D'autre part, n'allons pas, comme quelques-uns le font, confondre la philosophie avec l'étude de son histoire et en faire une simple science d'érudition. Cette tendance, de plus en plus marquée dans certains milieux, a le grave défaut de substituer la mémoire à la réflexion, de désintéresser l'esprit de tout effort personnel et sérieux. Elle forme les dilettantes en philosophie et prépare aux plus terribles catastrophes. La pernicieuse erreur du modernisme est due en partie à cette façon de philosopher. On pérore sur tous les systèmes, on disserte sur toutes les questions, mais on n'a pas ce qui est nécessaire pour découvrir l'erreur.
On peut définir l'Histoire de la philosophie: un exposé critique des doctrines émises par les philosophes, aux différentes époques, pour résoudre les grands problèmes qui intéressent l'humanité.