Citations de bell hooks (133)
Aucun homme ne parvient à se hisser à la hauteur des standards patriarcaux sans engager de manière permanente à pratiquer la trahison de soi.
Personne ne parle du rôle que jouent les standards patriarcaux de la virilité, qui contribuent à apprendre aux garçons que c'est leur nature de tuer, et qu'ils ne peuvent rien faire pour changer cette nature – du moins rien qui laisserait leur masculinité intacte. Le fait que notre culture prépare les hommes à embrasser la guerre justifie d'autant plus qu'ils soient tous endoctriner, afin qu'ils adhèrent à cette idée patriarcale qui leur dit que c'est leur nature de tuer et de prendre plaisir au meurtre.
Juger les autres accroît notre aliénation. Lorsque l’on juge, on est moins capables de pardonner. L’absence de pardon nous embourbe dans la honte. Notre moral se brise à l’aune des rituels méprisants par lesquels on se fait honte soi-même ou par lesquels les autres nous font honte.
Il faudra que notre langage se transforme pour qu’on arrive à transformer nos schémas en matière d’amour romantique.
Lorsqu’on brille de mille feux, on attire les autres à soi, autant qu’on est attiré.e par d’autres porteurs et porteuses de lumières.
Ma sensibilisation à la lutte féministe a été motivée par des circonstances sociales. Ayant grandi dans un foyer ouvrier noir du Sud dominé par mon père, j'ai expérimenté (tout comme ma mère, mes sœurs et mon frère) différents degrés de tyrannie patriarcale, et cela m'a mise en colère- ça nous a tou•te•s mis•es en colère. Cette colère m'a amenée à questionner les aspects politiques de la domination masculine, et m'a permis de résister à la sociabilisation sexiste. (P. 76-77)
Nos parents nous ont donné ce qu'on leur avait donné : des soins. Il ne faut pas oublier que les soins sont une des dimensions de l'amour, mais le simple fait de prendre soin de quelqu'un ne signifie pas qu'on l'aime.
La véritable solidarité politique, c'est apprendre à lutter contre des oppressions qu'on ne subit pas soi-même.
Il y a un fossé entre les valeurs que les gens prétendent défendre et leur volonté d’unir la théorie à la pratique de manière à concrétiser ces valeurs et à créer ainsi une société plus juste.
Ces dernières années, des sociologues et psychologues ont montré que les gens mentent de plus en plus chaque jour dans notre pays.
Grâce au mouvement féministe, les hommes sont plus nombreux que jamais à assumer leur responsabilité parentale, mais pour le moment, nous n'avons pas même un semblant d'égalité entre les genres.
Nous savons qu'une participation égale à la parentalité en fait une expérience plus positive et plus satisfaisante pour toutes les personnes concernées. Bien sûr, les exigences du travail font souvent obstacle à une plus grande participation de la part des parents qui travaillent, en particulier des hommes.
Tant qu'il aura pas de changements majeurs dans la manière dont le travail est structuré en termes de temps, nous ne vivrons pas dans un monde où la vie est conçue pour donner aux hommes le temps et l'espace nécessaires pour être parents.
Les garçons ont besoin d'une saine estime de soi. Ils ont besoin d'amour. Et seul le combat politique d'un féminisme sage et aimant peut leur fournir un socle solide à même de sauver leur vie. Le patriarcat ne les guérira pas. Si c'était le cas, ils iraient tous bien.
Lorsque l’on apprécie la solitude, on apprécie la compagnie des autres sans les utiliser pour échapper à soi-même.
L'une des raisons pour lesquelles les femmes se livrent traditionnellement plus que les hommes à des commérages s'explique par le fait que ce comportement est un type d'interaction sociale où elles se sentent à l'aise pour dire ce qu’elles pensent et ressentent vraiment. Bien souvent, plutôt que d’affirmer haut et fort ce qu'elles pensent au moment opportun, les femmes disent ce qui selon elles satisfera la personne qui les écoute. Ensuite, elles se livrent à des commérages, et c'est à ce moment qu'elles expriment leus véritables pensées. Cette division entre un faux moi inventé pour plaire aux autres et un moi plus authentique perd toute nécessité lorsque l’on développe une réelle confiance en soi.
Les mensonges aident parfois les gens à se sentir mieux, mais ils ne les aident pas à connaître l’amour.
Dites que vous êtes féministe à un homme, et le plus souvent il vous verra automatiquement comme une ennemie. Vous risquez d'être considérée comme une femme qui déteste les hommes. (p. 136)
Notre échec à concevoir dans quelle mesure les hommes sont victimes du patriarcat nous empêche de comprendre la masculinité et de découvrir les manières de nous lier qui pourraient conduire davantage d'hommes à désirer une transformation féministe.
La masculinité offre aux hommes un moyen de reprendre contact avec eux-mêmes, en découvrant ce qu'il y a d'essentiellement bon dans le fait d'être un homme, et en permettant à chacun, homme ou femme, de constater qu'il y a de la gloire à aimer les hommes.
La paternariat réciproque est au fondement de l'amour. La pensée et la pratique féministes créent les conditions qui alimentent cette réciprocité.
Lorsque la culture est fondée sur le modèle du dominateur elle est non seulement violente, mais elle transforme toutes les relations en luttes de pouvoirs.