AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
Critiques de Boris Johnson (20)
Classer par:   Titre   Date   Les plus appréciées
Seventy-Two Virgins

+++++++ SOIXANTE-DOUZE VIERGES +++++++



C'est ce qu'un bon musulman recevra comme récompense à sa mort, selon des sourates mecquoises (avant l'hégire) qui les appellent des "houris".



Non pas que l'auteur soit musulman. Comme actuel Premier ministre anglais, il est plus probable qu'il appartienne à l'Église anglicane, si toutefois il a des convictions religieuses.

Comme Boris Johnson m'a copieusement irrité ce dernier temps dans la sempiternelle mauvaise comédie du Brexit, je vais m'abstenir de vous présenter une biographie de "BoJo" en m'en tenir strictement qu'à son bouquin. J'essaierai de faire abstraction de ses frasques comme showman et de l'idée colossale qu'il a de lui-même, à l'instar du Trump Outre-Atlantique. D'autant plus qu'il a de bonnes chances de gagner les élections générales du 12 décembre prochain et d'être en position de pouvoir enquiquiner le monde pendant encore un bon bout de temps !



L'ouvrage est conçu comme un thriller politique en 59 chapitres intitulés comme des indications de temps : de 0752 heures à 1125 heures, et compte 326 pages.



D'abord un bref résumé du récit. Le président des États-Unis va rendre une visite officielle au Royaume-Uni et s'adresser officiellement à la nation à partir de la Chambre des communes. Branle-bas de combat pour les services secrets des 2 pays. À Londres c'est le commissaire adjoint de Scotland Yard, Stephen Purnell, assisté de l'inspecteur Groves, qui est chargé d'assurer la sécurité de ce visiteur de marque. Du côté américain c'est le colonel Bluett du service de sécurité qui est supposé s'occuper de la coordination avec les Britanniques, mais qui se comporte comme le vrai et unique "boss".



Qu'il y ait en Angleterre beaucoup de mécontents de cette visite et qui en veulent aux Yankees pour toutes sortes de raisons, telle la guerre des Malouines ("Falklands, Malvinas") en 1982, l'invasion de l'Irak par fiston Bush en 2003 etc, ne fait pas de doutes, mais n'est pas de nature à risquer de dégénérer en attentat.



Beaucoup plus dangereux est un groupuscule de 4 musulmans fermement décidé de frapper un grand coup. Il s'agit d'un détraqué et desaxé pakistanais, fils d'un gynéco de Karachi, qui se fait appeler Jones - surnommé Jones the Bomb - et est expert en explosifs, du duo Haroun et Habib, qui ont eu un entraînement militaire au Soudan et en Afghanistan et le jeune Dean de 19 ans, qui est un enfant adopté qui après sa rencontre avec Jones est devenu progressivement un vrai fanatique. La fine équipe se déplace au coeur de Londres en direction de Westminster ... en ambulance !



L'auteur nous présente une ribambelle de personnages assez particuliers, comme le député conservateur Roger Barlow, 51 ans et sa très jeune et très belle assistante américaine de recherches, Cameron Maclean, 24 ans ; le Dr. Adam Swallow, directeur du centre d'études du Moyen Orient à Chatham House, qui tombe amoureux de Cameron ; les snipers sur le toit du Parlement l'Américain Jason Pickel qui a fair ses preuves en Irak et Indira de la "Firearms Unit" britannique ; Dragan Panic, un Serbe qui exploite un service de dépannage à Londres ; et pour finir cette liste d'ailleurs fort réduite, l'ambassadeur de France Yves Charpentier et sa maîtresse Bėrénice al-Walibi.



J'ignore si Walibi signifie quelque chose en Arabe, mais en Belgique, à Wavre, existe bizarrement un parc d'attractions avec ce nom et l'auteur a vécu à Bruxelles comme correspondant auprès de l'Union européenne. Il se souvient aussi de l'hôtel Amigo, où descendent les vedettes de passage dans la capitale belge et du resto gastronomique bruxellois "Ogenblick", mais pas comment cela s'écrit, car il y a vers la fin un "c" de trop. "Ogenblik" signifie 'moment' en Français.



BoJo se montre un créateur de mots et d'expressions. Quelques exemples : elle était "terrific chic" ; "Britain and America contra mundum", "America is a rogue state" (État voyou), "a man of almost stratospheric pomposity" et même en Français (à la page 121) : "les liaisons misérables".



Je ne puis recommander cet ouvrage de l'ancien maire de Londres comme un thriller captivant, pour cela l'action est bien trop lente et manifestement secondaire aux conceptions politiques, historiques, psychologiques etc. de Boris Johnson. J'ai un peu vérifié et ce sont uniquement des tabloïds qui vantent les qualités de suspense.

Par contre, il a fait preuve d'humour, quoique la comparaison avec P.G. Wodehouse, le père spirituel du Butler Jeeves, ou avec Tom Sharpe, l'auteur satirique qui a reçu le Grand Prix de l'Humour Noir, me paraît toutefois exagérée.



Le livre commence, comme chez notre ami Astérix, par une locution latine : la dédicace "Optimis parentibus" ou "À mes excellents parents", ce qui est tout de même chic de sa part.

Commenter  J’apprécie          506
Winston : Comment un seul homme a fait l'hi..

Très franchement, le maire de Londres (Bourgmestre comme on dit chez moi…) a un réel talent d’écrivain.

Il s’agit d’une biographie assez surprenante de notre vieil ami Winston.

Mais, une bio comme j’apprécie : non chronologique, romancé, fuyant le politiquement correct, immergeant le lecteur dans les lieux ou a vécu la personne.

Non, il ne s’agit pas d’une biographie retraçant de A à Z les faits et gestes et qui souvent sont indigestes par les nombreuse dates que l’on doit ingurgités (et tenté de digérer…).

Ici, le maire Boris est un inconditionnel de l’homme politique et cela transparait tout au long du livre. Au début, j’ai eu un peu peur que cela tourne au gâteau à la crème (l’abus d’idolâtrie est néfaste pour la santé…mentale) mais il n’en n’est rien. Et j’ai apprécié d’autant plus que l’auteur ne jette pas un voile sur ce que l’homme politique le plus célèbre de Grande-Bretagne a fait de moins bien dans sa longue carrière politique(et non, l’usage de gaz toxique pour résoudre le conflit du Moyen-Orient n’était vraiment pas une bonne idée Mister Winston…)

Le livre est plaisant à lire et on comprend un peu mieux pourquoi cet homme a été un personnalité politique incroyable(une intelligence redoutable, un bourreau de travail et ce qu’il faut dans le pantalon…désolé mais c’était nécessaire à l’époque… peut être encore maintenant qui sait ?)

Bref, comment se cultiver tout en prenant du plaisir à lire. Merci Monsieur le Maire.

Nicolas Bonhiver.

Commenter  J’apprécie          150
Winston : Comment un seul homme a fait l'hi..

J'avais déjà un grand respect pour cet homme, pour son lien avec la Reine. Là j'étais curieuse de lire la prose d'un de ces successeurs si controversé.

Son travail d'écriture a dû être énorme tant la vie de cet illustre dirigeant fourmille de détails, qu'ils soient personnels ou durant les moments forts de sa politique. Il dépeint également ses erreurs, ses combats, ses stratégies.

L'auteur ajoute 30 pages pour citer les origines de ses photos ou documents consultés.

Beau travail !
Commenter  J’apprécie          130
Une autre histoire de Londres

J'ai lu ici ou là (pas que sur Babelio) que Boris Johnson avait mis dans son livre un certain nombre de réflexions qui mettaient en avant ses orientations politiques ou son goût pour certaines théories ; peut-être, ou pas. Personnellement je veux bien jouer le rôle du Candide de service et ne m'attacher qu'au récit, fût-il composé de nombreuses anecdotes et portraits. Cette mise au point établie passons aux choses sérieuses… ;-)



À travers l'histoire de sa ville, l'atypique maire de Londres nous présente une collection de personnages ayant contribué à la construction et la renommée de la capitale britannique. Mais ceci est un peu court (comme disait l'autre). Il faut ajouter à cette liste des anonymes et des célébrités ayant œuvré pour leur quartier, leur pays, leur empire, voire même de l'humanité tout entière*, Boris Johnson n'ayant pas peur de glorifier l'inventeur de la presse à sensation, celui des égouts ou bien encore du costume et de l'élégance.

C'est véritablement sans complexe (pourquoi en aurait-il ?) que l'auteur nous fait traverser plus de 2000 ans d'histoire d'un vague marécage devenu quasiment le centre du monde. L'enthousiasme dont il fait preuve pour nous brosser cette galerie de portraits est réellement communicatif et passant d'un chapitre grave à la fantaisie la plus débridée nous faisons connaissance de bien des gens dont nous ignorions soit l'existence, soit la plus élémentaire des biographies.

Quelquefois le chapitre est un peu long et il nous tarde d'arriver au bout, à d'autres moments on aimerait en savoir plus. Mais l'un dans l'autre on passe un bon moment et comme lecture d'été c'est un ouvrage bien pratique car on peut y piocher des héros du quotidien sans suivre la chronologie, en lire une description ou plusieurs, et reposer le livre sans craindre d'en perdre le fil. La traduction, si elle est fidèle, nous livre un style un peu journalistique, mais c'est peut-être la clé de l'intérêt qu'on y porte.

De toute façon, on y apprend beaucoup de choses très intéressantes et certainement vérifiées et l'auteur qui n'en est pas à son premier ouvrage, fait preuve de beaucoup d'érudition ; et l'amour que Boris Johnson porte à sa ville est tellement fort qu'il pardonne quelques faiblesses du texte ou certaines envolées un peu trop lyriques…



*La dernière page tournée, on regrette de ne pas savoir si Obi Wan Kenobi n'était pas lui aussi anglais voire même Londonien !
Commenter  J’apprécie          80
Winston : Comment un seul homme a fait l'hi..

Beaucoup de Français connaissent Boris Johnson, qui, avant d'être écrivain, est Maire (conservateur) du Grand Londres depuis 2008 : il a un côté nounours, une tignasse blonde, une belle connaissance du Français (avec accent bien marqué). Il roule hardiment à vélo dans sa capitale très chargée. En ce moment dit-on, il hésite entre le oui et le non au referendum sur le « Brexit ». (Le Monde du 5 février)



On le dit candidat à la succession de David Cameron à la tête de la majorité « tory ».



On imagine que son récent livre sur Winston Churchill pourrait être une étape sur la voie de cette candidature : c'est en effet l'occasion de dessiner l'idéal britannique de l'homme d'Etat, et de se positionner par rapport à cet exemple.



C'est en effet grâce à son caractère, son énergie, son humour, son ouverture, son humanité que Churchill est devenu l'un des hommes d'Etat les plus marquants du XXème siècle. Johnson nourrit cette évidence d'innombrables anecdotes sur cet aristocrate qui aime et défend le Peuple, sur ce politicien à la morale exigeante, sur cet intellectuel bien caché dans un homme d'action.



Cette biographie ne suit pas l'ordre chronologique, mais « attaque » par le sommet de la vie publique de notre héros : fin juin 40, la France est écrasée par les chars de la Wehrmacht. Toute l'Europe de l'Ouest est sous la botte nazie ; l'Angleterre est seule face à l'ogre.



Nombre de politiciens britanniques, ceux notamment qui ont cru dans les années 30 à « l'apaisement » avec Hitler, ou ceux qui ne sont pas allergiques au nazisme, pensent à rechercher un accord avec les Nazis. On sait aujourd'hui que le Führer aurait été tenté (cf. Basil Liddell Hart : « Les Généraux allemands parlent » et Ian Kershaw : « Fateful choices »)



C'est le bouillant Sir Winston qui va retourner le Parlement et lui faire prendre la voie du combat. Boris Johnson montre cependant l'atmosphère de défaitisme et de scepticisme qui entoure et souvent gêne le Premier Ministre. Un long chemin d'angoisses et de déceptions attend Winston, avec l'impréparation des Armées et des généraux – sauf les Aviateurs, dont Johnson parle peu -, les défaites De Grèce, de Libye, de Singapour, d'Arnhem, la dureté des Américains – dont on découvre qu'ils n'ont pas beaucoup mieux traité les Anglais que les Français libres.



La victoire soulage ces angoisses, mais il est clair que Staline, qui occupe l'Est européen, ne lâchera pas prise : il revient à Churchill, écarté du pouvoir par les électeurs britanniques d'alerter sur ce « Rideau de fer » qui s'est abattu « de Szczecin sur la Baltique à Trieste sur l'Adriatique ».



Il le fera le 5 mars 1946 à Fulton (Missouri), dans un simple discours prononcé devant une assistance universitaire. Personne ou presque ne le suivra, avant du moins que ne s'accumulent les preuves de l'incarcération de millions d'Européens.



Il en tirera la conclusion que l'Europe occidentale doit s'unir, même si elle ne se fédère pas. Il le proclamera dans son discours de Zurich, le 19 septembre 1946. Qui sait aujourd'hui que les grandes lignes de l'idée européenne ont été posées par un homme d'Etat britannique ?



Je suis malheureusement moins admiratif devant le chapitre consacré au Moyen Orient, mais, là comme en Europe de l'Est, que pouvait faire un homme politique, fût-il plein de tous les talents imputés à Churchill ?



Donc je recommande fermement ce livre, qui complète bien les ouvrages récents consacrés à Churchill (ceux de François Kersaudy par exemple).


Lien : http://www.bigmammy.fr/archi..
Commenter  J’apprécie          51
Winston : Comment un seul homme a fait l'hi..

Une ‪#‎biographie‬ ? Plutôt un hommage voir un plaidoyer pour un retour en grâce de l’homme providence qui a mené la politique anglaise pendant plusieurs décennies et deux guerres mondiales. A l’image de son auteur le style est fougueux, excentrique, audacieux, , avec, une pincée d’idéologie , quelques emprunts à la sous culture avec métaphores culottées et un langage pas toujours châtié. Tout sauf tiède le style désarçonnera surement les puristes de l’histoire avec un grand H par son manque de retenu, mais il a le mérite de rendre le contenu plus vivant et la lecture plus distrayante. Un excellent moyen de découvrir ‪‎Winston‬ ‪Churchill‬ sous toutes ses facettes : du « lad » amateur d’alcool et enfant capricieux de la politique Anglaise, le tribun inégalable, l’orgueilleux amoureux des lettres classiques qui œuvrait à sa gloire posthume, jusqu’à sa transfiguration lors de la Bataille d’Angleterre dont on a fêté les 75 ans récemment: l’incarnation des valeurs d’un Royaume Unis seul contre tous : liberté, démocratie et farouche esprit d’indépendance. Tout est passé en revu, y compris les graves erreurs de jugement telles que la défaite meurtrière de Gallipoli et le découpage hasardeux du Moyen Orient, sans parler de sa réticence vis-à-vis de l’indépendance de l’Inde que l’auteur va tenter d’expliquer en les contextualisant. On termine comme il se doit sur son héritage politique aux niveaux Britanniques et Européens. Une biographie que l’on pourra juger certainement Kitsch, mais Winston Churchill ne l’était il pas ? ‪Anglophiles‬, amateur de l‪ectures‬ un peu couillues sortant des sentiers battus, vous serez servis. Pour les autres : les mémoires de Churchill sont à votre disposition.
Commenter  J’apprécie          50
Winston : Comment un seul homme a fait l'hi..

Winston Churchill est un homme fascinant qui a marqué l'histoire du Royaume-Uni et du monde de son empreinte.



Boris Johnson, plus connu comme l'ancien maire de Londres que comme biographe ou même historien, en propose ici un portrait passionnant et très bien écrit, circulant dans l'histoire du début du XXe siècle, nous entraînant tour à tour dans la guerre des Boers, les 2 guerres mondiales ou à travers l'empire britannique. Le parti pris de ne pas raconter la vie de Churchill de façon chronologique fonctionne parfaitement et permet de mettre en relation des événements espacés dans le temps, montrant leurs influences sur les actions ou même la personnalité de l'homme.



Avec une grande affection et admiration, qui se ressentent à travers ces pages, Johnson n'hésite pas à relater les erreurs commises par Churchill au cours de sa longue carrière tout en les replaçant dans leur contexte permettant ainsi à chacun de se faire sa propre opinion. C'est tout une page de notre histoire contemporaine qui s'éclaire grâce à cette biographie passionnante.



Commenter  J’apprécie          40
Winston : Comment un seul homme a fait l'hi..

Je connaissais déjà la bio de Kersaudy et je craignais que celle-ci ne soit pas à la hauteur – mais voilà, ce fut une belle découverte. Tel que le présente BoJo, Churchill est à la fois une personnage mythique ET une figure vivant et évoluant sous nos yeux.



L’auteur n’a pas suivi l’ordre chronologique, mais a exploré plusieurs facettes : la vaillance (tête brulée), l’opportunisme, la vision de la guerre froide, le talent de mémorialiste et la prolixité, l’obstination et l'énergie pour suivre certains projets etc.



Certes, BoJo adore son héros, mais le livre qu’il nous propose n’est pas une hagiographie. Un exemple : il consacre un chapitre aux grandes erreurs de Churchill. S’il ne lui accorde pas des circonstances atténuantes, il s’émerveille de sa capacité de rebondir.



De nombreux épisodes de la première moitié semblent converger vers ce grand moment historique de 1940 quand le Premier Ministre de sa Majesté a eu le courage de mener la guerre. BoJo répondait à ma question, que je me suis déjà posée : mais de quel bois était fait cet homme, pour être capable d’un tel acte ?

Etre capable de changer l'histoire.

Commenter  J’apprécie          30
Winston : Comment un seul homme a fait l'hi..

Un vibrant exercice d’admiration.
Lien : http://www.lesoir.be/987016/..
Commenter  J’apprécie          30
Winston : Comment un seul homme a fait l'hi..

Winston Churchill, écrasant de sa stature tous les hommes politiques qui suivirent, les nanifiant impitoyablement. Boris Johnson, plus qu'une bio, délivre un panégyrique à la gloire de Holy Winston.

Bon.

C'est plus facile de célébrer Winston Churchill que, je ne sais pas, Boris Johnson par exemple...

Bobo nous donne ici un livre bondissant, bien écrit même si la conclusion de chaque chapitre et l'annonce du suivant ressemble aux transitions poussives de nos dissertations lycéennes. Mais il est vrai que ce livre se lit d'une traite, un bouquin malin, voire malicieux, dédouanant Churchill de ses errements et le célébrant, souvent à juste titre, pour sa clairvoyance et sa lucidité. Les passages, où Churchill, seul au monde, s'entête à se dresser face à Hitler, malgré les nombreux appels du pied (pour ne dire plus) des dignitaires nazis, de Hitler himself et même de son propre camps, ces passages sont saisissants et on se dit que la rencontre d'un tel homme et d'un tel temps ne pouvait mieux tomber.

Néanmoins, on ne peut s'empêcher d'assister amusé, voire consterné, au recrutement de la plume de Boris au service de la cause de Johnson et de son idéologie.

Et oui. Boris Johnson. Ancien maire de Londres. Un côté bouffon savamment entretenu, qualifiant ses adversaires de politiquement correct.

C'est bien pratique ce politiquement correct pour voiler ses propres carences.

Boris Johnson, chantre victorieux du Brexit, qui n'avait pas prévu le coup d'après...

Et bien Bobo est un conservateur bon teint qui parent çi et là ses pages de quelques piques acides :

"Voyez l'art avec lequel Hitler les entraîne au comble de l'excitation collective : des phrases courtes, sans verbes , dépourvues de sens d'un point de vue grammatical, mais dotées d'un vrai pouvoir de suggestion. La technique allait être reprise, copiée, entre autres, par Tony Blair."

Magnifique.

Glisser dans le même paragraphe Hitler et ce Tony Blair abhorré. Je ne suis pas un grand fan de Tony Blair mais tout de même... Un magnifique point Godwin, un...

Tant qu'à déboîter l'adversaire autant le faire avec classe :

"Christophe Colomb fut le premier socialiste : il ne savait pas où il allait, il ignorait où il se trouvait... et il faisait tout ça aux frais du contribuable."

Winston Churchill

Et le chapitre sur Churchill l'européen où Winston prononce des discours pro-européen, voire franchement fédéralistes. Bobo va alors chercher les discours premiers de Churchill beaucoup plus euro-sceptiques.

Je ne sais pas. Les discours d'un homme politique d'une telle envergure sont plus pertinents quand ils sont ceux d'un homme achevé qui vient de se coltiner une guerre mondiale plutôt que ceux d'un homme politique encore inexpérimenté.

De plus, franchement, ce qu'aurait bien pu penser ou faire Churchill à notre époque, concernant l'Union Européenne, est d'une fatuité pathétique, une hypothèse follement conne, on n'en sait rien foutre dieu ! Ce qui compte c'est ce que l'on fait nous...

A vrai dire...

En fait...

Plaidoyer grandiloquent envers Churchill certes oui, mais un peu pro-domo aussi.

On t'a vu Bobo.

Churchill s'est dressé face à la barbarie.

Toi face à la bureaucratie pesante de Bruxelles (comparée à l'Allemagne nazie dans un de tes discours, c'est une (sale) manie décidément).

On a les combats qu'on peut.
Lien : https://micmacbibliotheque.b..
Commenter  J’apprécie          21
Winston : Comment un seul homme a fait l'hi..

Ça frise parfois la mauvaise foi, voire la partisanerie. Mais c'est pleinement assumé, et le résultat est tout à fait savoureux.
Lien : http://rss.lapresse.ca/c/336..
Commenter  J’apprécie          20
Une autre histoire de Londres

L’excentrique maire de Londres, Boris Johnson, rend hommage à sa ville à travers dix-sept portraits de personnages ayant influencé l’histoire de la ville. Ces chapitres sont entrecoupés par des découvertes faites à Londres comme le costume, le métro, l’autobus à impériale ou la chasse d’eau (moins classe je vous l’accorde mais néanmoins essentiel !). Boris Johnson aime sa ville, cela se sent à chaque page. Son enthousiasme est débordant, communicatif et parfois excessif. Il semble que les londoniens ont tout inventé ou presque ! Mais ce côté de Boris Johnson est plutôt sympathique puisqu’il traduit sa passion pour Londres.



Les dix-sept portraits sont fouillés, détaillés et érudits. L’histoire de Londres nous est présentée de Boadicée, la reine celte qui va détruire Londinium, à Keith Richards. Jusqu’au XIXème, les différents portraits montrent l’évolution architecturale de la ville qui est toujours mise en parallèle avec la période actuelle. On apprend par exemple que le London Bridge fut le premier pont construit en 43 par les romains et qu’il resta le seul jusqu’au XVIIIème siècle. L’opposition entre la City et Westminster date de Guillaume le Conquérant. Il fut couronné à Westminster en 1066 et y installa sa cour : "Non seulement Guillaume décida de s’y faire couronner, mais il y établit la cour normande, c’est-à-dire le centre administratif et judiciaire du royaume. D’où l’identité bicéphale de Londres, avec un centre du pouvoir politique détaché du centre des affaires et du négoce. Pendant 1000 ans, ces deux centres ont communiqué entre eux mais sont resté géographiquement séparés. cette indépendance a certainement contribué au dynamisme commercial de la cité. " Petit à petit le visage architectural se dessine et s’explique par les aléas de l’histoire. C’est très intéressant mais malheureusement ça s’arrête au XIXème. Les portraits restent érudits et on continue à découvrir des vies marquantes (Samuel Johnson, inventeur du conservatisme compassionnel, Turner ou Florence Nightingale et Mary Seacole). Mais j’ai cherché en quoi ces portraits apportaient quelque chose à l’histoire de Londres. Et je cherche encore. Pourquoi faire un portrait de WT Stead, l’inventeur du tabloïd ? Est-ce vraiment pertinent dans un livre sur Londres ? C’est dommage car j’avais été captivée par lé début du livre.



Maintenant parlons des choses qui fâchent vraiment. Vous n’êtes pas sans savoir que Boris Johnson est un conservateur, un libéral acharné. Tout est vu à l’aune de cette idéologie. Londres n’existe que grâce à l’argent, aux banquiers et la concurrence (Boris Johnson n’emploie jamais le mot émulation). Deux petits exemples : "C’est elle (révolution scientifique du XVIIème) qui a engendré la révolution industrielle, qui a propulsé l’Angleterre au plus haut de sa gloire et transformé Londres en métropole impériale. Et cette révolution scientifique avait recours au même carburant que le théâtre de Shakespeare -le désir de louanges, de reconnaissance et d’argent, l’ambition de quelques londoniens prêts à affronter la concurrence." "La Grande-Bretagne acquit alors la réputation de pays stable, qui reste aujourd’hui bénéfique au commerce et aux services financiers." Foin d’humanisme, la paix n’est importante que pour la bourse, le bon fonctionnement du commerce. Si vous êtes un libéral pur sucre, vous approuverez cette manière de voir l’histoire. Si, comme moi, vous placez l’homme avant l’argent, vous finirez par être agacé.



Mon avis est mitigé sur cette "Autre histoire de Londres" qui pourtant commençait fort bien. Malheureusement, Boris Johnson perd un peu de vue l’histoire de Londres au profit de ses admirations. Et surtout son libéralisme est beaucoup trop présent à mon goût.
Lien : http://plaisirsacultiver.wor..
Commenter  J’apprécie          20
Winston : Comment un seul homme a fait l'hi..

Quand un homme politique espiègle, dérangeant et non conformiste fait un livre sur l'homme qu'il admire le plus Chruchill alors cela donne une biographie pleine d'humanité, d'espiègleries et nous fait découvrir Chruchil sous un angle tellement plus humain.

Un livre touchant par sa sincérité et toute l'admiration et la complaisance que porte Boris Johnson à ce très grand homme.

Les biographies sont généralement sérieuses et historiquement irréprochables là le style est tout autre puisque l'auteur a voulu pénétrer toute la sensibilité et l'âme du grand homme peut-être le plus grand que la grande-bretagne nous a donné et qui a surement sauver l'europe quand d'autres étaient prêt à se coucher devant le diable qu'était Hitler.
Commenter  J’apprécie          10
Winston : Comment un seul homme a fait l'hi..





Boris Johnson, l’auteur de Winston, a été maire de Londres. On reconnait, malgré la traduction, cet humour typiquement anglais et l’amour qu’il nourrit pour son île sans pour autant qu’il ne perdre tout esprit critique. De la même façon, on ressent, dans cette biographie consacrée à Winston Churchill, l’admiration qu’il a pour l’homme sans que cela ne tombe dans l’hagiographie.



On connait Churchill pour son sens de la formule mais saviez-vous qu’il est le fondateur avec Lloyd Georges de l’État Providence ? il a mis en place la loi instaurant le salaire minimum (1908), créé des bureaux de placement pour lutter contre le chômage, il est le père de l’assurance chômage et il a réduit l’âge de la retraite de 70 à 65 ans.



Chapitre après chapitre, Johnson souligne la bravoure de Churchill qui a combattu et était un fou d’aviation qui a eu de multiples accidents. Ses détracteurs lui reprochaient de vouloir toujours être sur le devant de la scène mais il admettait volontiers vouloir épater autrui comme pour « effacer » « rattraper » les relations glaciales qu’il a eues avec son père.



J’ai trouvé très intéressant le chapitre détaillant la façon dont Churchill préparait et écrivait ses textes. Il en a produit plus que Dickens et Shakespeare réunis. Il a lu un nombre de livres impressionnant (cela nous change des présidents qui déclarent sans vergogne ne jamais lire un roman) et il connaissait une foule de poèmes par cœur du fait de son incroyable mémoire.



Si j’ai mis Winston dans cette sélection, c’est que la guerre est au centre de cette biographie. Parmi toutes les opinions courantes entendues sur Churchill (et sur lesquelles l’auteur revient une à une ), l’image de belliqueux lui colle à la peau. Boris Johnson essaie de démontrer que, lors de la seconde guerre mondiale, il a, au contraire, dépensé une énergie considérable pour éviter la guerre. Par la suite, il a agi en fin stratège pour convaincre les USA de rentrer dans le conflit.



Une vraie leçon d’histoire et le portrait d’un homme extra-ordinaire.
Lien : http://www.chocoladdict.fr/2..
Commenter  J’apprécie          10
Winston : Comment un seul homme a fait l'hi..

Cette biographie anticonformiste d'un monument de l'histoire mondiale est une véritable réussite. On découvre un personnage hors norme par son engagement, son action, sa longévité, son courage. On y découvre également un homme politique avec ses faiblesses et ses mauvais côtés. Grâce au style très vivant et très rythmé, Boris Johnson nous entraîne dans une aventure humaine qui s'étire sur près d'un siècle. Même s'il tente de nous montrer aussi des éléments criticables de l'action de son héros, Johnson réalisé une ode à la gloire de Churchill. Je conseille cette biographie aux passionnés d'Histoire mais également à ceux dont la lecture de ce genre littéraire rebute.
Commenter  J’apprécie          10
Winston : Comment un seul homme a fait l'hi..

Une biographie vivante et délicieusement subjective de Winston Churchill .

Boris Johson, l'anticonformiste maire de Londres, nous livre un portrait détaillé, rigoureux du premier ministre anglais.

le lecteur sourit, est, parfois, ému ou éclate de rire à la lecture d'anecdotes croustillantes , de traits d'humour de Winston ou devant l'enthousiasme passionné de l'auteur.

Boris Jonhson force le trait, considère Churchill comme le plus grand homme politique du XX ième siècle , et, le monde anglo Saxon comme le meilleur des mondes.



Une biographie qui se dévore comm un roman, pleine de charmes, et, typiquement brittanique.



Commenter  J’apprécie          12
Winston : Comment un seul homme a fait l'hi..

Comme beaucoup, aujourd'hui, j'ai une opinion mitigée sur l'actuelle Premier Ministre du Royaume-Uni, auteur de ce livre.

Ayant entendu beaucoup de bien de celui-ci, voulant en savoir plus sur celui que je connaissais surtout par ses interactions avec De Gaulle et son rôle pendant la Seconde Guerre Mondiale, j'ai entrepris la lecture de cette biographie.



Ouvrage surprenant et fort intéressant. Bien écrit, dans un style très moderne. Ce n'est pas une biographie classique, avec un ordre chronologique stricte, mais plutôt des chapitres présentant des thèmes de la vie de Churchill.



Cela me donne très envie de me plonger dans les ouvrages écrits par Churchill lui-même, dont j'avais oublié qu'il était Prix Nobel de Littérature.
Commenter  J’apprécie          00
Winston : Comment un seul homme a fait l'hi..

Excellent livre qui permet de mieux connaître Winston Churchill. Très bien écrit et très étayé, à charge, comme à décharge, donc pas toujours flatteur mais assez juste, il rend hommage à ce grand homme d'état à qui nous devons beaucoup.
Commenter  J’apprécie          00
Winston : Comment un seul homme a fait l'hi..

Présentation du parcours politique de Churchill tout au long du XX ème siècle, avec son rôle déterminant lors de la seconde guerre mondiale.

Boris Johnson nous dresse un portrait très attachant de ce " monstre sacré " de l'histoire mondiale.
Commenter  J’apprécie          00
Winston : Comment un seul homme a fait l'hi..

Pour l'histoire, l'actualité (2016) et les temps à venir (dès demain)

J'avais acheté ce livre début 2016 , pour en savoir plus sur la personnalité d'un grand homme qui infléchit le cours de l'histoire et auquel je dois de pouvoir vivre dans un pays libre.

J' étais aussi intéressé par celle de l'auteur, Boris Johnson, homme politique transgressif ; son engagement en faveur du Brexit l'a confirmé depuis .

Bien documenté l'ouvrage consacre les neuf premiers chapitres à dégager les ressorts psychologiques de Winston Churchill .

Les deux chapitres suivants montrent comment se construisit le mythe Churchill et la part qu'il prit lui même à sa formation.

Les chapitres 12 à 23 nous font suivre 66 ans de vie politique intense, avec ses hauts, ses bas surmontés par une résilience hors norme.

Le chapitre 15 intitulé « l'art de jouer à la roulette avec l'histoire procède à une double évaluation : celle de faits historiques, tel l'épisode des Dardanelles :en 1915 « un facteur de désastre 10 », et l'évaluation de la contribution de Churchill au résultat et leurs causes , ( la catastrophe de Gallipoli) , pour citer Johnson « un facteur 10 puisqu'il (le désastre ) ne se serait pas produit sans lui » . Il est évidemment plus facile de faire des évaluations ex-post qu'ex-ante !

L'ouvrage nous en apprend aussi beaucoup sur la façon dont la politique se fait outre-manche, et si ce n'est la genèse de situations géopolitiques actuelles , la « signature de Churchill » dans les développements initiés par la politique de Grande Bretagne notamment au Moyen Orient, et dans ses relations avec l'Europe,...

Ceci qui nous ramène au Brexit dont Boris Johnson à la charge comme ministre des affaires étrangères britannique. Un seconde lecture de l'ouvrage peut donner des indications sur son approche de la négociation à venir entre la Grande Bretagne et l'Union Européenne.

J'ai aussi trouvé dans l'ouvrage de quoi mieux comprendre l'identité britannique :

celle d'un pays qui n'a plus été envahi depuis l'arrivée des Normands ; un système parlementaire qui remontant au Moyen Age a permis de construire un modèle de démocratie ; l'appel du large avec un lien indéfectible avec les USA  que la guerre d'indépendance aurait pu exclure d'emblée.



Commenter  J’apprécie          00


Acheter les livres de cet auteur sur
Fnac
Amazon
Decitre
Cultura
Rakuten

Lecteurs de Boris Johnson (117)Voir plus

Quiz Voir plus

Ne faut-il pas découvrir un nouveau Thriller ?

Nous conduit-il dans une littérature spécifique ?

Pas du tout
Non littéraire, mais addictif
Nouveau style
Oui, l'approche littéraire y est

4 questions
6 lecteurs ont répondu
Créer un quiz sur cet auteur

{* *}