Sur la forme : c'est clairement un objet littéraire difficile à qualifier : s'agit-il d'une confession autobiographique, d'un roman malgré tout (avec cette lettre introductive qui nous plonge dans le registre de la pure fiction), d'un long poème en prose?
Tout sonne juste, tout sonne vrai. La langue est impeccable (bien que pleine de péchés!) d'une beauté majestueuse, rimbaldienne, baudelairienne. Est-ce la voix même du diable qui parle ici?
Sur le fond : il faut lire ce livre si l'on a pas peur d'affronter ses monstres intérieurs. Il faut lire ce livre si l'on a pas peur d'affronter la question du suicide, du mal, de la folie... Lucien Grandier n'est-il pas finalement notre alter ego à tous ? Ses obsessions ne sont-elles pas universelles?
il faut lire
La Tour et la Plaine, de toute urgence.