Bande annonce du film Tulip fever (2017), adaptation du roman de Deborah Moggach, paru en français sous le titre Le peintre des vanités
- Les indiens ne meurent pas.
- Mais si, ma chère. Il en meurt tout le temps.
- Ce que je veux dire, c'est que pour eux, la mort n'est pas importante [...] Quand vous mourez vous revenez en quelque chose d'autre. Un pic-vert, par exemple.
- Pourquoi un pic-vert ?
- Aucune idée.
Regardez un peu cette maison, dit-elle. On pourrait se croire en Angleterre. Mais avec du soleil.
L'égoïsme était un puissant facteur de survie.
Why should they be mouldering away in rainy, dirty old britain when they could be sitting under a palm tree, tanning their wrinkles and getting their false teeth stuck into a nice juicy mango?
Sophia se tient parfaitement immobile, comme suspendue entre le passé et le présent. Elle est la couleur qui attend d'être mélangée, la toile qui attend d'être peinte, une scène qui attend d'être immortalisée sous un vernis brillant.
Peindre est un acte de possession. La même sensualité attentive devra être accordée à chaque objet, si humble soit-il. Animaux, végétaux ou minéraux, tous sont égaux aux yeux de l'artiste qui peindra avec autant d'amour le galbe d'un pichet que le sein d'une femme. L'amour du peintre est impartial.
Dans ce petit hôtel familial, sous le regard protecteur de Russell, tout ce petit monde apprend à vivre ensemble, à rire et à aimer .
Et c'est surtout l'occasion pour ces cœurs en miettes de prendre un nouveau départ...
Elle s'était rendu compte, au cours de ces dernières années, que tout au fond d'elle-même, elle n'avait jamais cru à ce qu'enseignait le christianisme. Nul être s'appelant Dieu ne pouvait laisser arriver ce qui était arrivé. Les Indiens, sur lesquels des drames s'abattaient dans une incroyable mesure montraient un grand bon sens en ne tenant personne pour responsable. Ce devait être un grand réconfort de se dire que leur vies si désespérantes, si pitoyablement courtes, n'étaient que des étapes dans un voyage au sein du royaume animal. Pas étonnant qu'il paraissent aussi résignés -si paisibles, même. Peut-être le mendiant cul-de-jatte, auquel elle avait timidement donné une roupie la veille, pensait-il que la prochaine fois, il reviendrait sous la forme d'un corbeau, sautant de branche en branche sur ses vigoureuses petites pattes.
Là, sur cette photographie, se trouvait la preuve qu'une sorte de réincarnation était possible dans cette vie plutôt que dans la suivante. Mais cela exigeait une certaine dose de brutalité.
La personne qui recherche son propre bonheur doit extraire d'elle
le dard qu'elle y a enfoncé - le dard du chagrin, du désir et du désespoir
Le Sutta Nipata