AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet

Le Bélial` [corriger]


Livres populaires voir plus


Dernières parutions


Dernières critiques
Éversion

Si vous lisez Eversion, prévoyez-vous une bonne journée de lecture car il vous sera impossible de lâcher ce roman de SF. Tout commence dans les eaux froides de Norvège, à bord du Déméter, un navire dont le capitaine cherche une « fissure » dans la falaise. Cette fissure est censée conduire le bateau jusqu’à un « Edifice ». Nous sommes au début du XIXème siècle. Les marins sont en quête de richesse et d’aventures. Topolsky, un riche russe, finance la voyage. Le lecteur suit Silas Coade, le chirurgien de bord.



Cette banale histoire de marins va alors prendre, très rapidement, une tournure inédite. Alastair Reynolds prend son temps pour divulguer les rouages de son intrigue au fil des chapitres. Petit à petit, il y ajoute des détails, des petites choses et des péripéties qui font avancer l’histoire. Si cette manière de faire est assez désarçonnante, on se rend vite compte que quelque chose ne tourne pas rond. Le roman a d’ailleurs des résonances lovecraftiennes et prend le lecteur aux tripes: que se cache-t-il donc dans cet « Edifice »?



Je reste volontairement mystérieuse et évasive car je n’ai pas envie de gâcher votre découverte. Tout se joue au fil des chapitres, des avancées et des points de vue. J’ai été embarquée dans cette histoire et j’ai eu du mal à lâcher ce roman. Jusqu’à la fin, j’ai été happée et le dernier chapitre m’a beaucoup émue.



Alastair Reynolds réussit le tour de force de semer le doute dans l’esprit du lecteur et en même temps de l’accrocher de telle manière qu’il veut savoir le « pourquoi du comment ». Il faut accepter de se perdre un peu pour comprendre cette histoire vertigineuse.



Vous l’avez compris, j’ai adoré Éversion. C’est une magnifique découverte, un beau coup de cœur pour un roman de SF bien écrit et terriblement bien ficelé!
Lien : https://carolivre.wordpress...
Commenter  J’apprécie          50
Le Dernier des aînés

Divergence de point de vue n’a jamais été aussi grande et pourtant ces deux personnages s’alignent : ouverture d’esprit, similarité de caractère ou égoïsme ?



Deux histoires, deux visions.



L’auteur est un équilibriste qui écrit deux histoires en une. L’une est un récit fantastique où une princesse fait appelle à un magicien, l’autre est une histoire de science fiction où un anthropologue du futur tient un avant poste sur une planète lointaine. Je pensais que de leur rencontre naitrait une troisième histoire celle qui fait le lien mais en réalité je crois plutôt que les personnages font le lien mais les histoires restent distinctes. Chacun trouve une place dans le scénario de l’autre. C’est brillant de jouer sur les distinctions de culture, de communication, de traduction, de compréhension du monde pour tenir la cohérence sur toute la longueur.



Des personnages en difficulté dans leur univers, des rebelles ?



Nos deux héros ont des similitudes. Ils ont une place compliquée à tenir dans leurs sociétés respectives. Ils sont tous deux prêts à un peu brouiller les lignes de la respectabilité pour répondre à leur besoin individuel. Chacun trouve dans l’autre son espoir et sa béquille. Mais, malgré tous leurs efforts, ils sont incapables de se comprendre et d’adhérer au monde de l’autre. Ce qui me plait dans ce livre, c’est une prise de position subtile dans l’approche des liens interculturels. L’ouverture d’esprit ne nait pas de l’altruisme mais d’un besoin égoïste. Le rapprochement ne se fait pas par le savoir et la compréhension mais plutôt par l’acceptation de la différence. Ne pas comprendre l’autre, c’est ça l’accepter comme il l’est.
Commenter  J’apprécie          00
La Maison des soleils

Comme le prouvent ses dernières parutions en France, La Millième Nuit, Éversion et De l’espace et du temps, Alastair Reynolds aime pousser l’envergure de ses textes très loin dans le temps et dans l’espace. Avec La Maison des Soleils, l’action principale commence grosso modo six millions d’années après le début de l’ère spatiale humaine et à l’autre bout de la galaxie. Nous y suivons deux fragments de la lignée Gentiane, Campion et Purslane déjà présents dans La Millième Nuit, alors qu’ils sont en retard de quelques années pour la prochaine réunion de la famille. Heureusement pour leur survie, car la lignée Gentiane va être presque complètement détruite avec en justification à ce crime, un très vieux conflit oublié et la disparition de la galaxie d’Andromède. Si vous n’avez pas lu la novella précédente, ce n’est pas un problème, le roman se lit indépendamment et vous donne toutes les clés notamment en parlant au début de chaque partie d’Abigail, l’ancêtre de la lignée. En effet, les membres de cette lignée sont ses clones qui utilisent différentes techniques pour voyager à travers toute la galaxie et se réveiller de temps en temps à la rencontre des civilisations humaines, post-humaines, organiques ou mécaniques qui la peuplent. Leurs retrouvailles à date fixe permettent à chaque clone de rapporter son savoir et ses découvertes à ses frères et sœurs.

Si vous vous attendez à une histoire linéaire avec La Maison des Soleils, vous serez déçus. L’auteur va vous promener, vous et ses personnages, de rencontres en révélations improbables pour une fin que personnellement j’ai trouvé assez plate. Mais ce voyage littéraire se fera avec des découvertes impressionnantes (que ce soit les conservateurs de la Vigilance ou l’Esprit de l’Air), des personnages touchants et ambigus et un sens du merveilleux ou de l’horreur qui vous restera longtemps en tête. Et si vous consommez de la SF depuis très longtemps (en livres, en film ou même en jeu vidéo), amusez-vous à relever les différents hommages et clins d’œil qu’Alastair Reynolds a glissé dans son texte. Et si finalement l’important, c’était avant tout le voyage et les compagnons de route et non la destination ? Et celui-ci fut dense et particulièrement agréable.
Lien : https://www.outrelivres.fr/l..
Commenter  J’apprécie          70

{* *}