Yukiko Noritake

Dans une ville portuaire, Léo et son père aiment regarder les bateaux qui ont l’air de faire la course. Mais pour aller où ? Grâce à cet album, on va pouvoir suivre ces cargos et découvrir ce qui se passe là-bas, de l’autre côté de la mer…



C’est très bien trouvé de miser sur la fascination des enfants pour l’océan, leur curiosité pour ce qui se passe « de l’autre côté » – vous n’auriez pas envie de savoir, vous ?



Dans la continuité de ses titres précédents, Yukiko Noritake déploie son message écologique en grand format et en couleurs gaies. Elle joue toujours sur les parallélismes, mais différemment. Là où Forêt des Frères juxtaposait deux scénarios alternatifs, De l’autre côté de la mer met en regard les perspectives avec un album qui se lit dans les deux sens : recto, la promenade de Léo, verso… et bien vous verrez.



Cet art du parallélisme permet à l’autrice de tendre subtilement une perche à nos consciences. On comprend que si les ambiances peuvent être différentes de part et d’autre de l’océan, nous sommes bien dans le même bateau (si je puis dire). Les marées noires ou le continent de pastique qui ne cesse d’enfler dans le Pacifique ne sont pas des phénomènes lointains qui ne nous concerneraient pas. Ils ont immédiatement à voir avec l’incessant ballet des marchandises indispensables aux modes de vie consuméristes auxquels nous nous sommes habitués. Ainsi, les eaux qui semblaient à première vue nous séparer nous unissent en réalité plutôt, autour d’un même destin – celui de notre planète. Et de nos mouflets qui, d’un côté comme de l’autre, posent les mêmes questions…



De l’autre côté de la mer montre qu’il est possible de leur parler de cela, à hauteur d’enfant. L’économie de texte, la force des parallélismes et la sensibilité des illustrations font de cet album un modèle en la matière.



Merci à Livresdavril d'avoir attiré mon attention sur ce titre, n'hésitez pas à aller lire son avis !
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Je ne remercierai jamais assez la jeune bibliothécaire qui m'a fortement conseillé cet album. Une approche intelligente sur l'écologie en peu de mots. Les dessins en grand format parlent d'eux-mêmes et sont juste magnifiques. Deux frères rencontres leurs futures femmes à la lisière d'une forêt. La page de gauche est consacrée à l'un tandis que celle de droite est à l'autre frère. L'un pense : "Être ici, juste bien", l'autre : "Penser à la suite". Et c'est cette réflexion qui va tout changer au point même d'en transformer un paysage entier. Je l'ai présenté à des CM2 qui ont très bien compris le message et ont fait des commentaires très intéressants. À faire connaître.

Deux frères se partagent à la fois une forêt et les pages de ce grand album.

Chacun s'installe sur une page avec sa compagne. Une immense illustration. Une phrase. Qui vont permettre au lecteur de suivre leurs décisions, et les conséquences pour la forêt.

Sur la page de gauche, le premier frère va faire le choix de "se faire une petite place", pendant que sur la page de droite le second va "faire de la place". Ces différences de vision et de vocabulaire vont tout changer.

Je crains un peu les albums à vocation écologique car ils sont souvent (à raison, mais tout de même) très explicatifs et culpabilisants. Yukiko Noritake prend le parti de suggérer et de faire confiance au petit lecteur, souvent si sensible à la nature. Et il a raison : c'est beau et ça fonctionne !

Un album jeunesse pour faire comprendre que dans la vie, il faut choisir son camp.

Deux frères, une terre ; cette terre est une rive bordée d’une belle forêt où vivent des gens et des animaux, des arbres, des fleurs et des papillons.

Le soleil se lève et se couche depuis des millions d’années sur cette rive et le bonheur est palpable, de même que la beauté des lieux.

Mais voilà, un des frères est vêtu de blanc, l’autre est vêtu de noir. Au commencement, une rencontre…

Penser à rien, être ici, juste bien… ou bien penser à la suite.

Se faire une petite place… ou faire de la place (bulldozer aidant).

Faire avec ce qu’on a… ou faire ce que l’on fait ailleurs.

Admirer le résultat… ou faire voir le résultat.

Choisir une route… ou l’autre.

Un très bel album pour apprendre que tous nos choix et nos actes ont, ou auront, des conséquences.

Mais un album un peu décourageant car on connait la suite, la route prise par des milliards d’individus. Très certainement une belle œuvre de Yukiko Noritake, jeune illustratrice d’origine japonaise, dont le travail délicat, poétique et soigné met en avant sa grande sensibilité.

Coup de cœur pour ce "De l'autre côté de la mer". De Yukiko Noritake j'avais déjà beaucoup aimé "Forêt des frères" et sa construction parallèle. Ici la forme tient plus du palindrome, car cet album se lit aussi bien dans un sens que dans l'autre. C'est très bien pensé.

On retrouve le même "cadrage" que dans "Forêt des frères" (un peu à la manière d'un oiseau) qui nous invite à observer les détails tout en gardant une vue d'ensemble.



Le message écologique est un peu plus appuyé que dans l'album précédent, peut-être un peu trop à mon goût. Mais après tout il y a urgence, il faut bien le dire et le montrer !

Deux frères, une même forêt, deux choix de vie.



Quelle place laisser à la nature ? Question ardue. Ici, deux mondes s'opposent, poussés à l'extrême. Le parallèle graphique fait à chaque double page est vraiment intéressant. On peut néanmoins reprocher le côté manichéen de cet album qui oriente évidemment les lectrices et les lecteurs vers le "bien" et le "mal". Il aurait était plus juste de trouver une sorte de compromis final. Néanmoins, c'est un album qui ouvre la discussion et la réflexion avec beaucoup de style et de poésie.

Dans la série "lisez aussi les livres de vos enfants !", un magnifique album, comme une traduction à l'usage des petits (même si Yukiko Noritake se garde de peindre la catastrophe écologique qui menace le monde du frère adepte de la croissance frénétique) de l'"Effondrement" de Jared Diamond. A l'origine, deux frères entrent, chacun de son côté, chacun sur sa page, dans la même forêt, main dans la main avec la compagne qu'ils viennent chacun de rencontrer (deux soeurs elles-mêmes peut-être ?). Mais peu à peu, leurs modes d'existence divergent, leurs choix de vie s'opposent, et le paysage forestier qui les entoure garde pour l'un son harmonie originelle quand il disparait au profit d'un espace purement urbain pour répondre aux désirs de croissance de l'autre... Aucune parole sur les illustrations, mais des légendes dont la comparaison entre page de droite et page de gauche commente, avec une efficace simplicité, les différences d'attitudes entre les deux frères et les développements contradictoires qu'elles engendrent : "se faire une petite place"/"faire de la place", faire avec ce qu'on a"/"faire ce qu'on fait ailleurs", "admirer le résultat"/"faire voir le résultat", "se nourrir"/"s'enrichir".... Pour les lecteurs de 7 à 77 ans, une excellente invitation à garder le sens de l'harmonie avec la nature, à y trouver sa juste place, en n'oubliant pas que c'est elle aussi qui permettra demain notre survie, si nous cessons de la détruire trop vite !

De l'autre côté de la mer pourrait être considéré comme un dyptique avec Forêt des frères. Ici pas de vis-à-vis mais un livre qui se lit dans les deux sens. L'envers se passe au bord de mer, dans une ville assez dense où une petite fille s'interroge sur les nombreux bateaux qui quittent le port et sur leur destination. L'endroit se situe sur une petite île au beau milieu de l'océan où une jeune fille se questionne sur la disparition de certaines espèces, la difficulté à se mouvoir de certains oiseaux. Yukiko Noritake excelle dans la maîtrise de ce double récit, la double page où se rejoint les deux points de vue est vraiment glaçante. Un livre à mettre entre toutes les mains.

Moi qui n'étais clairement pas attirée par la couverture austère de cet album, je ne regrette pas de l'avoir lu malgré tout car j'ai eu un vrai coup de cœur. Même si je ne peux pas dire que les illustrations m'ont subjuguées, elles m'ont plu car elles véhiculent ici un message fort. L'opposition entre les deux frères s'installe aussi bien dans l'histoire que dans l'objet-livre, puisque chaque double-page est scindée en deux illustrations distinctes. Cette symbolique est particulièrement intéressante et renforce l'antagonisme des deux frères. Outre cette conception graphique de l'album, j'ai énormément apprécié le texte, concis mais très subtil. Il montre que les mots peuvent revêtir plusieurs sens selon la formulation des phrases où on les place. Un album grand format qui délivre un message écologique simple et puissant à la fois. A mettre entre toutes les mains.

Un magnifique album, poétique et intrigant. Sur la couverture, deux garçons, à l'opposé visuel l'un de l'autre sont allongés sur le bord d'un lac dans une forêt. Une jeune fille rousse, accompagnée d'un cortège de bêtes sauvages s'approche d'eux. Puis le récit se développe sur chaque double page. A gauche, la jeune fille rencontre l'un des garçons, à droite l'autre. A gauche, le premier garçon prend la vie comme elle vient, et vit son amour dans la forêt, en harmonie avec la nature et les animaux, construit une simple cabane. A droite, le garçon pense à l'avenir, défriche, construit des routes et une ville. Deux modes de vie opposés, racontés par de simples oppositions verbales et de somptueuses illustrations, qu'on peut regarder encore et encore pour trouver des détails. Le tout forme une belle fable écologique, toute en douceur. Le lecteur a ici la liberté d'interpréter les situations. C'est magnifique.

Tous les matins, Oncle Bernard achète un croissant en compagnie de son chien Fibi. Ce matin la, il le perd de vue, l'occasion pour nous d'entamer une visite gourmande de Paris

Chaque double page nous plonge dans un quartier, un univers, une douceur. On passe par un nuage de Meringue place de l'étoile, les vitres en sucre de la pyramide du Louvre, la crème chantilly au champs de Mars, l'odeur des cannelés de la butte au caille. De quoi mettre l'eau à la bouche en cherchant dans chaque quartier Fibi grâce aux indices donnés par les passants.

Les décors sont merveilleux, plein de petits détails à relever. Paris devient une belle pâtisserie. C'est délicieux et élégant. Un album d'une fabuleuse inventivité. Un cherche et trouve qui éveille les papilles.

coup de cœur avec ce livre Foret des frères, c’est un appel à l’écologie avec des mots et phrases courtes, des images qui parlent d’elles même. on se rend compte des dégâts de la déforestation une façon simple de faire comprendre au plus petit l’importance de la nature sur terre…

"De l'autre côté de la mer", par quel côté commencer?

En effet, deux sens seront proposés aux jeunes lecteurs, par où entrer? : un côté insulaire, au charme authentique et tranquille, avec une péninsule rocheuse qui avance gentiment sur la mer turquoise

ou bien

une vue sur un port de plaisance, une métropole industrialisée de béton et de sable chaud, très fréquentée, bordée d'une mer bleue outremer?

Les deux seront tentants, possibles et il faudra bien commencer le livre.

L'île.



La première narratrice s'appellera Phara.

Elle vit sur cette île et demandera à son père ce qu'il y a de l'autre côté de l'océan.

Aussi paradisiaque soient-elles, les beautés de l'île pourraient-elles ne pas contenter une vie simple?

Mais peut-être aussi que ces questions sont vouées à rester sans réponses et que le quotidien pour d'autres personnages suffit bien ainsi sans aller voir plus loin?



Le quotidien défilera à plusieurs mètres du sol, avec une vue aérienne de l'île page par page, sans grands changements.

Et pourtant, l'auteure-illustratrice Yukiko Noritake nous démontrera qu'il s'y passe des choses et nous invitera à repérer du doigt les événements notés par le texte.

Ainsi comme dans un jeu "Cherche et Trouve" nous rechercherons Phara et son père qui évolueront dans le décor et nous prendrons le temps d'admirer le lieu sous ses beaux contours.

Attention, le jeu d'observation sera soutenu par une histoire en fil rouge et le passage des bateaux commerciaux très près de l'île soulèveront quelques interrogations( écologiques).



La couleur de l'eau va changer, de nouveaux poissons vont pousser les autres loin de leur territoire tranquille.

Cela s'amplifiera, deviendra inquiétant, brisant la monotone sérénité de l'île.



Sans demi-mesures, nous basculerons dans l'horreur marine...



Pour comprendre ce qui se joue, nous serons plus à l'aise à retourner le livre et reprendre les faits par l'autre bout.

Cette fois, c'est le jeune Leo qui prendra la parole, il vit dans une métropole cotière.

L'eau est bleue, il semble faire beau à en juger l'intensité de la lumière qui tombe sur le décor.

Leo et son père viennent régulièrement admirer les bateaux de transport qui partent du port et Leo demande à son père si il y a eu un jour des poissons près de leurs côtes.



Vous saisissez?

Le point de rencontre dramatique des deux perspectives trouvera sa raison dans un abus ou une négligence humaine que les jeunes lecteurs cerneront facilement.

L'auteure nous présentera ludiquement deux modes de vie différents près de la mer mais inquiétés par la même chose. Une ironie à tourner dans les deux sens.

Ce n'est finalement plus si tranquille la vie près de la mer dès lors que la catastrophe écologique s'en mèle.

Les pères des deux enfants viendront donner des amorces de réponses pour ces deux enfants qui seront nés à ces endroits: Léo aura toujours connu un lieu sans poissons et Phara verra son lieu s'en départir.

La réponse est au centre de l'album à double-titre.

Ce qui reste amusant et dommage, c'est que Phara et Leo sont encore pour le lecteur insouciants, se posant la même question pour l'avenir, à des points opposés ( de la catastrophe centrale).

C'est d'une narration habile et plus plaisante que son sujet.

On aime.

Chaque matin, Oncle Bernard part acheter son croissant avec chien Fibi. Mais, aujourd'hui, ce dernier a disparu dans les rues de Paris.



Le lecteur se lance alors sur les traces de l'animal aux tâches noires et au collier rouge dans de superbes doubles-pages gourmandes.



On se balade dans les différents quartiers de la capitale avec l'eau à la bouche en découvrant une multitude de douceurs et de sucreries. De l'Opéra Garnier où coule une cascade de caramel à la pyramide du Louvre parée de vitres en sucre jusqu'aux jardins du Luxembourg avec son lac saveur tarte au citron, c'est un vrai régal pour les papilles et les yeux.



De très belles pages, pleines de fantaisie avec de nombreux personnages et détails à observer.



Ce magnifique cherche et trouve nous permet de découvrir Paris de manière gustative tout en s'amusant. Un vrai délice.
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Forêt des frères est un album très contemplatif, presque méditatif. Il est écrit uniquement avec des phrases verbales. le texte est minimaliste, devant la force des images. C'est un album intelligent, construit sur le parallèle, puis l'opposition entre les deux modes de vie. Sans aucun jugement formulé, le message transmis est très fort. On part de l'identique mais qu'en fait-on ? L'album questionne le respect de l'environnement, du lieu qui nous accueille, et l'impact que l'on peut avoir sur les espaces naturels. Très beau et puissant.

Coup de cœur pour cet album où l'on suit la quête de l'oncle Bernard pour retrouver son chien. Dans un Paris tout en sucreries et crème pâtissière, on s'amuse à chercher sur l'image où se cache Fibi le petit chien. Un album original et ludique avec de superbes illustrations pleines de détails!

Je ne suis pas particulièrement friande des illustrations, passé la couverture. Cependant, j'ai été happée par la construction de l'ouvrage : la comparaison entre deux conceptions de la vie et du monde. C'est une critique implicite de nos modes de vie occidentaux.

Le texte qui accompagne les illustrations est très sobre mais il fait mouche.

Y a-t-il une raison particulière pour que la femme des deux visions du monde soit la même ? Il me semble que c'est la femme qui fait un choix entre les deux façons de voir.

Deux frères se partagent un grand espace réparti sur des doubles-pages. Un espace commun ou deux espaces qui se ressemblent? Ce qui est sûr est que leurs choix s’opposent et apportent une réflexion sur la place de l’homme dans la nature. En effet, si le frère de gauche choisit de s’adapter au milieu, de s’y fondre pour une vie au cœur de la forêt en parfaite harmonie avec les végétaux et les animaux, le frère de droite va s’implanter complètement, choisir une vie consumériste forte d’un désir de « toujours plus » dans laquelle l’urbanisation va prendre le dessus.

Yukiko Noritake, artiste japonaise vivant en France, sensibilise le lecteur au poids que nos choix et nos actions font peser sur le monde qui nous entoure. Cet album très grand format offre un regard croisé sur des choix de vie diamétralement opposés. Le personnage féminin se dessine comme une personnification de la nature qui accepterait celui des frères qui la respecterait. Elle interroge sur la place de l’homme dans l’immensité de notre monde, sur le rôle de l’éducation et les croyances individuelles sur les choix de chacun.

Les illustrations sont élégantes et poétiques à la fois, elles dégagent une grande sensibilité. Chaque plan est en contre plongé, permettant aux lecteurs de visualiser les changements qui s’effectuent sur le quotidien de chaque frère mais également les répercussions engendrées sur leur environnement plus ou moins proche. Forêt des frères est un très bel album qui sensibilise en opposant deux modes de vies radicalement différents. Le message écologique est clair, il passe avec objectivité et sans jugement et ça fait toute la différence.
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: Le titre est intrigant, il ne dévoilera que peu d'éléments.

La couverture sera l'argument pour s'emparer de l'album à l'incroyable grand format, à l'inspiration ample de détente et d'évasion.

Le style de Yukiko Noritake rappellera beaucoup celui de Max Ducos, un auteur-illustrateur français que nous apprécions chez l'éditeur Sarbacane.



D'une façon amusante, la première de couverture racontera déja une histoire: un kayak échoué sur la plage sur la quatrième de couverture, un duo allongé au devant, qui profitera des grands espaces. Une présence insolite les observera de loin, escortée d'animaux sauvages.

On le note à l'image, cette jeune fille a la grande chance d'approcher les lapins et les biches de près, de les carresser. Elle n'est pas vêtue à demi de peaux de bêtes, comme un Mowgli du " Livre de la Jungle" de Rudyard Kipling mais d'un ensemble bien blanc et éclatant.

Elle est proche de la nature.

Son mystère restera entier, les arbres délimitant visuellement comme une frontière entre elle et les autres jeunes.



La suite sera très inattendue.

L'auteure ne nous offrira pas une rencontre avec la jeune fille mais deux.

Deux alternatives, grâce aux duos de la couverture, qui aboutira à deux versions de l'histoire diamétralement différentes, pour la jeune fille et pour sa forêt.



L'auteure jouera également des nuances de langage.

Cela comptera beaucoup, dans les intentions.

Des alternatives seront offertes en vis à vis.

Cela soulèvera une question pas si simple à répondre.

Quel mode de vie adopter pour l'avenir?

Cette question résonnera d'une façon plus ample sur le devenir de l'homme et l'avenir de la planète.

Yukiko Noritake n'appuiera pas son propos écologique mais on le comprendra en refermant le livre.

D'un côté, le visiteur " se fera une place", ne s'offrant que le nécéssaire( l'espace d'un sapin) et de l'autre, le visiteur s'installera et déboisera suffisamment pour "faire de la place".

Une des deux actions, indélicate, inévitablement s'imposera aux yeux des jeunes lecteurs.

Entre l'économie de texte et les images très éloquentes, tout sera dit, en comparant à chaque fois.



La vue du dessus, comme profitant des scènes d'un hélicoptère, est captivante, nous aidant bien entendu à prendre de la hauteur sur la situation.

Les alternatives nous offriront l'option du choix de décision, en effet car une idée de projet nous fera prendre un chemin vouée à des conséquences.

Nous jugerons aussi un peu en tournant les pages des motivations.



Vers quelle alternative pencherions-nous dans cette situation d'installation?

C'est vraiment plaisant, plein d'ironie, jouant juste de phrases très courtes en légendes pour accompagner un acte, des faits.

Une vie se tournera vers le seul et strict confort de l'homme et l'autre vie considèrera le choix du lieu comme acte du projet, considèrera donc son respect.

Le temps passera, les saisons et chaque option paraitra idyllique suivant notre caractère.

Il faudra noter qu'une seule option offrira une place aux animaux premiers occupants.

Nous chercherons la jeune fille du début, pour voir, ce qu'elle deviendra sur les deux projets.

On la découvrira, pas toujours si sauvage, tout semblera dépendre des décisions qui lui seront communes ou non.



Très subtilement, l'auteure semblera faire un point sur le sens de la vie, son essentiel, pour les uns et pour les autres et l'investissement ne sera pas le même, le prix à payer n'ont plus.

C'est un beau livre, qui restera plaisant pour ceux et celles à qui échappera l'analyse profonde.

C'est vraiment bien vu et plein de tact.

Sublime pour un jeune public mais pas que.

2 frères, l'un sur la page de gauche, l'autre sur la page de droite, disposent d'un bout de forêt et d'un bord de lac chacun. Ils vont chacun en faire quelque chose de différent: L'un profite de la nature en s'adaptant au végétal; l'autre préfère la démesure et les constructions architecturales qui empiètent sur la nature. Leur choix aura des conséquences sur l'environnement. Des illustrations réalistes et fortes. Des textes courts et simples "se faire une petite place"/"faire de la place", faire avec ce qu'on a"/"faire ce qu'on fait ailleurs" qui soulignent l'opposition des frères et font réfléchir. Magnifique! Nécessite d'être accompagné pour vraiment comprendre le message. Mais cet album est une réflexion tout en délicatesse qui nous laisse faire nos propres choix.
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