Hôtel Beauregard

Un roman qui résonne étrangement dans cette période d'après covid. La jeune Axelle, doctorat - chercheuse en biologie marine, se retrouve pistée par une blogueuse et tous ceux qui la suivent car elle est sur une photo sans masque alors que l'épidémie fait rage.
A partir de là, elle va devoir se cacher, fuir, vivre différemment devant la violence de ces gens qui se décident censeurs et qui, par le biais des réseaux sociaux, dictent leur conduite aux autres. Tout en étant une sorte de dystopie, le roman est tout de même assez révélateur des dérives actuelles et d'une sorte d'hystérie incontrôlable qui peut jaillir à tout moment.
Ayant trouvé refuge dans un hôtel sur les hauteurs de Cimiez à Nice, elle rencontre Jean-Baptiste, un peintre, qui va faire son portrait mais pas seulement qui va lui révéler toute l'importance du visage et de la déshumanisation liée au port du masque.
Le roman est ponctué aussi les commentaires de Nahama et de sa communauté, donnant de la vivacité au récit et tranchant par la différence de registre de langue.
UN roman un peu lent par moments mais à lire pour une autre vision de cette pandémie.

Étrangement actuelle comme histoire.
On suit Axelle, personnage principal, dans cette fiction qui mélange savamment l'influence des réseaux sociaux aux attentes de l'Etat dans le but d'essayer de générer une égalité et tout cela à travers des actions très violentes.

C'est un roman étrange, brillant, insaisissable, mystique.
Sur la disparition du visage, en ces temps de tyrannie sanitaire.
Sur la traque des dissidents, sur les réseaux sociaux (mais aussi dans la rue, partout).
Sur les dérives du cyberharcèlement et de la cancel culture...