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Northanger Abbey

Dans ce roman d'apprentissage, l'héroïne, Catherine Morland, est bien naïve et possède une imagination débordante qui pourra lui causer du tort. Si au départ, j'avais comme une envie de la secouer comme un prunier, j'ai fini par m'attacher à elle et pris plaisir à lire ses aventures. Au cours de celles-ci, elle rencontrera des personnalités plus ou moins agréables. Certaines ne sont pas sans nous rappeler d'autres personnages des romans de Jane Austen. Une mention spéciale pour Mme Allen qui n'est clairement pas le castor le plus utile au barrage.



J'ai beaucoup apprécié les commentaires ironiques et l'humour aigre-doux de l'autrice tout au long de la lecture. Cela ajoute un peu de piment dans ce récit sentimental sans pour autant nous sortir de l'immersion.



Un moment divertissant autour des thèmes de prédilection de Jane Austen (intrigues liées au mariage, jeu des apparences) et avec toujours ce regard critique de la société britannique.
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Emma

Étant une grande fan d'Orgueil et Préjugés, je me suis dit qu'il était temps de lire les autres œuvres de Jane Austen. Mais qu'est ce que j'ai été déçue par Emma... J'ai eu beaucoup de mal à maintenir mon attention tellement il ne se passait absolument rien. Alors certes, il dépeint avec brio le quotidien d'une bourgeoisie de campagne mais cela est d'un ennui... De plus j'ai trouvé Emma tellement antipathique que l'accompagner au cours des pages ne fut pas des plus plaisants...
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Les quatre filles du docteur March

Si vous tapez Les quatre filles du Docteur March dans la barre de recherche Google, tout comme moi, vous lirez parmi les questions les plus posées : Pourquoi Jo n'épouse pas Laurie ?

Et là vous vous dites, pour ceux qui ne l'ont pas lu « Bordel, je viens de me faire spoiler... ». C'est ce que je pensais aussi, mais rassurez-vous ceci n'est pas tout à fait vrai.



Parmi les quatre sœurs, Jo March est assurément le double littéraire de Louisa May Alcott. Jeune trentenaire célibataire, ayant était gouvernante, domestique, chef de gare, aide soignante durant la guerre de Sécession, Louisa rêvait avant tout d'être reconnue pour ses œuvres littéraires. Malgré tout, il est difficile de se faire sa place alors faute de mieux, pour pouvoir en retirer un moindre revenu, elle écrira des mélodrames et des récits fantastiques publiés dans des journaux. Cependant son éditeur lui soumettra un accord qui se révélera être sa porte d'entrée vers la gloire et la reconnaissance tant espérées. Si Louisa accepte d'écrire un roman pour jeunes filles, son père se verra publier ses écrits philosophiques. Ainsi naît Les quatre filles du Docteur March.



Alors pour ce qui est de l'histoire en elle-même, c'est assez gentillet, représentatif de l'époque, un brin moralisateur, avec une bonne dose de religion pour y aller de pair. Ça se lit très certainement à tout âge. Enfin pour faire court, c'était une lecture plutôt plaisante et agréable, mais loin d'être parfaite.



Pour comprendre mon ressenti, revenons-en – encore – à Jo et Laurie, et à cette question somme toute innocente Pourquoi Jo n'épouse pas Laurie ?, ce à quoi j'ai envie de répliquer Pourquoi diantre, Jo devrait épouser Laurie ?!

Jo est la seconde de la fratrie. Un garçon dans un corps de fille comme elle aime à le dire elle-même. Ses préoccupations favorites : grimper aux arbres, lire dans le grenier, courir à en perdre haleine et créer des pièces de théâtre. Sans oublier bien évidemment, écrire des histoires. Laurie, c'est le petit voisin. Le camarade qui deviendra bien vite le frère de toute cette joyeuse ribambelle de sœurs, et sans aucun doute possible, le meilleur ami de Jo. Alors quant à moins de cinq pages de la fin (oui, je suis bien allégrement en train de vous divulguer la fin du roman), Laurie demande à Jo de l'épouser par crainte de finir respectivement vieux garçon et vieille fille, celle-ci se voit refuser. Ai-je bien besoin de vous expliquer pourquoi ? Pourquoi une jeune femme libre, indépendante, épanouie, devrait-elle suivre les diktats de la société et épousait son meilleur ami sous prétexte que... que... qu'il faille se marier pour l'image de la famille au sein de la société ? Je crie hourra, et ce trois fois, comme l'aiment à le faire les sœurs March.



Vous pensiez que cette critique était finie ? Comme je vous le disais, je pensais m'être fait dévoiler la fin. Car tenez-vous bien, dans l'édition que je possède (la fin diverge dans la vôtre?) nous voilà deux pages plus tard, et sous la pression de sa famille ainsi que de l'oncle du jeune Laurie, Jo se voit offrir son rêve le plus fou : vivre et travailler dans une ferme. A condition d'épouser Laurie. Et devinez quoi ? Elle accepte.



Maintenant que vous êtes bien aux faits de toute l'histoire (du moins celle de Jo et de Laurie), pouvons-nous ensemble crier à l'injustice et à l'auto-sabotage qu'a fait preuve Louisa May Alcott. L'autrice nous a érigé une héroïne féministe avant l'heure pour finalement la faire rentrer dans les rangs. Terriblement décevant.



Alors pour ceux qui connaissent la suite de ce premier roman, un second tome est paru dans lequel Jo épousera finalement un autre homme. Décision délibérée de Louisa May Alcott qui refusait de se voir céder sous le courrier des lectrices qui lui demandaient à tout pris de faire de Jo l'épouse de Laurie. Le pied de nez est réussi, ou presque. L'idéal aurait été encore de ne la faire se marier à personne.



Avant de finir cette longue critique, puis-je formuler une dernière plainte ?

Dans sa version originale, Les quatre filles du Docteur March est Little Women. Un joli titre qui rend hommage au patriarche, puisque c'est ainsi qu'il nomme ses filles dans l'une de ses lettres durant son absence. Absence qui durera absolument tout le livre. Malgré cela, ce ne sont pas les sœurs March mais bien les filles du Docteur March. Je vous laisse méditer là-dessus, et m'en vais visionner l'adaptation de Greta Gerwig qui a visiblement réussi à donner à Jo ce qu'elle méritait réellement, et la fin qu'aurait certainement souhaité sa mère Louisa May Alcott, sans y être parvenue.
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