands et plus particulièrement du quatuor chasseurs de fays travaillant pour Al Capone – les "No Ears Four" – les auteurs ont fait en sorte de nous présenter et de nous faire apprécier un groupe d’anti-héros.



Old Odd, le chef bourru et détecteur de Fays grâce à son allergie; Bulldog, le garde du corps obtus au cerveau aux abonnés absents; Jack The Crap, l’assassin sans peur et sans remords et le bellâtre Vincent Bixente Demons (Bix), spécialiste de la question fayrique, trompettiste de talent et doux rêveur. Bix sera mon chouchou…



Quant aux femmes, dans ce roman, elles ne sont pas en reste car elles ont soit le rôle de tenancière d’un café-bar-bordel, telle Jude ou bien de putes, ou bien de nièce de la tenancière en la personne de Rachel, la beauté fatale.



L’ambiance dans les pages est imbibée d’alcool de contrebande, de faux billets, de "mise au poing" par Bulldog envers ceux qui pourrait faire de l’ombre ou piquer du business à Capone, de morts violentes, de créatures fayriques et d’une enquête de nos 4 gars afin de blanchir, non pas du fric, mais leur boss Capone !



Niveau action, on n’est pas volé, ça court, ça enquête, ça se cogne, c’est rempli de bourre-pifs, d’armes à feu, on se poignarde, on magouille, on truande, on trucide, on mitraille, "on liquide et on s’en va" (comme disait San-Antonio), il y a une belle dose de morts mystérieuses et une enquête afin de trouver qui les a tué, tous ces cadavres.



Point de vue des dialogues, ils sont passé à la poussière humoristique car il m’est arrivé de sourire devant des réactions ou des paroles d’un Bulldog ou les bons mots du chef de la bande, Old Odd. De plus, du jazz et de l’amûûr se glissent aussi entre les pages.



Là, vous vous dites qu’il doit y avoir un "mais" qui va suivre… Bravo mes petits Sherlock, il y a un, c’est vrai ! Belle déduction.



Le jazz et la condition des Noirs à cette époque, je suis preneuse dans un récit mais, pour la romance, ma foi, on aurait pu s’en passer afin de ne pas donner des airs d’Harlequin au final de ce roman d’urban fantasy. Un peu trop mielleux guimauve à mon goût, je trouve.



Si le final est animé, je l’ai trouvé un peu longuet, trop de rebondissements vaudevillesques : les gens qui arrivent par toutes les portes, ça va dans les comédies, mais pas ici.



Quant aux explications finales, je les ai trouvées un peu déplacées. Il y avait moyen de terminer autrement afin de ne pas donner des airs grand-guignolesques à ce roman dans son final. Non pas que je n’ai pas aimé, mais avec le recul, je me sens triste de ne pas m’être vue proposée une fin plus relevée. On avait du punch et on fini au jus d’orange !



De plus, malgré les créatures fayriques présentes dans le récit, il manquait d’un soupçon de magie, de merveilleux, je trouve. Dommage parce qu’on avait tous les ingrédients pour sortir un bouquin grandiose avec le mélange de ces deux univers.



Malgré ces quelques critiques, j’ai passé un moment divertissant dans ce récit et si on me propose une suite, je la lirai avec plaisir car il y avait, dans ces pages, de la richesse créative qui n’a pas livré tout son potentiel.



Le roman n’est pas parfait mais j’ai adoré l’ambiance du Chicago des années 20 et ça mérite bien une suite pour développer tout ce que les auteurs auraient pu garder sous la pédale.


Lien : https://thecanniballecteur.w..
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Histoire de la science-fiction

Une BD sur l'histoire de la science fiction ... je ne savais pas à quoi m'attendre. Sujet casse gueule s'il en est parce que forcément il y aura des oublis, des choses sur lesquelles certains vont pinailler. Et puis surtout, je me demandais vraiment à quoi ça allait pouvoir ressembler et si j'allais accrocher.



Et bien, ça ressemble àPourquoi je n'ai ... un conte. Le conteur c'est Xavier Dollo. La mise en image c'est Djibril Morissette-Phan. Et à eux deux ils vont nous conter la très jolie histoire de la SF à travers les âges et à travers les différents supports, romans, BD, comics, films, séries et même jeux vidéos. Depuis l'antiquité, avec l'Odyssée d'Homère jusqu'à nos jours. Quelques cases nous permettent de resituer le récit ou de rencontrer l'auteur et les circonstances de la création de l'œuvre. En bas de la page, un petit rappel, les couvertures du roman, d'autres œuvres attachées. Bref, de quoi vous faire une liste pour faire exploser votre PAL. Excellent !



Je me souviens que j'ai lu tel livre (la plupart d'ailleurs depuis L'Odyssée, Jules Verne, D'ivoi, Shelley et tous les autres) et du coup je cogite. Je l'ai lu quand ? Ça me rappelle quoi ? Quelles circonstances ? L'histoire de la SF c'est un peu mon histoire personnelle du coup. Et je me demande si ce n'est pas ça le but. L'histoire de la SF est universelle non ? On s'en approprie chacun un morceau à notre façon. Un exemple: Mary Shelley. Les auteurs racontent la génèse du roman. Le manoir, Polidori, Mary et Percy. Et là je décroche parce que oui j'ai vu un vieux film qui racontait tout ça et j'avais adoré. Ben oui il y avait Gabriel Byrne, je vois encore son visage, les images repassent dans ma tête, impossible de me souvenir du titre. Internet, recherche. Bon sang oui, Gothic. Je l'avais vu au ciné à sa sortie en 1986 ... J'ai envie de le revoir. Est il sur Netflix ? Ou puis-je le trouver ? Bref la soirée est passée et j'ai lu ... deux pages ! Mais quel bon moment , quel plaisir, quelle plongée dans le passé. Mon passé, le passé de la SF ...



Et des exemples comme ça j'en ai beaucoup. 215 pages à raison de 2 pages par soir, vous imaginez bien que je ne suis pas au bout. Alors cette chronique tourne plutôt au billet d'humeur. Tant pis, des chroniques "sérieuses", par des spécialistes du genre, il y en aura plein. Écrites par des "pros"qui pourront juger de la qualité et de l'exactitude du travail. Moi, à mon niveau je me contenterai de parler du bonheur qu'il procure. Le bonheur de se souvenir, de confondre sa propre histoire avec celle de la SF. Mon bonheur. Quelle BD !!!
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American Fays

Un roman d’urban fantasy (parait que c’est à la mode) version mafioso avec ce qu’il faut d’action, de fays, d’humour et de romantisme (pas toujours si romantique) pour avoir un super cocktail. Toutefois, même si j’ai beaucoup aimé (faut dire que je l’attendais celui là!), il me manque une petite pincée de quelque chose pour qu’on passe du j’ai trop adoré au coup de cœur.
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Histoire de la science-fiction

Xavier Dollo et Djibril Morissette-Phan signent une magnifique histoire de la science fiction en bande dessinée préfacée par Pierre Bordage en personne. L'ouvrage est dense et se concentre essentiellement les ouvrages français et américains même si d'autres supports et d'autres pays sont évoqués. Au final, plein de pistes de lectures en vue pour les mois à venir !
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Histoire de la science-fiction

Xavier Dollo et Djibril Morissette-Phan proposent une (re)mise à niveau avec L’histoire de la science-fiction… en bande dessinée.

L'album est paru en 2020 chez Critic et Humanoïdes associés.



La BD suit un fil chronologique depuis l’Antiquité. L’occasion d’évoquer toutes ces œuvres de proto-sf assez méconnues.

Jules Verne, H.G Wells, pulps américains, merveilleux scientifique, new wave anglaise, cyberpunk…

Un panorama de la SF dans son évolution, ses liens avec son époque, et son contexte économique, politique et social.

Un bref aperçu sur la SF d’autres horizons boucle l’album.



Pas mal de synthèses et de « top » parsèment l’album : procurez-vous un carnet car vous allez noter plein de références, et pas que littéraires ! Je me suis par contre parfois posé quelques questions sur les liens entre certains focus et le fil chronologique.





Un bel ouvrage auquel se référer régulièrement, plutôt qu’à lire de À à Z comme une histoire, à mon sens. Parce que c’est très dense (215 pages) ! Et puis parce que pour la novice que je suis, la partie sur l'âge d'or de la SF américaine était assez aride, et longue.

J'aurais bien aimé m'étaler un peu plus sur la SF actuelle, ce qui aurait permis d'évoquer notamment des autrices françaises un peu absentes de l'album. Toutefois, je comprends aussi le point de vue : l'actualité littéraire n'est pas encore entrée dans l'Histoire, on n'a pas le recul nécessaire pour savoir quelles œuvres d'aujourd'hui marqueront encore les esprits demain.



Cela dit, c’est un album de qualité, à l’équilibre entre textes et dessins parfait, qui offre de très bonnes bases à tout novice - et sûrement des clins d’œil et références moins connues pour les amateurs. Le dessin sert efficacement le texte, sans détourner l'attention. Il manque juste en fin d'ouvrage un index des auteurs et œuvres citées, ce qui aurait été très pratique pour retrouver toutes les références mentionnées.



Bref, un incontournable de ma bibliothèque, dans lequel je mets très souvent le nez. Un album que je conseille particulièrement aux novices en SF (un peu comme moi, en fait ^^) ! Selon moi, c'est un ouvrage de référence.
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American Fays

Je me suis bien amusé à voir les auteurs jouer avec les genres et mêler le roman noir mafieux au bestiaire féerique. Les intrigues s'entremêlent pour brouiller les pistes, jusqu'à une scène d'anthologie digne de Tarantino ou de Rodriguez. Quant au quatuor central de ce livre, il est épatant, équilibré et jouant parfaitement avec les archétypes du genre. Au point qu'on aimerait bien une suite...
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American Fays

American Fays est une excursion dans un Chicago des années 20 durant la prohibition. Les premiers chapitres aident à camper l’histoire et c’est là qu’on découvre les personnages. On prend donc le temps de connaitre les « No Ears Four » avec Old Odd (chef du groupe très mystérieux), Jack (l'assassin), Bix (le musicien qui connaît bien les Fays) et Bulldog (balaise un peu idiot). Al Capone, le big boss ordonne à l’équipe de Old Odd de trouver le/les responsables qui assiègent leurs pouvoirs et assassinent. Le big boss est persuadé que tout ce qui arrive est en lien avec les Fays,. Il ne peut se laisser faire sans riposter, c’est ainsi qu’il charge les No Ears Four de trouver les coupables et démontrer qu’il n’y est pour rien.



Une histoire rondement menée avec son lot d’action, de rebondissements et de fausses pistes. Un roman qui se lit avec plaisir. Le rythme soutenu ne donne pas envie de refermer le livre avant d’en avoir terminé la lecture. Les créatures féeriques sont omniprésentes ce qui apporte une dimension et un univers haut en couleur. Jazz (off course ;-), humour et une intrigue bien ficelée sont au rendez-vous.



Une écriture à quatre mains parfaitement maitrisée, fluide, agréable et surtout il m’a été impossible de savoir qui a écrit quoi bien que parfois, je me suis demandé si Old Odd n’était pas le personnage qu’Anne Fakhouri avait choisi. Bon ok, je l’avoue, c’est certainement parce que j’ai eu un petit coup de cœur pour lui. Quant à Xavier Dollo je l’imagine bien en Jazzman.



En fin bref, tout ça pour dire que je suis ravie de cette lecture que je recommande. Tous les ingrédients sont réunis pour passer un agréable moment. Du coup, je pense même que je vais re-visionner Scarface et tenter d’imaginer le film avec des Fays en plus ;-)


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Histoire de la science-fiction

Avant toute chose, je tiens à préciser (car c’est quelque chose que j’ai pu lire sur des critiques mitigées), cette bande-dessinée s’intéresse plus à l’histoire de la littérature de science-fiction (bien que série, films, jeux de rôles et jeux vidéos soient cités) qu’à l’histoire globale du genre dans tous les médias. Aussi, si vous cherchez à découvrir plutôt les aspects cinématographiques qu’écrits du genre, cette oeuvre n’est peut-être pas la plus adaptée, bien qu’elle vous propose tout de même de nombreuses références à découvrir et vous donne les bases littéraires de ce qui inspira tout le reste. Xavier Dollo nous offre une histoire de la littérature de science-fiction aussi passionnante que dense. Les aficionados du genre, comme les novices, auront beaucoup à apprendre de ce travail titanesque qui [...]



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Histoire de la science-fiction

Écrire une histoire mondiale de la science-fiction est en soi un projet ambitieux. Le faire sous la forme d’un album de bande dessinée est carrément périlleux. C’est pourtant le pari qu’ont relevé Xavier Dollo (au scénario) et Djibril Morissette-Phan (à l’illustration) avec leur Histoire de la science-fiction en bande dessinée. Avec succès ?

Commençons par une évidence. Avec la meilleure volonté du monde, il est impossible de faire tenir toute la science-fiction depuis ses origines dans un seul album, même si celui-ci est un pavé de 218 pages. Les auteurs ont donc fait des choix, privilégiés certains moments clés, certains noms et certaines œuvres. Les puristes y trouveront matière à pinailler sans fin, chacun avançant que son écrivain fétiche aura dû être mieux mis en valeur ou que tel autre personnage n’avait pas besoin d’autant de place, suivant ses préférences. En revanche, pour le simple amateur qui veut se faire une idée du genre, l’essentiel est là : mission accomplie. En revanche, même si les autres origines sont abordées plus particulièrement en fin d’ouvrage, cette histoire se concentre principalement — et depuis les origines — sur ce qu’il se passe dans la littérature anglo-saxonne et francophone, qui sont les sources les plus connues du genre. Précisons que malgré des vignettes en bas de pages sur les films, série TV ou bande dessinée, ce livre a une définition stricte de la littérature : nouvelles, romans, magazine ou fanzine. Du coup, il aurait peut-être mieux valu le renommer Histoire de la littérature de science-fiction…

Un gros pan du livre est d’ailleurs consacré aux éditeurs et directeurs de collection qui seront les véritables sages-femmes du genre. Du coup, cet album est également une découverte des coulisses de la ou les naissances de la SF à ses évolutions les plus récentes. Ouvrage roboratif, ce livre multiplie les inventions pour ne pas perdre le lecteur en route comme une maison de la SF avec sa galerie où les écrivains de l’Âge d’or rencontrent leurs œuvres ou l’idée de rentrer dans certains grands maîtres plus récents (dont deux de mes plumes favorites personnelles) pour mieux découvrir leurs univers. Malgré tout, le lecteur s’égare par fois — pour qui n’a jamais vu Doctor Who, un tournevis sonique ou une cabine bleue ne font aucun sens — et il y a quelques passages longuets suivant les intérêts de chacun. Toutefois, après avoir parcouru une première fois cette BD, vous risquez fortement d’avoir envie d’y revenir pour approfondir telle période, admirer les détails de telle case, râler car vous n’êtes pas d’accord avec tel parti-pris ou simplement prendre en note telle référence et l’ajouter à votre propre pile à lire.
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