Immanuel Velikovsky

Ainsi, Velikovsky proposa que Vénus « vint » au monde d'une convulsion géante de Jupiter et que, déchaînée, elle fonça vers le Soleil, frôla Mars qu'elle éjecta de son orbite, pulvérisant au passage son atmosphère et son eau, et revint à nouveau ( dans un cycle de 52 ans ) près de la Terre : « ce sont ces cataclysmes qui sont décrits dans la Bible ainsi que dans tous les témoignages et récits mythologiques de la planète » déclarait-il.

Si Vénus finit par se calmer en se fixant sur une orbite relativement stable pour devenir la planète sage telle qu'on la connaît aujourd'hui, la Terre, elle, n'en sortit pas indemne. Selon sa thèse, le passage de Vénus a eu le même effet sur notre planète bleue qu'un camion de 15 tonnes passant à 140 km/h près d'un ballon. Avec les échanges électromagnétiques en plus. L'axe, ainsi que la vélocité orbitale de la Terre en furent modifiées. En 687 avant JC, date du dernier passage de Vénus, ce subit mouvement de la Terre dans l'espace se traduisit pour nos pauvres ancêtres par des catastrophes phénoménales et par le passage de 360 jours à 365 un quart par an ( ce qui expliquerait parfaitement le problème posé par le Livre d'Enoch et les textes brahmanes concernant leurs incompréhensibles 360 jours annuels ) .

Velikovsky avait remarqué par exemple que 2000 ans avant JC , Vénus n'était jamais mentionnée par les astronomes de l'époque, tout simplement parce qu'elle ne se trouvait pas dans sa position actuelle. Alors, si tous les « mythes » disent comme d'une seule voix que Vénus est née dans le système solaire afin de se battre avec Mars, il doit y avoir une raison. Idem pour le mythe du Déluge que l'on retrouve chez toutes les peuplades, indiquant clairement que notre planète a été affectée, à un moment donné, par un, voire plusieurs cataclysmes sans précédent. Que ce soit en Chine, en Egypte, en Sibérie, chez les Maoris ou au Mexique, ces récits décrivent Mars avec une « longue chevelure », « résidu », écrivait Velikovsky en 1946 ( ! ) « de son atmosphère pulvérisée, ainsi que de son eau  » . Mais il a fallu attendre l'an 2000 pour que les journaux titrent « Où est passée l'eau de la planète de Mars ? » !!!

Un jour du printemps 1928, un paysan qui labourait ses champs sur la côte de Ras Shamra au nord de la Syrie heurta la pierre d'un caveau. En 1929 et les années suivantes, en douze saisons de fouilles des bâtiments d'une ville et son port furent déterrés ainsi que des poteries, ustensiles, bijoux et les tablettes d'une bibliothèque. Ce lieu inconnu, pas même noté sur les cartes, se trouve au nord de Latakia, l'ancienne Laodicée ad mare, sur la côte syrienne, à un endroit opposé au bras de terre s'étirant de Chypre vers le continent à l'est. Par un bel après-midi, on peut voir l'île depuis les collines surmontant Ras Shamra. L'endroit fut provisoirement identifié comme la cité Ugarit des lettres d'el-Amarna ce que confirmèrent des documents découverts sur place.

Rétablir la chronologie exacte de l'histoire des peuples antiques est excitant. Sous un nouvel éclairage, on peut voir comment de nombreux documents, présentés dans une perspective historique incorrecte, sont mal interprétés. On lira ainsi l'histoire des plaies d'Egypte du temps de l'Exode racontée par un témoin oculaire égyptien et préservée sur un papyrus.