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Critiques de Éric Boury (112)
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La pierre du remords

Coup de coeur ? Oui. Sauf que je serai bien en peine d’expliquer cette luminosité ressentie à la lecture, cette chaleur qui irradiait de ce récit. Et pourtant, les thèmes ne sont ni chaleureux, ni joyeux, ni lumineux. Je ne vous parle même pas du dénouement, qui nous entraîne vers la tragédie la plus sombre, la plus imprévisible, celle qui, peut-être, ne pouvait prendre place qu’en Islande. Alors ?

Alors, il est à chercher dans l’humanité des personnages. Martha, tout d’abord, policière qui n’a pas l’intention de fermer les yeux quand elle voit des violences, quand elle sait que les victimes, hélas, le plus souvent n’osent pas parler, n’osent pas demander l’aide et la protection qu’elles sont en droit d’avoir. Martha, que la participation de Konrad à son enquête agace parfois, même si elle sait se servir des renseignements qu’il aura glaner ici ou là.

Konrad est en proie à des remords. Oui, il n’avait pas envie de mener cette enquête, oui, il n’a pas insisté, il n’a pas cherché à faire tomber les réticences de cette femme discrète, Valborg, qui voulait savoir ce qu’était devenu l’enfant qu’elle avait abandonné quarante-sept ans plus tôt, enfant dont elle n’avait pas voulu savoir s’il était un garçon ou une fille, enfant dont elle n’a pu trouver elle-même la trace dans les registres, comme si elle n’avait jamais accouché. Est-ce possible ? Oui. Dans ces années-là, on ne se posait pas tant de questions, et avec la complicité d’une sage-femme, il était facile de faire passer le bébé adopté pour son propre enfant – en déménageant dans la foulée.

Passé et présent hantent le roman. Konrad n’en finit pas de chercher la vérité autour de l’assassinat de son père, un homme fort peu sympathique, un mari et un père détestable, un escroc n’hésitant pas à exploiter la douleur de personnes vulnérables. Est-ce que cela a fini par lui coûter la vie ? Konrad, en tout cas, ne recule pas face à ce qu’il apprend de son père, sa famille ayant été la première victime de cet homme. J’ai aussi beaucoup apprécié le personnage d’Eyborg, plus discret, fille du complice du père de Konrad, qui s’est refusée à exploiter ses dons, pour des raisons que je ne peux m’empêcher de trouver poignantes.

Le passé, c’est aussi celui de Valborg, ce qui l’a amené à abandonner son enfant et à ne pas vouloir parler de lui. C’est l’Islande des années 60, 70, cette jeunesse qui avait soif de liberté, ce pays où tout le monde ou presque pouvait se connaître. Ce pays aussi, où les militants anti-avortements n’hésitent pas à influencer des jeunes femmes fragilisées par leur vécue, par leur solitude. C’est notre époque, où la violence faite aux femmes est toujours bien présentes, l’emprise des hommes sur elle bien réelle.

Je suis heureuse d’avoir renoué avec l’écriture d’Indridason avec ce roman, et je commence à apprécier Konrad, ce héros qui va parfois trop loin dans ses propos mais qui sait le reconnaître.
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La pierre du remords

3eme roman de la Série Kónrad.



Lorsque le numéro de portable de Konrad se retrouve sur une scène de meurtre. Celui ci se trouve impliqué malgré lui. Ayant refusé de retrouvé le fils abandonné de la victime, Konrad regrette et se lance dans l’enquête. Le passé et le meurtre de son père ressurgit, des réponses viennent. Aucune option, faire face.



Une double enquête un peu difficile à comprendre, dés retours en arrière sur la vie de Konrad, sur la vie de la victime..des personnages froids, mélancoliques. Je me suis ennuyé... une fin conclue sur un pur hasard, Trop gros, trop improbable.
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La pierre du remords

Pour qui est fan d'Arnaldur Indriðason comme je peux l'être, l'éventail de son talent est déployé là, dans ce troisième opus de la série des enquêtes de Kónrað.

Depuis la construction narrative jusqu'aux thèmes abordés, ce qui s'annonce comme un polar se révèle être plus que jamais un roman social et intimiste.

Aux côtés de l'ancien policier, c'est de nouveau l'histoire contemporaine de l'Islande qui se révèle, le pays de glace d'aujourd'hui mais aussi celui des années soixante.



Le meurtre d'une vieille femme, après avoir confié à Kónrað la recherche de son enfant abandonné, plongent ce dernier dans un flot de remords alors qu'il avait refusé sa requête.

Et les remords, ça le connaît. Les réminiscences de l'enfance qui re-surgissent : le fantôme de son père qui le hante toujours, des dizaines d'années après son meurtre.

Alors, il va s'employer à comprendre, à chercher. C'est qu'il fait le mieux. Même si c'est dur, violent parfois, pour lui ou pour ses proches…



Je ne peux en dire plus si ce n'est que chaque roman d'Arnaldur Indriðason me captive et me touche. C'est beau et triste à la fois, sensible et juste, empli d'humanité : « Un plaidoyer pour les plus vulnérables ».

C'est le récit de la tragédie de notre monde, et avec cette plume, c'est juste sublime.











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La pierre du remords

Première lecture de cet auteur. Troisième roman de cette série. Pas l'idéal semble t-il pour commencer mais comme je n'ai pas été gêné par ce qui s'est passé avant, mon ennuie pour cette lecture ne vient pas de là.



Plusieurs choses m'ont dérangées :

- Déjà, j'ai du mal avec les auteurs venant du froid notamment parce qu'ils utilisent des prénoms où il faut déterminer si c'est un prénom ou le nom d'une ville ! Et lorsque l'on sait que c'est un prénom, s'il est féminin ou masculin (et je ne parle pas, heureusement, du non genré !!!).

- Ensuite, c'est bien souvent des polars noirs, pas ce que je préfère.

- Tertio, ils sont assez tordus dans leur démarche d'enquête et là, c'est le pompon !

Pour résumer, une femme, Valborg c'est son prénom pas le nom de la ville 😜, demande à un flic en retraite de retrouver son enfant qu'elle a abandonné à la naissance, sans même connaître son sexe. Il refuse. Elle meurt assassinée. Il se met à enquêter sur l'enfant pendant que sa collègue en exercice enquête sur le meurtre. Et dans le même temps, il enquête aussi sur le meurtrier de son propre père, un escroc, qu'il ne porte pas dans son cœur et qui est mort avant qu'il ne rentre dans la police !

Un rapide le type !

On est bien loin de mon cher Hercule Poirot.



L'histoire est très lente en plus. Il y a beaucoup de personnages. Plusieurs narrateurs. On bascule sans arrêt du passé au présent. Et le tout, sans notification en début de chapitre.

La fin est, pour ma part, très décevante et appelle à une suite sur une partie de l'histoire.

Donc, ça sera sans moi, vous l'aurez deviné, et l'auteur continuera son bonhomme de chemin sans aucun remord de ma part.
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La pierre du remords



Une femme d’un certain âge est assassinée par son cambrioleur. Il se trouve que quelques semaines auparavant, elle avait contacté Konrad pour qu’il recherche l’enfant qu’elle avait abandonné à sa naissance. Honteux d’avoir éconduit cette femme sans raison, il décide de mettre tout en œuvre pour retrouver cet enfant.

Nous voici immergés dans l’histoire de plusieurs familles avec leurs drames et parfois leurs réussites. À nouveau, Konrad enquête sur une époque éloignée et l’auteur nous décrit les frictions sociétales de la fin des années 1960, notamment en ce qui concerne l’amour libre et son corollaire, l’interruption volontaire de grossesse.

C’est sur fond de tragédie antique que se construit ce nouvel épisode dans lequel on retrouve une Martha d’autant plus grincheuse qu’elle essaie d’arrêter de fumer et où l’on est toujours confronté au duel spiritisme vs pragmatisme.

Le premier chapitre est un petit bijou en soi et le talent de l’auteur lui donne une fonction de fil rouge qui suivra avec intelligence toute l’enquête.

Toujours autant de plaisir à lire ces enquêtes qui sont faites de partage de culture et d’une grande humanité.

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La pierre du remords

J'aime beaucoup les polars islandais et plus particulièrement ceux du maître, Arnaldur Indridason. Après avoir lu toute la série sur Erlendur, je m'attaque à présent à celle sur Konrad. Celui-ci en est le 3ème opus. Je précise qu'il peut se lire indépendamment des autres.



Konrad, policier veuf à la retraite, va se trouver mêlé de loin à l'assassinat chez elle d'une vieille femme, Valborg, qui l'avait contacté peu avant, lui demandant son aide pour retrouver son enfant qu'elle avait abandonné à la naissance. Il avait alors refusé de s'en occuper. Mais pris de remords à la suite de sa mort, il va revenir sur sa décision d'alors et mettre tout en oeuvre pour retrouver son enfant.



Quelques digressions au sujet de Konrad qui se penche également sur l'assassinat de son père qui remonte à loin, d'Eyglo, son amie médium, dont le père était le complice de magouilles du sien, et du passé de Valborg.

Comme pour beaucoup de polars islandais, l'histoire s'installe lentement. On prend le temps.

Dans cette histoire là, il est question de violences conjugales, de viols et de la condition des femmes avant et maintenant.

C'est toujours bien écrit, agréable à lire ; la traduction d'Eric Boury est impeccable.

Encore un bon moment de lecture avec une valeur sûre.
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La pierre du remords

Une vieille dame agressée dans son appartement, un enquêteur retraité qui cherche à faire la lumière sur la mort de son père… Un roman policier qui commence comme un drame social et humain pour se terminer en tragédie grecque. Une histoire sans violence excessive, mais qui accroche le lecteur par des personnages vivants et attachants et des scènes et révélations qui s’emboîtent habilement jusqu’à un final inévitable.
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La pierre du remords

Un polar d'Indridason, c'est comme un panorama des terres islandaises : un premier plan plan qui en masque un deuxième, des routes éloignées qui finissent par se croiser, des nuages lourds qui remontent du passé...

C'est aussi une certaine langueur, un climat vaguement dépressif qui semble imprimé par le temps, une nostalgie du temps d'avant (avant le tourisme, la crise de 2008, la profanation de la virginité de l'île... et d'avant la cigarette électronique sur laquelle l'auteur fait une sacrée fixette ) qui transparaissent sous une intrigue qui se complexifie au fil des pages pour finalement ramener tous ces rameaux en un seul.

en point de départ et en point d'orgue, plan séquence sur les occupants d'un immeuble où ici une femme fume, une autre est battue par son mari, une autre est sauvagement assassinée, observée par un home de sa fenêtre.

Entre ces deux plans, Konrad, vieux flic retraité, va tirer le fil de l'histoire de cette femme morte qui l'avait contacté pour qu'il l'aide à retrouver son enfant, ce qu'il avait refusé. Il ouvre l'enquête pour se racheter, cherchant au passage l'assassin de son père.

Plus que l'intrigue, c'est l'atmosphère qui est attirante chez cet auteur, qui met en scène la face noire de l'âme humaine pour mettre en avant la singulière beauté de son île, avec ses noms et ses reliefs impossibles.

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La pierre du remords

Valborg, une jeune retraitée est retrouvée assassinée à son domicile. Qui pouvait en vouloir à cette femme ? Konrad avait eu dès contact avec elle quelque temps plus tôt, celle ci lui avait demandé de retrouver son enfant mis au monde cinquante ans plus tôt ! Le rapport est il la ?

Konrad va tout mettre en œuvre pour découvrir la vérité ! Car celui-ci lui a refusé de l’aider, évidemment maintenant il s’en veut...

Et lorsque Konrad ce plonge dans une enquête c’est corps et âme !



J’aime beaucoup cette série, il y a énormément de tristesse dans les histoires d’ Arnaldur Indridasson. Mais celle ci m’a vraiment prise aux tripes ! Surtout avec un tel dénouement .

Les personnages de ce roman sont tous attachants ! C’est une lecture très agréable mais petit bémol, je l’ai trouvé un peu lon, même si l’histoire est prenante...

Bref encore une réussite malgré ce petit couac !
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La pierre du remords

Mon premier "polar islandais".

À en juger par les éléments de communication de certains éditeurs, ce petit pays nordique de 400 000 habitants serait en effet au roman policier ce que le Brésil est au football.

Je préfère éviter de dire ce que tout cela m'inspire...

Au chapitre des bonnes nouvelles, pas de tueur en série, pas de secte de tueurs fous, pas de cadavres mutilés/dépecés/brûlés/éviscérés/démembrés/crucifiés (cocher les cases de votre choix.)

Indridason se soucie de vraisemblance, et on ne peut que louer cette décision. Son histoire tient d'ailleurs à peu près la route et, même si elle met longtemps à se mettre en place (mais c'est un peu la rançon du polar, pour "protéger" la chute), cette histoire de tragédie familiale sur fond de viol et d'accouchement sous X, avec des allers retours entre les années 70 et notre époque, aurait pu m'émouvoir.

Aurait pu.

Encore pour ça aurait-il fallu que je n'aie pas constamment l'impression de lire une rédaction écrite par un élève de seconde.

Pour cela évidemment, je ne sais pas trop qui fustiger, quelle est la part de responsabilité entre l'auteur et le traducteur. Désolé, mais je n'ai pas trop l'intention de me mettre à l'Islandais pour trancher la question, d'autant qu'il paraît qu'il s'agit de l'une des langues les plus compliquées au monde.

Quand ce que dit quelqu'un vous révolte un peu, est-ce que vous diriez "mais enfin, pourquoi tu t'exprimes comme ça ?" ou "mais enfin, pourquoi tu dis ça ?"... Je vous laisse deviner ce que le traducteur a choisi.

Quand un type vient d'insulter le héros de tous les noms à plusieurs reprises, de refuser de lui parler, de le virer de chez lui et de lui claquer la porte au nez, est-ce que vous pensez nécessaire de préciser ensuite que "pour le peu qu'il le connaissait, cet homme était tout sauf sympathique." ?

Même en dehors de ces écueils qui m'ont fait lever les yeux au ciel (dialogues moisis, vérités de la Pallice...), le "style" est tellement, tellement scolaire que ça m'a empêché de ressentir la moindre empathie pour cette galerie de personnages et leurs tragédies personnelles.

J'ai lu l'année dernière "Le secret des andrônes" de Pierre Magnan, qui pour son malheur n'était pas Islandais, mais originaire des Alpes-de-Haute-Provence. Il s'agit d'un bon point de comparaison puisque le héros de Magnan, l'inspecteur Laviolette, est lui aussi un policier en retraite, comme le Konrad d'Indridason. Eh bien laissez-moi vous dire que c'est tout autre chose au niveau de la qualité de l'écriture, du lexique... Bref, du style, quoi !

Combien de fois faudra-t-il répéter qu'écrire un livre, ce n'est pas seulement mettre des phrases les unes derrière les autres pour raconter une histoire ?
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La pierre du remords

Indridason, je connais... surtout pour les enquêtes d'Erlendur. La série des Konrad en revanche, je découvre, en commençant par le troisième opus (pas très logique me direz-vous ! Les circonstances vous répondrais-je...).



Une vieille femme est assassinée, et Konrad, qui avait refusé de l'aider à retrouver son fils abandonné plusieurs décennies auparavant, culpabilise. Il va donc tenter de réparer son erreur...



Passé et présent s'entremêlent dans ce récit, sur lequel greffe l'enquête autour du meurtre du propre père de Konrad. L'enquête se tient, plutôt plaisante, mais le rythme est assez lent. Peut-être faut-il que je lise un autre volume consacrée à Konrad pour me faire une idée plus précise...







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La pierre du remords

Je découvre Arnaldur Indridason avec ce roman et ce n'était peut-être pas une bonne idée. Sûrement même...

Déjà ce n'est pas le premier tome où apparaît l'inspecteur à la retraite Konrad, pas le meilleur moyen de faire sa rencontre.

J'ai eu beaucoup de mal à aller au bout de cette lecture car je n'ai pas vraiment réussi à rentrer dans l'enquête, ou plutôt les enquêtes car plusieurs intrigues et périodes se partagent la même trame.

Le rythme est très lent, les personnages également, l'enquête n'avance qu'uniquement grâce au plus grand des hasards (il paraît que, on m'a dit que, le voisin de la nièce du coiffeur a dit que) et c'est lassant.

Tout ce que je garde de cette lecture est une impression de grisaille et des interrogations toujours en suspens.

Je ne m'avoue pas vaincue pour autant et suis bien décidée à retenter une rencontre, mais avec Erlendur cette fois, cette série ayant énormément de bons retours.



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La pierre du remords



La pierre du remords de Arnaldur Indridason est le troisième roman de la série Konrad. Malheureusement je n’ai pu apprécier a sa juste valeur ce roman parce que cette histoire est la seule que j’ai lu de cet auteur. Pour ce roman l’histoire semble décousue, je peux dire que pour une rare fois un livre m’a ennuyé au point que j’étais content de tourner la dernière page.

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La pierre du remords

Je retrouve Konrad, le policier retraité et veuf, pour une troisième enquête. Il a été contacté par une femme âgée, Valborg, souhaitant retrouver l'enfant qu'elle a abandonné cinquante ans auparavant. Elle l'a eu dans des conditions qui rendent impossible qu'elle le garde.



Konrad n'a pas envie de se charger de l'affaire et refuse. Aussi, quand il apprend qu'elle a été sauvagement assassinée, il se sent mal et se demande si sa mort a un lien avec son souhait de retrouver l'enfant. Il estime qu'il doit réparer son erreur et se lance dans l'enquête avec l'accord plus ou moins consenti de son ancienne collègue, Marta.



En même temps, il continue les investigations à propos du meurtre de son père, escroc notoire, tué devant les abattoirs de Reykjavik. Il est pour cela en lien avec Eyborg la fille de l'associé de son père, médium convaincu de ses dons et de l'aide qu'il peut apporter aux gens qui souffrent. Nous apprenons dans cette enquête pourquoi Eyborg a rejeté le même don chez elle. Konrad, quant à lui, n'adhère pas du tout à ce genre de croyance, ce qui donne des échanges un peu tendus parfois entre eux.



Une fois de plus, j'ai apprécié ce nouvel opus de la série, j'ai eu l'impression de faire un mini-voyage en Islande, de visualiser les lieux et les manières de vivre. Konrad n'est pas diplomate, il va souvent trop loin et le regrette, mais il recommence. Ce qui ne l'empêche pas de démêler les fils de l'intrigue, ici sur fond de viol, de trafic de drogue, de secte religieuse anti-avortement.



A ne pas manquer si vous êtes amateur du genre.
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La pierre du remords

Encore une excellente lecture grâce à l'opération Masse Critique et les éditions Métailié. Je crois que je préfère le personnage de Konrad, à celui d'Erlendur. Je trouve Konrad moins sombre, malgré son histoire familiale lourde. Là, celle-ci va percuter l'enquête qu'il mène pour honorer la mémoire d'une vieille dame assassinée et à qui il avait refusé son aide quelques mois plus tôt. La résolution du meurtre, l'enquête, ses interrogations sur le meurtre de son père, tout cela pourrait s'enchevêtrer, mais au contraire, chaque fil est doucement tiré, jusqu'à la résolution finale. Enfin, tout n'est pas résolu. Et j'espère que le dernier chapitre est une ouverture sur une suite. Pour le plus grand bonheur des lecteurs !
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La pierre du remords

Je ne remercie pas NetGalley et les éditions Métailié, qui ne m'ont rien envoyé.

Cela ne m'a pas du tout empêché d'apprécier ce roman. Je crois d'ailleurs n'avoir jamais été déçu par un roman d'Indridason... J'en ai lu une vingtaine, quand même...

* L'auteur sait nous plonger dans son décor, grâce en particulier aux noms islandais qu'il cite :"[…] maintenant que le temps s’était levé, on avait une vue imprenable sur le golfe de Faxafloi, le mont Esja, et le mont Skardsheidi."... et voilà, avec un tantinet d'imagination, on y est !

* Son personnage, Konrad, est profondément humain, de par sa propre histoire, et pousuivi par le remords d'avoir refusé de l'aide à une femme en souffrance.

* J'aime aussi le fait que l'enquête procède à petits pas, et que l'on recueille des indices, en même temps que Konrad.

* Enfin, ce livre me paraît avoir une dimension semblable à celle d'une tragédie grecque, comme l'histoire d'Oedipe, avec la présence d'Anagkê, (pas évident à transcrire avec notre alphabet !) le destin. Personne n'y échappe...



Bonne lecture ! c'est un livre qui vaut le coup.
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La pierre du remords

16 années, déjà, ont passé depuis La cité des jarres, la première publication d'Indridason en français. Avec la sensation pour la plupart de ses lecteurs d'avoir trouvé d'emblée un écrivain avec lequel il serait agréable, façon de parler, de faire un bout de chemin. Malgré une production abondante, l'auteur islandais n'a jamais totalement déçu, même si certains de ses livres étaient un peu en deçà de sa qualité habituelle. Malgré tout, il est difficile de se remettre de la disparition d'Erlendur Sveinsson, longtemps son enquêteur fétiche, et Konrad, ce policier à la retraite qui a repris le flambeau, n'a certainement pas la même épaisseur. Dans La pierre du remords, le susdit s'occupe de deux "affaires", l'une concernant l'assassinat d'une vieille dame et l'autre ayant trait à la recherche que celle-ci avait entreprise pour retrouver l'enfant qu'elle avait abandonné à la naissance. Sans oublier le mystère de la mort du père de Konrad, qui ne cesse de hanter ce dernier. Cela fait beaucoup pour un seul roman et Indridason n'hésite pas parfois à délaisser les investigations du présent pour dévoiler des épisodes du passé en nous donnant un peu d'avance sur les recherches en cours. Ce n'est pas qu'Indridason s'emmêle les pinceaux mais il arrive que le livre soit un peu trop dispersé. En bon maître du suspense, l'auteur sait cependant à un moment donné, soit vers l'emballage final, resserrer ses intrigues vers l'essentiel et le dénouement. Celui-ci est assez stupéfiant d'ailleurs, avec une coïncidence qui, malgré le fait que la population islandaise est faible, reste un peu difficile à avaler. Mais bon, admettons, Indridason a su nous tenir en haleine une fois de plus et c'est le plus important. Il consacre même les dernières lignes de son récit à une sorte de bande-annonce de ce qui devrait être le fil conducteur de son prochain opus, à savoir le meurtre non élucidé du père de Konrad. A moins que ce ne soit une fausse piste, l'auteur de La cité des jarres en est bien capable.
Lien : https://cin-phile-m-----tait..
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La pierre du remords

Troisième volet de la série consacrée au policier retraité Konrad, enquête entièrement indépendante d’autres volumes que je n’ai d’ailleurs pas lu, à regret, tant j’ai apprécié celui-ci. Ne pas avoir lu les précédents tomes ne gêne en rien la lecture de ce roman. Reykjavík n’est pas là pour vous réchauffer, bien au contraire: l’ancien inspecteur déambule dans les rues de la vieille ville en quête d’un passé qui lui a échappé. Je remercie vivement les Editions Métailié et la plateforme Netgalley pour cette découverte.



Une dame âgée est découverte assassinée chez elle, tout laisse présager un cambriolage qui a mal tourné. Sur son bureau, on retrouve le numéro de téléphone de Konrad, un ancien policier, qu’elle avait contacté peu de temps avant sa mort pour lui demander de l’aide. Elle souhaitait retrouver l’enfant qu’elle avait mis au monde cinquante ans plus tôt, et qu’elle avait abandonné juste après sa naissance. Rongé par le remords de lui avoir refusé son aide, Konrad cherche à réparer son erreur en se plongeant dans le passé de cette femme. Il va peu à peu prendre conscience que son refus d’aider la vieille dame a déterminé son décès.



Konrad se révèle être un personnage particulièrement touchant dans cette enquête : d’une part, il semble honteux d’avoir rejeté la requête de cette vieille dame, s’en mordra par la suite les doigts en comprenant l’impact de sa décision sur la vie de la victime. Et d’autre part, il mène une double enquête dans un but bien personnel puisqu’il profite de sa retraite pour tenter de comprendre le meurtre demeuré inexpliqué de son propre père, survenu alors qu’il était encore adolescent. En se faisant passer pour un médium, ce père escroquait de façon perverse des femmes veuves dont le souhait le plus cher était de communiquer dans l’au-delà avec leur mari ou leur enfant décédé… Konrad est aidé dans cette enquête par Eyglo qui n’est autre que la fille du complice de son père. De façon inattendue, les deux enquêtes vont se télescoper.



L’auteur ne laisse rien au hasard, chaque détail a sa place et son utilité dans le déroulement du récit, qui est assez complexe mais conté de façon limpide et addictive, au moyen de chapitres courts portés par un style vif et fluide. Dévoré en quelques heures, j’ai pleinement adhéré à ce récit qui me donne envie de me replonger dans l’atmosphère si particulière des romans nordiques.
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La pierre du remords

La question posée par l'un des personnages au cours de l'intrigue, est : est-ce que cette histoire aurait pu se passer ailleurs qu'en Islande, ce lopin océanique ignifugé et surgelé, de moins de 400 000 habitants, ou peut-être dans La pierre du remords conviendrait-il mieux de parler de 400 000 âmes ? Quoiqu'il en soit, à défaut de pouvoir créer, faute de crédibilité sociologique et géographique, des enquêtes criminelles de grande envergure sur cette terre modeste en superficie et en population, Arnaldur Indridason privilégie sa richesse météorologique et mémorielle en prêtant vie à des limiers dont les affaires qui leur sont confiées sont davantage des quêtes que des enquêtes. Konrad, flic retraité et veuf peu loquace, n'échappe pas à cette introspection récurrente dans l'oeuvre de l'auteur. Dans cet opus, torturé par sa mauvaise conscience et le remords, Konrad effectue en marge de la police officielle représentée par Marta, ses propres recherches après l'assassinat d'une femme à qui il a, peu avant sa mort, refusé son aide pour retrouver son enfant mis au monde et abandonné un demi-siècle plus tôt. En parallèle, Konrad – en compagnie de son amie Eyglo – se sent désormais prêt à affronter son passé familial personnel marqué dans sa jeunesse par la mort de son père, mystérieusement poignardé.





La pierre du remords est un roman d'une beauté à couper le souffle, porté comme d'habitude par le style à la fois épuré et imagé d'Arnaldur Indridason qui est ici – c'est mon avis – au sommet de son art. Une fois encore, il entraîne ses héros dans leur passé collectif ou individuel, cherchant sans relâche à rendre justice à des victimes injustement ou inexplicablement disparues. le temps est dilaté, sans aucune prise sur l'enquêteur pour qui trente années ou cinquante, écoulées depuis les faits ne signifient en rien leur prescription, ni leur effacement de la mémoire. Ce roman est tout entier dédié aux questions que tout humain devrait se poser à propos de sa finitude inéluctablement programmée parmi lesquelles l'auteur n'hésite pas à aborder par petites touches pointillistes, celle de l'au-delà. Pour évoquer ce thème délicat, il a créé le beau personnage d'Eyglo, fille de medium, émouvante dans ses doutes et sa prudence pour interpréter de menus coïncidences, bruits, odeurs ou événements du quotidien restés sans explication rationnelle, et qui n'hésite pas à se remettre en cause face à la réalité d'une vaste arnaque au spiritisme. Mais quelles que soient les intimes convictions de la croyante Eyglo et de l'agnostique Konrad, la question est bien là, lancinante, impossible à oublier : Après, qu'y a-t-il après ?





J'ai passionnément aimé l'histoire de Valborg, femme discrète dont la vie humble, s'est à son corps défendant transformée en tragédie grecque, et qui avec vaillance a enduré le poids de son secret jusqu'à son dernier souffle : une histoire ordinaire à l'extraordinaire portée !



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La pierre du remords

Dans ce troisième volet de la série, on retrouve Konrad, policier retraité solitaire et pragmatique secondé par Eyglo, une jeune femme férue de spiritisme. Tous deux continuent d' enquêter sur les circonstances de la disparition de leurs pères respectifs. Ces pères formaient un duo d'escrocs abusant de la crédulité de personnes fragilisées par un deuil , se prétendant capables d'obtenir des contacts dans l'au-delà , moyennant finances. En parallèle ,lorsque Valborg, une vieille femme sollicite l'aide de Konrad pour retrouver un enfant abandonné dès la naissance , celui-ci refuse d'abord froidement , puis s'attelle ensuite à cette recherche, pris de remords suite à l'assassinat de Valborg.

Une lecture passionnante, une intrigue habilement construite et une ambiance générale d'où se dégage de l'empathie et une grande tristesse.
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