AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
Citations de Zelda Fitzgerald (22)


Les enfants aiment toujours la nouveauté, ne se rendant pas compte que tout se retrouve en chaque chose, pour peu qu'elle soit complète. L'été et l'amour et la beauté sont les mêmes, que ce soit à Cannes ou dans le Connecticut.
Commenter  J’apprécie          310
Il semblait à Alabama que si elle atteignait son but, elle pourrait maîtriser les démons qui l’avaient jusqu’alors dominée – qu’en s’affirmant, elle trouverait la paix qu’elle s’imaginait être l’apanage de la maîtrise de soi – qu’elle serait capable, grâce au truchement de la danse, de commander ses émotions, d’évoquer l’amour, la pitié ou le bonheur, selon son désir, leur ayant ainsi frayé une voie de passage nouvelle par laquelle ils pourraient affluer.
Commenter  J’apprécie          300
L’enfant pardonne à ses parents lorsqu’il prend conscience de l’accident qu’est la naissance.
Commenter  J’apprécie          281
Tout art n’était-il pas l’expression de l’inexprimable ? Et l’inexprimable n’est-il pas toujours le même, quoique variable – comme le X en physique ? … Il peut représenter absolument n’importe quoi, mais en même temps, il est toujours X en fait.
Commenter  J’apprécie          280
Elle acheta des roses jaunes avec son argent, des roses comme un brocart satin Empire, des lilas blancs et des tulipes roses comme des fleurs cristallisées de confiseur, et des roses d'un rouge sombre comme un poème de Villon, noires et veloutées comme l'aile d'un insecte, des hortensias d'un bleu froid, propres comme un mur fraîchement chaulé, les gouttes cristallines du muguet, un vase de capucines qui ressemblaient à du cuivre battu, des anémones et d'espiègles tulipes-perroquets qui égratignaient l'air de leurs collerettes dentelées, et les voluptueuses circonvolutions tortueuses des violettes de Parme. Elle acheta des œillets jaunes citron qui sentaient le sucre d'orge ; et des roses de jardin pourpres comme la gelée de framboise et toutes les espèces de fleurs blanches que le fleuriste savait cultiver. Elle donna à Madame des gardénias qui ressemblaient à des gants de chevreau blancs et des myosotis de la Madeleine, des branches de glaïeuls menaçants, et le doux ronronnement régulier de tulipes noires. Elle acheta des fleurs qui ressemblaient à des salades et des fleurs qui ressemblaient à des fruits, des jonquilles et des narcisses, des coquelicots et des coucous, et des fleurs brillantes qui avaient les qualités carnivores de Van Gogh.
Commenter  J’apprécie          70
Zelda Fitzgerald
Elle s'attendait tranquillement à ce que de grandes choses lui arrivent, et c'est sans aucun doute pour cette raison qu'elles lui sont arrivées.
Commenter  J’apprécie          40
David, je volerai comme un oiseau, pour toi, si tu m'aimes.
- Alors, vole.
- Je ne peux pas voler, mais aime-moi quand même.
- Pauvre enfant sans ailes.
- Est-ce si difficile de m'aimer ?
- Penses-tu que tu sois facile, ô ma possession illusoire ?
Commenter  J’apprécie          40
- N'importe qui te fournira une raison de croire, à la demande, dit-elle à David. Mais si peu de gens donnent quelque chose à quoi se rattacher en plus de cette croyance – la plupart du temps ils vous tendent juste de quoi ne pas vous laisser tomber, et c'est tout. C'est bien difficile de trouver quelqu'un qui accepte des responsabilités au-delà de ce que l'on attend.
- Il est si facile d'être aimé – si difficile d'aimer, répondit David. P345
Commenter  J’apprécie          30
- Je pensais que tu pourrais me dire si notre corps nous est donné pour servir de dérivatif à notre âme. Je pensais que tu saurais pourquoi lorsque notre corps devrait prendre la relève de notre esprit torturé, il échoue et s'effondre; et pourquoi, quand nous sommes tourmentés dans notre corps, notre âme ne peut nous servir de refuge.

Le vieil homme restait silencieux, immobile.

- Pourquoi devons-nous gaspiller des années à fatiguer notre corps pour nourrir notre esprit d'expériences pour finalement découvrir que notre esprit se tourne, alors, vers notre corps épuisé pour y puiser une consolation? P337
Commenter  J’apprécie          30
Mais je vous préviens, dit-elle, je ne suis vraiment moi-même que lorsque je suis quelqu’un d’autre que j’ai doté de toutes ces merveilleuses qualités puisées dans mon imagination
Commenter  J’apprécie          20
Tomber amoureux, conclut-elle, n'est ni plus ni moins qu'une présentation de notre passé à une autre personne, mais pour la plupart, les paquets sont tellement mal enveloppés qu'on ne peut les tenir tout seul, avec les ficelles qui se défont.
Rechercher l'amour, c'est comme demander un nouveau point de départ, pensa-t-elle, une autre chance dans la vie.
Commenter  J’apprécie          10
Elle resta assise là, longtemps. Elle détestait la manière qu'avait l'infirmière de s'affairer dans la pièce comme si son père était un petit enfant. Son père savait tout. Son cœur sanglotait.
Le vieillard ouvrit fièrement les yeux comme il en avait l'habitude.
« Est-ce que tu ne voulais pas me demander quelque chose ?
– Je pensais que tu pourrais me dire si notre corps nous est donné pour servir de dérivatif à notre âme. Je pensais que tu saurais pourquoi lorsque notre corps devrait prendre la relève de notre esprit torturé, il échoue et s'effondre ; et pourquoi, quand nous sommes tourmentés dans notre corps, notre âme ne peut nous servir de refuge. »
Le vieil homme restait silencieux, immobile,
« Pourquoi devons-nous gaspiller des années à fatiguer notre corps pour nourrir notre esprit d'expériences pour finalement découvrir que notre esprit se tourne, alors, vers notre corps épuisé pour y trouver une consolation ? Pourquoi, dis, papa ?
– Demande-moi quelque chose de facile, répondit le vieillard très faible est lointain.
– Il faut que le Juge se repose, dit l'infirmière.
– je m'en vais. »
Alabama resta debout dans le couloir. Il y avait la lumière que son père éteignait quand il allait se coucher ; il y avait la patère avec son chapeau accroché.
Quand l'homme n'est plus le gardien de ses vanités et de ses convictions, il n'est plus rien du tout, pensa-t-elle ? Rien ! Il n'y a rien qui gît sur le lit – mais c'est mon père, et je l'ai aimé. Sans son désir je n'aurais jamais vécu, pensa-t-elle. Peut-être ne sommes-nous tous que les figurants d'un théâtre très expérimental de libre arbitre organique. Il n'est pas possible que je sois le but même de la vie de mon père… Mais il se peut par contre, que tout ce que je suis capable d'apprécier de son esprit si fin soit le but de la mienne.
Commenter  J’apprécie          10
Elle vit sa mère telle qu’elle était en réalité, un élément d’une tradition masculine. Millie ne semblait pas se rendre compte qu’il ne resterait rien d’elle, rien de sa vie, quand son mari mourrait. Il était le père de ses enfants - des filles - qui l’avaient quittée pour la famille d’autres hommes.
Commenter  J’apprécie          10
On prenait ce qu’on voulait de la vie, si on pouvait l’avoir, et puis le reste, on s’en passait.
Commenter  J’apprécie          10
- Alors, la règle du jeu est de faire cadrer les choses ensemble de façon que lorsque Bonnie aura notre âge (32 et 36 ans) et étudiera notre vie, elle puisse y trouver la belle mosaïque harmonieuse de deux dieux de marbre. En contemplant cette vision, elle se sentira personnellement moins frustrée, d'autant qu'à une certaine période de sa vie elle aura été forcée de sacrifier son désir de pillage, pour protéger ce qu'elle croit être le trésor que nous lui avons légué. Cela lui permettra de croire que son insatisfaction ne durera pas
Commenter  J’apprécie          10
Oui.. mais, oh! David, c'est très difficile d'être tout à coup deux personnes en une seule; une Alabama qui veut n'en faire qu'à sa tête et suivre sa propre loi, et puis une autre qui veut conserver toutes les chères vieilles choses, continuer d'être aimée, se sentir en sécurité et protégée comme avant.
Commenter  J’apprécie          00
Elle savait bien qu'aucun individu ne peut jamais forcer quelqu'un d'autre à souscrire à l'opinion qu'il se fait de son propre caractère ; que tôt ou tard, c'est lui qui trébuchera sur la conception que les autres se font de sa personne.
Commenter  J’apprécie          00
Cette façon qu'avait Alabama de brasser continuellement un philtre empoisonné pour une table de banquet à demi consciente, d'insister sur la magie et la séduction de la vie alors qu'elle sentait déjà son pouls comme celui d'un membre amputé, avait quelque chose d'aussi sinistre.
Commenter  J’apprécie          00
Les gens sont comme des dictionnaires, Bonnie - on n’y trouve jamais le renseignement qu’on y cherche, mais ce qui on y lit au hasard vaut bien la peine qu’on a prise de les ouvrir.
Commenter  J’apprécie          00
En réalité il n’y a pas plus matérialiste qu’un artiste qui exige de la vie qu’elle lui rembourse avec intérêts le double de ce qu’il a dépensé et gaspillé en usure émotionnelle.
Commenter  J’apprécie          00



Acheter les livres de cet auteur sur
Fnac
Amazon
Decitre
Cultura
Rakuten

Lecteurs de Zelda Fitzgerald (159)Voir plus

Quiz Voir plus

La pluie comme on l'aime

Quel auteur attend "La pluie avant qu'elle tombe"?

Olivier Norek
Jonathan Coe

10 questions
188 lecteurs ont répondu
Créer un quiz sur cet auteur

{* *} .._..