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Citations de Yann Verdo (40)


Heureusement qu'on ne demande pas souvent aux poètes ce que leurs vers veulent dire ! D'ailleurs, s'ils voulaient dire quelque chose, ils écriraient en prose, comme tout le monde. La poésie ça ne sert pas à ça. Ça sert à se faire la belle.
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Pour la première fois en seize mois il a cessé d'être un porteur de matricule, un animal numéroté pour l'abattoir ; pour la première fois en seize mois on lui a rendu son nom, sa dignité, son identité, celle d'un poète français, le poète français Robert Desnos.
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Mais le bonheur ne se raconte pas, il se sent. C'est quelque chose comme le grand vent du large quand il vous cingle au visage. Il n'y a rien à en dire sinon qu'il faut le humer à pleins poumons, cet air si vivifiant, l'avaler yeux fermés jusqu'à ce que la tête vous tourne, lui laisser votre visage aussi longtemps que vous le pourrez. Quitte à vous en faire éclater la poitrine.
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Parce que c'est aussi et peut-être surtout cela, aimer : ne pas s'étendre sur ce qui est pénible ou douloureux, ne pas infliger à l'autre la connaissance de faits qui le ou la peineraient pour rien. Et alors, quand on a bien compris cela, quand on s'en est bien pénétré, on écrit : " De mon côté, je prends une bonne gorgée de jeunesse ; je reviendrai rempli d'amour et de forces " alors qu'on a traversé Auschwitz et Buchenwald, alors qu'autour de soi règnent les poux, la faim, l'arbitraire, l'inhumanité, la dysenterie et le désespoir.
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C’est souvent par ce qu’elles ne disent pas que les lettres d’amour sont les plus belles.
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Je me sentis en cet instant moins en présence d'un être réel que d'un personnage de théâtre, jouant la comédie de la vie.
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Quand on fait comme Garcia Lorca ou comme lui-même profession de manier les mots, et que se mettent à parler les fusils, il faut leur opposer ces mots ; il faut leur opposer des poèmes, des chansons, des pamphlets - quitte à y laisser sa peau.
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Heureusement quon ne demande pas souvent aux poètes ce que leurs vers veulent dire ! D’ailleurs, s’ils voulaient dire quelque chose, ils écriraient en prose, comme tout le monde. La poésie ca ne sert pas à ça. Ca sert à se faire la belle.
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Je suis poète et écrivain. Et je reste poète et écrivain
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Elles ne seront pas ses deux amours. Elles seront les deux visages de son unique amour. Yvonne et Youki, les deux visages de son unique amour. Yvonne, l'étoile du music-hall devenue l'étoile de mer. Et Youki la sirène. Et entre ces deux créatures marines, l'astérie et la sirène, lui, Robert Desnos, qui s'est donné la figure d'hippocampe
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Se pourrait-il que les différentes femmes aimées par un homme au cours de sa vie – ou tout aussi bien les différents hommes aimés par une femme au cours de la sienne – ne fussent qu’autant de « fragments arbitraires » d’un seul et même amour ?
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Einstein était un grand fumeur de pipe et – je pense que vous m’accorderez ce point – un grand méditatif. Notez bien, je vous prie, cette simple conjonction de coordination : « et » ; notez-la bien et, de grâce, ne lui faites pas dire ce qu’elle ne dit pas, à savoir qu’Einstein était un fumeur de pipe invétéré parce qu’il aimait à méditer ou, ce qui serait le comble du ridicule, qu’il était un profond penseur parce qu’il fumait la pipe. Le père de la théorie de la relativité savait mieux que personne que la relation de causalité est – comme la pipe – un instrument délicat qu’il convient de ne pas manier inconsidérément. Il nous faut donc redoubler de prudence si nous voulons aborder cette question ô combien sérieuse du rôle de la pipe dans l’éclosion et le mûrissement de la pensée d’Einstein.
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L’infini étant l’un des attributs de Dieu, il fallait que cet infini divin fût d’une autre essence que cette infinité de transfinis dont il avait lui-même déterminé la nature et les lois, sans quoi Dieu s’en serait trouvé rabaissé au rang d’entité mathématique : cet infini d’essence autre, irréductible à la pensée humaine et aux lois mathématiques, Cantor dans ses lettres lui donnait le nom d’« Absolu ». Mais il n’était déjà plus un mathématicien se piquant de théologie ; il se voyait comme un messager de Dieu, une créature que Dieu avait choisie et dotée des facultés nécessaires pour révéler au monde Sa véritable essence, pour montrer et démontrer aux incrédules que Son royaume dépassait infiniment tout ce que l’esprit humain peut entrevoir de plus infini…
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Clemenceau disait que la guerre est une affaire trop sérieuse pour être laissée aux seuls militaires. Les mathématiciens et les physiciens professionnels m’en voudront-ils si je leur avoue que je pense exactement la même chose de leur objet d’étude : il n’est peut-être pas inutile que, de temps en temps, des « civils » s’en mêlent un peu. Les civils, ce sont les rêveurs. Ceux qui n’ont pour eux ni doctorat, ni agrégation, ni aucune espèce de galons à l’épaule, mais leur simple curiosité intellectuelle – et une fleur au fusil.Je suis l’un d’eux. Et je n’ai pu résister à la tentation d’écrire à mon tour quelques pages – pages de pures rêveries, certaines amusées et (je l’espère) amusantes, d’autres plus graves – sur ces théories qui m’émerveillent et sur ces hommes de science que j’admire. Et tant pis si ces théories et ces savants relèvent depuis belle lurette de l’histoire des sciences, au point de passer pour des vestiges des temps préhistoriques aux yeux des mathématiciens et physiciens contemporains !
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je préfère ne pas contrarier mon étoile, même si elle doit me mener vers la mort, petit frère
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Il se fait la réflexion que la chance existe, la bonne comme la mauvaise, que les destinées des hommes en dépendent pour une large part, qu'il a toujours cru à cette puissance invisible s'incarnant peut-être dans les astres. Et il se dit que son destin à lui est marqué par la bonne, que la chance jusqu'ici lui a presque toujours souri
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Mais le bonheur ne se raconte pas, il se sent. C’est quelque chose comme le grand vent du large quand il vous cingle au visage. Il n’y a rien à en dire sinon qu’il faut le humer à pleins poumons, cet air si vivifiant, l’avaler yeux fermés jusqu’à ce que la tête vous en tourne, lui laisser votre visage aussi longtemps que vous le pourrez.
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Quand les vivants qui ont connu les morts meurent à leur tour, quand plus aucun d’entre-eux n’est là pour entretenir leurs tombes et honorer leur mémoire, ces morts du temps passé meurent une seconde et dernière fois. Peu de temps sépare la mort organique de cette seconde mort définitive qui est la vrai et dont le nom est l’Oubli – une génération à peine , l’homme est si peu de choses
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Ce gentleman se trouvant néanmoins fort occupé par les préparatifs de son prochain voyage ‑fort occupé comme tous ceux que leur naissance et leur patrimoine dispensent de travailler : à croire que l’oisiveté est la plus apparente des conditions
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Comme toute cette grande et forte nature n’a que peu à voir avec celle si familière et domestiqué de mon cher Devon ! C’est ici le royaume des sapins et des épinettes, des bises sifflant dans les cimes, des eaux glacées même en été. C’est ici le royaume des saumons remontant à toute force les torrents pour frayer … et des industrieux castor… et des paisibles élans. C’est ici le royaume des innombrables oiseaux de la création : fous blancs planant dans le ciel bleu, autours qui hantent les forêts, tant d’autres dont je ne sais pas les noms ! Malgré leurs trains et leurs gares, malgré leurs pauvres petites villes disséminées de loin en loin, on sent bien que les hommes ne sont point ici chez eux. Du moins pas les hommes que je connais, ceux qui portent des montres dans leurs goussets et qui ont depuis longtemps perdu l’habitude de se régler sur le lever et le coucher du soleil, ceux qui n’ont jamais eu besoin d’attraper ou de faire sortir de terre ce qu’ils mangent mais toujours de tromper leur ennui au club, au théâtre, au cabaret.
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