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4.18/5 (sur 17 notes)

Nationalité : France
Biographie :

Yvane Jacob est historienne de la mode et auteure.

Elle est responsable de collection chez & Other Stories depuis 2015.

Elle est diplômée d'un master en communication de Sciences Po Bordeaux (2006-2010) et de l’Institut français de la mode (2011-2012).

Twitter : https://twitter.com/yvanejacob?lang=fr
Instagram : https://www.instagram.com/yvane_j/?hl=fr

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Pourquoi Jules César s?est-il accroché à sa toge ? Catherine de Médicis avait-elle une culotte ? Pourquoi le Che portait-il toujours un béret alors qu?il n?était même pas basque ? Pourquoi Élisabeth II s?habille-t-elle comme un panneau de signalisation ? Pour quelle raison Donald Trump refuse-t-il d?avouer qu?il met des peignoirs ? Yvane Jacob explore la garde-robe de 60 illustres personnages. En même temps qu?elle révèle le sens caché, ou oublié, du vêtement, c?est l?évolution des mentalités et des rapports sociaux qui se dessine. On ne s?habille pas seulement pour se protéger du froid ou pour cacher sa nudité : en se parant, on se révolte, on se distingue, on séduit, on conteste, on interpelle? On s?exprime ! Aux préoccupations intimes et esthétiques se mêlent des considérations économiques, sociales et politiques. Si le bonnet ne fait plus le docteur ni la robe le magistrat, le vêtement reste un langage. Ces 60 portraits tentent de le décoder, dévoilant avec légèreté mais sans frivolité tout ce que revêt l?habit.

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Citations et extraits (8) Ajouter une citation
S’intéresser à ces histoires ne consiste pas qu’un regard vers le passé. Tout le monde n’a pas la passion du vêtement, mais tout le monde s’habille. Chaque matin, en choisissant des formes, des couleurs, des motifs, nous offrons souvent inconsciemment, une image singulière de nous-mêmes. Ces choix, libres en apparence, s’inscrivent dans le long héritage, social et politique, du vêtement.
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Plus radicale, Olympe de Gouges réclame la reconnaissance de droits égaux à ceux des hommes. Dans un premier temps, la Révolution nourrit ces espoirs, octroie l'égalité successorale et le divorce (et encore, ces droits sont très peu appliqués effectivement). Mais le suffrage censitaire de 1791 puis le suffrage « universel » de 1792 excluent les femmes. L'année suivante, la Convention interdit les clubs féminins, c'est-à-dire la possibilité pour les femmes de se réunir en association politique. Les citoyennes n'ont aucun droit politique. C'est ainsi que se termine la période, les femmes sont « punies » d'avoir voulu échapper à leur condition. La situation est presque pire qu'avant, quand, par accident, une femme pouvait de temps à autre se retrouver au pouvoir le temps que son fils soit en âge de diriger. À l'automne 1793, quatre femmes, Mme du Barry, Olympe de Gouges, Marie-Antoinette et Mme Roland, sont jugées. Elles sont humiliées, maltraitées et, dans la presse, la misogynie à leur égard se déchaîne. Leurs procès et leur exécution traduisent la volonté de faire un exemple, de transmettre aux femmes un message : celles qui s'aventurent dans l'espace public sont des femmes « dénaturées » et dangereuses. Le retour à l'ordre passe par un retour à la fonction domestique, un retour à la maison. « Un grand élan est brisé ».

Pages 84-85
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En 1816, avec la Restauration, le divorce est interdit. En 1833, la loi Guizot, qui impose aux communes d’ouvrir une école primaire, ne concerne pas les filles. L'élargissement du suffrage universel, en 1848, non plus ; malgré le rôle qu'elles ont joué dans les trois journées révolutionnaires. La Ille République, née en 1870 de l'effondrement de l'empire après la défaite contre la Prusse, ne leur accorde pas davantage le droit de vote. Il n'en est pas même question dans les débats qui agitent la Commune, où les femmes sont pourtant très présentes. Elles sont aussi, c'est fou de le noter, plus largement concernées par les lourdes condamnations : peine de mort, travaux forcés, déportation... Elles sont davantage « punies » que les hommes pour être sorties de leur rôle. Est-il nécessaire de préciser que l'égalité salariale est un doux rêve, étant donné qu'on n'y est toujours pas aujourd’hui.

Pages 120-121
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Simone de beauvoir nous fournit une bonne piste d’explication : la femme est un objet paré, un trophée lancé par son mari à la face des autres hommes. Non seulement la femme participe à ce petit jeu, mais elle est susceptible d’y trouver de la satisfaction. La gourgandine. Parce que pour une femme, née dans une culture patriarcale, à qui l’on a inculqué ces valeurs depuis l’enfance et qui ne voit pas d’autre modèle autour d’elle, il faut une sacrée force d’esprit et beaucoup de courage pour décider de ne pas se conformer au rôle qu’on lui assigne. Sans compter que cela condamne généralement à vivre à la marge.
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La loi qui rend l'instruction obligatoire pour les enfants des deux sexes intervient vers la fin du siècle, en 1882, même si plusieurs textes précédents tentent de développer la scolarisation, y compris celle des filles. Mais les enseignements sont différents : les petites filles apprennent les savoirs de base et les travaux d'aiguille (couture, broderie, tricot), tandis que les garçons peuvent recevoir une éducation plus poussée, en histoire, philosophie, etc. L'étude du latin et du grec leur est également réservée. Et bien sûr, eux seuls ont accès aux études supérieures.

Page 121
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Non, ce qui est intéressant, dans le fait que les femmes conservent des robes alors que les hommes passent aux chausses, c'est que les femmes sont désormais condamnées au système ouvert, qui ne protège pas le sexe, tandis que les garçons, eux, s'approprient le système fermé. Et une des choses les plus fascinantes qui soient, à mon avis, c'est que le thème de la dispute de la culotte existe déjà au Moyen Âge, pour désigner la lutte de pouvoir entre les sexes !

Page 35
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« Les femmes reçoivent une déplorable éducation ; et c’est là le grand crime des hommes envers elles. […] Ils ont réussi à consommer cet esclavage et cet abrutissement de la femme, qu’ils disent être aujourd’hui d’institution divine et de législation éternelle », résume George Sand.

Pages 121-122
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Aujourd’hui, malgré le pantalon, malgré l’influence du streetwear qui accentue l’aspect unisexe du vestiaire e de ville, le vêtement reste un élément déterminant dans la construction du genre. L’ erotisation et la sexualisation demeurent l’apanage de l’habit féminin.
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