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Critiques de Yûko Yuzuki (45)
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Le loup d'Hiroshima

Le point de départ est assez classique, reposant sur un tandem éprouvé : le flic endurci et la recrue idéaliste. Ici, cela fonctionne particulièrement bien, avec une caractérisation précise et rigoureuse qui prend le temps de se déployer dans les premiers chapitres. Le commandant Ôgami a le look d’un truand, il est imprévisible et vulgaire, cynique à fleur de peau, peu respectueux des protocoles qu’il enfreint sans vergogne. Le lieutenant Hioka, lui, est engoncé dans son costume universitaire, épris de droiture et d’éthique, sidéré de découvrir les collusions répétées entre son boss et les Yakuzas qu’ils sont censés combattre.



C’est ce candide aux pays des Yakuzas qui nous guide dans une enquête poisseuse pour découvrir ce qu’il est advenu au comptable véreux du clan Kakomura, porté disparu depuis son enlèvement. Mais cette enquête est presque mineure à côté de l’enjeu principal : empêcher une guerre totale des gangs à Hiroshima. L’auteure a soigné le cadre, son intrigue se déroulant en 1988, au paroxysme de la bulle économique, reflet de la cupidité et de la corruption généralisée dans les milieux officiels. C’est aussi le moment où les gangs de Yakuzas ont cessé de défendre toute ressemblance avec un code de l’honneur chevaleresque hérité des samouraïs. Et c’est également quelques années avant la loi Antigang de 1992 qui a rebattu les cartes en rompant l’accord tacite de bonne entente entre yakuzas et police.



Yûko Yuzuki alterne les rythmes, de longs dialogues ( un poil bavard parfois ) ponctués de scènes brutales ( parfois répétitives tant l’imagination des yakuzas pour torturer et tuer tourne autour des mêmes scénarios. De son écriture fluide et efficace, elle propose une plongée quasi documentaire dans le monde du crime organisé japonais, leur fonctionnement hiérarchique, leurs us et coutumes ultra codifiés. Ce panorama troublant des relations alambiquées entre Yakuzas et policiers est aussi troublant que passionnant, notamment dans le dernier tiers car le récit s’emballe et se fait moins linéaire.



Lu dans le cadre du jury Prix Bureau des lecteurs Folio policier RTL 2021 #8



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Le loup d'Hiroshima

Au commissariat de Kurehare, le commandant Ôgami est une légende. Meilleur policier de la préfecture d'Hiroshima, voire du Japon, il ne compte plus les citations et les médailles. Pourtant, sa hiérarchie apprécie peu ce loup solitaire que l'on dit corrompu et trop proche de certains yakuzas. Mais dans les gangs de la ville, le feu couve et une guerre entre clans rivaux nuiraient à l'image de marque de la police qui veut avant tout protéger les citoyens ordinaires.

Quand le jeune lieutenant Hioka est affecté à la section de lutte contre le crime organisé, il sait qu'Ôgami va lui apprendre les ficelles du métier et qu'il devra se méfier de ses méthodes peu orthodoxes. Leur première affaire est la disparition d'un comptable qui travaillait pour le clan Kakomura mais le véritable enjeu est d'éviter une guerre des gangs. Mission presque impossible tant la haine est grande entre le clan Kakomura et le clan Odani. Pour le lieutenant, il va s'agir de choisir son camp. S'en tenir au strict respect de la loi ou suivre Ôgami sur ses chemins détournés.



Un polar efficace qui nous plonge dans le monde inconnu des yakuzas, mélange improbable de violence brute, de code d'honneur hérité des samouraïs et de politesse toute japonaise. Au milieu de cette faune qui torture et assassine, le commandant Ôgami nage en eaux troubles. Personnage ambigu que l'on dit corrompu mais qui est simplement un flic qui veut des résultats. Si pour cela il faut dépasser les limites de la loi, enfreindre quelques règles, il est prêt à jouer avec sa carrière et même sa vie pour protéger les citoyens, garder en place les chefs yakuzas les plus ‘'intègres'' et éviter un bain de sang.

Si Yûko Yuzuki reste dans le classique en mettant en scène un policier qui a de la bouteille et un jeune flic sorti de l'université il y a peu, elle a le mérite de nous faire découvrir, et l'univers codifié des yakuzas, et le fonctionnement de la police nippone. Ôgami, son loup solitaire, est un personnage a priori insupportable avec son look de mafieux, ses manières brusques et son air d'avoir tout vu, il est finalement attachant car plus sensible qu'il n'y paraît.

Un bon polar qui souffre de trop de longueurs pour être un grand polar.

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Le loup d'Hiroshima

Rien n'est simple dans les guerres de gangs yakusas. Il y a l'honneur, la loyauté, la tradition, la vengeance, etc.

Rien n'est simple non plus du côté de la police criminelle qui doit bien sûr maintenir l'ordre, protéger les citoyens, empêcher les guerres de gangs, sauvegarder la paix dans les rues etc.

Nous sommes en 1988 à Hiroshima, particulièrement à Kurehara, une banlieue. Le jeune lieutenant Hioka vient d'être nommé adjoint au réputé commandant Ogami . Réputé car il est un des meilleurs enquêteurs du Japon. Le meilleur avec des façons de faire bien à lui, avec des méthodes d'enquête disons assez particulières, le genre de policier qui va au bout d'une affaire...Par contre, il se dit que ce commandant Ogami serait très près, trop près des yakusas. Ce que déplore sa hiérarchie qui ne veut pas d'un loup solitaire, brutal pour entacher sa réputation. Toutefois, il faut bien que la police empêche ces guerres ...C'est ce que Hioka est à même de percevoir en travaillant avec Ogami qui fera de ce jeune bleu un disciple.

La disparition d'un comptable d'une compagnie de finance de la pègre met en péril la fragile paix au sein des différents clans. Puis, l'assassinat d'un jeune mafieux fait encore monter la pression autant chez les policiers que chez les yakuzas. Kurehara n'est plus en sécurité. Les différentes factions mafieuses crient vengeance. Cette police, qui doit tant protéger son image, pourra-t-elle éviter cette guerre de clans ? Cette police a-t-elle les moyens de ses ambitions ? Devra t-on faire des sacrifices?

La vedette de ce titre est véritablement le personnage du commandant Ogami. Désabusé, seul, fidèle et loyal, il en jette et on s'y attache.

Une narration efficace, un rythme soutenu, une écriture habile nous font (presque) oublier la difficile appropriation des noms japonais. De ce récit, nous en apprenons tellement sur le crime organisé de l'archipel, ses clans, ses syndicats et étonnamment, cette pègre n'est en rien secrète. Clubs affichés, enseignes de clans dans les bars, pignon sur rue , ils sont bien identifiés!

De cette autrice, Le loup d'Hiroshima est, je crois, le premier titre traduit en français. Nous en espérons bien d'autres.



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Le loup d'Hiroshima

Kurehara Est, préfecture d'Hiroshima en 1988. le jeune lieutenant Hoika, universitaire, est nommé à la deuxième division d'enquête et rejoint le commandant Ogami. Ce dernier, son panama éternellement vissé sur la tête, très efficace, traine pourtant une mauvaise réputation... Rétrogradé d'une division régionale vers une division locale, il a finalement été réintégré après une période de purgatoire. Les deux hommes vont bientôt se pencher sur la disparition, quelques mois plus tôt, du comptable Uesawa, employé de Kurehara Finance, une société financière détenue par le Kakomura, un des groupes yakuzas, spécialisée dans le prêt à taux usuraire. Dès les premières investigations et entretiens, le jeune Hoika est effaré par les méthodes et les relations entretenues par Ogami avec certains yakuzas, prenant des repas avec Moritaka Ichinose, second du clan Odani, recevant des enveloppes épaisses ou brutalisant des suspects lors d'interrogatoires complètement en dehors des procédures légales...Mais malgré les façons peu orthodoxes du commandant, les résultats sont là et sa hiérarchie, à grand renfort de menaces, le laisse néanmoins agir, comptant sur sa connaissance du milieu pour éviter des violences entre clans. Et pourtant, les clans Odani et Kakomura, chapeautés par des organisations plus puissantes, ne vont pas tarder à ouvrir les hostilités en envoyant des juniors exécutés les hommes du clan adverse, multipliant les provocations, déclenchant une guerre de gangs sanglante.



Le loup d'Hiroshima, c'est Ogami ce commandant d'une quarantaine d'année, hors cadre dont le profil atypique dérange, ne respectant ni procédure ni hiérarchie, un homme blessé et qui joue sur tous les tableaux, naviguant entre les chefs de clans, prêchant le faux pour savoir le vrai et n'hésitant pas à brutaliser les suspects ou à les acheter.

Avec le loup d'Hiroshima, Yuko Yuzuki plante rapidement le décor et installe avec efficacité ses personnages et surtout décrit les mainmises des clans yakuzas, se livrant à des vendettas, sans états d'âme, se disputant les zones ou le business pour mieux éliminer le clan en place et s'y implanter à tout prix.

Le roman est intéressant par sa narration qui permet de se mettre dans les pas du jeune lieutenant au travers de ses notes, mais quelque fois, je me suis perdue dans les clans, ne sachant plus qui était l'allié de qui. Ce bémol mis à part, ce roman a un côté didactique qui permet d'en apprendre sur les méthodes policières et surtout sur les organisations maffieuses de yakuzas.

Instructif et éclairant.
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L'oeil du chien enragé

Je ne peux être objective car je suis amoureuse des polars japonais. L'Oeil du chien enragé est le tome 2 de la trilogie de Yûko Yuzuki qui en a situé l'action deux ans après les aventures de Le loup d'Hiroshima. On retrouve donc notre lieutenant Hioka , isolé et esseulé, au purgatoire, dans une campagne éloignée de la ville. C'est comme si on l'avait envoyé réfléchir dans un coin. Et on ne sort pas du propos: guerres de gangs, déchirement, luttes de pouvoir et de territoires.

Je l'ai déjà dit, rien n'est simple chez les yakuzas, leurs gangs, leurs clans, leurs fédérations. J'avoue que je m'y suis un brin perdue ici. Les alliances et les rivalités sont complexes . Mais ça n'a rien enlevé au plaisir que cette lecture m'a procuré. On s'attend à ce qu'une guerre de gangs soit déclarée. Et le gouvernement qui étudie une loi contre les gangs n'arrange en rien les choses. Et le meurtrier d'un grand boss qui court toujours, recherché par toutes les polices du pays et à qui on ne pardonne pas...Nous nous promenons toujours sur le fil, encore plus pour ce cher Hioka.

Des liens seront créés, des serments seront échangés et toujours dans cette pure tradition yakusa, une sincère loyauté sera respectée.

C'est finement ciselé, l'intrigue est sculptée à la main, au ciseau bien aiguisé. C'est un excellent épisode avec un personnage principal ingénieux, profondément perspicace, intelligent et éveillé que j'aime grandement. Je trépigne déjà en attente de la fin de cette trilogie. Merci encore à la maison d'édition Atelier Akatombo pour l'excellence de cette mise en page: traduction, format, papier, tout.
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Le loup d'Hiroshima

Complet rayé, panama, l'éternelle cigarette aux lèvres, le commandant Ôgami est un flic qui ne dépareillerait pas dans l'équipe des incorruptibles pour ce qui est du style et du comportement tels que nous les présente sa conceptrice.



Sauf que lui serait plutôt du genre corruptible, semble-t-il. Il n'est pas du tout porté à se laisser impressionner, que ce soit par la hiérarchie, ou par les malfrats. Il a des méthodes qui heurtent l'éducation du jeune tout juste sorti de l'académie qu'on lui a collé aux basques ; pour sa formation lui a-t-on dit. A moins que ce ne soit pour une autre raison. Il boit sec. Son breuvage de prédilection c'est l'alcool de riz. le saké qu'il ingurgite plus que de raison quand il s'agit de dissiper la rage qui le gagne à se voir contraint par le carcan de la loi. Elle lui colle des semelles de plomb à lui fait perdre son temps en civilités et formalités. Il faut dire qu'il évolue dans l'univers très codifié d'une société au sein de laquelle prospèrent les gangs à la mode nippone : les yakusas.



Les yakusas, c'est un univers particulier. Ces gangs à la japonaise sont en accord avec la culture de la vieille civilisation qui leur a donné le jour. Ils ont pignon sur rue, une hiérarchie très organisée et respectent ce qu'on pourrait appeler une déontologie du crime. Avec à l'encontre de qui ne respecte pas les règles, un barème de sanction allant de l'éviction à l'amputation d'un doigt, jusqu'à l'exécution rituelle. Dépaysement garanti avec ce polar dont le titre ne dissimule rien de son origine nippone, mais dont l'intrigue nous dévoilera tard qui est ce Loup d'Hiroshima. Est-il traqué ou prédateur, ou les deux ? C'est en tout cas un solitaire.



Curieuse atmosphère, que celle de ces gangs. Ils obligent les flics à composer avec l'apparence de respectabilité qu'ils se donnent, les règles qu'ils respectent plus scrupuleusement que les commandements des tables de la Loi. Dont une qui leur prescrit de ne faire aucun mal à l'honnête citoyen. Les rivalités entre clans sont en revanche féroces et la hantise de la police est de voir se déclarer la guerre des gangs. Pugilat qui mettrait la ville à feu et à sang et provoquerait la panique parmi la population. Aussi est-ce à une forme de chantage à l'ouverture des hostilités que se livrent ces clans rivaux, au point qu'on a l'impression que ces derniers commandent à la police.



Yûko Yuzuki, son auteure, est japonaise et publie ses romans dans sa langue natale. Leur traduction peut s'avérer difficile et laisser une grande marge d'interprétation à l'officiant. Cela donne pour le Loup d'Hiroshima quelques expressions pas très heureuses. A croire que les idéogrammes japonais sont plus suggestifs que descriptifs et que leur transcription en notre langue soit un exercice périlleux.



En quête de diversification dans l'univers du crime, j'avais été tenté par cet ouvrage au pays du soleil levant. Je dois avouer que je ne suis pas déçu et ne craindrai pas de lire un autre polar de cette auteure qui s'en est fait une spécialité en son pays. Ce serait "divulgacher", comme disent nos cousins québécois, que de révéler la raison qui en a fait un atypique du genre à mes yeux, je laisse donc aux amateurs du genre le soin de se faire leur propre idée et les encourage même à le faire.

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L'oeil du chien enragé

Un roman intrigant au premier abord, donnant envie de découvrir les dessous des sociétés de yakusas japonais, des relations interlopes de cette pègre avec le système policier, parfaitement bien décrites, mais qui se révèle décevant sur la ligne d'arrivée.

L'entame est séduisante, pétrie de ce que l'on peut penser étre l'esprit japonais, puis le roman se délite au point de devenir quelconque limite ennuyeux, pour se finir par un annuaire des nombreuses sociétés de yakusas et le catalogue de leurs mortelles luttes intestines, d'un intérêt superfétatoire.

La trame est plutôt alléchante ; un policier compétent, muté dans la cambrousse montagnarde nippone suite à sanction méritée, se lié de sang et d'amitié avec un truand assassin notoire respectueux jusqu'au boutisme du code d'honneur de sa profession, qui l'a choisi comme frère, à l'instinct.

En cela le roman est très " japonais", marqué d'un inéluctable fatalisme, dune destinée mystique, quasi contemplatif par moments, mais malheureusement embolisé de scories alourdissant l'histoire qui aurait gagnée à être épurée.

Par ailleurs le style de ce court roman n'est pas inoubliable.

Bref un départ en boulet de canon ne tenant pas la distance par manque de poudre ; cette constatation est d'autant plus amère que ce genre a donné par ailleurs de superbes films noirs sud-coréens ou japonais.

Le troisième tome sera-t-il plus intéressant, il reste à le souhaiter.

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Le loup d'Hiroshima

Seul ouvrage traduit en français de Yuzuki Yūko (merci Dominique et Frank Sylvain pour leur merveilleuse traduction), Le loup d'Hiroshima - en version originale, Le sang du loup - est un roman policier dense et foisonnant.



L'intrigue se déroule entre Kurehara et Hiroshima, à environ une demi-heure l'une de l'autre.

Juin 1988, le jeune lieutenant Hioka Shuichi se retrouve sous les ordres du commandant Ôgami à la Seconde Section de l'antigang du commissariat de Kurehara-Est. Ôgami est un flic d'exception, aux succès innombrables. Mais également aux méthodes qui, d'un point de vue procédural et déontologique, ne cadrent pas vraiment avec le manuel du parfait policier. A son arrivée, Hioka découvre une tension croissante entre les divers gangs de la ville qui pourrait bien dégénérer en une nouvelle et sanglante guerre des gangs. Avec le lot de victimes collatérales que ça suppose. Et ça, c'est hors de question pour Ôgami qui n'hésite pas à utiliser son crédit auprès des yakuzas pour temporiser les choses, quitte à être hors cadre (un peu plus, un peu moins...).



Outre la partie enquête et organisation policières, Yuzuki Yūko nous invite à une véritable plongée dans l'univers interlope des yakuzas. Un monde aussi violent que fascinant. Les membres des clans répondent à une Voie de l'Honneur tout droit tiré du Bushidô des samouraïs. Sous la plume de l'auteure, on est bien loin d'un monde manichéen et uniquement basée sur la brutalité sans nuance. Certes ça castagne et défouraille à l'occasion, ce ne sont pas des anges. Pourtant elle parvient à nous en rendre certains sinon sympathiques, du moins dotés d'une éthique même envers des personnes non membres du groupe.



Autre grand atout de ce roman, il s'agit du personnage d'Ôgami bien sûr, loup solitaire la clope au bec et très régulièrement une coupe de saké à la main, rétif aux ordres cloisonnants et à la hiérarchie (non sans raison parfois). Ses accointances avec plusieurs gradés et boss yakuzas lui permettent d'avancer dans ses enquêtes en maintenant autant que faire se peut un équilibre pour la ville. Bleuzaille pétrie de principes et de rectitude, Hioka va de surprise en surprise dès les premières minutes avec ce chef hors du commun. Pourtant très vite leur relation évolue à celle de maître à disciple, avec une confiance et un respect croissants.



Il est rare qu'un roman policier me noue la gorge d'émotions de cette façon. C'est bien ce qu'il s'est passé cependant à la lecture de ce formidable récit qui ne laisse certainement pas indifférent.
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Le loup d'Hiroshima



Après un départ sous les meilleurs augures (écriture fluide, personnages bien dessinés et attachants, début de récit intéressant, au fil des pages mon ressenti s'est teinté de gris, de noir.La liste des personnages en première page a probablement permis aussi cette rapide immersion dans le texte, mais cela n'a pas été suffisant pour maintenir ma curiosité livresque.



« Les rues de Kurehara sentent la poudre », le monde des Yakusa s'offre à nous, avec son code d'honneur, la voix à suivre pour poursuivre l'héritage du gang. Des bandes rivales ou affiliées cohabitent avec plus ou moins d'accrochages, d'altercations sous le regard de deux policiers. le loup et l'agneau. Leur antagonisme fait le lit de cette intrigue. La crainte est que tout cela débouche sur un conflit à grande échelle.



Ce qui détonne dans cette histoire c'est l'attitude de Shôgo Ôgami, le commandant-loup qui utilise des méthodes « peu différentes de celles de yakuzas », et qui a des contacts rapprochés, très ambigus avec cette mafia japonaise.



Certes, ce texte questionne sur le sens de la justice, propre à chacun, et à l'histoire personnelle. Hélas, au bout de 158 pages (précisément), une immense lassitude m'a envahie. Jusque-là, je m'accrochais à l'intrigue, encore et encore, page après page… jusqu'à ce que je réalise enfin que le récit ne décollait pas ; une grande linéarité avait saisi ce texte et dans le cadre d'un roman policier c'est tout de même gênant. Cette histoire qui avance dans du connu et archi connu n'offre pas l'ambiance particulière qui nous donnerait l'impression d'y être, qui nous immergerait dans un ailleurs.

Des yakusas en veux-tu en voilà jusqu'à plus soif !



Des dialogues à gogo, pas de rythme, peu d'actions, je cherche encore le suspens.

Peut-être le lecteur occidental de policiers a-t-il davantage besoin de "montagnes russes" dans le texte que le lecteur japonais ?

Pour ma part, je dirai que la construction des personnages induit un livre au développement bavard au détriment de l'action.



Merci à BABELIO et aux Editions Atelier akatombo pour cette masse critique. Je réitèrerai quand même mon essai de lecture de polar japonais.
Lien : http://justelire.fr/le-loup-..
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Le loup d'Hiroshima

Juin 1988, préfecture d'Hiroshima. Dans une ville encore marquée par le souvenir de la bombe, le jeune Hioka est propulsé adjoint du commandant Ôgami, l'un des meilleurs enquêteurs du Japon aux méthodes controversées.

Propulsé au milieu d’une guerre de gang, le bleu va devoir suivre les pas de son mentor, quitte à franchir la ligne rouge ?



Le loup d’Hiroshima ou Les yakuzas pour les nuls



Iconoclaste, écorché vif, amateur de saké, désabusé, Ogami est le personnage central du roman. L’auteur a su donner une place à part à son héros dans son récit, ni tout à fait héros, ni tout à fait anti héros. Si l’intrigue reprend le schéma classique du policier aguerri et taciturne qui prend sous son aile une nouvelle recrue, l'originalité vient des rapports qu'entretient le vieux flic avec les Yakuzas, ce qui amène le lecteur et le jeune Hioka à se poser des questions sur son intégrité. Pour les nécessités de l’enquête, il négocie voire pactise avec l’ennemi. Le jeune Hioka comprend mal ce chef qui semble verser dans la compromission. Nous assistons à l’éveil d’un disciple par son maître plus qu’à la formation d’une jeune recrue. Ogami connaît les ressorts, les chefs, maîtrise les us et coutumes du monde des Yakusas. Ce roman éclaire le lecteur occidental sur ce monde à la fois connu et méconnu du crime organisé japonais.

Les personnages sont attachants, et l’intrigue maîtrisée est de très grande qualité. Bien sûr, ce n’est pas une production hollywoodienne à grands renforts de scène de combat et de pétarades en tout genre. Cela reste un livre asiatique, et c’est aussi le charme de cette littérature.

Le roman de Yuko Yuzuki est une très bonne surprise.
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L'oeil du chien enragé

La trame générale de L'œil du chien enragé se déroule deux ans après la fin du Loup d'Hiroshima, précédemment édité par Atelier Akatombo, soit en 1990.

On retrouve Hioka, lieutenant de police, muté au fin fond de... nulle part, ou presque. Lui qui a enquêté dans les méandres des yakuzas d'Hiroshima, le voilà à sillonner des petites routes d'une campagne - certes très agréable - où une grosse affaire en matière policière se limite à un excès de vitesse ou à une altercation alcoolisée. A défaut d'une vie palpitante, le jeune officier ronge son frein. Et apprend à cuisiner puisque les kombinis ouvertes 24h/24 ne sont pas foule dans le coin. En revanche, les administrés sont plutôt sympathiques et toujours prêts à offrir quelques truites pêchées en trop ou légumes de saison frais cueillis du jardin.



Tout cela semblerait bel et bon, mais difficile d'en faire un vrai roman policier. Les ennuis, et le monde des yakuzas, vont venir à la montagne puisque la montagne est coincée dans son petit poste.



Yûko Yuzuki renoue dans ce second opus avec les querelles et guerres entre gangs du Kansai, l'Ouest de l'île principale de Honshu. Il faut reconnaître que cette période semble charnière quant à l'univers des yakuzas, entre changements de mentalités dans cette mafia et volonté d'une législation plus ferme envers les malfrats.

Les personnages dépeints par la romancière cassent pas mal les clichés qu'on peut avoir de ce monde. Comme dans Le Loup d'Hiroshima, elle utilise le lieutenant Hioka pour observer et considérer les valeurs et morale mises en avant tant par les yakuzas que par la hiérarchie policière. Et ce n'est pas toujours très brillant pour l'institution officielle.



La difficulté de lecture de ce livre, comme du précédent, est de s'y retrouver dans les noms des multiples gangs mafieux, eux-mêmes regroupés dans une fédération. Les jeux d'alliance et de rivalités entre tout ce petit monde sont très complexes. A fortiori quand s'y ajoutent le meurtre d'un boss important ou des trahisons.

Néanmoins ça vaut le coup de surmonter une éventuelle confusion car l'histoire se révèle prenante et certains personnages surprenants. Pour aider, une liste avec les noms et fonctions des protagonistes a été utilement insérée en début d'ouvrage.



Merci à nouveau aux éditions Atelier Akatombo pour leur travail tant sur la traduction que sur le format même du livre: typologie claire et agréable, papier à la texture douce et d'une teinte légèrement coquille d'oeuf. Et toujours des couvertures bien mises en page et bellement illustrée. Un très bon moment de lecture sur un support qui l'est tout autant.
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L'oeil du chien enragé

Je ne connais pas du tout le polar japonais et j’ai apprécié ce premier contact, même s’il m’a étonnée. Je n’ai pas lu le premier tome de la trilogie, je croyais que c’était un roman indépendant, je n’ai appris l’existence du début qu’en lisant des chroniques après coup. Toutefois je ne pense pas avoir été gênée.



Le lieutenant Hioka est envoyé à la montagne, apparemment en punition des actions entreprises par son précédent chef, dont il parle beaucoup. Cet homme avait trop de liens avec les yakuzas et il semble que notre héros suive les mêmes penchants. Il s’ennuie dans son village où il ne se passe rien, les habitants sont généreux, en particulier un notable qui voit en lui le gendre idéal. Lors d’un passage en ville Hioka a rencontré un chef yakuza, recherché pour le meurtre d’un rival et a passé un étrange pacte avec lui. Les deux hommes se rapprochent et essaient d’éviter la guerre des gangs qui fait rage dans le pays.



Je ne connais pas la société japonaise et j’ai été très surprise de constater que le crime organisé est vraiment très organisé, apparemment avec la bénédiction des autorités pour autant qu’il ne s’en prenne pas aux civils. Il y a de nombreux gangs regroupés en fédération, avec un siège officiel. La police semble aussi avoir des liens douteux avec eux. Dans le roman, les autorités ont promulgué une loi anti gang qui leur complique la tâche, mais pas trop. Certains clans sont alliés, d’autres rivaux et tout se déroule selon les lois de l’honneur de leur milieu. Vu d’ici c’est vraiment très très étrange. j’ai été un peu noyée sous le nombre des groupes, avec une multitude de noms, mais on arrive à suivre l’histoire en se concentrant sur les personnages principaux. La corruption gangrène la société, les autorités acceptent le crime organisé, j’ignore si c’est une réalité du Japon ou seulement une fiction, mais je ne m’attendais pas à ce genre de problématique dans une société démocratique, même si c’est une culture totalement différente de la nôtre.



Le début et la fin du roman sont très dynamiques, le milieu très lent. Un livre vite lu et vite oublié qui me fera valider le Y de mon abécédaire.
Lien : https://patpolar.com/
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Le loup d'Hiroshima

Shûichi Hioka, jeune flic, intègre une section spécialisée dans la lutte contre le crime organisé, aux côtés du commandant Ôgami qui semble proche des yakuzas.

D'une simple enquête sur une disparition, ils vont se retrouver au milieu d'un début de guerre des gangs.

Un polar japonais, j'aime. Surtout lorsqu'il n'est pas manichéen et nous ballade à la frontière entre flic et truand.

Malheureusement, il m'a paru long à démarrer et j'attendais un peu plus d'action dans les premières pages. La seconde moitié du roman est beaucoup plus fluide.

Il ne s'agit donc pas du polar parfait, mais je lirais certainement la suite.

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Le loup d'Hiroshima

Il s’agit de mon 1er roman policier japonais, et il m’a fait entrer dans un univers que je ne connaissais pas. Yûku Yuzuki est une auteure très connue au Japon, et son roman a été adapté au cinéma. Il semblerait que ce soit son 1er roman traduit en français.

En juin 1988, le jeune Hioka vient d’être affecté au commissariat de Kureharo, dans la banlieue d’Hiroshima, à la section de la lutte contre le crime organisé. Il est l’adjoint du commandant Ôgami. Son supérieur à la réputation d’être l’un des meilleurs enquêteurs du pays. Il a ses propres méthodes de travail. Mais au moment où Hioka rejoint son nouveau poste, une guerre des gangs menace d’éclater.

En tant que lecteur on suit Hioka dans son enquête. Le duo Ôgami-Hioka est un tandem qui fonctionne bien, que tout oppose tant ils ont des caractères différents. Ôgami est un personnage complexe. Il a ses propres méthodes de travail. Il a ses entrées chez les Yakuzas. Il semble corrompu et en conflit avec sa hiérarchie. Mais il a aussi des principes. Tandis que Hioka est plus candide. Il est novice mais très motivé. Il y a plus qu’une relation chef subordonné. Ces 2 personnages principaux sont très attachants, au fil de l’histoire on découvre peu à peu leur personnalité.

Le monde des Yakuzas est un univers inconnu pour moi. J’ai beaucoup appris sur leur fonctionnement, leurs codes, leurs traditions, mais également sur le fonctionnement judiciaire et policier japonais.

Un roman policier où violence et corruption se mêlent. Une atmosphère que j’ai trouvé bien retranscrite.

J’ai aimé l’histoire et l’intrigue que j’ai trouvé originale. Il y a du rythme et des rebondissements, un dénouement final qui m’a surprise. Un style d’écriture qui reste fluide, avec parfois des dialogues un peu long.

Si les noms peuvent paraître compliquer à la lecture, je me suis vite habituée, et il y a un récapitulatif à la fin du livre, ce qui permet de se repérer au besoin.

Une belle découverte, une lecture qui m’ a fait apprécié avec plaisir un nouvel univers du roman policier.

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Le loup d'Hiroshima

Nous voici partis au Japon, à la fin des années 80. L'intrigue est bien construite et les personnages très attachants. Néanmoins, j'ai trouvé cette lecture assez ardue; en dépit d'une liste des personnages qui figure dans le roman, je me suis souvent perdue entre les divers protagonistes, les divers gangs de yakuzas et leurs affiliations respectives. Par ailleurs, il y a quelques longueurs; heureusement, la fin est inattendue et fort réjouissante. Une lecture en demi-teinte donc.
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Le loup d'Hiroshima

Yûko Yuzuki pourrait bien m'avoir réconciliée avec le polar. Le loup d'Hiroshima très élégamment édité par l'Atelier akatombo dresse de magnifiques portraits d'hommes mi-flics mi-yakuzas pour lesquels le sens des valeurs priment sur toute forme d'organisation. Au-delà de l'intrigue imprévisible, très adroitement ficelée, aux multiples rebondissements, Yûko Yuzuki nous raconte la transmission de valeurs et de savoir-faire entre deux hommes en marge de leur environnement social. Le commandant Ôgami, fidèle à lui-même, aux apparences de flic véreux et au sens de l'honneur digne d'un yakuza nous interroge dès les premières pages, provoquant tout à la fois, rejet, dégoût, puis fascination et admiration. Son lieutenant, le jeune Hioka, tout droit sorti des grandes écoles, naïf au possible, se développe au cours du récit. Le lecteur vit chacune de ses émotions et grandit avec lui. Au fur et à mesure de l'enquête, Yûko Yuzuki tisse habilement une relation de respect et d'amitié entre ses personnages. Elle dévoile aussi progressivement les liens humains et affectifs qui lie Ôgami aux autres personnages du roman... si bien qu'il est extrêmement difficile de lâcher la dernière page et de laisser derrière soi le loup d'Hiroshima. Mais que le lecteur se rassure, le tome 2 de cette triloge est déjà sorti. 😉

Un grand merci à Babelio et à l'Atelier akatombo pour l'envoi de ce très bel ouvrage.
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L'oeil du chien enragé

Pour vous situer, L’œil du chien enragé est le second tome d’une trilogie, il arrive après le loup d’Hiroshima, les tomes peuvent se lire séparément sans gêner la compréhension mais pourquoi se priver. On retrouve le lieutenant Hioka ancien collègue du commandant Ogami et isolé en province depuis la mort de celui-ci. Il croise par hasard lors d’un déplacement sur Hiroshima, Kunimitsu un yakuza recherché par la police pour avoir commandité la mort d’un chef de gang. Le yakuza va lui faire une étrange proposition, qui si Hioka l’accepte pourrait bien redorer son blason. Hioka retourne dans sa province et rencontre à nouveau Kunimitsu. Il va enquêter sur la construction d’un terrain de golf en pleine campagne, et apprendre ce qui se cache derrière, tout en tentant d’échapper à la belle Shôko dont le père notable voit en lui un gendre tout à fait convainquant. Alors même si nous ne sommes pas habitués à cette lenteur ou à cette inaction, c’est pour mieux poser ses personnages, son univers entre ville et campagne japonaise. Le temps pour le lecteur de s’immerger dans une culture qui n’est pas la sienne. J’avais tout à découvrir, tout à apprendre et de ce point de vue cela m’a vraiment enrichie. Une ambiance à nulle autre pareille, tout y est codé, réglé comme du papier à musique et pourtant cela n’empêche en rien la violence. Les chapitres sont agrémentés de coupure de journaux, morceaux choisis nous contant l’envers du décor des gangs mafieux. On va découvrir au fil des pages un monde qui cache sa complexité où les rapports entre policiers et yakuzas ne sont pas ce que l’on pourrait croire. Un roman qui révèle toute sa profondeur et un héros dont l’ingéniosité et le flair font plaisir à découvrir. Bonne lecture.
Lien : http://latelierdelitote.cana..
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L'oeil du chien enragé

Quel dépaysement !



Je n'avais pas lu le premier tome, mais aucun souci pour suivre cette intrigue.

On est plongé en pleine guerre des gangs de Yakuzas, et au milieu, un petit inspecteur qui a été muté en pleine campagne japonaise. Que va-t-il bien pouvoir faire du chef yakuza débarqué dans son trou paumé ?



J'ai adoré la description des us et coutumes de ce pays, qui poussent à l'extrême la politesse et les codes de conduite.



Au début, j'ai été un peu perdue avec tous les noms des intervenants, mais un petit récapitulatif des personnages est là pour nous aider.



C'était une lecture surprenante, et je me suis retrouvée à chercher la recette du riz au poulpe que l'inspecteur Hioka aime tant dans ce roman !
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Le loup d'Hiroshima

Lecture dans le cadre du prix Bureau des lecteurs Folio RTL



Mademoiselle Roxane a refermé le dossier du premier suspect, Le loup d’Hiroshima de l’auteur Yuko Yuzuki (si vous n’avez pas encore pris part à l’enquête, vous retrouverez toutes les informations la concernant sur le blog). A noter : l’ordre de la mise à l’étude des différents suspects est totalement aléatoire.



Voici quelques éléments de ce dossier, qui n’ont pour vocation que de vous donner l’envie de vous faire votre propre opinion :



Le suspect étudié évolue dans le Japon des années 1990. Il cottoie deux milieux qui se veulent a priori antithétiques et distincts, mais dont la frontière va se révéler porreuse: la police et les yakuzas. Illégalité, sentiments personnels, honneur, morts certaines, comment résoudre une enquête qui implique à la fois la police et les yakuzas ? Que de rebondissements !
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Le loup d'Hiroshima

J'ouvre ce roman hier soir. Je commence ma lecture. À travers la traduction, j'entends le rythme si particulier, parfois un peu saccadé, de la langue d'origine, et en quelques pages je suis transportée au Japon.



Une immersion brutale dans une guerre des gangs de Yakuza sur le point d'éclater, un conflit des codes d'honneur des uns et des autres, un jeune flic qui veut bien faire, un flic expérimenté qui fait à sa manière anticonformiste... C'est dépaysant, vif, haletant, passionnant.



J'adore.



#LeLoupDHiroshima #YûkoYuzuki #Folio #livres #chroniques #lecture #polar #thriller #Yakuza #Japon



Le quatrième de couverture :



Juin 1988. Préfecture d'Hiroshima.



Le commandant Ogami a la réputation d'être l'un des meilleurs enquêteurs du Japon. Mais selon la rumeur, il serait trop proche des yakuzas. Sa hiérarchie le trouve ingérable, pourtant elle ne peut se passer de lui. Surtout au moment où une nouvelle guerre des gangs menace, après la disparition du comptable d'une officine de prêts dirigée par la pègre. Sur la côte nord de la Mer intérieure, l'été est étouffant et la tension monte vite entre bandits d'honneur et truands vicieux. C'est dans ce contexte périlleux que le jeune lieutenant Hioka est propulsé adjoint du commandant...
Lien : http://lesbouquinsdesylvie.fr
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