Citations de Élodie Durand (40)
Je commençais ce que j'ai appelé plus tard ma propre transition. La première étape de ma transition était de m'engager réellement pour mon enfant.
Il paraît que l'épilepsie, c'est comme une étincelle qui provoque parfois un court-circuit. Un court-circuit qui vous déconnecte de la vie.
Si nous sommes si nombreux à être épileptiques, je me demande pourquoi nous n'en parlons jamais. Et pourquoi ai-je toujours un peu honte ?
Je ne sais plus pourquoi je suis dans cette rue. Je ne sais plus si j'attends le bus, si je l'ai déjà pris, si j'arrive ou si je repars.
Je sais que j'ai peur. J'ai tellement peur mais je ne sais pas de quoi.
Les souvenirs se transforment,ils bougent avec le temps,avec l'affectif...
- L'épilepsie se caractérise par une perte subite et courte de la mémoire. (p.44)
L'identité de genre fait référence au genre auquel une personne a le sens profond d'appartenir. Ce n'est pas la même chose que le sexe d'une personne.
- J'ai découvert que le mot "cisgenre" n'est pas nouveau. En réalité, il est utilisé depuis 1994.
- Ah bon ? Moi, je ne savais même pas que j'étais un homme cisgenre il y a encore quelques mois...
J'ai tendance à oublier plus facilement les choses mais nous faisons tous cette expérience de l'oubli et de l'imprécision. Les empreintes du passé sont devenues une part de moi à présent.
C'était troublant : physiquement ma maladie ne se voyait pas. Je semblais être en pleine forme. Moralement aussi, je crois que j'allais bien.
Mais j'avais cette petite voix qui me disait que je n'avais plus rien à perdre, qu'il fallait essayer et aimer la vie.
Même si je dis que je n'ai plus de souvenirs, dans mes souvenirs, maman, il y a toi. Il n'y avait plus que toi, mon unique repère.
" Et toi, alors ? Qu'as-tu fait tout ce temps ? Qu'as-tu fait tout ce temps ? J'avais la tête tellement vide. Qu'as-tu fait tout ce temps ? Je ne savais pas quoi dire. Je ne savais rien. Je n'avais pas vu le temps passer. Et ce passé vide me faisait souffrir."
"A mon insu, j'avais projeté et imaginé un avenir pour ma fille." p.34
Le plus dur, pour moi, a été cette difficulté à accepter ma maladie et à comprendre que j'avais été malade.
Je crois que c'est toute cette souffrance physique et morale de la maladie que je n'arrivais pas à admettre. (p.218)
Dans ma tête, ça allait dans tous les sens. "J'étais un monstre". "Un monstre s'était emparé de moi tout entière." "Je n'avais plus de tête." "Ma tête était une prison." Je ne pensais pas que je mettrais tant d'années à me réconcilier avec elle... (p.189)
Lors de ma première rencontre avec le Docteur Pramalé, je n'ai rien voulu entendre. J'étais désarmée par son diagnostic. (...)
- Non mais vraiment ! Comme ça, du jour au lendemain !
J'y crois pas ! Une maladie à vie ! N'importe quoi. (p.29)
Le mérou, par exemple, est femelle vers 3 ans. Puis il devient mâle vers 9-12 ans.