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EAN : 9782892611342
237 pages
Xyz (01/09/2005)
2/5   3 notes
Résumé :
Enfin, la première étude écrite d'abord en français sur Milan Kundera. Un essai « d'une ampleur de vue et d'une finesse d'analyse tout à fait exceptionnelles », selon le grand critique Guy Scarpetta.
Que lire après Kundera, ou la mémoire du désirVoir plus
Critiques, Analyses et Avis (1) Ajouter une critique
Je ne peux pas critiquer ce lire. Je n'ai pas pu le lire. J'ai apprécié la préface de Guy S. et l'introduction de madame LeGrand mais je n'ai pas pu terminer le chapitre UN. C'est trop compliqué pour ma culture.
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Citations et extraits (1) Ajouter une citation
Sont ainsi visés, en vrac, dans ses romans :
la vision « idyllique » du monde, qui suppose un indéracinable rêve d’harmonie ;
le kitsch omniprésent, — catégorie que Kundera arrache au seul domaine esthétique, pour en faire une clé quasi universelle de nos comportements (ce qui lui permet, à l’encontre du préjugé le plus courant, de mettre en lumière la continuité qui existe entre l’univers communiste et celui de nos sociétés démocratiques) ;
l’illusion lyrique, sous toutes ses formes, et notamment celle qui s’acharne à poétiser le monde pour y retrouver quelque chose de l’ordre d’un fantomatique paradis perdu ;
la religion de l’enfance, et celle, aveugle, de la modernité en tant que telle (par quoi Kundera se situe dans la lignée d’un romancier comme Gombrowicz) ;
la promotion du sentiment en valeur, et le culte de l’amour-passion, — niaiserie romantique généralement perçue comme « naturelle », à l’opposé de l’érotisme lucide et souverain postulé à la grande époque du Libertinage ;
le totalitarisme au quotidien introduit par le règne de l’indiscrétion généralisée, ce qui amène par réaction à devoir réévaluer la pudeur comme une attitude désormais subversive ;
la façon dont le triomphe du Spectacle (et de sa variante que Kundera désigne du terme d’« imagologie ») a désormais supplanté le règne de l’idéologie, et a été à ce point intériorisé que tout un chacun est constamment amené à vivre comme s’il était « sous l’œil des caméras » ;
la bien-pensance elle aussi généralisée, et notamment le paradoxal conformisme de la révolte ou de l’indignation, — irriguée par ce que Nietzsche appelait la « moraline », qui fait aujourd’hui du procès l’activité intellectuelle la plus répandue ;
la haine systématique de l’art, masquée par son culte officiel devenu rite social inoffensif ;
la confusion des valeurs, et en particulier la formidable perte de sens produite par la multiplication des « expressions » (la « graphomanie » proliférante) et le foisonnement des messages (tel pourrait être, en fait, le trait le plus caractéristique de notre époque : celle où, peu à peu, imperceptiblement, le mot « communiquer » est devenu un verbe intransitif).

En bref, on le voit, notre monde, TEL QU ’ IL EST , la sorte de barbarie douce unanimement acceptée qui est l’horizon même de nos vies.


in préface de Guy Scarpetta
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