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3.52/5 (sur 499 notes)

Nationalité : Russie
Né(e) à : Moscou , le 08/10/1973
Biographie :

Yana Vagner (en russe Яна Вагнер) est une écrivaine russe.

De père russe et mère tchèque, elle a fait ses études à l'Université d'État des sciences humaines de Russie où elle a obtenu son diplôme en 1994.

Elle a ensuite travaillé notamment comme animatrice d'émissions de radio, comme traductrice-interprète ou comme responsable d'une entreprise de logistique disparue à la suite de la crise de 2008-2010 en Russie.

Elle a commencé à écrire après cet événement et son premier livre personnel a commencé par un premier chapitre publié sur son blog. Ce premier extrait ayant beaucoup plu aux internautes, Yana Vagner poursuivit la rédaction chapitre par chapitre sur son blog, pendant un an, un peu à la manière des feuilletons du XIXe siècle. Ce roman deviendra "Vongozero" (Вонгозеро", 2011).

Elle a été nominée pour "Vongozero" au Prix national du bestseller en Russie. Son roman a été finaliste du Grand Prix des Lectrices de ELLE et sa traductrice Raphaëlle Pache a obtenu une mention spéciale au Prix Russophonie 2015 de la meilleure traduction.

En 2013, Yana Vagner publie "Le lac" ("Живые люди"), la suite de "Vongozero", suivi un polar en huis-clos intitulé "L'hôtel" ("Кто не спрятался", 2017).

"Vongozero" a été adapté en une série télévisée en deux saisons (2019-2022) sous le titre "Épidémie" (titre français "To the Lake").

Mariée et mère d'un fils, Yana Vagner vit à Zvenigorod, près de Moscou.

son blog : http://define-violence.livejournal.com/
page Facebook : https://www.facebook.com/jana.vagner

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SÉRIE To the Lake (2019) | BANDE ANNONCE VOSTFR | Netflix

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- Odintsovo se trouve à dix kilomètres de Moscou, Anna. Comment ça pourrait être calme là-bas ? Réfléchis. Et puis, tu sais quoi ? Nous, on surfe sur une vague qui emporte tout le monde, alors ne donne aucune info sur qui on est, où on est, avec quelle voiture on voyage, pigé ? Si ce type dit la vérité, alors même la petite réserve de gasoil qu'on a pourrait pousser n'importe quel citoyen bien sous tous rapports à nous faire la peau, et je ne te parle pas de la collection de dingues qui pullulait sur cette voie rapide, même quand les temps étaient plus cléments.
- Je sais, répétai-je, toujours aussi irritée.
Et nous restâmes silencieux. Sergueï se taisait lui aussi : dans le silence le plus complet, nos trois véhicules tournèrent en même temps vers la station qui se trouvait sur la droite et s'engagèrent aussitôt sous le panneau portant l'inscription : "Novopétrovskoïe", au delà duquel s'étendaient des quartiers résidentiels. Je vis bientôt la station-service de l'autre côté de la route, puis près de la sortie, au beau milieu de l'autoroute, deux longs camions bâchés qui stationnaient tous phares éteints ; la station elle-même était éclairée, bien que absolument fermée : aucun doute là-dessus, il n'y avait personne ni près des pompes ni à la caisse. Sans ralentir, nous la dépassâmes ; il me sembla que la vitre de la caisse était brisée et que des éclats de verre luisaient sur l'asphalte propre et sec, mais avant que j'ai pu me faire une idée exacte de la situation, la route décrivit une légère courbe et la station-service disparut de mon champ de vision.
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Je regagnai ma chambre, jetai un pull de Sergueï sur mes épaules - il traînait par terre, parmi les affaires chaudes que j'avais préparé la veille -, et approchai un fauteuil en rotin de la fenêtre : comme il me parut trop bas, je dus m'accouder au rebord et appuyer mon menton sur mes mains afin d'apercevoir la rue. Au bout de quelques minutes, le carré de lumière en provenance du salon s'éteignit sur la neige, signe que Boris essayait de s'endormir sur le canapé du bas et que Micha avait pris son tour de garde pour deux heures ; tout s'apaisa, les chiens n'aboyaient plus, et j'entendais même la montre de Sergueï - mon cadeau d'anniversaire - égrener son tic-tac sur la table de chevet. J'étais assise dans uns position inconfortable - le siège était dur et froid -, fouillant la rue obscure du regard, et je pensais : il n'a pas emporté sa montre.
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Je n'avais même pas envie d'ôter mon blouson, comme si le froid qui m'avait tourmentée toute la nuit s'était tapi quelque part sous ma peau, dans mes os, ma colonne vertébrale., si je l avais laissé sortir, il aurait aussitôt empli l'espace, chassé la moindre parcelle de chaleur que recelait cette pièce minuscule à travers les fissures des fenêtres et je n'aurai alors plus jamais été capable de me réchauffer.
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Yana Vagner
Dans cent ans, il n’y aura plus rien ici qu’une épaisse forêt, une taïga infranchissable qui aura oublié nos piètres tentatives pour nous y frayer un chemin, gagner du terrain, laisser une trace; …

(Pocket, p.490)
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Que peut-on dire au repas de funérailles d'un homme avec lequel on a cohabité quatre mois sans jamais échanger plus de quelques phrases ? ...
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J'ai les pieds gelés et le dos fourbu, j'ai envie d'aller aux toilettes et j'ai peur de détourner le regard de cette fenêtre, comme si en arrêtant de scruter le chemin j'allais empêcher le retour de la voiture noire que j'attends.
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Il est malvenu qu"un adulte accompli soit malheureux. Se plaindre trop souvent n'est pas permis. Bien entendu, les grandes tragédies de la vie... donnent le droit de se montrer faible, de s'effondrer pour un temps. D'abandonner son travail, de cesser de se regarder dans une glace et de sortir de chez soi. De pleurer dans les bras de ses amis ou de repousser leurs attentions opiniâtres. Il convient toutefois de ne pas oublier que même une douleur aiguë à une date de péremption qu'il est impoli de dépasser.

Quant à importuner les autres avec des échecs ordinaires, c'est tout à fait impardonnable. Le point auquel tu te trouves au milieu de ta vie relève de ton propre choix. À cet âge-là, ton malheur n'a plus d'excuses. De toute évidence, tu es juste faible, méchant stupide. Tu l'as mérité ou tu l'as cherché. D'une manière ou d'une autre, tu es une cigale sans cervelle ayant chanté tout l'été. Bonne pour le rébus, superflue. Les fourmis prospères ne auraient te prendre trop longtemps en pitié : elles n'en ont pas le temps.
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(...)il était parti petit à petit, pad d'un seul coup, mais quand même très rapidement, trop vite pour elle comme pour moi, sans nous laisser la possibilité, ni à l'une ni à l'autre, de nous accommoder d'une situation nouvelle pour toutes les deux, comme le font souvent les hommes en prenant des décisions dont les conséquences se dressent, telles des arêtes de poisson acérées, jusqu'à ce que les femmes trouvent enfin le moyen de les atténuer et de les dissimuler au prix de petits efforts certes insignifiants mais qui, répétés chaque jour, permettent à la vie de redevenir compréhensible et fournissent aux événements non seulement une explication, mais aussi une justification.
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En cette heure matinale, neuf personnes... vaincu[e]s par le sommeil, gisent immobiles dans leur lit...Ils sont paisibles. Tous aussi innocents les uns que les autres, du moins jusqu'à ce qu'ils se réveillent, car tant que nous dormons, ne reste plus sur la terre que notre corps déserté, lequel est en soi innocent. Neuf êtres blancs comme neige, et un dixième corps, lui aussi abandonné, mais pour toujours celui-là, sur des rochers noirs et glacés. Brisé, perforé, figé, ce corps est plus tranquille que les autres. Il n'a pas besoin de respirer, de faire pulser son sang épais à travers ses veines, de sentir le froid ou la chaleur, de changer de position ; il ne lui reste qu' un ultime problème à résoudre : attendre qu'on le trouve. Mais il est patient... Les âmes des dormeurs amorcent leur retour...
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(...)on ne peut pas vivre dans ces conditions; ça, tout ça, promiscuité, étouffement, poussière, affaires d'autrui, un être humain ne peut le supporter longtemps.
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