Fa-Dièse la grenouille est plutôt vaniteuse. « Parmi tous les batraciens de la mare, elle se vante d'être la plus grosse, la plus savante, d'avoir la voix la plus envoûtante. » Elle n'aime rien tant qu'être admirée par ses voisins. Vient à passer, dans le pré voisin, un formidable boeuf qui, placide, mange et dort en se moquant bien d'être l'objet de toutes les attentions. Fa-Dièse ne le supporte pas : c'est elle que tout le monde doit regarder ! Mais ses chansons et ses gesticulations n'y font rien. Alors qu'elle essaye d'avaler autant d'air que possible pour devenir aussi grosse que le boeuf, patatra, c'est la cata, elle tombe et s'étale sur son nénuphar. Et personne ne se retourne. « Ça lui apprendra ! À quoi lui sert de se prendre pour ce qu'elle n'est pas ? »
La morale de ce conte est moins tragique que celle du texte de Jean de la Fontaine, mais le message n'est pas moins clair. Les orgueilleux et les vantards ne font pas recette. Finalement, ce sont les petits bonheurs et la bonne conscience de sa place dans l'univers qui compte.
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« Parmi tous les batraciens de la mare, elle se vante d’être la plus grosse, la plus savante, d’avoir la voix la plus envoûtante. »
« Ça lui apprendra ! À quoi lui sert de se prendre pour ce qu’elle n’est pas ? »