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3.64/5 (sur 57 notes)

Nationalité : Suisse
Né(e) à : Vevey , le 29 mars 1977
Biographie :

Anne-Frédérique Rochat est une actrice et écrivain suisse du canton de Vaud.

Elle obtient un diplôme de comédienne au conservatoire de Lausanne en juin 2000. Depuis, elle joue régulièrement entre Genève et Lausanne.
En 2005 et 2006, Anne-Frédérique Rochat reçoit successivement un Prix à l’écriture théâtrale de la Société suisse des auteurs (SSA) pour Mortifère, puis pour Apnée. En 2007, la nouvelle Propre en ordre est publié aux éditions Zoé dans le recueil La Suisse côté cour et côté jardin. En 2008, elle reçoit le Prix des lectrices Femina pour la nouvelle Le temps d’Anna.
En 2008, Apnée est simultanément publiée dans Enjeux 5, la collection Théâtre en camPoche, chez Bernard Campiche éditeur et jouée au Pulloff Théâtre à Lausanne.
Après avoir publié l'une ou l'autre nouvelle en revue ou recueil collectif, elle s'est essayée à un genre qu'elle aime et admire tout particulièrement: Accident de personne est son premier roman.
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Source : Wikipédia
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Bibliographie de Anne-Frédérique Rochat   (11)Voir plus

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Citations et extraits (87) Voir plus Ajouter une citation
Ils firent tinter leurs verres. Et finalement la bouteille de rouge se vida au rythme des confidences d’Edwige, qui avait toujours eu l’alcool bavard; elle parla d’Andri, de leur rupture, du déchirement qu’elle avait ressenti, de l’immense tristesse qui souvent la submergeait. Célien écoutait. Il semblait avoir un don pour cela. Écouter et hocher la tête d’une façon qui vous faisait penser que ce que vous disiez était essentiel et très pertinent. Ils allumèrent des bougies, finirent le pain et le fromage, ouvrirent la deuxième bouteille.
– Je prends les choses trop à cœur, c’est ça mon problème. Tout me heurte, tout, je n’arrive pas à mettre le monde à distance. Ou alors il faut que ce soit géographiquement. p. 33
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"Annie", susurra-t-il avec émotion.
Il porta ses doigts aux ongles ronds et nacrés à ses lèvres, les huma longuement, les yeux fermés, avant de les embrasser, les goûter. Ça avait commencé, ils s’étaient retrouvés. Pas besoin d’interminables discours, d’explications compliquées, sa carte à lui et sa venue à elle quelques jours après avaient suffi pour exprimer l’essentiel.
Il l’emmena à l’étage, éteignit la lumière, se rappelant qu’elle préférait sans, la guida jusqu’à son lit dans la pénombre. Une même crainte les envahit au moment du déshabillage: que penserait-il/elle de ce corps vieilli de quinze ans?; celui qu’il/ elle avait connu était-il très différent? Ces craintes ne durèrent qu’un instant, très vite la soif et les caresses de l’autre eurent raison de leurs appréhensions.
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– Pour le prénom, chuchota la mère, j’ai beaucoup réfléchi, tu sais, mais je n’arrive pas à me décider pour autre chose ; il n’y a qu’Edgar qui me plaise.
– On s’était tellement creusé la tête pour le trouver, murmura le père, pensif.
– Oui, ce serait dommage de ne pas le réutiliser.
– Tu as peut-être raison, ce serait du gâchis de…
Il s’interrompit. Prit la main de sa femme, la serra.
– D’accord. Si c’est ce que tu souhaites, je dis d’accord.
Maria regarda Louis avec reconnaissance. Elle avait les larmes aux yeux et le cœur battant. La vie reprend ses droits, songea-t-elle. Mon enfant est là près de moi, il est de nouveau là.
– Edgar, répéta-t-elle plusieurs fois d’une voix émue au petit être qui dormait entre ses bras.
Il ne broncha pas.
– Tu vois, ça lui convient.
– En tout cas, tu as l’air heureuse, et ça me remplit de joie.
Cela faisait des mois qu’elle ne souriait plus. Depuis la mort du petit. Le grand. L’aîné. Celui qui était né deux ans auparavant et décédé trois cent soixante-cinq jours plus tard. Mort blanche. Une nuit d’hiver. La neige qui tombait. Derrière les fenêtres. Et dedans. Tout ce silence. Dans la chambre. Trop de Blanc.
Leur monde s’était effondré.
Mais commençait déjà à se reconstituer en ce tendre jour de février.
Où un nouvel Edgar était né.
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Trifouiller dans une vieille plaie est douloureux et il y a des risques d'infection.
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Elle devait y croire, sinon qui le ferait pour elle? Elle travaillerait dur pour ça, accepterait de courir les castings, de vivre chichement, elle donnerait TOUT, toute sa vie, son temps, son énergie, ses espoirs, oui, elle se consacrerait entièrement à son art. Rien d’autre n'aurait d'importance. Elle voulait devenir quelqu'un. Et si elle n’y arrivait pas? Son reflet ricana.
— Chiara, tout va bien? demanda Raphaëlle de derrière la porte.
— Oui, oui, je te rejoins tout de suite. p. 108
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Quand je ne suis pas auprès d'elles, elles me manquent terriblement, je me sens inutile et vide. Mais lorsqu'elles sont là, je suis épuisée, débordée, et j'ai le sentiment de ne jamais être à la hauteur. A la hauteur de qui ? de quoi ? De leur bonheur.
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La colère, qui était resté très discrète jusqu'ici, commençait à se réveiller, à frémir, gronder, bruire. Comme des braises sur lesquelles on souffle pour que le feu prenne. Il n'y avait pas beaucoup de travail. Le bois était parfait. Ni trop sec, ni trop humide. Il n'attendait que ça, d'être dévoré par les flammes, rongé par l'élément puissant et diabolique. Anatole tenait le rôle du soufflet. Sa respiration, ses mots stupides et maladroits étaient l'oxygène pour l'incendie qui se préparait.
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Elle continuait d’avancer, s’enfonçant dans la pénombre. Elle ne se souvenait pas que le corridor était si profond. Était-elle sur le bon chemin ou s’était-elle perdue en cours de route ? Elle se réjouissait déjà d’être dans son lit, vêtue de son vieux t-shirt mauve, détendue, au bord des rêves.
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Leurs regards se croisèrent. Et quelque chose s'entrebâilla. Ils laissèrent entrevoir un morceau de leur âme. Leurs solitudes purent s'admirer l'une l'autre, se saluer. Donner la vie, c'est donner un sens à la sienne, c'est être essentiel pour quelqu'un, cesser de ne penser qu'à soi !
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Je pense à ma vie d'avant. Et je me dis que parfois il faudrait pouvoir revenir en arrière, recommencer le film à un moment donné. Après avoir repris des forces, ou s'être délesté d'un poids. Revenir en arrière, recommencer. Pour mieux comprendre, mieux profiter.
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