Tout d'abord, je voudrais remercier les éditions du Cherche Midi et Babelio pour l'envoi de ce SP dans le cadre d'une Masse Critique.
Nous suivons l'auteur Yves Harté qui narre son histoire à la première personne et qui va se lancer sur les traces du mystérieux caballero qui figure sur l'oeuvre du peintre El Greco (que les éditeurs ont pris soin de mettre en illustration de couverture, merci bien). Ce tableau va frapper le narrateur lors d'une exposition monographique à Tolède, au cœur de l'Espagne, pays découvert quelques années auparavant en compagnie d'un ami/mentor/journaliste Pierre Veilletet. L'histoire prend alors deux tangentes qui ont, selon moi, eu vraiment du mal à se coordonner entre elles.
La première, c'est l'enquête autour du caballero figurant sur le tableau. L'auteur va rencontrer quelques personnes dont la conservatrice des peintures du Musée du Prado (qui s'y connait donc) mais l'auteur choisit de ne pas l'écouter pour préférer une version plus... romanesque. J'y vois là une espèce de "supériorité journalistique", vouloir préférer en faire des caisses, aller à la recherche du sensationnel plutôt que d'écouter une experte qui maîtrise son domaine... Bref. On finit par aboutir sur une théorie qui plait à l'auteur parce que plus riche en rebondissements que ce qui semble être la vérité... C'est totalement subjectif et comme rien n'est avéré, c'est juste un parti pris. Soit. Perso, je n'ai pas du tout adhéré à ce sensationnalisme mais l'histoire de Juan da Silva est intéressante et j'étais ravie de la découvrir.
La deuxième partie de l'histoire se concentre sur la relation entre Yves Harté et Pierre Veilletet. Et là, je n'ai vraiment pas accroché. En plus d'être un personnage haut-en-couleurs pas forcément sympathique, je n'ai pas compris l'intérêt de ces incursions. On sent qu'un lien fort s'est tissé entre eux, mais il ne m'a pas touché.
En résumé, ce fut une lecture distrayante mais sans plus, bien écrite certes, mais au contenu qui n'a pas réussi à me séduire. Dommage !
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Je me suis sans doute trompée de livre... Je pensais en apprendre davantage sur la demeure que sur le maître des lieux. Beaucoup de références à l'histoire mitterandienne, politique essentiellement, et trop peu de découverte de l'homme en son antre landaise.
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Contrairement à ce que laisse envisager la couverture du livre, nous sommes loin d’un roman historique. On suit l’auteur dans une sorte de road trip à mi-chemin entre enquête et souvenirs. Son travail de recherche sur l'identité d'un portrait peint par le Greco au XVIe, se mêle agréablement aux souvenirs d’un précédent voyage en compagnie de Pierre Veilletet, journaliste, écrivain, prix Albert-Londres, aujourd’hui, décédé. L’écriture est agréable et on arrive à accrocher sans problème à l'intrigue entre Le Greco et son modèle.
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Je reste un peu en Espagne avec « La main sur le cœur », un récit de souvenir initiatique et sur les traces de l’histoire d’un tableau de Goya « El caballero de la mano en el pecho ».
L’auteur n’est autre que Monsieur Yves Harté, et les lecteurs de Sud Ouest connaissent bien sa plume élégante et pleine de verve. Cet amoureux de l’Espagne nous embarque avec passion sur le chemin de l’énigme du caballero de Goya. Il aura suffit d’une notes lors d’une rétrospective à Tolède et du souvenir d’une autre plus ancienne sur le même tableau pour exciter sa curiosité. La trace de ce suspens pictural est l’occasion pour l’auteur de faire part de son parcours initiatique sur les chemins de l’Espagne et de son métier de journaliste entre les mains de Pierre Villettet également auteur et journaliste. Un sacré personnage cet homme !
Il dit de lui « il m’avait offert son amitié sans obligation de la dire ».
L’auteur rencontrera des experts et passionnés faisant autorité sur le peintre et son œuvre colossale, la conservatrice du Prado où on peut admirer cette œuvre et triturera chacune des pistes ouvertes pour faire la lumière sur l’identité et l’histoire de ce caballero.
Un récit plein d’affection, de pudeur avec une pointe de nostalgie et rempli de reconnaissance. C’est un voyage délicieux et plein de charme sur les routes de l’Espagne. J’en ai terminé la lecture en plein cœur de Madrid ces jours-ci, sans pouvoir revoir ce caballero. Mais il n’aura que plus de sens pour moi lors de ma prochaine visite, et ce grâce à Yves Harté.
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Quand un livre nous entraîne sur les routes, dans les restaurants, dans un tableau et dans l'histoire espagnole.
Yves Harté, journaliste, lauréat du prix Albert Londres, nous parle du tableau "El caballero de la mano en el pecho" (Le Chevalier à la main sur la poitrine) de El Greco, qu'il retrouve, lors d'une exposition commémorative à Toledo. Il le retrouve car il l'a déjà admiré au Prado. Il semble surpris par le cartel, qui est le véritable personnage de ce tableau. Comme bon journaliste, qu'il est, il va mener une enquête et rencontrer des spécialistes, qui vont lui raconter ce tableau et il va découvrir la vie de Juan de SIlva y Silveira, un aventurier et courtisan de la cour de Philippe II. Cela va être l'occasion de nous narrer la cour de Philippe II. Car ce personnage, digne d'un roman picaresque est ,soit et à la fois, un noble proche du roi Philippe II ou un traître à la recherche de reconnaissance. Sa vie a été celle d'un courtisan à la cour et celle d'un aventurier, ambassadeur espion des guerres entre l'Espagne et le Portugal.
Il va nous parler du peintre d'El Greco et de sa place dans son époque, courtisan puis déçu et offensé par la cour, Le Greco se réfugie dans ses ateliers de Tolède.
Le personnage du Roi Philippe II est aussi tragique avec en particulier, son enfermement volontaire dans son palais de l'Escorial. lui même aura un destin tragique, enfermé dans son palais sanctuaire de l'Escorial.
Yves Harté va aussi dans ce texte récit rendre un hommage à son ami, Pierre Veilletet, journaliste à Sud Ouest et qui a été une sorte de mentor puis ami pour lui. Pierre Veilletet qui a toujours cherché la reconnaissance en tant qu'écrivain et qui vivait et inventait sa vie. Les deux hommes avaient l'habitude de parcourir les routes d'Espagne ensemble. Des balades sur les routes espagnoles, dans les villages perdus, dans les auberges. Des rencontres et des conversations entre les deux hommes.
Un récit sur l'amitié, sur le reconnaissance personnelle recherchée, que ce soit par un roi, par un peintre, par un courtisan, par un rédacteur en chef, sur les échanges culturels, que ce soit des conseils de lecture échangés, des visites de musée, des repas pris dans les auberges.
J'ai trouvé que le personnage du tableau d'El Greco pourrait faire l'objet d'un texte à lui tout seul, sorte de roman picaresque, historique.
Ce livre récit donne envie de prendre aussi la route avec un ami, prendre le temps, découvrir les paysages, les histoires (les grandes et les petites), (re)voir des tableaux, enquêter sur des personnages de tableaux.. Une belle écriture pour ce texte, intime et qui nous embarque dans la voiture et dans les paysages espagnols.
#Lamainsurlecœur #NetGalleyFrance
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Pour moi qui ai une passion pour les maisons et leurs histoires, je ne pouvais que m'intéresser à cette histoire de la maison de Latche. Une maison sauvée de l'abandon par François Mitterand.
Une maison pleine d'histoires et de souvenirs mais une maison qui fait corps avec la nature environnante et qui lui donne un intérêt, qui a su accrocher ses sauveurs et faire de cet endroit isolé, un nom dans l'histoire.
La politique omniprésente nous emporte régulièrement loin de ce havre mais pour mieux y revenir.
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