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4.02/5 (sur 28 notes)

Nationalité : Iraq
Biographie :

Sous le nom Majnûn (le Fou), ou Laylâ Majnûn (le Fou de Laylâ) se cache un jeune homme, Qays ibn al-Mulawwah, qui n'a peut-être jamais existé.

D'entrée de jeu, il s'agit d'un inextricable duo entre histoire et légende. La première nous dit qu'au désert d'Arabie, dans la seconde moitié du VIIe siècle, circulent des poèmes chantant un amour parfait et impossible.

Leurs auteurs, sous divers noms, se veulent, d'une tribu à l'autre, les meilleurs dans le genre, et pour avoir vécu cet amour, et pour le dire.

L'histoire de Majnoun et Leïla est très ancienne. Au Moyen-Orient, en Asie centrale, chez les Arabes, Turcs, Afghans, Tadjiks, Kurdes, Indiens, Pakistanais et Azéris, c'est l'histoire d'amour la plus populaire.

La légende, elle, nous parle d'un jeune homme, Qays, de la tribu des Banû 'Amir, qui tombe amoureuse de sa cousine Laylâ. Tout devrait concourir à leur bonheur : ils n'ont aucune crainte quant à l'accord de leurs familles, portées, comme les autres, à ce type de mariage entre cousins.

Mais voilà... Qays et poète, et il décide de chanter son amour à tous les vents. Ce faisant, il enfreint une règle majeure du code bédouin. Dès lors, tout s'enchaîne : le refus de la famille, le mariage forcé de Laylâ, son départ de la tribu, Qays sombrant dans la folie et allant vivre avec les bêtes du désert, sa mort enfin, d'épuisement et de douleur. Quel qu'en soit l'arrière-plan social, la légende crée un mythe : celui de l'amour parfait et impossible.

De tous les poètes qui l'ont chanté dans l'Arabie de ce temps, Majnûn est sans doute le plus grand. Homme de chair et de sang, ou personnage inventé, il fixe au poème un unique sujet : l'amour dans toutes les variations possibles.
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Source : André Miquel, L'amour poème
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Citations et extraits (16) Voir plus Ajouter une citation
"Voilà déjà vingt ans, Laylâ, que je t'espère,
Aux mêmes lieux trempés de mes larmes, à flots.
Ton amour de mon coeur malade est le bourreau.
Mais contre l'ennemi, s'il est aimé, que faire ?
Je vais où va Laylâ, et puis elle me laisse.
Telle est la vie : on se rejoint, se désunit.
J'ai, passée à mon coeur, je crois bien, une laisse :
Laylâ me traîne ainsi partout, et je la suis.
La nuit est mon chemin, mon voyage : il me semble
être le fou dont tout le corps se désassemble."
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"Guérira-t-il de toi, ce coeur à la torture ?
Te revoir ? mais la flèche de mort va plus vite.
Je suis désir, amour, tremblement, déchirure :
Plus je veux m'approcher, et moins tu m'y invites.
Je suis le passereau dans la main d'un enfant :
Elle le presse, il goûte aux vasques de la mort.
L'enfant joue : à cet âge on ne sait pas encore
S'apitoyer sur l'autre. Et pour l'oiseau, comment,
Quand on a si peu d'aile, échapper en volant ?
Je sais, moi, mille endroits vers où guider mes pas...
Mais où aller, mon coeur, si tu ne me suis pas ?"
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Mon honneur crie contre un amour envahissant,
Mais tu es le désir... ou l'ennemi à craindre.


(dans "L'impossible délivrance ")
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Il m'est si long exil qui me sépare d'elle:
Layla me reste au coeur, et ma voix renouvelle
Cette plainte qui passe aux fentes du roseau.
"Tu l'aimes, me dit-on, mais elle est ton bourreau.
- Vive donc le bourreau! Je l'aime, il est si beau!"
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Je sais, moi, mille endroits vers où guider mes pas...
Mais où aller, mon cœur, si tu ne me suis pas ?


(dans "Errances")
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L'amour, je le vois bien, est ardente brûlure,
Et des cœurs des amants il fait sa nourriture.
Si seulement, brûlés, ils mouraient pour de bon !
Hélas ! Sitôt brûlés, les voici qui renaissent,
Tels les damnés : leurs peaux, réduites en charbon,
Pour de nouveaux tourments retrouvent leur jeunesse.


(dans " L'impossible délivrance ")
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"Je promène mes yeux vers le ciel, dans l'espoir
Que ses yeux, fixés là, croiseront mon regard."
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"Chez elle la beauté est vin, vin la salive,
Vin le plus velouté la douceur de ce teint.
C'est ainsi, tout compté, qu'elle assemble trois vins
Dont un seul vous enivre, ou l'ivresse ravive."
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Si, par-delà leur mort, on disait aux amants :
"Morts, avez-vous trouvé repos à vos tourments?",
Ils répondraient, à se vouloir sincères :
"C'est vrai, notre corps n'est plus que poussière,
Mais le feu de l'amour incendie notre coeur.
Les yeux du corps, pour dire sa douleur,
N'ont que larmes taries au bord de nos paupières,
Mais l'âme, elle, a des yeux tout inondés de pleurs."
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L'amour est ainsi fait : la plus petite chose
Par lui devient fardeau.


(dans " Ailleurs, et jusque dans la mort ")
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