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Critiques de Zoë Hababou (59)
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Borderline, tome 1 - Niveau -2 : Les souter..

Un jeune Américain paumé a ingurgité une plante appelée ayahuasca en compagnie d’un chaman en Amérique du Sud et se retrouve ensuite sans aucune ressource dans un petit village. Une analepse nous permettra de comprendre d’où il vient. ● Je me suis beaucoup ennuyé à cette lecture qui ressasse, en moins bien, du déjà lu, relu et rerelu.
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Borderline, tome 1 - Niveau -2 : Les souter..

Borderline niveau – 2 est le premier tome d’une saga qui grandit vite, et si j’ignore encore où elle va, force est de constater qu’elle commence pour le mieux. Ce qui retient d’abord l’attention c’est la qualité d’écriture. Peu de coquilles, un style à la fois cash et poétique qui m’a rappelé le Renaud de la grande époque. Il y a un ton, une personnalité, et alors que l’autrice aurait pu être facilement tentée de céder au trash ou au glauque, et bien elle évite ce piège et il en ressort une œuvre finalement rageuse et mélancolique.

Le récit est fluide malgré des ruptures qui auraient pu aisément perdre le lecteur. Cette fluidité tient bien sûr au fait que l’on ne perd jamais le héros de vue, ce qui a le mérite de bien clarifier la narration mais également de donner une vraie consistance au protagoniste principal. Il en ressort un personnage typé, solide, qui malgré ses errances physiques ou mentales sait retenir l’attention et ne pas être l’antihéros badass un peu cliché que l’on aurait pu craindre. A noter que globalement tous les personnages ont vraiment du relief, et évitent plutôt très bien l’écueil des clichés. Pourtant c’était pas gagné !



L’histoire en elle-même tient tout entière dans les faits et gestes du héros et de sa relation avec sa sœur. L’ouvrage traverse les genres avec une étonnante facilité (on peut tantôt être dans La Forêt d’émeraude, tantôt dans un film réaliste ambiance suburbs londoniens). C’est rythmé et introspectif à la fois, tout cela nourri bien sûr par le style véloce de l’écriture. Il y a de la narration, des dialogues dans un juste équilibre, même si à mon sens on perd un peu, dans le creux du livre, du travail solide sur l’atmosphère et le décor qui apparaît au début de l’ouvrage. Cela étant, Borderline se laisse lire avec un plaisir certain, à condition d’accepter le ton un peu cru ou vulgaire qui transparaît mais toujours de manière justifiée, et jamais de façon forcée. Il y a ce côté « bagout de la rue » à la Renaud, et l’autrice respecte ses personnages.



En conclusion, je dirai que cette saga commence de belle manière et en dépit de son caractère initiateur, ce livre ne laisse pas transparaître les errances communes des premiers romans. On sent que l’autrice sait où elle veut aller, que c’est bâti, qu’elle a un propos, et il en ressort un volume consistant qui fait honneur à l’autoédition.

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Borderline, tome 1 - Niveau -2 : Les souter..

Je suis venu à ce livre par la lecture du blog de l'autrice et par sa communication attirante. Elle sait nous fasciner dans les situations hors du commun et son style direct et cash. Son vécu est passionnant et sa manière d'écrire percutante nous secoue et nous réveille. Elle est certes parfois un peu énervée et le dit fort, mais qui ne l'est pas ?



Ce livre est d'un très haut niveau littéraire et serait digne d'un prix. Nul doute que les suivants - déjà parus - sont de la même veine. L'autrice finira par percer, c'est évident.



Son livre est rédigé à la première personne - dans la peau d'un homme - qui n'hésite pas avec les vulgarités et les phrases raccourcies. Cela n'est en rien choquant et colle parfaitement au réalisme de l'histoire qui, glauque au premier abord, nous propulse dans des situations parfois irréelles et bien senties.



La lecture est très fluide et les pages tournent, tournent, comme les têtes, les actions, les réflexions et les envolées philosophiques. Là où on aurait trouvé un mauvais réquisitoire contre le conformisme de notre société et ses carcans, c'est un travail de recherche sur la liberté, la personnalité qui nous bouleverse et nous donne des pistes pour "trouver la voie". Hélas, comme pour le fou de Lao Tseu qui voulait couper la tête de Tintin, la voie passe par la fuite, la mort, les paradis (ou non) artificiels et d'immenses souffrances pour dénicher la vérité. Le pour et le contre sont mis dans la balance, à la poursuite d'une vérité et d'une maturité.



Superbe final sur Nietzsche qui donne envie d'en savoir plus sur sa philosophie (oui je dormais un peu en cours en Terminale).



L'histoire est forte et les relations plus que fusionnelles entre le frère et la sœur rappellent "Canada" de Richard Ford, où le rôle des parents est immense. La fuite et l'errance, la recherche de soi, sont d'une grande force. Ici l'autrice tend vers des références déjantées que je n'ai pas lues, souvent américaines et hippies ou post-hippies. D'autres idées de lecture en tête, à moins qu'elle nous gratifie, au fil des tomes de son immense roman, d'un florilège de réflexions, magnifique synthèse de cette science humaine parallèle ?



On regrette que ce tome ne dévoile pas suffisamment d'initiation au chamanisme, mais cela va venir. Lire le tome 2 est indispensable tant ce tome 1 positionne le décor, l'appelle, comme un cri dans notre esprit secoué par tant de vie, dure, horrible et belle à la fois.


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Borderline, tome 2 - Niveau -1  : Le labyri..

Nous entrons dans le vif du sujet. J'avais regretté l'absence d'expérience chamanique avec la plante dans le premier tome, j'ai été servi au-delà de mes espérances avec celui-ci.



Inutile de revenir sur le putain de style de Zoë qui a décidé de pas s'embêter avec le français académique - qu'elle maîtrise parfaitement - pour mieux nous servir les pensées de Travis, son anti-héros, double exacerbé de notre auteur. Le style est parfait et si fluide ! Pas la peine d'en faire trop, droit à l'essentiel, et il y a beaucoup à dire.



L'histoire continue avec Tyler, sa sœur jumelle, dans l'analyse de leur progression spirituelle liée à leur errance dans le monde de la dope et d'une certaine misère. Mais bien malin qui pourrait dire qui s'approche le plus de la voie parfaite, vu que rien n'est écrit dans le ciel ni au sol sur des tablettes de la loi.



Et les héros-anti - qui ne sont finalement pas des anti-héros - ont un méchant niveau intellectuel. Ils réfléchissent beaucoup plus que la majorité de la population. Ou plutôt leurs pensées sont justes et souvent exacerbées par leurs visions.



Le plus passionnant dans ce livre en forme de road-trips multiples qui prennent aux tripes ? Les descriptions des cérémonies de prise d'ayahuasca, la plante qui révèle la personnalité de celui qui y participe. Impossible de résumer en une phrase. La réalité est mille fois plus complexe, si bien décrite tant sur un plan visuel que sensitif. Les passages que j'ai préférés sont les réflexions sur la manière de voir (sous un autre angle, reconsidérer) les choses et l'individualité en elle-même. Nous sommes tous là à croire les pensées qui passent dans nos esprits comme si elles étaient les vérités dont on parlait plus haut, ça fait grave réfléchir. Acceptons-nous de nous laisser manipuler l'esprit comme des pantins ?



Le livre a agi sur moi comme une thérapie : entendre dire de la bouche d'un autre que la réalité n'est pas forcément comme mes croyances limitantes le supposent. Ces certitudes qui me bloquent et contrent mon épanouissement. Il me faut réviser la manière de voir les choses, cela me permettrait d'appréhender encore mieux la vie.



Chacun sa vie, tant pis pour ceux qui ne sont pas réceptifs et tant mieux pour moi, bienheureux d'avoir lu ces livres et prêt à lire les suites. En effet, le seul reproche qu'on pourrait faire à ce tome II est qu'il nous laisse sur une histoire qui doit se poursuivre, malgré une superbe cérémonie finale.


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Borderline, tome 1 - Niveau -2 : Les souter..

Je suis la première surprise d’avoir été « autant » captivée par ce roman. Il ne fait absolument pas partie de mon genre de prédilection, on en est loin d’ailleurs. C’est pourquoi je ne m’attendais pas à passer un aussi bon moment dans un univers qui interpelle quand on débute notre lecture. Et je pense que ce commencement fait en quelque sorte la force du roman, car de cette façon on est curieux de savoir de quoi il en retourne.



J’ai trouvé les événements et le décor très bien décrits. Le tout nous plonge dans une aventure dont on ne veut pas forcément sortir. L’écriture relativement fluide de l’auteure a surement dû aider.



Je ne peux pas dire que je me suis vraiment attachée au personnage principal ou aux autres personnages qui se trouvent dans cette histoire, mais je dois dire que j’ai pris plaisir à les rencontrer et à voir ce qu’ils pouvaient apporter de plus.



J’ai particulièrement aimé la manière dont se développent les choses, dont la découverte de soi. On pourrait presque voir les aventures/évènements comme un rite initiatique. Un rite qui va amener tout le monde à se découvrir, à se poser des questions … On entre dans la tête du protagoniste, et cela nous fait découvrir une tout autre réalité. Il y a un travail en profondeur. On peut aussi y ressentir la passion de l’auteure.



En somme, ce n’est pas un roman banal, bien au contraire. Il faut être prêt à s’aventurer dans les profondeurs de l’âme avant de se lancer dans cette lecture. Je pense que tout le monde aura un regard final différent face à cet écrit et ce n’est pas plus mal. Un voyage initiatique n’est jamais le même pour tout le monde.
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Borderline, tome 3 - Niveau 0 : La caverne

On poursuit en parallèle les aventures dans la jungle, au camp de redressement et… en cavale.

Cette chronique est plus courte que les autres et je vous invite à relire les précédentes pour un bref rappel sur le p…urée de style de l'autrice, ses idées déjantées et sa capacité à interroger l'esprit et formuler des explications et réflexions sur la conscience qui renvoient tous les livres de développement personnel à la bibliothèque rose (sans pour autant nous gaver avec de l'aride et de l'incompréhensible).



Les amants savent garder la tête froide vis-à-vis de la drogue mais ont besoin de survivre dans leur fuite éperdue vers la liberté, ce qui va les entrainer dans de nombreuses aventures, dont certaines très fortes et mémorables.



Le frère et la sœur prisonniers semblent enfin remonter la pente (ou revoir leurs perspectives) au travers d'échanges plus forts avec le psy et les tortionnaires. On entrevoit la sortie de leur prison.



Le Travis seul expérimente les plantes et ça va très loin dans la découverte de soi et des mécanismes qui entrent en jeu. La plante y est presque personnifiée, elle est parfois un agent facilitateur. Les zones de la personnalité qui s'ouvrent, les rapports entre consciences (oui au pluriel) et esprits de Travis sont passionnants et l'on ne peut s'empêcher de chercher à mieux comprendre. Est-ce une thérapie qui exorcise, fait prendre conscience, permet de connecter les consciences ? Tous ces passages du livre ont valeur de documentaire tellement c'est puissant.



Les réflexions sont toujours aussi pertinentes et égrènent les différents passages de ce livre qui se lit très bien, avec son style direct et ses envolées tant humaines que spirituelles.



Zoë sait jouer avec nos nerfs car on ne sait toujours pas tout, la liberté est par ailleurs longue à acquérir pour les ados enfermés. Il va falloir passer à la suite, car on veut savoir comment tout cela va finir !
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Borderline, tome 1 - Niveau -2 : Les souter..



Ouh la la ! Comment commencer? Imaginez un cocktail en fait. Un de ceux que Bryan Brown nous servait en faisant voler les bouteilles autour de lui comme un jongleur. Secouez tout ça avec un soupçon de Bukowski, une dose de Palahniuk, quelques grammes de Nietzsche et ce qu’il faut de plantes et de chamanisme sud-américain, vous aurez la recette de Borderline. Attention, la recette mais pas le mode d’emploi.



Bon je me suis offert un plaisir coupable, celui de relire le début aussitôt le mot fin arrivé, d’autant plus que la fin ici n’est qu’une porte ouverte pour enchaîner sur la suite. Mais ce livre est de ceux qu’il faut digérer et prendre le temps de décanter, un peu comme un roman de Fred Soulier. On en prend d’entrée de jeu plein la tronche et ça cadre assez bien avec l’état du narrateur au départ de l’histoire, véritable balise humaine, à vif, très – trop ? – réceptif à l’humanité dans ce qu’elle a de plus crasse, une omniscience écrasante dans laquelle je dois dire on patauge, comme après cette dose bien chargée, celle qui remet en question notre sens de l’équilibre et où tout peut paraître d’un coup euphorisant ou profondément triste.



Le style choque de prime abord, la négation est court-circuitée, le récit à fleur de peau et le débit de paroles très dense, le contenu intense. Puis les yeux s’habituent, la route apparaît et on peut enfin suivre les origines du parcours, avec des cassures indéniables et nébuleuses qui nous rappellent qu’on est loin d’avoir toutes les pièces du puzzle mais qui nourrissent intelligemment l’intérêt que le récit gagne au fur et à mesure. C’est exigeant, violent, profond et ça décrasse les dendrites par moments.



Zoë a produit une histoire originale, même si on sent un besoin de rendre hommages à ses maîtres, du moins à ceux qui ont donné ses couleurs à sa plume, comme un Indien nous expliquant le sens des atours qu’il porte et qui le définissent. Je vais laisser passer un peu de temps avant de me lancer dans la suite de l’aventure, le temps que tout se mette bien en place, même si on est condamné à rouler pied au plancher le long d’un vide sans fin, avec pour seule certitude que le sol peut se dérober sous les roues à tout instant…
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Borderline, tome 1 - Niveau -2 : Les souter..

I. La relation entre Tyler et Travis



Franchement, je savais pas trop par quelle partie commencer ma chronique. Il y a pas vraiment un point meilleur qu’un autre dans ce bouquin, l’auteure maitrise super bien plusieurs aspects et c’est dingue. Mais j’ai choisi de te parler d’abord de la relation entre Travis et sa sœur jumelle Tyler. Pourquoi ? Bah, parce que c’est ce qui m’a le + retournée, je pense.



Leur relation est vraiment intense et puissante. On ressent très vite ce lien qui existe entre eux aussi destructeur que libérateur. En fait, c’est ce lien qui leur permet de s’évader de leur quotidien moisi jusqu’au trognon, c’est lui qui les pousse à se battre pour sortir du chemin tout tracé qu’on leur présage. Mais c’est aussi ce lien qui les guide sur des sentiers sombres.



Les deux ont une fascination morbide pour la mort et se poussent mutuellement à dépasser les limites de leur esprit et de leur corps pour l’atteindre. En fait, on peut dire qu’ils entretiennent le démon de l’autre. Et voir leur relation, c’est comme assister à une explosion nucléaire : c’est beau et tu ne peux pas détourner les yeux, mais bordel, tu sais que ça va mal finir cette histoire !



Travis et Tyler, ce sont une et même personne divisée en deux corps. Et comme toute âme qui serait divisée, chaque bout a sa personnalité, son identité, mais assemble les deux et tu auras un être complet.



II. Ça te retourne le cerveau



Alors, OK, rien qu’en lisant le résumé ou en connaissant le titre, tu te doutes que l’histoire va être atypique, que tu vas être face à une vision du monde que tu ne connais pas forcément ou dont tu entends peu parler parce que… Bah, parce qu’elle est marginale !



C’est gagné ! Clairement, Zoë Hababou te décrit la société sous un nouveau prisme et d’un point de vue que tu ne connaissais pas, mais plus encore : Elle te fait réfléchir. Je trouve qu’il y a une vraie intelligence dans son écriture car, même si je n’ai pas toujours été convaincue par les propos de Travis, il m’aura au moins fait réfléchir sur ma propre vision des choses.



Je suis le genre de personne à adorer connaitre des avis contraires aux miens. Pas pour faire le mouton et me rallier à mon interlocuteur, mais juste pour me rappeler qu’il y a d’autres visions. Ça me permet de ne jamais prendre pour acquis ce que je crois et de toujours me remettre en question. Pour moi, Borderline est le check-up parfait : Il y a tellement de points abordés et débattus, qu’au final, j’ai pu faire un tour d’horizon de mes convictions. Et j’ai peut-être changé d’avis sur certains points !



Bref, c’est un roman qui te retourne le cerveau, parce que sous ses airs de narration « orale », de cash, de cru, il y a une vraie profondeur. Alors, la comparaison vaut ce qu’elle vaut, mais je n’ai pas pu m’empêcher de penser à L’attrape-coeur de Salinger. Tu as un anti-héro, jeune, paumé, qui te raconte son histoire avec son langage fleuri et ça paie pas de mine comme ça, mais en vrai c’est ultra poussé. Bon, je dis que la comparaison vaut ce qu’elle vaut, parce que, personnellement j’ai eu un peu de mal avec L’attrape-coeur alors que j’ai adoré Borderline !



III. La construction de l’intrigue te donne envie d’en savoir +



Tu sais, les auteurs ont souvent un point qu’ils maitrisent énormément et pour le reste, c’est un peu + hésitant. Par exemple, ils peuvent être super doués pour faire passer l’émotion, mais pour ce qui est de la description, ça pèche un peu… Bon, on a vu + haut dans l’article que Zoë Hababou était douée pour décrire les relations entre ses perso, pour te faire réfléchir, on va peut-être s’arrêter là ? C’est déjà pas mal, non ? Ouais, mais non ! Parce qu’en +, elle maîtrise le suspens…



Si, si ! Ça aussi, elle gère vraiment ! La construction de Borderline joue énormément sur l’installation de l’ambiance. Déjà, tu n’es pas sur un récit chronologique. Finalement, il y a pas tant de passages que cela dans le présent, c’est plutôt pas mal de flash-back qui te permettent de comprendre la personnalité de Travis. Dès le début, tu sais qu’un drame s’est produit il y a longtemps. Tu sais que quelque chose l’a détruit, mais tu sais pas exactement quoi. Et même quand tu comprends quel est cet élément, tu ne connais pas les circonstances.



Du coup, tu fais défiler les pages comme un malade, parce que tu veux savoir, bordel ! L’auteure a vraiment su poser des petits éléments ça et là, te nourrir juste assez pour que ta curiosité ne s’éteigne pas, mais la quantité est si faible que tu crèves encore la dalle. T’en veux + !



IV. L’après-lecture



J’ai l’impression d’avoir évolué. Je mentirais en disant que ça faisait longtemps que je n’avais pas ressenti ce sentiment en tournant la dernière page d’un livre, parce que j’ai eu la chance de lire A la Recherche de Mary Easterway de Kristof Mishel récemment, mais je dois bien avouer que c’est pas tous les jours qu’on tombe sur un bouquin qui nous fait remettre en question.



Très honnêtement, je ne suis pas le genre de personne à lire tous les tomes d’une même saga d’un coup, j’aime bien sortir un peu de l’univers avant de m’y replonger. Bah, là, j’aurais bien enchainé sur le tome 2 ! Franchement, j’en demandais encore, et puis, on n’a pas toutes nos réponses, donc ma curiosité veut être assouvie !



V. PÉPITE OU PAS PÉPITE ?



Tu as pas suivi, ou quoi ? Franchement, si tu as bien lu ma chronique, j’ai même pas besoin de répondre à cette question. Bien sûr que c’est une pépite ! C’est vraiment un bouquin viscéral et tu sens que l’auteure y a mis toute son âme. C’est clairement une dose pure de sentiments et quand je te parle de sentiments, on n’est pas sur du « trop-mignon-doudou-et-papillon » ! Non, moi je te parle de rage, de révolte, de peine, de tristesse.



Mais OK, tu as quand même une grosse dose d’amour avec la relation Travis/Tyler, mais c’est pas de l’amour comme tu l’entends. Encore une fois, c’est quelque chose de sombre, de destructeur, de dépendant…



En fait, Borderline, c’est la vie, la vraie, mais sous ses aspects les plus moches et les plus dark.
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Borderline, tome 1 - Niveau -2 : Les souter..

Belle découverte que ce roman de Zoë Hababou, qui vous prend aux tripes du début à la fin.

Écrit à la première personne pour être en pleine immersion dans l'histoire, le lecteur se retrouve dans la peau et les pensées confuses de Travis, un jeune marginal occidental, et suit son errance à travers une amérique latine que l'autrice connaît bien et qui donne une authenticité à ce récit par ses descriptions détaillées des lieux que le héros traverse.

On ne sait pas grand-chose de Travis lorsque démarre l'histoire, son esprit baignant dans une confusion permanente entre réalité et hallucinations. Mais par le biais de nombreux flashbacks, il va nous livrer peu à peu les tragiques événements de sa vie qui l'ont amenés jusque-là.

Dotée d'une écriture addictive, certes parfois un peu crue pour être en phase avec le personnage, l'autrice a su me transporter dans son univers nourri au chamanisme amazonien et aux influences philosophiques dont Nietzche est le pilier central.

La fin laisse sans aucun doute deviner une suite que j'attends déjà avec une grande impatience.
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Borderline, tome 3 - Niveau 0 : La caverne

“Y a eu la claque, y a eu la poussée d’adrénaline, et maintenant, y a la bombe.”



Et voilà, j’ai bouclé le tome 3 de la saga de Zoë Hababou. Et j’peux d’ores et déjà affirmer que c’est loin de s'essouffler comme on peut parfois le constater dans les grandes sagas... bien au contraire, ici ma respiration a rythmé cette lecture frénétique. L’écrivain nous emporte, nous coupe le souffle, nous fait haleter… Elle joue avec nos sentiments, transpose ceux des personnages, sans prendre de gants. Ce tome est vachement plus violent que les deux autres. Vachement plus sombre, et aussi plus profond.



“... là d’où je viens, tout ce qui risque de te surprendre, c’est la profondeur de la connerie humaine.” (amen)



Avant de poursuivre : j’ai adoré… un livre de gros malade… J’sais pas mais chaque tome arrive à me surprendre, c’est carrément dingue ! Même si j'aime pas dire ça par rapport à l'histoire de Travis... C'est chaud.

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Qu’est-ce que j’ai aimé ? (à lire si vous n'avez pas peur de lire des spoils, j'ai fait gaffe mais on sait jamais)



Le jeu de l’auteure, de nous faire avaler mille sentiments, nous les faire vomir, ravaler, sans cesse… Entre deux “chapitres”, on peut souffler un peu, mais clairement, c’est hyper rythmé, hyper habile. On oscille entre colère, soulagement, sérénité, puis BAM de nouveau colère, tristesse, apaisement… Je savais jamais comment, d’une minute à l’autre, je serais en lisant Travis et sa vie, Travis et Tyler, Travis et Wish, Travis et Spade, Travis et l'jaguar… Et Eliot. J’dois avouer que ce tome en particulier m’a fait ressentir ces choses intensément. Parce qu’il est plus mûr, plus sombre.



***** ***** *****

Le jeu de Spade pour son Grand Projet. L’enflure réserve bien des choses aux jumeaux. Des choses qui vont les faire souffrir, des choses qui vont les faire se confronter à eux, à leurs origines, à l’être humain et ses règles, les lois les plus élémentaires de l’Homme. Etre confronté à leur interdiction de s’aimer, à ce qu’ils sont aux yeux des gens. Un jeu diabolique qui mettrait n’importe qui à terre en moins de deux. Un jeu dans lequel Travis et Tyler vont entrer, lutter, s’accrocher coûte que coûte… C’est hyper douloureux, mais nécessaire, de le lire.



“A moins que ce soit moi qui existe de moins en moins.”



***** ***** *****

Les passages avec Wish et le commencement de la diète avec l'ayahuasca, l’ajo sacha, la numan rao, deux nouvelles plantes qu’on découvre en même temps que le Travis de la jungle. Des paysages à couper le souffle, des visions que je ne peux même pas qualifier, mais d’une beauté… même effrayante parfois. J’ai eu beaucoup de frissons, et des larmes parfois, dans certaines cérémonies. Une tristesse profonde en ressort. Une danse avec la mort et ses démons, avec les dieux et leurs envoyés aussi. C’est mouvementé !



Mais Wish, son amour pour la medicina et pour Travis (ça s’voit qu’il l’aime le Travis) sont là, avec lui. Et ça, c’est beau. Vraiment beau.

L’avant-diète aussi est puissant, la route vers la jungle, on voit là le Travis confronté à son démon, c’est effrayant !



“Putain mais je vais me transformer en fougère…”



***** ***** *****

La virée folle de Tyler et Travis à travers les villes et le désert, les villes et ce qu’ils font pour “gagner” du fric facilement. Des gros cinglés, mais des cinglés qu’on ne peut qu’aimer. M’ont fait sourire, m’ont fait peur aussi. Et m’ont aussi fait grincer des dents. Mais pourquoi… Mais comment… !!!



“On va enfin savoir ce qu’on a dans le slip mon bonhomme !”



***** ***** *****

J’ai ressenti beaucoup de peine pour Travis, plus que dans les deux autres tomes, parce qu’on le voit à nu, à vif, que ça soit physique ou mental. On voit sa peur, ses doutes, des choses que je n’avais pas forcément percutées avant. Je le vois ici en tant qu’humain, beaucoup plus humain dans ce tome. C’est triste, c’est beau, c’est inquiétant. Travis, il est à la recherche de quelque chose, qui s’approche, à mes yeux, de la rédemption. Une chose difficile à atteindre. Il cherche à comprendre ce qu'était Tyler. On le cherche aussi. Sacré bout de femme celle-là !



Le Travis du présent m’a énormément peinée, parce que je sais toujours pas comment il est arrivé là, ni où il va. Une scène m’a fait pleurer aussi dans cette “dimension” là, le présent.

J’vous l’ai dit que Zoë elle jouait avec nos nerfs, et pas qu’un peu !



***** ***** *****

Pour conclure… J’ai vraiment hâte que le tome 4 sorte, parce que oui, le 4 arrive à grand pas !



J’ai encore une drôle de sensation, j’viens de finir le livre… Alors j’vous laisse aller voir ça vous-même, j’vais m’faire un café pour digérer cette lecture !
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Borderline, tome 2 - Niveau -1  : Le labyri..

Ceci est le deuxième tome même s'il s'appelle niveau -1 ^^

Toujours un plaisir de retrouver la plume tranchante et vraie de Zoë Hababou.

L'histoire en cinq tome est comme le titre le dit "Borderline". On va dans tous les sens, du présent, du passé très lointain, du passé récent.

Un petit puzzle à remettre dans l'ordre pour tout comprendre.

On suit la reconstruction de Travis, et pourquoi il doit se reconstruire.

Dans ce volume, on en apprend un peu plus sur son passé. Mais pas encore tout ^^

Il va falloir que je lise le troisième tome en espérant que c'est dans celui-là que j'aurai une réponse à une question qui me turlupine.

Un petit bijou littéraire, qui sort de l'ordinaire.

A ne pas mettre dans toutes les mains car certaines scènes peuvent choquer des âmes sensibles et bien pensantes qui n'ont pas d'ouverture d'esprit.
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Borderline, tome 5 - Niveau 1 : La surface ..

Il m'est très difficile, là tout de suite, de vous parler de lui clairement.

Parce que j'crois que c'est celui d'entre tous les tomes de la saga à m'avoir retourné la tête comme il l'a fait. A m'avoir autant fait pleurer, autant déchirée, autant mise en colère.

Parce que, j'ai beau avoir eu des émotions avec les autres, on a passé un cran, une étape, un palier... Les digues sont brisées.



Comme si le but de ce livre avait été de prendre tout ce qu'on avait ressenti jusqu'à lui, de le malaxer et de nous le cracher à la gueule.



Comme si, tout ce qu'on savait, pensait savoir, ou attendait de savoir, n'étaient finalement plus d'une chose. Un seul univers. Une souffrance. Une chose à avaler amèrement, et à vomir. J'sais même pas si j'suis contente pour Travis ou en colère. J'sais même pas comment gérer la fin du livre,... J'sais même plus ce que je ressens pour Tyler... Colère et peine immense, compréhension et envie de baffer.

J'sais plus...



On finit borderline aussi en vrai.



Il m'est très dur d'en parler sans révéler les choses. Vraiment.



C'est parti, on accélère et on lâche le frein !



On apprend beaucoup plus de choses sur leur passé, un concentré de trip et de travail de la conscience. On en apprend plus sur Spade et Fletcher, et ça m'a choquée. Même Spade, j'sais pas quoi en penser. On ressent du dégoût, de la haine, puis de l'incompréhension. J'vous jure, c'est ficelé de façon à vous mettre des beignes.



La diète de Travis prend des nouvelles dimensions. On voit des vérités, de cruelles et des moins cruelles. Puis le reste... Des nouvelles plantes, des cérémonies à couper l'souffle, des entités, esprits, des révélations positives, d'autres plus sombres... D'autres même plus sensuelles, belles ou carrément cheloues.



Un miroir ?



En fait, j'me rends compte que c'était une très bonne chose de séparer le livre en deux volumes. J'ai l'impression qu'on lit une chose, et dans l'autre, son "reflet infernal". Dans le livre I, j'ai été reposée, un peu chamboulée, mais clairement tranquille, j'm'attendais vraiment pas à voir tout s'effondrer dans le II... De cette façon.



La surface est atteinte, on le voit. Mais... Nan mais j'suis trop frustrée et chagrinée pour prolonger là-dessus sans spoiler. (mes lunettes étaient pleines de buées à la fin... sans char...)



J'ai l'impression que Travis, Tyler et tout leur petit monde, ce sont des fantômes qui dansent devant nous, qui nous racontent, avec la souffrance et la vie qui sortent d'eux au gré de leur pas, avec l'amour et la haine qui sortent de leur bouche, de leurs yeux. Des fantômes en vie, ou des vivants mourrant... Une danse endiablée contre l'univers, contre la mort, contre la vérité, contre la vie.



Le noir, l'espoir et le cosmos



Travis, il est là, dans sa jungle, dans son présent avec son jaguar, dans son passé avec Tyler... Et chaque fois, j'ai l'impression qu'il se retrouve abandonné. Toujours. De façon cruelle. Même quand ça peut être de son fait, ce qui reste compréhensible (quoique... j'voudrais bien aller l'chopper par la peau du cul et lui secouer la tronche), ya ce sentiment qui plane, qui rôde, qui l'enlace.



La vie elle-même, son ennemie, son amour, sa raison et sa folie... ce sont tellement de sentiments contradictoires qu'on est impatients de voir rangés chez Travis. Tout est ordonné dans le désordre, tout s'assemble, se défait pour se recoller. C'est intense, c'est douloureux, c'est réjouissant... C'est borderline !



On part dans l'exploration toujours, les drogues, les conversations, les questions, que ça soit avec Spade, Wish, un barman, Nick... On comprend aussi que quelque part, le passé n'est pas innocent dans le présent, qu'il était pas forcément induit par le destin. Que tout ce qui est, est, a été, et ce qui sera, sera. Comme un évidence.



Travis, j'comprends et j'comprends pas ce qu'il a décidé. J'veux pas, et j'veux savoir maintenant ce qu'il adviendra de lui.

On a des réponses, on rejoint le tome 1 de façon brillante, et maintenant, je n'ai qu'une hâte : lire le tome 5 pour voir.

J'ai l'impression d'être sadique, de vouloir m'immiscer dans son cerveau, de le décortiquer pour qu'il me dévoile son présent.



Et voilà... c'est fini.



Il reste des questions en suspens, des réponses à avoir.

C'est pas fini. Pas du tout. Mais Zoë a fait un truc de malade avec ce livre. On a passé un gros cap, et j'pense qu'on est bien préparé pour le prochain là, j'espère. Toutes les cartes sont là, il reste quelques trucs à régler, à savoir, mais on peut aisément se préparer à recevoir les choses.



Au final : c'est puissant, vraiment puissant. Une tempête, un typhon, un ouragan de sentiments et de pensées.



Les couvertures prennent tout leur sens... J'sais plus les regarder sans penser à eux... c'est émouvant, vraiment.

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Borderline, tome 4 - Niveau 1 : La surface ..

Bon... Que dire. On pense souvent qu'une saga, (et à raison parfois) ça perd en rythme, en souffle, en "amour" du sujet... Que ça ressasse, radote ou encore vomit juste de la matière pour vendre, pour dire de...



Borderline est vraiment loin de tout ça. Bordel... Vraiment loin.



Et voici pourquoi. Remonte ton froc et en route cow-boy.



***En musique, ça groove un max***



On entre à nouveau dans une transe. Littéralement. Pour dire, je mets normalement longtemps à lire, mais là, j'ai pas pu reposer le livre. J'avais envie, besoin, l'obligation même d'aller jusqu'au bout. C'était intense.



Ce premier livre du tome 4 était "et" doux, "et" violent à la fois j'ai trouvé. Plein de sentiments encore qui fusionnent, explosent, descendent sous la Terre ou montent vers les Cieux et au-delà. Des frissons, bordel, j'en ai eu plus d'une fois. Des larmes aussi. Et du rire, parce dans cette partie, j'ai vu Travis et Tyler vivre, pour de vrai, avec leurs rencontres exotiques, leurs escapades de malade, le tout baladé par une bande-originale du tonnerre. Un passage m'a particulièrement fait triper avec les Pink Floyd. (vous verrez)



Et tout ça même si on ressent que Tyler n'en a pas fini avec ses pensées mystiques et morbides, ya comme un planement dans l'temps, une pause dans tout ça. Un souffle. Avant de le perdre, j'en suis consciente. On l'est tous je pense. L'inévitable...



***Ayahuasca, Numan rao, Ajo sacha, et d'autres plantes diétées.***



Des découvertes magiques, magnifiques encore une fois. Des visions puissantes, larmoyantes ou encore planantes, Travis explore encore sa conscience et celle de l'Univers. Il entre en collision avec des forces, obscures ou moins noires. Des expériences, des apprentissages toujours... Des réponses, des questions. Des embryons de salut et de peur, de savoir. C'est déglingué et magistral. Des images plein la tête, images mystiques, cosmiques, infernales parfois. Des fractures avec la réalité, des pansements... Une détonation, BAM ! dans la figure. L'une d'elle m'a donné des frissons...



***Le passé, le présent et le reste***



Encore et toujours le passé, mais surtout cette fois, le présent. Travis avec son jaguar et le reste. Des interrogations à la pelle. On ressort du livre avec encore plus de questions qu'avant et ça c'est du génie pour une grande saga comme celle-la. Et j'aime bien.



J'veux dire, ya vraiment matière à s'interroger, essayer de traduire les visions, les paroles, essayer de trouver des réponses avant le prochain livre. Plusieurs fois, j'ai cru détenir quelque chose, plusieurs fois, les livres suivants m'ont dit "Et non cocotte... mdr t'as cru ?"... Donc là, j'ai décidé de pas analyser, de m'imprégner totalement de l'histoire de Travis, et d'attendre que Lui me l'explique. De savourer ce qui était à savourer, de recueillir la peine et la souffrance qu'il y avait à recueillir, d'accompagner notre Travis dans son exploration interne, de voir ce qu'il montrait. De ressentir, tout simplement. Et en faisant ça, de cette façon, j'me suis rendu compte que c'était encore plus baffant que les autres livres.



Le titre de ce tome porte son nom. On a l'impression que Travis chemine, chemine, explore et sort un peu la tête du gouffre. Une renaissance ? le propre ? le renouveau ?



Je saurais pas dire si c'est parce que le level est encore plus haut, que Zoë a encore plus atteint le coeur avec ses mots et ce qu'elle écrivait, si c'est parce que tout ce qu'elle a écrit se vit en soi ou si c'est une façon de lire que j'aurais dû avoir depuis le début... Ouais, j'saurais pas dire, mais ça m'a fait quelque chose, ça c'est sûr.



Tout ce que je peux dire, c'est que, non contente de nous offrir la suite du trip cosmique de Travis, elle réussit aussi à nous faire poser mille questions sur notre Existence, notre présence, notre raison de vivre, d'être. On part dans tous les sens, on se contredit, on acquiesce. Ya vraiment un truc avec ces bouquins qui te retourne la tête à 666 degrés. Comme si il y avait deux lectures, celle de Travis et Tyler, et celle de la vie tout court.



La plume de l'auteure n'y est pas pour rien, cela va sans dire. Sa familiarité, ses proses philosophiques, ses dialogues et les rêves, elle a une véritable maîtrise de son sujet, ça se ressent grave au fond des tripes, et on ressent qu'elle a écrit avec les siennes.



Voilà, sans pouvoir en dire trop, j'vais m'arrêter ici, et je ne peux que vous conseiller, si vous avez déjà lu les 3 premiers tomes, de vous procurer celui-ci.

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Borderline, tome 1 - Niveau -2 : Les souter..

« J’essaye de me souvenir des étoiles… celles qui me racontaient ma propre histoire… Pourquoi est-ce que c’est si dur pour moi de faire le lien entre les choses ? Quelque chose s’est brisé. Je peux presque l’entendre. Un bruit de ferraille qui s’entrechoque quand je secoue la tête. »



On ne lit pas ce livre, on rentre dedans. C’est un puzzle, on sait tout, et on ne sait rien. Petit à petit, ces fragments de vie forment un ensemble, et ce n’est pas un fil que nous suivons dans ce livre, mais plusieurs fils, qui s’entremêlent sans jamais nous perdre. Car ils concernent la même personne, le même homme. Lui, et sa sœur.

Autant dire que j’ai rapidement été prise dans la toile.

Le style est excellent. Le genre de bouquin qu’on recommande, et qu’on offre à ses potes. Le genre de bouquin pour lequel on se contente de dire : « lis-le, c’est à lire », en refusant catégoriquement de l’expliquer.

Parce qu’il ne s’explique pas, il se vit.



Alors n’hésitez pas !

(bon, moi je vous laisse, je vais lire le tome 2).
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Borderline, tome 1 - Niveau -2 : Les souter..

Borderline, c’est quoi ?



J’sais pas comment en parler. Parce que Borderline, c’est pas un livre, c’est une conscience. Une conscience à vif, brute et sans masque. Borderline, c’est un voyage, un trip, à travers l’âme de Travis Montiano. Son trip à lui. Mais pas le genre de bad trip de défoncé non, un trip pur, qui remue, qui fait réfléchir, qui trace le film de sa vie, des raisons qui l’ont poussé à se retrouver quelque part en Amérique latine, sur un trottoir avec Son jaguar à ses côtés.



J’peux malheureusement pas trop en dire, parce que Borderline, c’est le genre de livre que vous êtes obligé de lire pour savoir. Tout. Donc ça se résume à ça : c’est l’histoire de l’histoire de Travis.



*** *** *** *** ***



Alors, ça donne quoi ?



“Suivez le truc, comme je l’ai fait, c’est tout ce qu’on vous demande”



Cette phrase, extraite du livre, m’a fait quelque chose, c’est à partir de là que je me suis dit : ça y est, il me parle, à moi. C’était un moment dingue, parce que jusque-là déjà, c’était assez intense, et ça a commencé. Le trip.



Parce que c’est Travis lui-même qui nous parle, et il le fait sans manière, brutalement, avec des mots et des images qui ne laissent pas indifférents. Il nous fait entrer dans son intimité, et plus on le fait, plus on en veut. Travis se parle aussi à lui-même. C’est un huis clos avec sa tête. Ses souvenirs, ses pensées, son parcours, ses démons, ses désirs… Travis a le don de vous parler comme si vous vous connaissiez depuis toujours. C’est un mec attachant, et plus d’une fois j’ai eu envie de le prendre dans mes bras, parce qu’il m’apparaissait d’abord comme une boule de souffrance. Puis ensuite parce qu’il était sincère. Les émotions que Zoë a su lui faire dire sont dingues, réelles. Pour un peu on pourrait entendre Travis, le sentir, le toucher, toucher sa conscience et lui répondre.



Ensuite, parce que le langage, parlons-en ! Super familier, super agréable à lire (pour quelqu’un comme moi du moins), Travis, il te parle comme s’il s’en foutait royal que tu sois là ou pas, il s’en moque de ce que tu peux penser, c’est d’ailleurs un des sujets de ce livre (plus ou moins) Les mots choisis sont parfois crus, authentiques même, parce que j’vois pas comment Zoë aurait pu faire autrement de toute façon, la nature même du livre aurait été totalement faussée. J’vois franchement pas Travis vous parler des gens et de lui avec un air pincé, le p’tit doigt en l’air et assis dans un salon de thé.



Travis nous parle de sa vie, de ce qui l’a amené à faire cette diète à l’ayahuasca dans la jungle avec l’homme qui a été mis sur son chemin, Wish. Travis est un Homme brisé, en quête de la paix si on veut simplifier, en attendant son heure avec un grand H. Au travers ce livre, on découvre comment il en est arrivé là, pourquoi (enfin pas tout grrrr). On découvre aussi quelques bribes de cultures américo-latine, chamanique aussi, ce qui rend le tout magique, limite.



Parce que dans cette conscience, dans ce livre, y’a pleins de leçons de vie, de mort, d’existence carrément, telle que nous devrions tous la voir. Ce livre n’est pas à la portée des gens trop carrés, trop pointilleux, trop dans le rangement, les cases… (ou justement si, peut-être même qu’il devrait être une bible) En tout cas, pour ma part, j’ai beaucoup été d’accord avec lui, Travis exprime des choses (au travers de ses souvenirs, sa façon de voir la vie et la mort) que moi-même je pense, à plus petite échelle. Des choses dont nous parlons tellement souvent avec mon compagnon, surtout depuis qu’on a des enfants qui ne rentrent pas dans le système…



J’aimerais citer quelques phrases qui m’ont beaucoup plues.



“Refouler, renier, tuer dans l'œuf chaque embryon de pensée. Et c'était nous les malades mentaux ?”



“Mais à la vérité, c’est que je suis reconnaissant à ma mère d’avoir été une telle saloperie de garce, si c’est à elle que je dois ce que je suis devenu” -



“Si ton esprit est assez fort, ils pourront jamais t’atteindre”



Ya tout un paragraphe que j’aurais aimé mettre, mais j’ai peur de trop spoiler, en gros il parle de la routine des gens. Métro boulot, dodo, déprime, métro, boulot, dodo, déprime et que personne cherche à changer cet état de fait. Tellement de sens, tellement réel.



Et tellement d’autres sur la mort, le but de la vie, la souffrance, les expériences auxquelles il se livre avec son âme soeur, la drogue, les défis…



Travis il nous parle de nous, de vous, de lui, d’eux… du monde et de son cerveau malade, embourbé dans la complaisance, dans son inconfort, son inexploitation. Et Travis, ben il a raison sur beaucoup de choses. Il parle de la société, des ambitions, des lobotomies induites par l’éducation et la culture, de tout, et jamais de rien.



A chaque fois, j’disais à mon compagnon (je lis toujours à côté de lui, on a pas de place à la baraque hein) “"DIANTRE" ! t’as vu c’est écrit ça, et ça, et ça encore !”... il souriait, et je replongeais dans ma lecture.



Je pourrais citer le livre entier en fait. Mais faut que vous le lisiez. C'est le genre de livre que tu peux pas découper, il faut que le lecteur le lise en entier pour comprendre, pour juger, pour acquiescer.



Ensuite, parlons des flash-backs qui sont ma bête noire dans la littérature. Le livre en est truffé, c'est l'essence même de l'ouvrage en fait. Forcément. Le cerveau de Travis est déglingué par sa diète (son “traitement aux plantes”), sa souffrance, ses souvenirs, ses pensées, donc logiquement, il pouvait décemment pas nous livrer, dans l’état où il est, un récit linéaire. Impossible. Au début j’ai eu un peu de mal à suivre, puis en fait, si on l’écoute bien ce bougre-là, ça coule tout seul. On finit par comprendre à quel moment de sa vie on est dans chaque passage. Finalement, c’était même une super découverte que ce genre de lecture explosée comme l’est l’âme de cet hombre. (rappelons qu’il est en Amérique Latine au moment où il commence son dialogue avec nous)



Le livre se termine sur un suspens insoutenable. J’vous dis pas que j’ai hâte de lire la suite.



J’pourrais parler pendant des heures de ce livre, de Travis, essayer de comprendre certaines choses et tout (surtout ce jaguar nourri aux rêves), mais j’vais d’abord lire la suite. Il faut que je la lise !



Voilà. Pas besoin de le dire je présume, mais j’ai ADORE ce bouquin. Pas déçue du voyage ! Une vraie bombe dans ma bibliothèque !
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Borderline, tome 1 - Niveau -2 : Les souter..

Vous pouvez être surs que la quatrième de couverture ne ment pas, "Bordelines" est une vertigineuse plongée dans un univers âpre, plein d'embuches et de rebondissements.

Pêle-mêle on retrouve les fantômes de Charles Bukowski et Hunter S. Thompson, des apparitions spectrales de Russel Banks et Chuck Palanhniuk ajouté à une bonne dose d'audace et de fougue stylistique. On suit les rocambolesques aventures de protagonistes qui s'engagent sur un chemin sans retour et où chaque nouvelle étape initiatique recèle sont lot de douleurs mais aussi de vérités remarquablement formulées.

Le style est direct, dynamique et sans détour. Les mots sont durs comme de la pierre, l'auteur a le mors aux dents pendant ces quelques trois cents pages et elle ne s'arrête que lorsque l'histoire nous laisse lessivé sur le bas coté.

Si l'aventure est au cœur du récit, les dialogues nous laissent entrevoir un descriptif de valeurs aux aspects universels tels que l'importance de la littérature pour alimenter une riche vie intérieure, la nécessité de puiser dans l'art au quotidien pour s'évader, la difficulté de rester soi mème dans un monde de plus en plus aseptisé, la vitale importance des être chers qui nous guident et nous accompagnent sur des chemins où leur absence se fait cruellement sentir quand ils disparaissent.

J'ai lu ce roman en quelques jours, la dynamique de l'histoire étant boostée par une narration tortueuse ajustant les allers retours pour mieux nous entrainer sur des pistes peu éclairée. Les routes que "Borderlines" vous feront emprunter sont cabossées et scabreuses, la vitesse de croisière risque de vous faire avoir des hauts le cœur, le psychédélisme caléidoscopique de ce voyage initiatique vous laissera ébloui et vous sortirez heureux d'avoir été happé dans ce décor d'Amérique Latine mystique, spirituel et mystérieux plein de rêves et de folles pensées.
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Borderline, tome 1 - Niveau -2 : Les souter..

Punk, infirme... mais libre !



Que dire ?



Tous les thèmes chers à un être humain digne de ce nom se retrouvent dans ce livre : la quête de soi, le rapport aux autres, au monde, le questionnement des valeurs (éducatives, croyances, vision globale de la vie), les objectifs de vie... En fait, ce livre est un peu, en plus du récit d'un couple frère-sœur aux biographies troublées, le récit d'une transformation. (On a quand même l'impression, et c'est ce qu'il en ressort, que Tyler et Travis sont les deux faces d'un même élément).



Le style est juste, bien taillé, les mots sont ciselés, il n'y a rien à enlever ou à ajouter. On sent bien que chaque chose est à sa place, chaque mot pesé. J'avais peur, en entrant dans ce livre, par rapport à l'oralité. Ce livre est raconté à la première personne, du point de vue du narrateur. Je me suis longtemps questionné sur ce point de vue et la façon dont on pouvait rester "littéraire" en optant le je. Et bien, je crois que ce livre a répondu à mes questionnements : il ne me viendrait pas à l'esprit de remettre en cause la qualité littéraire de ce livre. Bien au contraire. Pour cela, vous pouvez y aller les yeux fermés.



Le monologue final est une parfaite conclusion pour cette première partie. Au final, ce livre est un carnet de voyage, voyage initiatique, d’introspection pure et mérite bien son étiquetage « borderline ».



Et oui, qu’est-ce que cela fait d’être sur la limite, off the tracks, comment s’éprouver et se trouver en allant se chercher en soi mais aussi en dehors de soi ?



On en ressort plein d’enseignements et de pistes (je vous invite à lire ou relire les philosophes). On note aussi les très bonnes références cinématographiques qui ne sont pas à négliger et témoignent de l’état d’esprit dans lequel sont les personnages.



J’ai ressenti une connivence particulière avec Travis et Tyler. Et il n’est pas nécessaire d’avoir franchi toutes les limites et d’être un profond marginal pour cela : il suffit d’écouter votre petite voix intérieure, celle qui questionne en permanence le monde, la société, la vie que vous menez.



La vraie force de ce livre est ce rappel qu'il nous envoie : vous êtes maîtres de vos vies !



C'est un vrai voyage que je vous invite fortement à faire, si vous cherchez des thèmes puissants et si vous êtes avides de questionnements, n’hésitez pas une seconde ! Ce livre est également une porte ouverte sur le chamanisme. Je dis ouverte car j’ai bon espoir que le reste de la saga réponde à toutes mes questions sur le sujet et à la puissance qu’on lui prête.



En route !
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Borderline, tome 1 - Niveau -2 : Les souter..



Je tiens à remercier Zoé pour l'envoi de son livre et pour nos échanges.



* Définition de Borderline : Trouble de la personnalité qui se caractérise par une tendance constante à l'instabilité et l'hypersensibilité dans les relations interpersonnelles, instabilité au niveau de l'image de soi.



* Nous allons suivre Travis parti se réfugier dans la jungle afin de faire face au décès de sa sœur jumelle. Il y rencontrera Wish, un chaman ou un esprit guérisseur comme certains l'appelle et choisira d'effectuer la diète de l'Ayahuasca. Il a fait le choix de la mortification à la vie, car la vie est trop dure à vivre avec ce deuil et attend sa mort. Mais tout ne se passera pas comme prévu. Entre hallucinations et réalité, nous en apprendrons au fur et à mesure mais par petites doses, les événements de sa vie qui l'ont conduit jusqu'ici.



* Rédigé à la première personne et avec une écriture fluide, l'auteure nous emmène dans les profondeurs de l'âme dans cette Amérique Latine, où on l'a sent à l'aise, sûrement que ses nombreux voyages sont l'essence même de son inspiration.

C'est un livre qui fait aussi réfléchir sur des sujets comme la violence du monde, sa place en société ou comment gérer un deuil.



Zoé, je tenais à te confirmer que ton livre est bien dans le même style que "Nous revions juste de liberté". Un vrai plaisir.

Merci encore.



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Borderline, tome 1 - Niveau -2 : Les souter..

On entre dans ce roman comme on entrerait dans l'histoire d'un ami perdu de vue depuis des années. On se disait tout, on s'imaginait frères et soeurs d'âme, et on a perdu le contact. Mais le hasard des étoiles nous permet de nous revoir et notre connexion cosmique revient.

C'est un peu ça. Tout le livre m'a un peu parlé de cet autre qui aurait pu être moi, que je me suis toujours imaginé en moi. Que ce soit vrai ou une vision romantique de ce que j'aimerais avoir en moi ne change rien. Il n'y a que le sens qui compte, le totem, la relation au tout. On sort de la temporalité humaine et on entre dans un kaléidoscope, l'heure de ange pour les nuls, ou l'hypercube d'interstellar (sauf que là, l'histoire est géniale !). Bref le temps ne s'écoule plus, il se déverse partout et en même temps. A nous de récupérer les bribes et d'en réformer le puzzle. Enfin, est-ce qu'il est nécessaire de compléter ce puzzle ? Pour moi, chaque pièce se suffit à elle-même, et c'est bien pour ça qu'on aime ce roman.



Vous l'aurez compris, borderline n'est pas un roman mais une porte vers l'autre et surtout vers l'Autre. Je conseille à tout le monde, pour sa verve contrôlée mais sans tabou et sa forme spiralaire qui nous entraîne jusqu'au plus profond de la souffrance d'une seule personne : son besoin d'être soi.

Achetez, dévorez, adulez !
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Borderline, tome 5 - Niveau 1 : La surface ..

J'opte pour un mode de rédaction de commentaire un peu différent pour éviter de faire un roman-fleuve.



J'ai aimé :

- Le petit jeu pervers de nos savants fous Spade et Fletcher qui restent bien allumés !

- La façon dont Travis se projette dans une conscience qui n'est pas la sienne pour mieux comprendre l'ennemi, et qui m'a rappelé, à tort ou à raison, la biographie du Révérend Manson qui dit, en substance, qu'il est devenu ce qui lui faisait peur pour advenir.

- La lutte contre soi-même.

- L'escalade dans la diète des différentes plantes avec chacune leur domaine d'application et la façon dont après ingestion elles semblent faire partie intégrante de Travis.

- Le trip in utero : ces souvenirs non accessibles à la conscience que j'ai lu avec une certaine émotion. J'aime l'idée qu'on garde tout de même une trace de cette vie primitive. Avec tout ce que ça amène comme éclaircissement sur la relation dyadique avec Tyler.

- Un questionnement : les vivants absorbent-ils les morts ? De la même manière que la mort nourrit la vie, dans un éternel retour, comme ce que Travis expérimente lors de ses visions, la plante lui révèle ce qu'il sait déjà en conscience mais qu'il ressent à présent dans son cœur (qui bien sûr n'est pas physique mais plus un lieu de l'âme) : une phrase "niaise" (ce sont les mots de Travis) mais qui n'en reste pas moins une vérité...

- Le pouvoir du présent qui, de mémoire, possède "tout le poids du passé" et "recèle toute la magie du futur" et nous fait nous rappeler qu'il est notre unique lieu d'expérience, le reste n'étant que souvenirs et inférences, projections (donc, pollution)

- Une phrase qui m'a filée une claque et que je compte garder tout près de moi : "Celui qui se définit par ce qui l'accable plutôt que par ce qui l'anime ignore tout de la liberté, et ne mérite pas le nom d'Homme."

- La vision "renaissance" de Travis m'a fait inévitablement penser au temple de Dieu décrit dans le livre de l'Apocalypse, tout de cristal et de pierres précieuses, un passage de toute beauté qui m'en a mis plein les mirettes.

- J'ai enfin pénétré le symbolisme du jaguar mais je ne dis rien ici pour ne pas gâcher votre lecture.

- On gagne de plus en plus en intensité !



J'ai moins aimé :

- La transformation de Tyler. Ce qui prouve que c'est bien écrit !

- Ce certain goût pour l'anarchie ? Je ne crois pas au modèle après lequel Tyler et Travis courraient, car leur vision de l'Homme est débarrassée de toutes normes sociales, et je ne conçois pas l'Homme sans ce carcan terrible mais nécessaire, qui peut-être par certains aspects peu enviable mais qui a le mérite de ne pas le livrer à la sauvagerie pure. La vie en société est-elle nécessairement une entrave profonde à notre liberté en tant qu'Homme ? Il semblerait. Mais tant que cette servitude reste un choix, peut-être peut-on encore parler de liberté ? À moins d'établir que la liberté des individus fondent un nouvel ordre social ? Je m'égare, mais Borderline est typiquement le genre de livre qui remue les méninges et fait se soulever tout un tas de questionnements. Si ce n'est pas le cas, vous n'avez pas su le lire !



Un dernier point :

- Considérer ce livre comme un roman reviendrait à dégoupiller toute l'énergie, la force et la portée de cette bombe. Borderline est un appel à l'éveil. Même si Tyler et Travis sont loin de vous sur plusieurs plans, demandez vous comment vous pouvez appliquer cette liberté à votre propre vie... ou restez à croupir dans vos existences mornes et tristes ! Encore une fois, vous avez le choix.



J'attends le dernier volet avec quelques frémissements.



Vite, Zoë !
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