Jeux d'ombres et de lumières à chaque frémissement de la ramée. Moins de chants d'oiseaux, mais plus distincts que dans les prés. Caché parmi les branches, un pinson lançait sa longue mélodie frémissante et terminait chaque phrase par une enjolivure. Un pigeon ramier roucoula plusieurs fois, ponctuant son chant guttural d'une brève note finale, comme s'il souffrait trop de la poitrine pour continuer.
Rudement mieux que de traîner dans les rues à rien faire. Pa'ce que c'est ça qu'on faisait : on traînait dans le lotissement et on faisait pas grand-chose. Ça doit êt' pour ça que j'avais toujours des ennuis : on entrait par effraction dans les maisons et on chapardait des trucs, mais c'était juste pour se distraire. Ça nous occupait, voilà tout.