C’est qu’il y a sorcier et sorcier. On donne parfois ce nom, dans nos campagnes, à de braves gens qui soignent bêtes et gens sans avoir recours à des pratiques répréhensibles. Qu’il se glisse là, en certains cas, quelque superstition, c’est possible. Mais il est une autre sorcellerie, qui, celle-là, est visiblement inspirée, soutenue par les puissances démoniaques. Elle a exercé en tous pays ses ravages et le XVIIe siècle en a connu un effrayant épisode, dans la terrible affaire des poisons.
Nos enfants il les faudrait armer solidement, au point de vue spirituel et leur apprendre que, si tentée, si coupable que soit une âme, la grâce peut la saisir, l’enlever, la sauver jusqu’au bord de l’abîme. Oui, ne jamais désespérer, se dire que nul n’est perdu que s’il le veut bien, comme cette Valentine orgueilleuse dont la volonté forte pouvait s’affranchir du fatal esclavage et qui s’y complaisait follement.
La méthode de Malduss, appliquée à des êtres n’ayant jamais eu de crises de folie furieuse, ne présente aucun aléa de ce genre. Il n’en est pas de même pour les autres. Ils peuvent être guéris, radicalement guéris, mais certains passent par des phases terribles et deviennent momentanément de véritables bêtes féroces.
Par des envoûtements où ils sont passés maîtres, ils font, mourir à distance qui ils veulent. Satan leur a aussi appris le secret de philtres mortels, par lesquels ils tuent sans laisser de traces. La victime est supposée avoir succombé à quelque congestion, quelque faiblesse du cœur...
Voyez ce que c’est qu’une amoureuse ! Marie-Claude oublie complètement de vous présenter son fiancé, Bernard. Quand il est là, rien n’existe plus dans l’univers.