AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet

3.91/5 (sur 11 notes)

Nationalité : France
Né(e) le : 06/07/1933
Biographie :

Marcel Marnat est un musicologue, journaliste et producteur de radio français.

Après une formation scientifique, il collabore à la rédaction de divers journaux et revues culturels (Combat, Jazz Hot, Arts, Les Lettres Françaises, L’Express, Preuves, Le Monde, Disques, Harmonie, Le Monde de la musique, La Nouvelle Revue française).

Il écrit sur les actualités, l'art, le cinéma, la littérature et recense notamment les nouvelles parutions discographiques. Il a également été secrétaire de la Fondation Ravel et a établi un catalogue des œuvres de Maurice Ravel.

Marcel Marnat a été responsable de la programmation à France Musique de 1978 à 1992 et collabore depuis 1990 avec la Radio suisse romande-Espace 2.

Il a été récompensé du Prix de la critique musicale. Son livre sur Puccini a été primé par l'Académie des beaux-arts et a reçu le Prix Pelléas ainsi qu'un prix de la biographie musicale de la SACEM au Festival du livre de Deauville.
+ Voir plus
Source : Wikipédia
Ajouter des informations
Bibliographie de Marcel Marnat   (9)Voir plus

étiquettes
Video et interviews (1) Voir plusAjouter une vidéo

Marcel Marnat : Antonio Vivaldi
Depuis le café "Le Rostand" à Paris, Olivier BARROT s'entretient avec le biographe Marcel MARNAT à l'occasion de la sortie de son livre intulé "Antonio Vivaldi". Sur fond musical, celui-ci s'exprime sur l'oubli dans lequel était tombé le compositeur italien pendant deux ou trois siècles. Puis, il sexprime sur l'art de l'invention propre à Vivaldi et sur la beauté de son oeuvre.

Citations et extraits (26) Voir plus Ajouter une citation
Le siècle de Michel-Ange n’avait pas nos scrupules. Masquer, pour complaire à notre mentalité, ce qui n’alarmait guère la société des XVe et XVIe siècles entraîne une perspective psychologique fausse. Voulant « grandir » Michel-Ange en l’aseptisant, on en a fait cet intellectuel bizarre dont la contemplation mystique aboutissait à des colosses qui, vu autrement, eussent paru suspects. Tel ne fut pas Buonarroti tout à la fois le mystique que l’on nous conte et un sensuel dont on ne veut rien dire. N’est-ce pas la seule honnêteté d’évoquer ce que l’œuvre écrite comme la création plastique n’ont cessé de crier ?
Pourtant cette simple entreprise semble proscrite.
Commenter  J’apprécie          50
Les décors de la Sixtine ont la nudité de l’éternel … Par sa variété proliférante, la gesticulation humaine semble annoncer toutes les passions imaginables et toujours en symboles fort clairs.
Ce retour aux premiers vagissements de l’espèce explique le désarroi de tant de commentateurs trébuchant sur le fait que l’érudite théologie ici mise en images le soit sous forme de nus en apparence si païens. Mais ce sont les humanistes qui avaient faut du nu une figure païenne. Comme Della Quercia, Michel-Ange se situe avant même que cette notion de paganisme soit apparue : au moment où l’homme, encore près de Dieu, va entamer une aventure définissant toute l’espèce et dont le paganisme n’est qu’une péripétie. La beauté musculaire que Michel-Ange répand sans souci au plafond d’une église nous étonne dans la mesure où nous avons tragiquement perdu le contact avec ce qu’il y a de sacré dans cette chair primordiale.
Commenter  J’apprécie          40
Michel-Ange semble avoir fait la connaissance de Tommaso Cavalieri en automne 1532. Vasari commente avec objectivité :
Par-dessus tous les autres, sans comparaison, il aima Tommaso dei Cavalieri, gentilhomme romain, jeune et passionné pour l’art. Il fit sur un carton son portrait grandeur nature, le seul portrait qu’il ait dessiné car il avait horreur de copier une personne vivante à moins qu’elle ne fût d’une incomparable beauté.

Commenter  J’apprécie          40
A l’époque, le « David » tranchait sur les figures plus féminines de Donatello ou de Verrocchio qui avaient précédé Michel-Ange dans le même sujet. C’est pour cette éloquence, ce naturalisme viril, que d’anciens savonaroliens vinrent le lapider. Il n’en demeure pas moins qu’oubliant un peu les rudes paysans de sa jeunesse, Michel-Ange use volontiers de la « divine proportion » afin de créer ce corps trop calme pour susciter un autre intérêt que –dirons-nous– laïque.
Commenter  J’apprécie          30
Erasme de Rotterdam arrivait, lui aussi, à Bologne où il restera un an, très bien vu par le pape. Si Michel-Ange avait été passionné par les discussions humanistes, il est probable qu’il se serait rapproché d’une si universelle réputation. Or, aucun texte ne mentionne la rencontre de ces deux hommes que tout aurait dû rapprocher (cf. les relations futures d’Erasme avec Dürer), si nous en croyons les thèses « humanisantes ».
Commenter  J’apprécie          30
Marcel Marnat
Ça se répète sans arrêt, sans avoir besoin d'y changer quoi que ce soit, sauf l'orchestre. On arrive à des prolongations psychiques, mentales, absolument terrifiantes. Il est bien connu qu'à la création, il y a une dame qui s'est levé et à crié : "Au fou!" Ça me paraît un peu trop beau pour être vrai mais il y a de ça. Et Ravel aurait répondu : "Celle-là au moins, elle a compris!".
Commenter  J’apprécie          30
Ainsi, en pleine figuration chrétienne, Michel-Ange, avec une audace qui aurait pu lui valoir le bûcher, signifiait aux humains cette possibilité d’accéder au divin par l’amour humain, par le charnel. Et Michel-Ange insiste sur sa qualité d’apôtre de cette conception fracassante, se représentant lui-même en saint Barthélemy qui selon la tradition avait été écorché vif. Michel-Ange se montre entre saint Pierre et le Christ, la peau tombante présentant le visage de l’artiste. On ne s’aperçut de cette singulière effigie qu’au début de ce siècle et on n’y vit qu’un aspect du masochisme mystique qui l’avait ravagé quinze ans auparavant.
Commenter  J’apprécie          20
Ici une parenthèse un peu folle bien digne de l’époque : la Sublime Porte entretenait toujours avec Florence d’excellentes relations commerciales, la République n’ayant pas rompu l’entente si bruyamment inaugurée par Laurent le Magnifique. Comment le Grand Turc connut-il la gloire de Michel-Ange, comment s’y intéressa-t-il et sut-il seulement son différend avec le pape ? Il demeure que par l’intermédiaire du prieur de la communauté franciscaine installée sur les rives de Galata, Bajazet II fait savoir à Michel-Ange, sculpteur et peintre, qu’on souhaite lui faire construire un pont barrant la Corne d’Or et reliant ainsi l’ancienne Constantinople, devenue Stanbul, et l’actuel Beyoglu (...)
Mais Hayreddin venait d’achever, en cinq ans, la Mosquée de Bajazet qui allait fournir le modèle de toutes les mosquées à coupole, savant compromis entre le principe de Sainte-Sophie et les exigences de la pratique musulmane. On s’étonne dans ces conditions que Bajazet II ait tenu à faire venir un sculpteur en fuite (capable d’aviver encore la rivalité traditionnelle entre l’Eglise et le Turc) pour construire un pont destiné à poser, à un apprenti architecte, des problèmes insurmontable. (…)
Malgré ses sentiments chrétiens, Michel-Ange voulu pourtant accepter ce qui, à l’époque, eût passé pour une trahison suprême.
Commenter  J’apprécie          10
Quittant la cour des Médicis, il se fait apprécier du prieur de San Spirito, lequel lui procurera des corps abandonnés que l’artiste étudiera jusqu’à ce que leur putréfaction l’oblige à renoncer. De ces études serait né un »Crucifix » en bois, grandeur nature, aujourd’hui perdu. Il avait auparavant produit un grand « Hercule » qui devait disparaître en France après avoir été acheminé à Fontainebleau dans les collections de François 1er.
Commenter  J’apprécie          21
« J’entends par sculpture celle que l’on fait en ôtant (sculpture sur pierre). Celle que l’on fait en ajoutant (modelage pour une sculpture en bronze) est semblable à la peinture ».
Ce qui, chez ce sensuel pourtant, est l’équivalent d’une condamnation puisque, pour lui, « la peinture n’est bonne que lorsqu’elle fait penser au relief ». Cette façon de n’exister que par la seule illusion du regard est à ses yeux condamnables puisqu’elle n’atteint quelque présence, quelque chair, qu’avec l’intervention de notre imagination(1).
(1)Ici encore le relent satanique accolé à la cérébralité.

(…)

C’est un art à ses yeux total, seul capable de satisfaire à la fois l’esprit et la curiosité des sens. Mais Michel-Ange garde en tout une attitude érotico-mystique, face à la chose révélée : fouaillant le block il prétend aussi bien créer, sexuellement, la statue qu’il met à jour que la dégager d’un chaos élémentaire, avant lui en désordre. C’est pourquoi il se désintéresse de la sculpture modelée qui ne fait qu’élever sans risque matériel un volume dans l’espace vide.
Commenter  J’apprécie          10

Acheter les livres de cet auteur sur
Fnac
Amazon
Decitre
Cultura
Rakuten

Auteurs proches de Marcel Marnat
Lecteurs de Marcel Marnat (29)Voir plus

Quiz Voir plus

L'été dans tous ses états (facile)

L'été s'ra chaud, l'été s'ra chaud/ dans les tee-shirts, dans les...

piscines
maillots
apéros

10 questions
62 lecteurs ont répondu
Thèmes : musique , littérature , cinema , humourCréer un quiz sur cet auteur
¤¤

{* *} .._..