Il a été élevé dans un coin paumé du Nevada par un pasteur du genre pas commode et une chimiste camée. Un bon terreau pour faire pousser un illuminé comme lui.
Survivre dans cette jungle qu'était la vie, c'était faire des choix et s'y tenir.
Le soleil couchant cuivrait la savane arborée.
Chez lui, le vêtement était l'expression d'un paradoxe, la maîtrise du désordre alliée à un sens esthétique imparable.
La philosophie n'est que l'idée du monde.
Quand les gens sont à l'article de la mort, on va plus souvent chercher un prêtre qu'un médecin.
Mais sentir les choses ne suffisait pas toujours.
Tout être en lui porte des failles, il suffit de les connaître pour avoir un levier.
Par notre aveuglement, nous avons dévasté la Terre. Aujourd'hui se pose une question très simple pour l'Humanité : vivre ou mourir par avidité.
Le problème, c'est que nos cerveaux sont formatés pour ne jamais répondre à ce dilemme. Vous avez entendu parler du striatum ? C'est une structure nerveuse logée sous le cortex, qui libère la dopamine quand nous satisfaisons nos besoins fondamentaux. Or, le striatum, forgé à la préhistoire, est devenu mortifère à l'ère industrielle. Le besoin d'assouvissement est sans fin, la machine s'emballe, on veut toujours plus et on finit par nier la menace du changement climatique en dépit de la raison, parce que rien n'est pire que l'incertitude.
L'homme moderne n'est plus qu'un cimetière à gènes corrompus. Adam et Eve souffrent d'Alzheimer et Dieu s'amuse aux dés dans un trou noir nommé abîme.