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Nationalité : France
Né(e) à : Venissieux , le 31/03/1957
Biographie :

Kent, de son vrai nom Hervé Despesse, est un chanteur français.

Également connu sous les noms de plume Kent Hutchinson puis Kent Cokenstock, il est auteur de bandes dessinées, romans et chansons.

Fils d'ouvriers, Kent travaille lui-même à l'usine après le lycée. Rien ne le prédestine à une carrière artistique dans ce milieu où l'usine est le centre vital. Grand lecteur de bandes dessinées et de magazines, Hervé pense beaucoup à la musique et réussit à s'acheter une première guitare vers 14 ans. Vers 1965, ses parents divorcent et Hervé suit sa mère à Lyon, dans le quartier de la Croix-Rousse qu'il chantera plus tard.

En 1972, il monte un premier groupe au lycée avec deux copains, Phil et Jello. C'est en 1975 que le groupe devient Starshooter et connaît ses premiers succès dans la cour du lycée. En 1977, Kent devient le leader de Starshooter, pionnier de la vague rock qui submerge la France à fin des années 70.

Un premier album sort en 78. Le groupe tourne dans toute la France et leurs concerts sont souvent agités. Kent (qui se fait appeler à l'époque Kent Hutchinson) signe l'essentiel des textes. Après quatre albums et quelques hits ("Betsy Party", "Get baque", un hommage ironique aux Beatles ou "Le Poinçonneur des Lilas, un hommage très sérieux à Gainsbourg), le groupe disparaît en 1982.

Seul rescapé, Kent tente dès lors de se lancer dans une carrière solo en sortant dès 1982 un 45 tours encore inspiré des années Starshooter. Il se consacre également à la bande dessinée.

Il trouve la consécration en 1991 avec "Tous les mômes", qui fixe son nouveau style. Il écrit depuis en parallèle des romans, et de nombreuses chansons pour d'autres interprètes, dont le tube "Quelqu'un de bien chanté" par Enzo Enzo en 1994.

En 2013, Kent s'essaie à la radio en animant l'émission Vibrato sur France Inter. En mai 2015, il publie "Dans la tête d'un chanteur", recueil de ces émissions.

site officiel : http://kent-artiste.com/
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Source : BD Gest
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L'oreille de l'autre ouvrait la sienne. Seb trouvait a sa musique une tristesse noble, une mélancolie océanique. La nostalgie cachée d'un homme pour une vie manquée. Il n'avait pas dit ces derniers mots, mais c'est ce que Vincent avait perçu en sa présence. Ses mains, courant librement sur les claviers, avaient puisé dans son tréfonds la musique de ses regrets refoulés, cette hypersensibilité sous scellés, inavouable, dont il ne voulait rien entendre. Le mystificateur était démasqué, trahi par lui-même, mais au lieu de tomber, il s'élevait. C'eût été cocasse comme scénario de comédie, avec fin heureuse et baiser d'amour à la clé. Mais celle qu'il devait embrasser n'était plus et il s'était acharné des mois durant à l'accuser de tous les torts.
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Le vouvoiement. Cela l'a d'abord fait sourire la première fois qu'il y eut droit, avec Kevin et le reste de l'équipe. Ce n'était qu'une politesse convenue dictée par une différence d'âges, mais qui ecartait d'emblée une possible connivence. Il a rapidement imposer le tu à la place du vous. Néanmoins il a dû se rendre à l'évidence qu'il demeurait un vouvoye pour leur entourage élargi.
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On se fond dans un personnage pour éluder des questions insolubles et tout le monde est content. C'est tellement plus simple d'avoir affaire à des principes et des certitudes autonomes plutôt qu'à une masse douloureuse de sentiments dont on peut se sentir responsable. On accepte n'importe quoi pour se convaincre que la vie est simple. L'homme vrai, le poilu, le concret, se dit tout le temps qu'il y a des choses qu'il ne faut pas chercher à comprendre. C'est bien comme ça. Il entretient les silences et les zones d'ombre comme un jardin interdit à la promenade. Pas touche, tabou ! On est tous des faussaires de plus ou moins grande envergure. Willy et moi, on a vécu ensemble plusieurs années mais tout ce temps sa vie est restée un mystère pour moi.
- Il n'y a pas de mystère dans les comportements humains, il n'y a que des secrets.
- C'est de vous ?
- C'est de lui.
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Ta vie, c'est une étagère avec des livres couverts de papier kraft pour en cacher la teneur et des rencontres comme la nôtre pour te servir de marque-page.
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Karen avait une Austin Mini, l’ancienne, l’originale, coquetterie de fan des sixties. Petite auto toute mignonne, toute fragile. Vincent imagina qu’il n’en restait rien. Karen était morte avant l’arrivée des secours. Il redoutait l’épreuve qui l’attendait à la morgue. Il gara la voiture sur le parking des visiteurs, vérifia que les roues ne mordaient pas sur les lignes peintes au sol et se rendit à l’accueil. Il déclina son nom et la raison de sa visite. On le fit attendre quelques secondes, le temps qu’un responsable arrive et le guide à travers l’établissement. Vincent suivait l’homme en observant les sabots en caoutchouc qu’il avait aux pieds. « J’aurais pu venir en sandales. »
Il fut à deux doigts de tourner de l’œil à la vue de la civière et du corps recouvert d’un drap. On lui parla avec beaucoup de gentillesse. On lui expliqua les circonstances du drame. Il entendit tout cela au travers d’un bourdonnement cotonneux. Il lui sembla qu’on s’adressait à lui dans une langue étrangère, un créole bureaucratique qu’il maîtrisait mal. Il devait se concentrer pour comprendre.
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Un fou rire ressemble parfois à un chagrin travesti. Il sert à libérer pudiquement un trop-plein d'émotion mais qu'importe. (p.24)
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Un secret se garde, se livre, se perce ou se partage. c'est une denrée. Libre à celui qui le possède d'en faire ce qui lui plaît. mais personne ne possède un mystère. C'est un mot magique pour cacher une ignorance. (p.21-22)
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Dans notre société malade, on a davantage honte de la misère étalée que de l'argent planqué. (p.152)
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Il ne garderait de Karen que les souvenirs substantiels. Il passait sous silence ce qu'il éprouvait réellement. Il cachait à Ad son ressentiment de s'être fait mener en laisse par Karen.
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INCIPIT
– Allo? Allo?
À peine avait-il décroché qu’un bruit indistinct mit fin à la communication. Il refit le numéro de Karen affiché sur l’écran, mais tomba sur la boîte vocale. Il laissa la phrase d’usage : « On a été coupés, rappelle-moi », et il reprit son travail. Karen ne rappela pas. Ce ne devait pas être urgent. Il oublia. C’était le mois de juillet, une canicule à incendier les pelouses. Il s’obstinait sur un synthé, fenêtre ouverte, le torse nu et en caleçon. Sans doute aurait-il été mieux à somnoler dans le hamac du jardin, sous un sombréro. Mais il n’avait pas le choix, il devait suer sur ses claviers, dans son home studio sous les combles. Par la fenêtre ouverte, il voyait les toits des pavillons environnants, étendue de tuiles brûlantes sur laquelle aucun oiseau ne se posait par crainte de rôtir. À ses côtés, un ventilateur coréen interprétait en boucle un succédané de brise monotone.
Vincent était musicien-mercenaire selon sa propre définition. Il accompagnait qui le payait sans porter de jugement. Il avait une très bonne technique ainsi qu’une ouverture d’esprit tout-terrain tant que le cachet était décent. Il n’avait pas toujours agi ainsi. Il n’avait pas toujours été aussi pragmatique, mais il avait passé l’âge de l’intransigeance artistique depuis longtemps. Subsistait en lui pourtant, dans une oubliette, une sensibilité bannie qu’il dénommait sensiblerie pour couper court aux remords. Il avait eu l’ambition, plus jeune, de vivre de son art, sans concession, persuadé que le talent, le vrai, était inaliénable et que c’était en cela qu’il se distinguait de l’habileté. La reconnaissance mettant du temps à venir, Vincent avait commencé à gloser intérieurement sur le sens et les vertus de l’ambition et, par glissement sémantique, il avait fini par n’y voir que prétention, un défaut majeur dont il fallait se guérir. Ainsi s’était-il justifié de laisser le champ libre à la facilité, cette flemme sournoise et flatteuse. Facilité qui ne s’était pas limitée à la musique et avait empiété sur une vision plus globale de la vie et de l’amour, son corollaire. Longtemps Vincent ne s’était pas trouvé attirant. C’est pour cela qu’à l’âge des premiers émois il s’était replié sur son piano. Il ne se trouvait pas séduisant et il ignorait que les filles le voyaient autrement. Son manque d’assurance l’enfermait dans une réserve mutique et l’empêchait de jouer le jeune coq. Dans son for intérieur, il était trop mou, trop maigre, pas assez grand, le nez gauchi, les yeux marqués. Du point de vue féminin, il était ce musicien doué, secret, à la voix sourde et grave, aux mains fines et au physique attachant. Il en a pris conscience quand il a commencé à se produire avec des groupes et des chanteurs, quand il est devenu un camelot sonore pour subsister.
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