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3.97/5 (sur 47 notes)

Nationalité : Royaume-Uni
Né(e) à : Londres , 1948
Mort(e) à : New-York , le 6 août 2010
Biographie :

Tony Judt (né le 02 janvier 1948 à Londres) est un historien britannique, écrivain et professeur. Il est spécialiste de l'Europe et directeur de l'Erich Maria Remarque Institute de la New York University. Il contribue fréquemment à la New York Review of Books.

Né en 1948, Tony Judt est élevé dans l'East End de Londres par une mère dont les parents avaient émigré de Russie et un père belge qui descendait d'une lignée de rabbins lithuaniens. Judt suit d'abord les cours de l'Emanuel School, avant d'obtenir un Bachelor of Arts (BA) en 1969 puis un PhD d'histoire de l'Université de Cambridge en 1972.

Comme beaucoup de parents juifs de l'après guerre vivant en Europe, sa mère et son père ne sont pas pratiquants, mais ils l'envoient néanmoins à l'école d'Hébreu et le baignent dans la culture yiddish de ses grands-parents. Poussé par ses parents, Judt s'intéresse à la politique israelienne dès l'age de 15 ans. Il participe à la promotion de l'immigration des juifs britanniques vers Israël. En 1966, ayant remporté une exposition au King's College, il prend une année sabbatique et part travailler au kibboutz Machanaim. Lorsque Nasser expulse les troupes des Nations unies du Sinaï en 1967 et qu'Israël mobilise en préparation de la guerre, comme beaucoup de juifs européens, il se porte volontaire pour remplacer les membres du kibboutz qui ont été mobilisés. Pendant et après Guerre des six jours, il travaille comme chauffeur et traducteur pour Tsahal.
Mais après cette guerre, la conviction sioniste de Judt s'émousse.
Judt fut jusqu'à fin 2003 un contributeur régulier de The New Republic, un magazine modéré pro-israëlien. Cependant son article du 23 octobre dans la New York Review of Books en faveur d'un État bi-national en Palestine, lui vaut d'être chassé des colonnes de The New Republic et condamné par son éditeur, Leon Wieseltier, et d'autres commentateurs pro-israéliens.

Tony Judt est décédé le 6 août 2010 des suites de la maladie de Charcot (sclérose latérale amyotrophique).
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Source : Wikipédia
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Citations et extraits (16) Voir plus Ajouter une citation
A la différence de la mémoire, qui se confirme et se renforce, l’histoire contribue au désenchantement du monde. L’essentiel de ce qu’elle a à offrir est dérangeant, voire perturbant : c’est bien pourquoi il n’est pas toujours politiquement prudent de manier le passé comme une trique morale pour frapper et réprimander un peuple de ses péchés passés. Mais l’histoire demande à être apprise, et périodiquement réapprise.
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Le pape n'est que l'occupant temporaire du trône permanent de Saint Pierre.
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La pauvreté est une abstraction, même pour les pauvres. Mais les symptômes de la paupérisation collective nous entourent. Routes défoncées, villes en banqueroute, ponts effondrés, écoles en faillite, chômeurs, employés sous-payés et non assurés : tout suggère un échec collectif de la volonté. Ces insuffisances sont tellement endémiques que nous ne savons plus parler de ce qui ne va pas, encore moins entreprendre d’y remédier. Reste que quelque chose va mal, très mal. Alors même que les États-Unis consacrent des dizaines de milliards de dollars à une vaine campagne militaire en Afghanistan, nous nous faisons du mauvais sang en envisageant les conséquences d’une augmentation des dépenses publiques pour les services sociaux ou les infrastructures.
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L’illusion que le communisme était réformable, que le stalinisme avait été un mauvais tournant, une erreur qu’il était encore possible de corriger, que les idéaux centraux du pluralisme démocratique étaient peut être, tant bien que mal, encore compatibles avec les structures du collectivisme marxiste: cette illusion fut écrasée par les chars le 21 août 1968 et ne devait plus renaître. Alexandre Dubcek et son programme d’action n’étaient pas un commencement, mais une fin.
La carcasse en putréfaction ne devait être finalement emportée qu’en 1989, mais l’âme du communisme était morte vingt ans plus tôt: à Prague, en août 1968.
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Les guerres étaient habituellement suivies de récessions : plus grande était la guerre, plus dure était la chute. Ceux qui ne redoutaient pas une résurgence du fascisme tournaient leurs regards inquiets vers l’est, avec les centaines de divisions de l’Armée rouge et les partis communistes et syndicats puissants et populaires de l’Italie, de la France et de la Belgique. Quand le secrétaire d’État américain George Marshall visita l’Europe au printemps de 1947, ce qu’il y vit l’effara : le plan Marshall est né de la crainte que les suites de la Seconde Guerre mondiale ne fussent pires encore que celles de la Première.
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Le passé n’était ni aussi bon ni aussi mauvais que nous l’imaginons : il était juste différent. Si nous nous complaisons dans des histoires nostalgiques, nous ne résoudrons jamais les problèmes qui se posent à nous aujourd’hui, pas plus que si nous imaginons naïvement que notre monde est meilleur à tous égards. Le passé est réellement un autre pays : nous ne saurions revenir en arrière. Mais il y a pire que d’idéaliser le passé ou nous le présenter, à nous et à nos enfants, comme une chambre d’horreurs : l’oublier.
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Imaginez quelques instants que l'on vous a forcé à vous allonger sur le dos, parfaitement immobile (...), contraint d'inventer un moyen de rendre ce calvaire tolérable, non pas juste pour une nuit, mais pour le reste de votre vie. Ma solution a été de dérouler le fil de ma vie, de mes pensées, de mes rêves, de mes souvenirs et de mes faux souvenirs, jusqu'à tomber par hasard sur des évènements, des personnes ou des récits que je peux utiliser pour détourner mon esprit du corps dans lequel il est enfermé.
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Notre handicap est discursif : nous ne savons tout simplement plus comment parler de ces choses. Depuis trente ans, chaque fois que nous nous sommes demandé s’il fallait appuyer une politique, une proposition ou une initiative, nous nous sommes limités aux problèmes de perte et de profit – à des questions économiques au sens le plus étroit. Or, loin d’être une condition humaine innée, c’est un état acquis.
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La Première Guerre mondiale, déjà la pire et la plus intensément destructrice de mémoire d’homme, fut très vite suivie d’épidémies et de révolutions, sans compter les États qui firent faillite ou se disloquèrent, les crises monétaires et le chômage qui prit une ampleur que n’avaient jamais imaginée les économistes traditionnels dont les politiques étaient alors en vogue.
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La faute véritable, collective, générale, de presque tous les Allemands, à cette époque, à été de n'avoir pas eu le courage de parler.
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