Citations de bell hooks (122)
Lorsque l’on apprécie la solitude, on apprécie la compagnie des autres sans les utiliser pour échapper à soi-même.
Pour faire simple, le féminisme est un mouvement qui vise à mettre fin au sexisme, à l'exploitation et à l'oppression sexistes.
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Je me rappelle très bien , dans notre quartier, d'hommes (noirs) des classes populaires expliquant que certains emplois n'en valaient pas la peine à cause de la perte de dignité qu'ils provoquaient, tandis qu'on faisait sentir aux femmes noires lorsque la survie était en jeu, leur dignité pouvait être sacrifiée.
les marges sont à la fois un site « imposé par les structures oppressives » mais aussi « un site de radicale possibilité, un espace de résistance »
Le patriarcat est un système politique ou social qui affirme que les hommes sont intrinsèquement dominants, supérieurs à tout ce qui est considéré comme faible, en particulier les femmes, dotés du droit de dominer et de régner sur les faibles et de maintenir cette domination par diverses formes de terrorisme psychologique et de violence.
Personne n’ a pris la peine de parler de la façon dont le sexisme opère à la fois indépendamment du racisme et simultanément à celui-ci pour nous opprimer
S’écrire
Se réinventer
S’autoriser
« A partir du moment où les hommes ne sont pas égaux entre eux au sein d’une structure de classe patriarcale, capitaliste et suprématiste blanche, de quels hommes les femmes veulent-elles être les égales ? »
Dans une nation où règne l’impérialisme racial, comme c’est le cas dans la nôtre, c’est la race dominante qui se réserve le privilège d’être aveugle à l’identité raciale, tandis qu’on rappelle quotidiennement à la race opprimée son identité raciale spécifique. C’est la race dominante qui a le pouvoir de faire comme si son expérience était une expérience type
le souci omniprésent que les personnes noires ont à propos du racisme leur permet d’ignorer de façon opportune la réalité de l’oppression sexiste
le racisme a toujours été une force de division séparant les hommes noirs et les hommes blancs, et le sexisme a été une force unissant ces deux groupes
Etre dans la marge, c’est faire partie d’un tout, mais en dehors de l’élément principal
Il y a un fossé entre les valeurs que les gens prétendent défendre et leur volonté d’unir la théorie à la pratique de manière à concrétiser ces valeurs et à créer ainsi une société plus juste.
L'une des raisons pour lesquelles les femmes se livrent traditionnellement plus que les hommes à des commérages s'explique par le fait que ce comportement est un type d'interaction sociale où elles se sentent à l'aise pour dire ce qu’elles pensent et ressentent vraiment. Bien souvent, plutôt que d’affirmer haut et fort ce qu'elles pensent au moment opportun, les femmes disent ce qui selon elles satisfera la personne qui les écoute. Ensuite, elles se livrent à des commérages, et c'est à ce moment qu'elles expriment leus véritables pensées. Cette division entre un faux moi inventé pour plaire aux autres et un moi plus authentique perd toute nécessité lorsque l’on développe une réelle confiance en soi.
Bien que les hommes et les femmes noir.e.s aient lutté tout autant pour la libération pendant l'esclavage et une bonne partie de la période de la Reconstruction, les leaders politiques noirs masculins ont perpétué des valeurs patriarcales.
Apprendre l'autodéfense aux femmes afin qu'elles puissent se défendre contre les violeurs n'est pas la même chose que de changer la société afin que les hommes ne violent plus. Créer des foyers pour femmes battues ne changent pas la mentalité des hommes qui les battent, ni la culture qui promeut et cautionne leur violence.
J’avais peur d’être enfermée dans le monde universitaire pour toujours
La maison était le lieu où je devais me conformer à l’image, définie par d’autres, de ce que j’étais censée être
la différence entre une éducation comme pratique de la liberté et une éducation destinée seulement à renforcer un système de domination
Parler de race et de classe ne servait pas les intérêts des féministes blanches des classes moyenne et supérieure. C’est pourquoi une grande partie de la littérature féministe, bien qu’elle offre des informations importantes concernant les expériences des femmes, est à la fois raciste et sexiste de par son contenu. Je ne dis pas cela pour les condamner ou les délégitimer. Chaque fois que je lis un livre féministe qui est à la fois raciste et sexiste, je ressens de la tristesse et une douleur à l’âme. Car voir réapparaître sans fin, dans le mouvement même qui a prétendu libérer les femmes, de nouveaux pièges qui nous maintiennent encore et encore dans les vieilles oppressions, c’est être témoin une fois de plus de l’échec d’un mouvement potentiellement radical et transformateur dans notre société.
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