C à vous en intégralité https://bit.ly/CaVosReplay
C à vous la suite en intégralité https://bit.ly/ReplayCaVousLaSuite
Abonnez-vous à la chaîne YouTube de #CàVous ! https://bit.ly/2wPCDDa
Et retrouvez-nous sur :
| Notre site : https://www.france.tv/france-5/c-a-vous/
| Facebook : https://www.facebook.com/cavousf5/
| Twitter : https://twitter.com/CavousF5
| Instagram : https://www.instagram.com/c_a_vous/
Le 5/5 :
Séisme dans l'Ouest : La Laigne, le village dévasté
Les ravages d'une nuit d'orages
Lindsay : malgré la marche blanche, le harcèlement continue
le premier avion à hydrogène avant 2030 ?
Partygate : la fête est finie pour Boris Johnson
Missak Manouchian, un résistant au Panthéon
Elon Musk, l'interview exclusive
+ Lire la suite
Je savais que Churchill avait été exceptionnellement courageux quand il était jeune, qu'il avait vu de ses propres yeux des bains de sang, qu'on lui avait tiré dessus sur les quatre continents et qu'il avait été un des premiers hommes à monter dans un avion. Je savais qu'il avait été élève à Harrow, où il était considéré comme un gringalet, qu'il mesurait 1,70 mètre à peine et avait un tour de poitrine de 79 centimètres, qu'il avait dû surmonter son bégaiement, sa dépression et un père effroyable pour devenir le plus grand homme anglais ayant existé.
J'imaginais qu'il y avait chez lui quelque chose de sacré et de magique parce que mes grands-parents avaient conserver la une du Daily Express datant du jour de sa mort, à l'âge de quatre-vingt-dix ans.
P. 12
... Je savais qu'il était drôle, irrévérencieux et, et vu des critères de son époque, politiquement incorrect.
... A la députée socialiste Bessie Braddock qui lui reproche d'être ivre ; Churchill lui rétorque avec une grossièreté surprenante qu'elle est moche et le restera toute sa vie, alors que lui se réveillera sobre le lendemain.
P. 9-10
How shocking nowadays !
Paul Reynaud * savait que la France était battue. Il savait aussi ce que ses interlocuteurs britanniques avaient du mal à croire : les Français avaient une armée origami, qui se repliait à une vitesse quasi magique. (p. 24 )
* premier ministre français
La matinée était froide et humide. Un vent cinglant soufflait sur la Tamise. Un énorme corbeau au plumage luisant poussa un cri métallique. La Tour Blanche semblait de plus en plus grande et sinistre au fur et à mesure que nous arrivions sous ses corniches..
En approchant du monument de Guillaume le Conquérant, je levai les yeux pour regarder ses pierres crayeuses à travers la brume. Je ne pensais pas aux fantômes des hommes et des femmes dont les cadavres étaient enfouis dans le sol - juste là où le gardien à la veste jaune balayait le sol. Je ne pensais pas non plus aux corps des enfants trouvés dans les murs ou aux milliers de squelettes sans tête découverts sous l'église.
Ils arrivent, encore et toujours, et montent à l'assaut du pont. Ils avancent sous le soleil, la pluie, le vent, la neige, la boue. Presque chaque matin, je les dépasse à vélo tandis qu'ils sortent, vague après vague, de la gare de London Bridge et abordent d'un pas décidé les deux cent trente neuf mètres de trottoir qui les conduiront de l'autre côté de la rivière, vers leur lieu de travail.
J'ai l'impression de passer en revue un honorable régiment de banlieusards progressant à marche forcée, et tandis que je pédale sur le macadam défoncé par les autobus, je fais parfois l'objet de coups d'œil ou de sourires, et il arrive même que l'on m'adresse une aimable insulte d'un ton joyeux.
Les victoriens ont inventé ou codifié tous les types de jeux ou de sports. C'est le goût, l'imagination et le dynamisme des victoriens qui ont donné forme à la ville que nous connaissons aujourd'hui. Regardez l'architecture exubérante de Londres, depuis la Cour de Justice à l'Albert Memorial, en passant par le Muséum d'histoire naturelle. Il n'est pas surprenant que les gens adorent l'architecture victorienne avec ses couleurs, sa complexité et sa chaleur.
Regardez les splendides lambris dorés du Parlement, puis ensuite le béton et l'acier, gris et stérile, du quartier de l'hôtel de ville de Londres. Comparez, et vous allez pleurer. On aimerait tous vivre dans des maisons victoriennes avec grattoir à l'entrée, fronton classique et coquet jardin à l'arrière.
Chaque jour, on envoie nos eaux usées dans de gigantesques égouts percés sous la ville à l'époque victorienne par Joseph Balzagette. On descend dans des stations de métro construites par les victoriens avant qu'aucun autre train souterrain n'ait jamais vu le jour, et l'on passe dans des tunnels qu'ils ont percés. Quand le métro arrive à une station, on observe, presque toujours, un morceau d'archéologie industrielle victorienne.
Tel était son état d'esprit quand il s'est enfermé dans cette pièce sombre et enfumée au début de l'été 1940.
Face à la toile blanche terrifiante, les mains des autres tremblaient.
Churchill, lui, plongea, empoigna son pinceau et appliqua sa versin des évènements, vive romantique, à coups de pinceaux vigoureux.
Et voilà, AMIGOS, telle sera mon ultime réplique, à tous ceux qui ont des doutes et des réserves sur Churchill.
Mais on ne gagne pas une guerre sans prendre de risques, et on ne prend pas de risques sans avoir du courage.
"KBO", dit-il enfin pour conclure sa lettre - initiales dont vous découvrirez qu'elles signifient "Keep buggering on" ("Ne jamais lâcher"), mot d'ordre qu'il utilise souvent avec ses collègues.
Hitler illustre le mal qui peut naître de l'art de la rhétorique. Churchill montre que le même art peut sauver l'humanité. On a dit que, la différence entre leurs discours, c'est qu'Hitler arrive à vous persuader qu'il peut tout accomplir, quand Churchill, lui, arrive à vous convaincre que c'est vous qui pouvez tout accomplir.