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bell hooks (Autre)Alex Taillard (Traducteur)Claude Rioux (Traducteur)
EAN : 9791097088286
166 pages
Editions Divergences (09/10/2020)
4.2/5   58 notes
Résumé :
« Pour faire simple, le féminisme est un mouvement qui vise à mettre fin au sexisme, à l'exploitation et à l'oppression sexistes. » Ainsi débute cette courte et accessible introduction à la théorie féministe, écrite par l'une de ses figures les plus influentes. Conçu pour être lu par toute personne, peu importe son âge, sa classe, son genre ou sa race, ce livre répond de manière simple et argumentée à la question « qu'est-ce que le féminisme ? » en soulignant l'impo... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (10) Voir plus Ajouter une critique
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bell hooks (sans aucune majuscule) est le pseudo de la féministe militante afro-états-unienne Gloria Jean WATKINS, née en 1952, autrice d'essais sur la question du féminisme.

Dans cet essai à la fois didactique, philosophique et pratique, bell hooks s'interroge sur la place de la femme, non pas uniquement dans la société, mais au sein même du mouvement féministe et de ses nombreuses déclinaisons.

bell hooks met les mains dans le cambouis mais aussi les pieds dans le plat, analysant le mouvement féministe depuis sa forme du militantisme actifs des années 70 jusqu'à nos jours. Dans cet historique, l'autrice revient toujours brièvement mais avec des phrases simples, précises et percutantes sur les victoires du féminisme, mais peut-être plus longuement sur ses erreurs, ses mésalliances, ses fausses certitudes. Ainsi, il aura fallu du temps pour que le féminisme se défasse de l'emprise du patriarcat, mais aussi apprenne à lutter contre sa propre notion de sexisme. « Pour mettre fin au patriarcat (qui n'est qu'une autre façon de nommer le sexisme institutionnalisé), nous devons affirmer clairement que nous participons toutes et tous à la perpétuation du sexisme, du moins jusqu'à ce que notre esprit et notre coeur soient transformés, jusqu'à ce que nous abandonnions la pensée et l'action sexistes pour les remplacer par la pensée et l'action féministes ».

Nombreux sont les comportements et les réflexes masculinistes – dont la compétition, le paraître physique, etc. -, donc sexistes ou anti-féministes au sein même des collectifs féministes. Pas facile d'y remédier, mais ensemble, dans un regroupement hétérogène dans ses richesses de points de vue, il est possible d'évoluer, y compris avec l'aide des hommes si ceux-ci sont dans une démarche résolument féministe.

Au sein du mouvement féministe s'est développé un courant réformiste, émanant en grande majorité de femmes blanches de classes moyennes voire de la bourgeoisie, pas prêtes à remettre en question les clichés mêmes de la femme et de son apparence dans la société. Ces réformistes ont causé un tort aux militantes noires issues des classes défavorisées, dont le discours a été dilué puis noyé par des images clairement d'aspect physique et donc égocentriques, favorisant ce clivage entre la lutte féministe des classes et celle de l'esthétisme située dans un courant capitaliste, en tout cas ne le remettant pas du tout en question. « Lorsque les femmes dotées d'un pouvoir de classe font un usage opportuniste de la bannière féministe tout en minant le féminisme comme combat politique, elles contribuent à maintenir un système patriarcal qui finira par les subordonner à nouveau. Elles ne trahissent pas seulement le féminisme ; elles se trahissent elles-mêmes. Il faut que les femmes et les hommes féministes recommencent à discuter des questions de classe, pour établir les conditions nécessaires à la solidarité ».

bell hooks ne se contente pas de dénoncer le paraître et la perpétuation des clichés de l'image de la femme au sein du féminisme, mais embraye brillamment sur la place du travail dans la société d'acceptation. Non, semble dire l'autrice, le travail ne libère pas.

Un long espace est consacré à la vie sexuelle, à ne jamais voir pour l'autrice comme une pensée d'opposition de sexes. Ne pas juger selon sa sexualité mais bien dans un esprit d'entraide, d'unification, de tolérance et de lutte, sans concurrence ni mollesse. « Les penseuses féministes radicales avaient donc raison il y a quelques années, lorsqu'elles avançaient que les femmes ne seraient vraiment libérées sexuellement que lorsqu'elles arriveraient à considérer leur valeur et leur force d'initiative sexuelle indépendamment du fait qu'elles soient objet ou non du désir masculin ». Il est important de ne pas se tromper sur les gestes et les postures. Tout comme il est nécessaire de bien formuler les bons mots, ne pas se tromper. À propos des premiers mouvements lesbiens : « Ces femmes ne sont pas devenues féministes parce qu'elles étaient lesbiennes. Un grand nombre de lesbiennes étaient « non politisées », voire conservatrices, et n'avaient aucune envie de rejoindre un mouvement radical. Les lesbiennes et bisexuelles qui ont participé à la formation d'une avant-garde de la libération des femmes sont devenues féministes parce qu'elles étaient déjà engagées dans des combat politiques de gauche, des luttes pour briser la fixité des frontières de classe, de race et de la sexualité ».

Dans cet essai percutant l'autrice brandit et démonte les clichés, les idées préconçues, proposant l'entraide et le respect tout en fustigeant un combat parallèle dit féministe mais lui tirant une cartouche dans le pied par des postures patriarcales ou clairement sexistes. Ouvrage nécessaire et salutaire pour bien comprendre les enjeux d'un combat sociétal pour que le féminisme aboutisse, ensemble. Sorti en 2020 aux éditions Divergences.

https://deslivresrances.blogspot.fr/

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Ce court livre est un essai publié en 2020, écrit par une féministe noire afro-américaine que j'aime décidément beaucoup.
Le but de l'ouvrage est selon moi un peu  manqué : faire un ouvrage accessible pour celles et ceux qui n'y connaissent rien au féminisme. Pour leur montrer que ça n'a pas forcément à voir avec l'image que véhiculent les médias et les clichés : les féministes seraient des femmes en colère qui voudraient ressembler aux hommes.
En réalité l'ouvrage, quoique concis et clair, entre beaucoup dans les détails historiques du féminisme américain. J'ai aimé le lire mais je ne le conseillerais pas en première lecture d'initiation au féminisme, il est pour moi assez pointu.
Les grands rappels sont néanmoins les bienvenus. le féminisme c'est la lutte pour l'égalité des droits; c'est un mouvement qui veut mettre fin au sexisme.
Le  féminisme est négatif dans les représentations alors qu'il a permis de nombreuses avancées dans le monde : droit de vote, accès au travail, à la contraception, à l'avortement, etc.
La notion de sororité est précisée. Les femmes s'entraident au-delà des notions de race, de classe...qui les ont historiquement déjà divisées. le féminisme "réformiste" a donné du pouvoir économique aux femmes blanches, mais le féminisme "révolutionnaire" va + loin et réclame encore l'abolition du patriarcat, il ne veut pas rester dans le confort de la suprématie blanche. C'est celui qu'on dirait intersectionnel aujourd'hui.
Le féminisme est un combat politique. Il ne peut pas être juste un style de vie, par exemple conservateur : on ne peut pas être féministe et vouloir empêcher l'avortement par exemple. Les droits reproductifs font partie des incontournables du féminisme. (Est-ce que ça contredit un peu le titre? Héhé)
On voit bien avec bell hooks que le féminisme est antisexiste, mais aussi anti-raciste, anti-classiste, anti-impéraliste.
Pour elle le féminisme doit se poursuivre. Elle souhaite des masculinités féministes (qui ne seraient pas fondées sur la domination pour se définir), un mouvement éducatif de masse.
Elle aborde la famille, le désir et le plaisir, explique a quel point le féminisme est redevable aux femmes lesbiennes qui ont été les plus révolutionnaires et ont su montrer que le regard masculin ou la présence masculine n'étaient pas ce qui donnait de la valeur, de la joie ou du plaisir à la vie d'une femme. bell hooks aborde aussi les spiritualités new age du féminisme; son balayage est donc assez vaste.
Elle finit par la conviction profonde que le féminisme ne se fera pas sans les hommes. Elle revendique la fin des dominations et une éthique de la mutualité et de l'interdépendance.
Beau programme...
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L'autrice a voulu ce livre comme un "petit" manuel qui expliquerait "ce qu'est le féminisme, de quoi est fait ce mouvement" et qui serait "concis, facile à lire et à comprendre sans être simpliste." Elle y décrit le féminisme comme un "mouvement qui vise à mettre fin au sexisme, à l'exploitation et à l'oppression sexistes."

Et c'est ce que j'ai adoré dans ce livre : elle explique très bien que le féminisme, ce n'est pas une question de genre (les hommes contres les femmes), c'est un combat contre la domination patriarcale que nous subissons toutes et tous, hommes comme femmes. Les femmes sont d'ailleurs tout autant responsables de la persistance du patriarcat que les hommes. Pour tout cela, ce livre est essentiel. Il permet d'éliminer cette fausse croyance selon laquelle les hommes seraient les ennemis des femmes, et démontre que ces dernières ont en réalité besoin d'eux comme alliés pour effacer les diktats sexistes dont nous sommes toutes et tous victimes et déconstruire les comportements sexistes que nous avons intériorisé.

Ce livre est également une mine d'informations sur le mouvement féministe américain, de la naissance des groupes de conscience et women studies aux combats remportés, aux avancées obtenues, aux difficultés rencontrées (ex : les différents qui ont opposé certains courants du féminisme notamment entre les classes) en passant par les dangers qui subsistent (ex : le rapport à la beauté et le droit de de disposer de son corps).

Elle y fait également des propositions pour l'avenir et cela m'a paru important. Elle indique bien que pour tout changement, il faut une alternative. L'une des éventuelles serait d'imaginer une identité masculine et féministe pour les hommes, pour qu'ils puissent se retrouver dans le mouvement.

J'émettrais un bémol toutefois : les nombreuses répétitions présentes tout au long de la lecture qui en deviennent parfois agaçantes, comme si l'autrice nous infantilisait.

En résumé, un très bon livre à conseiller aux apprenti.e.s féministes comme à ses détraqueur.se.s.
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En ouvrant ce livre je pensais juste lire des rappels de ce que je savais déjà sur le féminisme. Je suis tombée de haut, et tant mieux (trop long, je vais raconter ma vie en commentaire). Bell hooks commence par expliquer comment le féminisme tel qu'on le connaît est né entre la lutte pour les droits civiques, le début des études féministes et la révolution sexuelle, et ce qui a rapidement divisé le mouvement (le classisme et le racisme, grosso modo).
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Ce livre est un guide pour expliquer le féminisme et les grands thèmes qui le composent à tous, et ça fonctionne complètement.
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J'ai été assez surprise de lire les propos de l'autrice à propos de spiritualité féministe. Moi ça me va, ça me parle le New age, mais je sais que cela peut être très décrié par des femmes athées, notamment la notion de féminin sacré et ce qu'on met derrière.
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Au final, le seul point que bell hooks répète assez régulièrement qui m'a fait grincer des dents c'est, en résumé, que les féministes ont desservi leurs causes en n'expliquant pas assez que les hommes seraient avantagés par les réformes qu'elles proposent. Ça m'énerve de dire qu'on devrait leur mâcher le travail et considérer qu'on s'est plantées alors que ce sont eux qui n'ont pas su dépasser la colère - légitime - pour approfondir le fond et comprendre que le féminisme est bénéfique pour toustes.
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En bref, bell hooks a un style fluide ; les points essentiels du mouvement féministe sont abordés de façon concise et limpide... À lire et offrir !
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Après avoir découvert bell hooks avec « Ne suis-je pas une femme ? », que je vous conseille fortement, j'ai poursuivi mon apprentissage avec ce petit manifeste de 160 pages qui revient sur une question simple mais pourtant fondamentale : qu'est-ce que le féminisme ?

A travers une quinzaine de chapitres, bell hooks redéfinit ainsi le terme de féminisme, à quoi il sert, en quoi il est important pour tous. Pour cela, elle balaie un ensemble de thématiques qui démontre l'aspect fondamental du féminisme dans notre vie de tous les jours : éducation, droit reproductif, questions de race, de genre ou de classe, violences sexuelles, travail, parentalité... Il n'y a pas un milieu qui ne pourrait pas bénéficier du féminisme.

Mais au-delà de présenter l'importance du féminisme pour notre société, ce que j'ai vraiment apprécié c'est sa réflexion sur le mouvement féministe depuis les années 60. Elle nous parle de ses réussites, mais aussi de ses ratés, de ce qui a servi et desservi la cause. Elle rappelle notamment que pendant longtemps le féminisme n'était pas inclusif, et défendait surtout les femmes blanches, hétéros et riches. Il ne faut donc pas oublier tout ce qu'il s'est passé, mais justement apprendre de nos erreurs pour poursuivre le combat et l'amener encore plus loin.

Son but avec ce livre était d'offrir un texte facilement compréhensible par tous pour que chacun puisse comprendre que le féminisme, ce n'est pas la haine des hommes. C'est un mouvement qui lutte pour la liberté de tous, car le jour où la société patriarcale cessera, tout le monde en bénéficiera : femmes, hommes, non-binaires, enfants. Mais tant que ce ne sera pas le cas, même les droits que nous avons acquis pourront nous être retirés. La preuve est flagrante quand on voit aujourd'hui les mesures prises par le gouvernement contre l'avortement aux États-Unis...

Pour faire simple : lisez ce livre, prêtez-le à vos proches, enseignez ces principes aux enfants, car tout le monde peut être féministe. Tout le monde devrait l'être.
Lien : https://mangeonsleslivres.bl..
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critiques presse (1)
Elle
03 janvier 2023
L’autrice explique de façon limpide que le féminisme est un combat essentiel, passant par l’éducation, la sororité et d’autres points abordés dans des chapitres bien structurés.
Lire la critique sur le site : Elle
Citations et extraits (7) Voir plus Ajouter une citation
Le fait de fréquenter des lesbiennes fortes et attentionnées quand j’étais jeune fille m’a appris une leçon qui n’a pas perdu de sa justesse : les femmes ne dépendent pas des hommes pour leur bien-être et leur bonheur – pas même pour leur bonheur sexuel. Prendre conscience de cela a ouvert un monde de possibilités aux femmes. Elles avaient désormais des choix et des options. On ne saura jamais combien de millions de femmes restent en couple avec des hommes sexistes et dominateurs simplement parce qu’elles sont incapables d’imaginer une vie où elles seraient heureuses sans les hommes, même si elles ne sont pas satisfaites sexuellement et affectivement avec les hommes qui sont dans leur vie. Si une femme a le sentiment d’avoir besoin de quelque chose en dehors d’elle-même pour légitimer et valider son existence, c’est qu’elle est déjà en train d’abandonner son pouvoir de se déterminer elle-même, sa force d’initiative. Depuis mon enfance, les lesbiennes sont pour moi une inspiration à revendiquer mon pouvoir d’auto-détermination. (p. 136)
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A l’apogée de la libération sexuelle et du mouvement féministe contemporain, les femmes ont constaté que les hommes étaient souvent prêts à accepter l’égalité dans tous les domaines sauf dans celui de la sexualité. (…) les hommes n’ont pas renoncé à la croyance sexiste selon laquelle la performance de la femme (c’est-à-dire, le fait qu’elle ait envie ou non d’avoir un rapport sexuel) doit être déterminée par leur désir. S’il était amusant pour eux de faire l’amour avec des femmes enthousiastes et libérées, ce n’était plus le cas lorsque ces femmes déclaraient qu’elles voulaient un peu d’espace pour une vie sans rapports sexuels. Souvent, quand cela se produisait, les hommes hétérosexuels indiquaient clairement qu’ils auraient besoin d’aller voir ailleurs pour se libérer de leurs désirs. Cette réaction montre qu’ils continuaient d’adhérer au paradigme sexiste qui fait du corps féminin leur propriété, et à l’idée selon laquelle n’importe quel corps féminin peut faire l’affaire. Une relation hétérosexuelle ou homosexuelle n’est libératrice que si les deux partenaires sont libres de déterminer quand et à quelle fréquence ils et elles veulent avoir des rapports sexuels, sans crainte de sanction. (p.130)
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Souvent, la seule alternative à la masculinité patriarcale présentée par le mouvement féministe ou par le mouvement des hommes était l’idée que les hommes pourraient devenir plus « féminins ». Cette idée du féminin qu’on invoquait alors venait de la pensée sexiste et ne représentait pas une alternative à celle-ci. Ce dont on avait besoin (et c’est toujours le cas), c’est une vision de la masculinité où l’estime de soi et l’amour de soi en tant qu’être unique forment la base de l’identité. Les cultures de domination attaquent l’estime de soi et la remplacent par l’idée que nous tirons de notre sentiment d’exister de la domination d’autrui. La masculinité patriarcale enseigne aux hommes que leur sentiment d’être soi et leur identité, leur raison d’être, résident dans leur capacité à dominer les autres. (p.102)
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Grâce au mouvement féministe, les hommes sont plus nombreux que jamais à assumer leur responsabilité parentale, mais pour le moment, nous n'avons pas même un semblant d'égalité entre les genres.

Nous savons qu'une participation égale à la parentalité en fait une expérience plus positive et plus satisfaisante pour toutes les personnes concernées. Bien sûr, les exigences du travail font souvent obstacle à une plus grande participation de la part des parents qui travaillent, en particulier des hommes.

Tant qu'il aura pas de changements majeurs dans la manière dont le travail est structuré en termes de temps, nous ne vivrons pas dans un monde où la vie est conçue pour donner aux hommes le temps et l'espace nécessaires pour être parents.
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Au cours des premières étapes du mouvement féministe, nous distinguions entre les « femmes dont l’identité dépend des femmes » (women-identified-woman) et les « femmes dont l’identité dépend des hommes » (man-identified-woman). L’expression « femme dont l’identité dépend des femmes » servait à désigner les militantes qui n’avaient pas fait le choix du lesbianisme, mais qui avaient tout de même choisi de ne faire dépendre leur identité que des femmes, ce qui signifie que leur existence ne dépendait ontologiquement pas de ce qu’affirment les hommes. (p.136-137)
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Vidéo de bell hooks
bell hooks: Cultural Criticism & Transformation.
bell hooks is one of America's most accessible public intellectuals. In this two-part video, extensively illustrated with many of the images under analysis, she makes a compelling argument for the transformative power of cultural criticism.
In Part One, hooks discusses the theoretical foundations and positions that inform her work (such as the motives behind representations, as well as their power in social and cultural life). hooks also explains why she insists on using the phrase "white supremacist capitalist patriarchy" to describe the interlocking systems of domination that define our reality.
In Part Two, she domonstrates the value of cultural studies in concrete analysis through such subjects as the OJ Simpson case, Madonna, Spike Lee, and Gangsta rap. The aim of cultural analysis, she argues, should be the production of enlightened witnesses - audiences who engaged with the representations of cultural life knowledgeably and vigilantly.
"The issue is not freeing ourselves from representations. It's really about being enlightened witnesses when we watch representations." -bell hooks
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