AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet

Elyzad [corriger]

Les éditions Elyzad sont nées à Tunis en 2005. Elyzad est membre de l’Alliance internationale des éditeurs indépendants.

Livres populaires voir plus


Dernières parutions


Dernières critiques
Que sur toi se lamente le Tigre

« Que sur toi se lamente le tigre » est comme un coup de poing : bref, percutant, douloureux, et qui coupe le souffle. 80 pages pour raconter le vécu des femmes en Irak à travers le quotidien d’une famille et les évènements politiques vécus dans ce pays. Emilienne Malfatto a une écriture qui nous percute. Avec une grande économie de mots, donc chacun compte, elle nous conduit dans l’intime de ses personnages. Je dirai que ce roman est une fulgurance qui bouscule intensément notre confort, et qu’il se place au-dessus de beaucoup d’autres par la qualité de son écriture.
Commenter  J’apprécie          130
Les yeux bleus du désert

« Ce conte a été inspiré par une histoire vraie, celle d’une fratrie de quatre enfants mauritaniens ».

Sidi Mahmoud est veuf avec quatre enfants atteint de cécité, atteint d’un glaucome congénital. Les mariages congénitaux en sont la cause « Le sang mêlé sans se renouveler depuis trop de temps »

Le père Sidi Mahmoud porte ce malheur sur ses épaules « Alors, il avait fallu que lui, Sidi Mahmoud, soit celui qui porte le malheur ». Le désespoir et une voix font qu’il abandonne ses enfants aux aléas du désert en les disposant aux quatre points cardinaux.

"Ensuite, il les releva, et leur demanda de marcher droit devant eux, sans jamais se retourner. Il leur promit qu’en marchant, ils retrouveraient la vue. Il cria: Dieu est grand."

Christine Bergougnous suit chaque enfant Baba, Mariem, Zeinebou et Mohamed Lemine dans sa quête de vie. Chaque enfant suit sa portion de désert et tente de se l’approprier.

Ce voyage les amène à se dépasser, à voir avec leur cœur qui donne la force d’avancer à travers les dunes. Nul n’est là pour les aider, ils font connaissance avec une partie du désert inconnue d’eux et apprennent du désert. Chacun va trouver aide, soutien, sans contrepartie et puis, le désert, le sable, le vent sont bavards, toute la Mauritanie est au courant.

Christine Bergougnous fait du désert un personnage à part entière qui coule dans les veines des enfants, ces enfants aux yeux bleus à cause de la membrane qui couvre l’œil. Tantôt dune, reg, oasis. Elle le décrit pour que les enfants le voit, le comprenne, ce faisant, nous restitue la beauté et la grandeur du Sahara qui poursuit sa modernité avec ce qui est bon et ce qui est nocif.

Et puis, quelle belle écriture, fluide, poétique, imagée, quasi sonore pour décrire le voyage initiatique qu’accomplissent Baba, Mariem, Zeinebou et Mohamed Lemine. Passage de l’enfance vers l’âge adulte, une quête spirituelle sublime. Ils ont découvert que "voir avec le cœur" leur donne force et maturité. De héros du désert, ils deviennent acteurs de leurs destins. Les quatre enfants doivent faire preuve de courage, faire confiance à l’autre pour continuer leur destinée

« Les yeux bleus du désert » est un hymne à la fraternité, l’entre-aide, l’amour envers l’autre. Ce livre redonne foi en l’humain, en la fraternité.

Un coup de cœur
Lien : https://zazymut.over-blog.co..
Commenter  J’apprécie          50
Paris est une dette

Paris, ville des Lumières, lieu emblématique d'art, de culture et de raffinement. Capitale des lettres classiques à l’élégante architecture, Paris est intemporel.

Une image collective mise à mal par les pérégrinations du narrateur qui font s’effriter les clichés et dresser le constat doux-amer d’une ville qui se gentrifie et une population laisser pour compte.

Dans une plume fine et ciselée, le récit fait la part belle aux espoirs déçus des étudiants étrangers confrontés à l'image qu'ils évoquent aux yeux de la société, levant le voile au passage sur le profit que représente cette main d’œuvre étudiante (et bon marché) pour les hôteliers et restaurateurs. Véritable radioscopie de la société parisienne, le ton est caustique et le verbe poétique à l’instar de la ville, pleine de promesses tranchantes pour qui elle veut séduire mais qui serait étranger.

Paris est une dette est une ode aux espoirs désabusés, aux attentes déçues et aux lendemains inattendus, à la réalité donc.


Lien : https://www.instagram.com/Ne..
Commenter  J’apprécie          00

{* *}