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Critiques de Yanis Al-Taïr (59)
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Jardins d'exil

Je ferai court et essaierai d'apporter dans cette critique quelques nouveautés pouvant convaincre certains récalcitrants.

L'écriture tout d'abord. Ni lourde, ni simpliste, ni alambiquée. Juste, précise et fluide.

Les réflexions sont souvent intéressantes et profondes et même si on est pas d'accord avec tout, elles nous interrogent, elles jouent clairement leur rôle.

L'intrigue est complexe, peut nous déconcerter au début mais converge d'une manière plutôt inattendue, effaçant du même coup les vertiges initiaux. Ce qui pour moi est une qualité, je n'attends pas d'un auteur qu'il me berce ou me câline sans jamais me bousculer.

Les personnages sont admirablement construits, épais, modernes et touchants.

On parle d'un passé proche, quasi contemporain, le printemps arabe qui résonne avec un passé beaucoup plus lointain des premiers temps du christianisme, ce qui a provoqué chez moi une longue méditation sur la place et l'évolution de la religion dans nos sociétés.

C'est un texte ambitieux mais qui exerce malgré tout une profonde attirance sur tout lecteur qui aura pris la peine de s'y plonger, profonde attirance car il nous extrait de tous nos maux contemporains pour mieux les dénoncer et nous faire comprendre qu'il devient urgent de changer notre rapport au monde avant de penser à changer le monde lui-même (lien entre l'intime et la sphère publique).

Jardins d'exil aura sans nul doute une place de choix dans ma bibliothèque.
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Jardins d'exil

J'ai découvert Jardins d'exil chez mon libraire. J'ai d'abord apprécié la maquette aux couleurs pastelles avec cette belle inscription en arabe. J'adore la calligraphie arabe.



En lisant, c'est d'abord le style que j'ai apprécié comme bon nombre de lecteurs l'ont remarqué. Il est admirable, fluide, précis, ample. de très belles métaphores, de jolis description des villes méditerranéennes, ponctuent ce magnifique roman.

Tous les personnages sont très bien dessinés avec profondeur et sensibilité.

Les hommes comme les femmes. L'auteur évite soigneusement les clichés, nous propose une vision nouvelle et intéressante de ce qui fait notre identité.

Les scènes d'amour sont belles, se fondent dans l'environnement comme s'il s'agissait d'une extension de nos sens.

Je ne commenterai pas davantage car j'ai moins de talent que d'autres lecteurs comme Fandol, ou Eve Yeshe, ou Strass Coralie qui ont su bien mieux que moi parler de l’œuvre mais je tenais quand même à laisser mes impressions pour encourager d'autres potentiels lecteurs.

Je ne me suis pas ennuyé une seule seconde et je remercie donc mon libraire de m'avoir conseillé cette belle découverte. J'ai appris plein de choses et j'attends le deuxième roman avec impatience.

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Jardins d'exil

L'un des aspects les plus problématiques de ce livre est la manière dont les personnages féminins sont écrits. Ils manquent de profondeur et de complexité, souvent réduits à des stéréotypes ou des rôles secondaires sans véritable développement. Cette représentation superficielle donne l'impression que l'auteur ne comprend pas ou ne s'intéresse pas aux expériences et aux perspectives des femmes, ce qui est regrettable dans un ouvrage contemporain.



L'écriture, en général, est particulièrement lourde et maladroite. Les descriptions sont souvent excessivement détaillées sans apporter de valeur ajoutée à l'intrigue ou à l'atmosphère. Le style d'écriture manque de fluidité, ce qui nuit à l'immersion et au plaisir de lire.



Le livre est également truffé d'approximations (et coquilles) qui nuisent à sa crédibilité. Que ce soit des erreurs factuelles, des incohérences dans le récit, ou des informations vagues et mal recherchées. Il manque de rigueur dans l'écriture et la relecture du texte. Cela rend l'histoire moins convaincante.



Ces éléments combinés rendent la lecture difficile et peu agréable. Il est regrettable que ces aspects n'aient pas été mieux travaillés, car ils ternissent l'ensemble de l'œuvre qui avait du potentiel.
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Jardins d'exil

À travers Jardins d’exil, Yanis Al-Taïr tente de combattre les préjugés sur les communautés religieuses ou ethniques. Il parvient notamment à démontrer, grâce à une analyse fine des civilisations du passé, le lien qui nous unit avec les mondes anciens.
Lien : https://actualitte.com/artic..
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Jardins d'exil

Le livre est à la hauteur de la couverture. Mystérieux et profond, sujet à de multiples interprétations, intense. D'une belle complexité, d'une complexité qui se livre à nous, qui nous élève.



C'est un livre essentiel si l'on souhaite un peu mieux comprendre le monde dans lequel on vit, car il ne se contente pas de mimer nos vices et nos vertus dans des récits où la seule nouveauté est l'introduction des nouvelles technologies, il ne se contente pas de projeter dans le future les tares de notre monde moderne. Il ne se contente pas de dénoncer des faits de société, des crimes ou des dysfonctionnements à la manière d'un procès verbal.

Non, il nous plonge dans le plus lointain passé, le fait résonner avec notre présent pour montrer tout autant la continuité des drames humains que l'infinie variété de leur mise en scène.

Les corps s'intriquent, dialoguent dans leurs sangs, à travers les restes qu'ils nous laissent à explorer, connaissent aussi bien notre passé que notre future, atteignent nos rêves, notre inconscient, changent le monde enfin, en silence, au milieu du vacarme incessant des guerres, des révolutions et des crises.

Il existe un ailleurs, un jardin d'exil, mais cet ailleurs n'est pas celui qu'on croit, n'est pas ce jardin d'Éden ennuyeux et impersonnel, cet ailleurs est à chercher dans le lien qui nous unit à chaque chose, présente ou passée, à chaque être, vivant ou mort.



Ce lien manquant est précisément à chercher là où il semble ne rien se passer, ou pas grand chose, dans la chambre du dormeur, dans la tombe du trépassé, au chevet du malade ou de manière générale à chaque fois que quelque chose de beau nous surprend: un paysage, un morceau de musique, une étreinte, un beau livre enfin....



Admirable leçon de vie.



Un roman qui m'a beaucoup touchée et que je conseille vivement.
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Jardins d'exil

J'ai longuement hésité à lire ce livre, tout simplement parce qu'il s'agit d'un premier roman, et je dois dire que j'ai été très agréablement surpris.

J'ai plongé dans ce livre comme le narrateur plonge dans son rêve, le lendemain d'une soirée difficile, à l'affut d'un indice qui permettrait de comprendre les différentes intrigues intriquées (en référence au phénomène de physique quantique, que je ne connaissais pas et qui m'a fasciné).

J'ai été littéralement happée, à la fois par les personnages, la jeune femme Laura, soeur du narrateur, atteinte d'une forme aiguë de leucémie (la LAM), Sacha, un baroudeur russe, archéologue, sorte de Blaise Cendras de l'archéologue, et par toutes ces histoires, présentes et passées qui s'enchaînent les unes après les autres comme la découverte d'une nouvelle pièce du puzzle.

Rien de pire bien sûr dans ce genre de récit lorsque le puzzle final est morne et décevant, ou inexistant.

Mais dans notre cas, tout se resserre et nous donne à voir une belle harmonie finale, sous la forme d'une nouvelle ontologie (comprendre vision du monde) positive et poétique! C'est donc sans hésitation que je le recommande.

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Jardins d'exil

Je n'ai pas pu m'empêcher de jeter un coup d'oeil aux autres critiques avant de poser la mienne sur le papier. de toute évidence, ce roman ne laisse pas indifférent. Il bouscule par son foisonnement, déroute par son érudition, questionne par sa profondeur.

C'est un roman où j'ai eu du mal à choisir des citations tant il y a de phrases, de réflexions, de descriptions que l'on a envie d'annoter. Elles ne sont pas toujours empreintes de bons sentiments, sonnent très souvent justes et quoiqu'il arrive nous posent question.

Et comme on le sait les bons sentiments font très souvent les mauvais romans (pour paraphraser André Gide).

Une très belle plume et un art maîtrisé de la nuance permettent à l'auteur de ne jamais dépasser la frontière du subversif ou de l'outrancier (ce qui d'ailleurs n'est pas un défaut en soi). L'élégance ici reste de mise.

Comme l'ont souligné d'autres que moi, la structure romanesque, bien que complexe, est maîtrisée: quatre partie, un acmé à la fin de la 3ième, un rêve inaugural et un épilogue conclusif assaisonné de quelques surprises savoureuses.

Mais comme dans tout premier roman, on sent l'hésitation entre différents courants contraires: le roman familiale et psychologique, le roman historique qui flirte avec le roman policier, le roman philosophique enfin.

Cette générosité a attisé ma curiosité et rendu ma lecture très plaisante, comme beaucoup d'entre vous.

le deuxième roman sera l'occasion pour l'auteur d'affuter sa lame et de suivre un sillon plus franc, plus incisif dans les méandres des territoires littéraires...
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Jardins d'exil

Soyons clair, c'est d'abord la plume qui m'a plu. Belle, fluide, poétique et intelligente. Ensuite les personnage et les récits familiaux, sensibles, touchants, vivants!

Les réflexions enfin qui sont profondes, pointues et précises.

Ce qui m'a moins plu c'est l'énigme du journal intime, qui ne sert ici qu'à dévoiler la vision du monde de l'auteur, qui est en réalité bien plus intéressante et passionnante que les circonstances de la fin d'une jeune adolescente byzantine du VIème s. Mais ce n'est que mon point de vue car le livre est très bien ficelé et le suspens est là jusqu'au tout dernier moment.



Je crois que quelque part on attend plus de ce livre parce qu'on sent que le potentiel est là.



En résumé, pour vous amis lecteurs, c'est un livre que je vous conseille vivement surtout si vous aimez réfléchir, vibrer et voyager.



Si vous préférez les récits simples, genre Musso, Foenkinos, Tal Men, Melissa Da Costa, effectivement (je dis effectivement car je pense que dans les quelques mauvais avis, il y a des amateurs de ces auteurs) vous n'aimerez pas ce livre qui ne s'inscrit pas dans cette veine littéraire (sans porter de jugement de valeur).



Si donc vous remplissez les conditions mentionnées ci-dessous, chers amis lecteurs, et qu'en plus vous avez une appétence pour la science comme moi, vous passerez un délicieux moment à lire Jardins d'exil.



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Jardins d'exil

Voilà un roman qui m'a étonné, mais dans le bon sens du terme.



Un auteur totalement inconnu dans une minuscule maison d'éditions du 9-3 sortent un texte dense, très documenté, profond, sensible, admirablement bien écrit du début à la fin et d'une fluidité exemplaire!



Qu'attendez-vous les libraires, les journalistes pour faire la promotion de cette petite pépite?



Je ne vais pas détailler l'histoire qui a déjà été abondamment décrite par les autres critiques mais plutôt vous inciter, vous visiteurs de Babelio à découvrir par vous même l'histoire passionnante d'Alejandro et de sa soeur Laura, sur les 6 premiers mois de 2011.



On ne s'ennuie pas une seule seconde, on est happé, tourmenté, on se creuse la tête plusieurs fois. On en sort plus intelligent, on ne voit plus le monde de la même façon après cette lecture!
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Jardins d'exil

J'ai profité d'un voyage au Maroc pour lire ce livre. Les pages sur l'enfance qui se passent non loin de mon hôtel sur les bords de l'océan sont magnifiques car elles proposent une vision juste de la nostalgie. Non pas une lamentation infernale sur le temps qui passe trop vite (Lamartine si tu nous entends...) mais elle est plutôt décrite ici comme un un manque de large, un manque d'ouverture vers l'infini des sensations. Proustien bien évidemment, mais aussi à lier à une certaine vision plus actuelle de ce lien reconquis, ce lien manquant à l'autre et au monde, à la nature bien sûr, cette nature qui n'est autre que ce nous-même oublié dans la masse contemporaine. L'originalité de ce texte vient justement de cette désinvolture apparente à vouloir traiter de multiples sujets, souvent graves mais toujours ( et c'est un exploit) avec précision (on sent l'esprit scientifique) et sensibilité.

L'exil, le fil conducteur par sa puissance évocatrice permet de ne pas se perdre, de toujours retrouver un chemin qui mène vers un autre chemin, et ainsi de suite.

Mais rien ne se perd, pas même le lecteur ici, tout se transforme. Je suis sorti transformé, et peut-être un peu meilleur comme toujours lorsqu'on passe un bon moment!
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Jardins d'exil

J'ai découvert ce livre à partir d'une campagne instagram (jeu concours). Je l'ai beaucoup apprécié et je tenais vraiment à l'écrire pour convaincre d'autres personnes de le lire.



C'est un très beau livre, très sensible, profond avec une écriture magnifique, des personnages touchants.



La question abordée est la suivante: comment vit-on un événement politique (le printemps arabe) lorsqu'un drame personnel, intime surgit, le perçoit-on différemment? Qu'est ce que cela nous apprend sur nous-même, notre vie et la vie en général?



C'est à toutes ces questions que le narrateur Alejandro tente de répondre, à travers le destin de deux femmes que 15 siècles séparent.



Sublime!



Je ne vous dévoile pas tout mais la fin est vertigineuse!



Merci encore pour cette belle découverte.
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Jardins d'exil

Qu'attend-on d'un roman?

Bien des choses en somme. Ici, c'est d'abord l'humanisme, celui d'un homme qui souffre de voir sa sœur atteinte du mal du siècle, le cancer, mal qui ne cesse d'augmenter, notamment chez les jeunes (Laura, la soeur du narrateur Alejandro a moins de trente ans) . Puis, s'y mêle la longue complainte des siècles, à travers le destin scellé d'une jeune Alexandrine du VIème siècle que le génie d'un archéologie russe nommé Sacha permet de sortir de terre et de sauver du pillage du musée de Caire. L'intime côtoie alors la légende, celle de Théodora, l'impératrice byzantine. La magie frôle notre vie quotidienne, sans jamais dépasser la frontière du fantastique.



J'ai beaucoup aimé cette façon qu'à Yanis Al taïr de naviguer à la lisière des évènements de vie et de nos sociétés pour en sortir une histoire hors du commun, vibrante, à la fois universelle et contemporaine par les thèmes abordés.



La mort, l'oubli mais aussi la multitude et la vacuité de nos modes de vie coupés de l'essence de ce que nous sommes: des êtres façonnés par un exil originel qui devrait être notre force plutôt que notre faiblesse!



Chapeau l'artiste.
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Jardins d'exil

Un livre sincère et juste dont le thème principal est la lutte contre le mal intérieur (la maladie), vu sous l'angle du frère, Alejandro.

Point de vue intéressant car il permet de mettre en perspective la vie du frère (qui est un paléogénéticien) avec celle de sa soeur et donc de traiter simultanément des sujets sans lien apparent et surtout de créer un pont entre la petite histoire et la grande. La maladie est un exil, l'archéologie une lutte désespérée contre les affres du temps. Quel remède à tous ces maux?

C'est un long cheminement de 6 mois dans la vie d'Alejandro qui nous permet d'entrevoir des éléments de réponse.

Mais attention, nous ne sommes pas dans un livre de recettes ou de développement personnel. Aucune réponse toute faite n'existe, seul le chemin (l'exil) compte. Et ces jardins que l'on construit au jour le jour nous apportent un peu de réconfort sur notre route.

C'est donc un livre que je recommande chaudement pour tous les amoureux d'histoire, d'archéologie et de science et qui y voient un formidable terrain d'exploration de l'âme humaine.
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Jardins d'exil

Une très belle surprise d'un compatriote qui a beaucoup voyagé.

On sent bien sûr presque à chaque page ce goût pour les cultures, les civilisations.



C'était un pari risqué que de raconter l'histoire de ce scientifique espagnol né au Maroc et qui vit en France, dans une ville cosmopolite du 9-3, Alejandro en plein milieu du printemps arabe. Un mouvement qui reste pour tous les arabes progressistes un grand moment de bonheur et de fraternité.

Et je trouve que le pari est gagnant. L'histoire est poignante, les personnages bien tracés, à l'encre de chine, épaisse et précise, l'intrigue bien ficelé.

Une belle entrée en matière pour Yanis.

Espérons lui le meilleur pour la suite. Mais attention, on attendra encore plus, il faudra compter sur notre regard affuté d'un très beau premier roman.
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Jardins d'exil

Un roman complexe et beau à la fois.



C'est rare, en général on a soit l'un soit l'autre.



Mais ici, l'audacieux Yanis Al-Tair a voulu conjuguer l'esprit au corps. Corps fracturé, sanglant et malade, intime. Esprit torturé, avide de vérité et de profondeur, universel. Et un seul serviteur, une langue qu'il manie avec élégance et justesse, émotion et force.



Ce texte m'a tour à tour étonnée, ému, transportée, tendue, apaisée, et finalement convaincue.



J'ai réellement vécu à travers lui et plus je le découvrais, plus je voulais en savoir plus.



Plus sur le dénouement bien sûr et comment l'auteur allait s'en sortir avec toutes les pièces du puzzle qu'il nous a intelligemment placés au début de son texte, rêvant peut-être inconsciemment d'une faille, d'un effondrement, d'un soufflet qui se dégonfle, d'une fable de grenouille épuisée qui explose en pleine face.



Et bien non, tout se resserre, s'affine et s'agence à merveille.



Une très belle découverte ! A quand la suite?

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Jardins d'exil

Un roman écrit comme un fleuve puissant trop longtemps retenu qui déverse sur les pages blanches sa verve, ses longues méditations, ses angoisses et ses peurs.



La peur ici, est celle de perdre un être cher. Une peur universelle qui vous anime, qui vous sort de votre routine, de cette anxiété structurelle.



"Lorsqu’un drame se produit, on comprend enfin à quoi sert cette anxiété structurelle. À agir, à tenter de réparer. Ce qui ne la fait pas disparaître, mais lui donne au moins un objectif vers lequel tendre. "



Et qui réveille l'amour aussi:



" J’entends ce grand oublié, emprisonné derrière de solides barreaux, mon cœur, battre de nouveau, incontrôlable"



Dans ce roman étonnant, à ce drame d'une vie s'associe un autre sentiment, une autre planète, celle de la vérité, de la science, du grand monde, de la force des siècles et de l'histoire.



Alejandro est chercheur. Et cet étrange journal intime d'une jeune fille de bonne famille dévorée par un amour impossible avec Théodora, la future impératrice byzantine, est l'occasion pour lui de se poser mille questions sur la vie.



On l'aura compris, une volonté démesurée d'embrasser le monde porte ce très beau premier roman.



"Et qui trop embrasse mal étreint? "



Eh bien non!! C'est très mal connaître le sens de cette expression que de l'appliquer ici. Il n'y a ici qu'une seule entreprise et non pas mille, l'art, la construction romanesque, le roman. Tous les sujets ne servent qu'à un seul but, écrire l'histoire d'Alejandro. La convergence des thèmes est clairement établie. Il n'y a qu'une seule étreinte.



Comme le disait très justement Goethe:



"Le meilleur moyen de fuir le monde est l'art, et c'est aussi le meilleur moyen de le pénétrer."



Embrasser le monde devrait être le but de tout artiste!





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Jardins d'exil

Un livre qui nous fait voyager intérieurement et extérieurement.



Alejandro souffre de voir sa sœur tomber entre les griffes du crabe contemporain (le cancer). Il se souvient de son enfance au bord de l'atlantique, de sa prise de conscience sur les toits de Jérusalem ("trésors de discorde"). Il nous raconte mille et une histoires au cours de ce chemin initiatique, de ce combat contre la fatalité. On revit ses rencontres, ses amours, ses rêves.

Un conte moderne, philosophique, tantôt tendre et sensible, ou impulsif et tendu.



Indéniablement une réussite!
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Jardins d'exil

C'est un roman que je recommande vivement, qui m'a procuré énormément de plaisir. Le style est maîtrisé, intelligent. Les réflexions sont savoureuses et l'histoire très touchante. La construction est subtile, les thèmes sont universels. Il s'agit de confronter une histoire intime et bouleversante, la maladie de la soeur du narrateur à la grande histoire à travers l'analyse d'un journal intime datant du VIième siècle. J'ai appris énormément de chose sur la médecine, l'archéologie ou la physique quantique. L'auteur a déjà une bonne maîtrise de la construction romanesque.



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Jardins d'exil

Livre reçu par la maison d'édition sur une proposition de Babelio.



"Jardins d'exil" se présente comme un récit ambitieux, explorant des thèmes profonds tels que la maladie, la famille et les bouleversements historiques. L'auteur tente de tisser une intrigue complexe mêlant le drame personnel d'un jeune homme à la toile de fond des révolutions arabes de 2011.



Malheureusement, l'ambition du roman n'est pas à la hauteur de sa réalisation. La principale déception réside dans le style d'écriture, qui s'avère souvent lourd et alambiqué. L'auteur s'égare dans de longues phrases alambiquées et des circonvolutions langagières qui nuisent à la fluidité du récit. J'ai vraiment eu du mal à lire le livre entièrement.



De plus, l'intrigue peine à se développer et s'enlise dans des détails secondaires sans importance. On perd le fil du récit principal, ce qui rend la lecture laborieuse et frustrante. 

Le rapport aux femmes est particulièrement exaspérant,leur physique y occupe démesurée et la violence dans la sexualité n'y est pas absente.

Le personnage principal est pénible et prétentieux et c'est ainsi que c'est écrit, à sa manière. Pénible donc



Malgré ses défauts, le roman n'est pas dénué de qualités. L'auteur évoque Montreuil avec sincérité et le thème du cosmopolitisme est sympathique, mais à la fin il se perd dans une théorie assez fumeuse.



''Jardins d'exil" est un roman qui souffre d'un style trop alambiqué et d'une intrigue confuse. La lecture est laborieuse et ne m'a pas procurée le plaisir attendu. 



De façon subjective, je ne vous recommande pas cette lecture donc.



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Jardins d'exil

Un livre que j'ai découvert grâce à ma librairie préférée, qui fait bien son boulot c'est à dire qui ne s'arrête pas aux gros titres des grosses maisons d'édition. Et je n'ai pas été déçue! J'ai dévoré ce livre, cette histoire si touchante d'un frère qui vient au secours de sa sœur malade, mais pas n'importe quand. En 2011, au début du printemps arabe, à la veille de la chute de Moubarak. Et comme dans tous les bons romans, notre héros devra se heurter à une série d'évènements qui bousculeront son quotidien. Mais comme dans tous les grands romans, la réponse à ses éternelles questions existentielles ne viendront pas de tous ces chamboulements sinon d'une longue méditation passionnante sur ses amours, ses choix, sa vision du monde et ses rencontres. La sensibilité et la profondeur de cet auteur m'ont beaucoup touché!

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