Éric Battut

Je remercie Masse Critique et les éditions Rue du Monde pour l'envoi de cette jolie BD.



La douceur, la simplicité du graphisme et la belle mise en couleur d'Eric Battut, avec uniquement 6 couleurs primaires intemporelles, font que cette BD se parcourt un peu comme un poème qui provoque de vraies émotions.



Si le sujet n'était pas aussi grave, on pourrait interpréter la tonalité posée comme une sorte de recul. Mais il s'avère que c'est plutôt une sorte de sagesse qui ne possèdent que ceux qui ont tout perdu mais qui n'ont jamais abandonné la lutte.



Brève, concise, l'essentiel et dit et suggéré en quelques mots, des mots de résilience et d'espoir !

Cette histoire amusante aux situations absurdes, on la doit à Éric Battut qui en est à la fois l’auteur et l’illustrateur.

Imaginez Monsieur Éléphant, un bon gros éléphant bleu plutôt candide et pas contrariant pour un sou. Lorsqu’il tombe sur la toile tissée par Dame Araignée il se dit qu’elle fera une belle balançoire. Imaginez Dame Araignée, beaucoup plus pragmatique, qui ne pense qu’à manger. De ce malentendu, l’auteur tisse une histoire rigolote et pleine de fraîcheur, illustrée de couleurs vives. Les dessins sont simples, avec une palette de couleurs qui se limite au bleu (l’éléphant) au rouge et au jaune-orangé. Pas non plus de fioritures pour le texte. Tout cela donne un ensemble harmonieux et efficace pour une histoire absurde dont les enfants sont friands.

Traité avec humour, le récit d’une belle amitié.

Deux feuilles de pommier passent une année à évoluer sur leur branche au fil des mois et des saisons qui se suivent et ne se ressemblent pas. Les feuilles grandissent, une fleur fleurit, donnant une pomme qui mûrit...



Je trouve que ce joli petit album est un support idéal pour aborder la notion des mois et des saisons, pour expliquer le passage du temps et l'évolution de la nature mois après mois. Les illustrations, qui semblent réalisées au pinceau, sont poétiques, attractives et subtiles. Les textes sont courts et le vocabulaire est adapté à un jeune public (à partir de 3 ans).

Mon fils et moi adorons "Le petit train de huit heures", du même auteur. Eric Battut sait décidément bien s'adresser aux enfants - et conquérir leurs parents - par ses images, ses mots et ses jolies histoires !

Sa maman lui a dit qu'il était parti pour un long voyage... Son papa lui a demandé de ne pas pleurer. Assis sur un mur de pierres au milieu du désert, le mur de pierres de celui qui lui manque tant, un petit garçon parle intérieurement à "son absent". Alors, il lui dit sa tristesse, mais sa colère aussi ; il lui dit ses regrets et la peur qui l'habite. Il lui parle de ce vide intense qu'il ressent...

Mon avis : Je crois qu’en ce qui concerne ceux qui me connaissent un peu je vais donner l’impression de me répéter, mais cet album, très utile s’il en est, porte les étiquettes " absence " et " deuil " alors il me semble important de le signaler. Je pense sincèrement qu’une histoire peut-être d’une très grande aide quand un enfant est en souffrance : ne pas y aller tout à trac, ne pas le brusquer avec des questions insistantes et pleines d'inquiétude ; lui lire un album qui va peut-être lui permettre de déclencher le dialogue, lui donner l’opportunité de se dire en parlant d’un des personnages rencontrés, sans avoir l’air d’y toucher mais en permettant à l’adulte d’entrer dans ses ressentis. Nous avons ici affaire à un texte dit réticent : il laisse sous silence l’identité du personnage principal et de son absent. L’enfant étant le narrateur, il est le "je", le disparu auquel il confie son désarroi est le "tu". L’auteur a choisi le désert comme cadre de la réflexion de l'enfant ; le désert qui évoque à la perfection l’idée du vide. C’est là que l’enfant entretient un dialogue imaginaire avec celui qui lui manque, qu’il met des mots sur ses maux, pour pouvoir faire son travail de deuil. Les illustrations sont un peu naïves et enfantines, les couleurs sont vives et chaudes et tranchent bien avec le noir plus ou moins présent sur chaque planche. Sur les pages de gauches, celles où le texte se détache en grosse police, style large vision, on trouve des tâches qui nous offrent un fragment de l’illustration qui lui fait face, un peu comme si le livre avait été refermé avant que toute la peinture soit sèche, ou comme si l'enfant l'avait refermé sur quelques larmes. Dernier détail important, on ne peut s’empêcher de penser au Petit Prince d’Antoine de Saint-Exupéry : bien sûr des détails au cœur des illustrations et de l’histoire comme le dessin gardé précieusement par l’enfant jusqu’à ce qu’il le perde, les fleurs, les étoiles, le désert, un réverbère. Mais plus que cela encore, une phrase :

« J’ai pensé, quand on ne voit plus les choses, on les oublie. »

Comment ne pas entendre en écho :

« On ne voit bien qu’avec le cœur, ……. L’essentiel est invisible pour les yeux. »

Public : à partir de cinq – six ans.

Cet album jeunesse a reçu le Prix Graines de lecteurs non pour la qualité du texte car une phrase se répète sans cesse mais pour les illustrations qui font apparaitre peu à peu le secret de cette petite souris sympathique.

Il faut un sens de l'observation qui amène à une surprise finale inattendue.

Un album joyeux sur les aléas de la vie.

Un nouvel album d'Eric Battut qui invite à un fabuleux voyage en montagne avec ses superbes illustrations et collages en papiers bruts, pastels, et choisis de manière à retranscrire l'esprit de la nature dans la démarche artistique. La typographie du texte est choisie afin d'être en adéquation avec le graphisme et permet surtout une lecture dynamique et sportive !
Lien : http://www.liresousletilleul..

Quelle tristesse pour petite souris verte... A cause de sa couleur, aucune des souris grises de son entourage ne l'accepte comme amie. Elle n'a personne avec qui parler ou s’amuser, personne à câliner. Alors, elle prépare un baluchon de victuailles et part à la recherche de quelqu'un qui lui ressemble et qui veuille bien d'elle : quelqu'un qui probablement ne pourra qu'être vert...

Mais peut-elle en être si sûre ?

Mon avis : Quel chouette petit album que celui-ci ! Il parle tout simplement de la différence et de la tolérance, si simplement d’ailleurs que même les plus petits comprendront… et comme je pense que pour ce thème, plus tôt on commence à sensibiliser les enfants et mieux ça vaut, je ne pouvais que lui attribuer cinq étoiles ! Le texte, toujours sur la page de gauche, est très court. Il joue sur la répétition et les sons employés le rendent presque musical. Je ne veux pas vous dévoiler la fin mais sachez qu’elle réserve une petite surprise humoristique à laquelle les enfants se montrent très sensible. Les illustrations, toujours en pleine page à droite, sont enfantines et minimalistes. Sur fond blanc, elles se déclinent en trois couleurs : le gris, et bien sûr le vert et le rouge si chers à notre illustrateur, Eric Battut. Et pourtant, comme par magie, elles rendent des personnages très expressifs. J’en veux pour exemple la première planche : souris verte se tient au milieu, entourée de brins d’herbe ; sa tristesse est perceptible. Tout autour d’elle se tiennent des souris grises, seules ou en couple : certaines sont moqueuses, d’autres grimaçantes, d’autres encore menaçantes, voire même agressives. Pour ne pas être en reste, l’éditeur a choisi un format presque carré favorable au public visé qui saura d’autant mieux manipuler l’objet livre (24 X 25,5 centimètres). De plus, il a judicieusement utilisé trois couleurs d’encres différentes pour le texte : le noir traditionnel et… le vert et le rouge. Vraiment, un petit ouvrage aussi sympathique qu’utile pour ce moment privilégié qu’est celui de l’histoire du soir et qui plaira aussi bien aux garçons qu’aux filles !

Public : à partir de deux ans et demi – trois ans.

Un chat trouve un œuf. Et s’il mangeait plutôt l’oiseau qui en sortirait ? Et s’il attendait que l’oisillon grossisse avant de le manger ? A force d’attendre, les projets du chat vont se transformer de manière très inattendue…



Illustrations pleine page joyeuses et fortes. Un très bel album sur l'amitié.



-A partir de 3 ans / 6 ans en lecture autonome-


Lien : http://chamuz.over-blog.fr/a..

C'est l'histoire d'un petit train qui profite du sommeil du conducteur pour partir à l'aventure. Il nous raconte les paysages qu'il traverse : près rouges au matin, jungle, montagnes enneigées, profondeurs marines...



J'aime beaucoup cet album, très plébiscité par mon fils de 3 ans et demi ! L'histoire est simple mais riche d'expérience. Le vocabulaire est parfait pour les enfants à partir de 2 ans et demi. L'auteur, Eric Battut nous offre même quelques jeux de mots autour du train, accessibles aux plus jeunes. J'aime particulièrement les illustrations, visiblement peintes à la main : on voit les coups de pinceau et cela fait du bien ! C'est assez original et particulièrement attractif dans le flot des albums jeunesses aux couleurs numériques.

Un joli conte entièrement rédigé en anglais pour initier les enfants à la musicalité de la langue de Shakespeare. Une jolie histoire sur la tolérance et les différences.



Les meilleurs contes Didier Jeunesse, aussi en anglais



La moufle, la souris qui cherchait un mari, le machin... autant de contes incontournables des éditions Didier Jeunesse que vous pouvez découvrir en anglais ou même en espagnol, en Allemand, en arabe grâce à la collection « Les bilingues ».



Veux-tu être mon ami ?



Le conte que j’ai décidé de vous présenter est la dernière parution au sein de cette collection : Will you be my friend ?. Une conte connu sous le nom de "Veux-tu être mon ami ?" écrit et illustré" par Eric Battut. Version française, que vous retrouverez à la fin de cet album.



L’histoire est simple, une petite souris verte en a assez des souris grises qui refusent d’être son amie. Qu’à cela ne tienne, la petite souris verte part à la recherche d’un ami qui comme elle sera vert. Mais ne serait-il pas bon de découvrir ce qui se cache derrière les apparences ?



Mon avis :



Je connaissais la version française du conte qui fait un carton à l’école maternelle de mes filles. Une histoire simple sur la tolérance, sympathique à raconter et qui plaît aux enfants grâce à sa musicalité. J'ai particulièrement apprécié la ritournelle qui, puisque répétée à plusieurs reprises, facilite l’apprentissage.

Cette collection n’a pas la vocation d’enseigner une langue étrangère, mais permet une immersion dans une autre langue via un moyen ludique, le conte.



Ce titre plaira aux parents dont la langue maternelle est l’anglais et à tous ceux qui sont convaincus que familiariser les petits avec une langue étrangère leur sera bénéfique lors de l’apprentissage à l’école.



J’ai remarqué que les enfants qui ne savent pas encore lire n’étaient absolument pas dérangés par le fait qu’un livre soit écrit dans une autre langue. Au contraire, j’ai souvent droit à des "Et comment on dit ça ?". Leur curiosité est attisée et arrive très vite le moment où ils nous posent des colles !



Je trouve le concept très intéressant. Le conte illustré est entièrement en anglais et comme support, la traduction française se trouve à la fin de l’album. J’ai également beaucoup aimé la simplicité des illustrations avec l’effet coup de crayon qui rappelle les coloriages d’enfants.



A mon avis, Will you be my friend ? d'Eric Battut, ainsi que les autres livres de la collection "Les bilingues" ont leur place en bibliothèque et dans les écoles qui enseignent une langue étrangère aux petits.



Je vais d’ailleurs tester "Die kleine maus die einen ehemann suchte" (la souris qui cherchait un mari – bilingue allemand), car, mes enfants ont une heure d’allemand par semaine à l’école. Et je pense qu’avoir un livre dans cette langue pourrait leur plaire.
Lien : http://que-lire.over-blog.co..

Chien et chat sont abandonnés sur la route des vacances. Que faire ? Retourner chez eux ? Se venger ? ou encore trouver un ailleurs ?



Album aux couleurs sombres et aux illustrations à la peinture qui met en scène l'abandon d'animaux à l'occasion des vacances de leurs maîtres. A la confiance aveugle des animaux de compagnie répond un acte de cruauté et de lâcheté. Dès lors, est-ce que les hommes et les animaux sont faits pour vivre ensemble ?



Un conte amer ? Pas sûr... Plutôt un autre regard qui amène à y déceler un espoir.






Lien : http://cdilumiere.over-blog...

 

 

Michel Piquemal nous donne ses propres

poèmes écrits lorsqu'il était adolescent.



Les thèmes abordés sont la révolte, le repli

sur soi, mais aussi l’espoir lié à cet âge,

si fortement particulier et hautement singulier.



Ces très courts textes sont chargés

d’émotions amoureuses.



Des dessins à l’encre d’Eric Battut

illustrent joliment ce beau recueil

et excitent l’imagination.





" Amoureux



Ma vie toute chamboulée

Mes godasses qui marchent à côté de mes pieds

Ma raison qui chancelle sous les assauts du cœur

DES PÉTALES D'OISEAU ET DES AILES DE FLEURS

…

Des chansons plein la gueule qui débordent de rire

…

Un déluge de mots dans ma bouche entrouverte

Trop plein de choses à dire mais qui me restent là







" Le magasin de porcelaines



S'asseyant sur le nacre l'éléphant l'a coupé

Il en pleure aujourd'hui, il en meurt de sa force

Il se sent dans ses mains comme un objet trop lourd

Empêtré de son corps il rêve à des sirènes

Qui glissent doucement aux abysses des mers

Et moi j'éléphantesque sous mes pieds qui me trompent

Sous mes mots qui s'assoient sur ta fragilité

J'étreins le papillon qui en perd toute poudre

Je t'aime et tu en cries de te voir malmenée

J'étreins et puis j'en pleure d'être tant empêtré

S'asseyant sur le nacre l'éléphant s'est coupé.

Monsieur Scarlatine contamine tous les animaux de la jungle, les uns après les autres, et de différentes manières... Mais sera-t-il invincible ?

Une idée originale et amusante pour parler aux petits des microbes, de leurs conséquences mais surtout de la façon d'y remédier !!

Une petite souris trouve une pomme et l'enterre pour que personne ne la trouve... Les animaux du jardin lui demandent quel est son secret, mais elle se refuse à le leur révéler. Le lecteur rit car il voit bien par l'image que son secret est un secret de Polichinelle: de page en page, la pomme devient un pommier! Je ne vous révèlerai pas la fin, c'est un secret, je dirai seulement qu'elle ne vous décevra pas...

Dans cet album carré, les illustrations sont minimalistes et cultivent le goût des jeunes enfants pour les petites choses. Les animaux sont tous petits, en bas de la page, technique efficace pour comprendre le cycle de l'arbre qui pousse. C'est beau et délicat, tout en simplicité! Un très bel objet, que cet album à l'édition très travaillée.

L'un de mes premiers contacts professionnels avec la littérature jeunesse !

Une histoire de gourmandise, d'abord un peu cruelle, mais rapidement pleine de tendresse et d'amitié.

Rouge Matou trouve un oeuf. Il a faim. Mais un oiseau sera plus consistant à manger qu'un oeuf, non ? Alors il le couve. Le jour où il éclot, il se dit qu'un oiseau bien dodu sera plus consistant qu'un oisillon chétif, non ? Et bien entendu, il ne le mange jamais cet oiseau, bien au contraire !

Un texte simple, qui sonne joliment aux oreilles, et des illustrations vives et expressives servent avec justesse cette histoire indémodable.

Retour de ressentis en commun avec mes filles avec qui j'ai lu ce livre jeunesse (opération masse critique jeunesse).



Un petit garçon, Baki le roi du ballon, douze ans, à l'age de participer à la guerre civile déchirant son pays. Il n'a pas le choix d'ailleurs. Il est donc enrôlé de force lorsque des soldats débarquent dans son village.

Il apprend à tirer quand il devrait jouer. Le rythme des adulte lui est imposé, il en perd le sommeil.

Un jour, un combat auquel il participe clôture par une défaite cette guerre pour son camp, il n'a pas tiré un seul coup de feu.

Il s'enfuit, rejoint ses compatriotes fuyant les combats et gagne un camp de réfugiés, seul, loin de sa famille.

Il y rencontre l'école.

On le retrouve à vingt cinq ans, dans son village. Il est devenu maître.

Mais reste traumatisé par le souvenir de la guerre et sait la paix fragile.



Dessins minimalistes mais efficaces, couleurs chaudes, représentatives de la région du monde où se déroule l'histoire.

Merci à Babelio et aux éditions Rue du monde pour ce moment de lecture partagé avec mes filles et cette belle mise en image de l'horreur de la guerre et du "concept" d'enfant soldat.

C’est l’histoire d’un drôle de petit bonhomme, haut comme trois pommes, un drôle de petit bonhomme qui vit dans un pays silencieux, où les gens sont tristes de n’entendre aucun bruit. Alors, notre drôle de petit bonhomme entreprend un grand voyage pour aller chercher des bruits à offrir aux gens de son pays… le vent, la pluie, le tonnerre seront ses rencontres et l'aideront dans sa quête, bien plus qu'il n'aurait osé l'espérer…

Mon avis : Cet album appartenant à la collection « Les Belles Histoires des tout-petits » aux éditions Bayard n’est pas récent puisqu’il date de 2007, mais comment aurais-je pu lui résister ? Le charme s’opère dès la première de couverture : sur un fond vert intense, la bonhommie de ce petit bonhomme nous interpelle immédiatement. Au-dessus de lui, le titre prometteur se détache en lettres rouges. Mais comme j’ai un naturel curieux… j’ouvre, pour en savoir plus… les pages sont faites d’un papier brillant, visiblement solide, on pourrait presque les comparer à des transparents pour rétroprojecteur : excellent choix pour le public visé, l’ouvrage est une bonne transition entre le cartonné et l’album classique. L’histoire - ponctuée de nombreuses répétitions pour la rendre plus musicale - est poétique ; le petit chasseur de bruits va parcourir un long chemin pour recueillir les sons que la nature lui offre afin de ramener le sourire dans son petit pays. Après tout, c’est bien connu, rien de tel qu’une chanson pour remettre un peu de baume au cœur de celui qui en manque ;-). Les illustrations double pages sont reconnaissables pour ceux qui ont déjà parcouru des ouvrages d’Eric Battut, tant son trait est particulier : minimalistes, avec très peu de détail comme pour mieux attirer notre attention sur eux... Les couleurs sont vives sans être agressives à l’œil, les éléments naturels récoltés sont mis en valeur pour qu’on ait l’impression de les entendre. L’éditeur a d’ailleurs suivi la même logique dans le texte, les onomatopées les caractérisant sont imprimées sous forme de phrases ondulantes, comme de douces vagues. Même si le format de ce livre (19 X 19 cm) ne me permettra pas de l’exploiter en animation, les groupes étant trop importants pour pouvoir apprécier un si petit objet livre, je suis sûre qu’il fera beaucoup d’heureux dans les chaumières au si précieux moment qu'est celui de l’histoire du soir…

Public : à partir de trois – quatre ans.

Une amusante petite histoire, avec de belles illustrations pleine page de ce matou.

Et de jolies rimes dans les phrases.



Il y a longtemps que je me promettais de le lire, et peut-être de ce fait en attendais-je trop, après en avoir pas mal entendu parler. Je n'ai pas eu de coup de coeur, juste une lecture plaisante pour moi, et pour le petit à qui je l'ai lu.

En espérant qu'il ne tente pas de proposer à son chat de refaire la même histoire, je crains que la plupart du temps, l'instinct de chasseur du chat ne prenne le dessus !!



Une chose amusante : alors que je devais donc le lire depuis longtemps, je l'ai finalement découvert en même temps que Le grand méchant renard, la BD de Benjamin Renner, qui a sensiblement le même sujet, le chat étant remplacé par le renard.
Lien : http://livresjeunessejangeli..

Une sympathique fratrie que ces trois œufs ! De la rivalité, de la méchanceté parfois, de l'entraide, de la complémentarité et beaucoup d'affection, tout comme une vraie fratrie. Une histoire mignonne, toute simple, qui doit plaire aux petits.

« Dandine est heureuse dans son pré, car l'herbe y est si douce et sucrée... et puis si fraîche, si belle , si verte, qu'elle ne pourrait plus s'en priver.

Mais quand elle voit passer le train, elle voudrait bien partir au loin. »

Le loin et ses couleurs, Martin le pêcheur, il connaît

En route donc vers le point d'horizon.

A la rencontre de la lune ronde sans pour autant l'atteindre, courant le soleil rouge à vol d'oiseau, poursuivant l'horizon d'azur à petits pas de sabot, affrontant le rideau de nuit, passant la pluie de flocons, notre vache voyage loin.

Les sabots au soleil ou à la fraîche, notre vache découvre les pays de couleurs que visite le pêcheur à plumes.

Traces de sabots bleus sur blanc, ombre orange de vache éblouie qui chasse la chaleur à coup de queue sur le sable chaud tournesol, contemplation des bleus pervenche et outremer, points blancs et constellation d'étoiles lucioles qui guident la vache vers sa prochaine destination.

Le monde ! Quelle merveille !

De ce patchwork de couleur, la vache garde un coup de cœur.

Vert de thé de menthe, émeraude d'herbes savoureuses, vert anis fraîche.

Au pré de ma Dandine, qu'il fait bon, fait bon...



: Une histoire sur le voyage, l'évasion, la beauté du monde et sa grande diversité complémentaire.

Michel Piquemal reprend l'histoire d'Eric Battut pour nous la livrer avec sa douceur et sa poésie des mots. La typographie et la présentation du texte joue également sur l'évocation, de la couleur en texte qui semblent être soufflé par des légers vents contraires ou tomber en flocon.

« Pêcheur de couleurs » reste fidèle à l'auteur-illustrateur Eric Battut, dans son talent d'artiste minimaliste bien connu, son illustration d'un monde vaste à découvrir où l'homme est une puce et son propre amour de pêcheur de couleurs, une forme d'auto-hommage et d'invitation aux jeunes lecteurs à partager et entrer dans ce monde qui est le leur.

Cela donne toujours autant l'envie de jouer avec les gouaches au pinceau fin ou à queue de vache, barbouillant les nuances, mélangeant les palettes, développant les sensibilités artistiques et entretenant le plaisir des belles histoires.

Un très bel album pour les jeunes lecteurs.