Les trônes trahis

Voici un livre mêlant habilement fantasy et romance, même si pour moi, l'univers reste quelque peu en surface, l'autrice s'épanchant plus sur les émotions et préoccupations de ses protagonistes que sur la puissance de son univers. Un univers dont on découvre néanmoins d'intéressants éléments en cours de lecture, notamment sur l'ancestral antagonisme entre Cidia et Khilan. Deux royaumes que tout oppose : l'un revendiquant ses croyances en différentes divinités et sa magie ; l'autre érigeant la science en étendard, quitte à faire preuve de la plus vive et meurtrière des intolérances. Ainsi, les habitants de Cidia qui osent franchir la frontière et qui se font repérés sont invariablement tués.

De fil en aiguille, on réalise néanmoins que l'opposition, en apparence simple, entre Cidia et Khilan est bien plus complexe qu'il n'y paraît. À cet égard, l'amatrice de complots en moi a été plus que comblée, Nesrine Ammari nous enveloppant dans une toile solidement tissée de mensonges, nourris par les préjugés, l'intolérance et son corollaire la haine. Si les préjugés ont la vie tenace à Khilan, chaque détenteur de magie étant considéré comme une émanation du mal, les habitants de Cidia ne sont pas non plus dénués d'idées préconçues sur leurs très rationnels, calculateurs et froids voisins.

Et ce n'est pas la princesse Phoebe Alcyon, deuxième dans l'ordre de succession du trône de Cidia, qui vous prouvera le contraire. Persuadée que le jeune roi Emrys a commandité le meurtre de ses parents, la jeune femme est bien décidée à se venger et à sauver son royaume de son déclin. Pour ce faire, elle n'hésitera pas à infiltrer la cour de Khilan sous une fausse identité, en dépit des risques et des mortels dangers. Mais Phoebe va petit à petit réaliser que croire n'est pas forcément savoir, le jeune prince étant loin d'être le monstre qu'elle pensait… Les enjeux pour son peuple sont toutefois trop importants pour laisser ses doutes et ses sentiments naissants prendre le dessus. Elle fera donc de son mieux pour atteindre son objectif en se hissant au plus près du coeur du prince, tout en veillant à ne pas perdre le sien en cours de route.

Les sentiments des protagonistes sont bien amenés, l'autrice prenant le temps de les développer sans jamais tomber dans le mièvre ou la guimauve. On sent que le prince et la princesse évoluent au contact l'un de l'autre, ce qui apporte son lot de tension et d'angoisse, car plus ils se rapprochent, plus on craint que la réelle identité de Phoebe ne soit dévoilée. J'ai apprécié l'alchimie entre les deux personnages et certaines scènes durant lesquelles le prince et la princesse dévoilent toute leur fragilité. Après tout, si ce sont des personnes politiques de premier plan, ce sont aussi deux jeunes personnes en proie aux doutes et écrasées par le poids de leurs responsabilités et de leur éducation.

Une chose m'a néanmoins fortement perturbée et empêchée de vibrer pour la romance : la dualité du prince Emrys. Oui, le prince est gentil, plein d'attentions, aimant envers les siens et attentif à son peuple, mais il m'a été compliqué d'apprécier un homme qui, en parallèle, n'hésite pas à éliminer froidement des gens pour ce qu'ils sont. J'ai compris le poids de son éducation et d'un mensonge d'état bien huilé, mais se réfugier derrière ses croyances pour tuer sans état d'âme est un peu facile. On se retrouve donc avec un personnage déstabilisant entre l'inquisiteur haineux et le gentil, loyal et dévoué souverain. Une dualité intéressante, d'autant que notre prince sera heureusement amené à évoluer à l'aune de certaines révélations et prises de conscience.

Quant à Phoebe, j'ai aimé sa détermination, son courage, sa relation avec sa meilleure amie, son dévouement à son peuple et sa volonté de faire ce qui est le mieux pour ce dernier, quitte à se perdre au passage. Il se dégage une belle force de cette jeune femme, qui ne semble toutefois pas toujours capable de saisir en plein vol d'évidentes perches, en raison, entre autres, du poids de ses croyances et de sa méfiance. Une méfiance que l'on comprend sans peine au vu de sa très délicate situation et de l'entrelacs de mensonges dans lequel elle est engluée. le fait que cette princesse ne soit pas parfaite, et qu'elle se laisse parfois guidée par son impulsivité et ses émotions, ne la rendent finalement que plus réaliste et attachante.

En plus de personnages intrigants et à l'évolution intéressante, l'autrice réserve, en outre, aux lecteurs son lot de surprises et de trahisons, certaines que j'avais anticipées ce qui ne m'a pas empêchée de les trouver diablement tranchantes ! Quant à l'écriture, elle est simple mais efficace, grâce à des phrases rythmées et engageantes, et de concises descriptions permettant de poser le cadre et de ressentir les émotions des personnages. J'ai, toutefois, regretté que l'autrice attende la dernière dernière partie du roman pour nous prouver qu'elle était capable de nous emporter dans un torrent dévastateur de peur et d'espoir !

En conclusion, Les trônes trahis est un one shot de romantasy young adult qui devrait plaire aux adolescents et aux jeunes lecteurs appréciant les récits accessibles mêlant intrigues de cour, complots, secrets, trahisons, et relations rendues compliquées par les circonstances et le poids des préjugés et de la haine. D'une plume simple et accessible, Nesrine Ammari arrive à mettre à nu le coeur de ses protagonistes, qui devront affronter de nombreux dangers et mensonges pour obtenir cette chose dont ils n'avaient pas vraiment conscience de convoiter avant de se rencontrer. Car la prospérité naît de l'amour et de l'entraide plutôt que de la haine, un roman montrant le chemin de la tolérance dans un univers de fantasy longtemps dominé par le rejet de la différence. Un univers intéressant mais qui aurait toutefois mérité d'être plus développé : on se contente, en effet, d'en effleurer les pointus contours, ce qui est assez pour se sentir immergé, mais pas assez pour se sentir pleinement rassasié.

Je remercie les éditions Hugo et Netgalley de m'avoir permis de lire la version numérique du roman Les trônes trahis de Nesrine Ammari en échange de mon avis.
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La mission d'un baiser, c'est la quête de Phoebe, princesse du Royaume de Cidia.
Effleurements, haine, dance, secrets...
Entre la force fracassante des personnages et leur vulnérabilité paradoxale, notre coeur balance d'un côté puis de l'autre tout le long du récit.

Je me rappelle le dos d'une main caressée, la haine qui prend à la gorge comme un émoi trop brutal, les discours et les humiliations, mais aussi la guerre, la vraie, la spectaculaire qui nous projette brusquement dans l'obscurité.

On les aime tous, les protagonistes de l'intérieur ; de la demoiselle d'honneur féroce et dévouée au garde autrefois battu, les personnages nous volent le coeur. En plus, entre quelques lignes, un message de féminisme et de tolérance. Tout est très subtil, délicat, discret.

Les descriptions sont fleuries, elles nous embaument le nez, vous pourrez au travers de ces pages vous perdre dans le labyrinthe rosé du Roi.

C'est un livre qui le goût de trop court, mais que j'ai définitivement adoré !


POUR UN AVIS PLUS CLAIR :
un ennemy to lovers incroyable ; d'habitude ce genre de tropes m'agace parce que je les trouve clichés et surtout trop simple. Là, on voit vraiment la volonté qui s'étiole, les questions, les doutes, les frissons... Donc oui, le couple était un peu "meant to be" mais l'avancée est bien dosée et plaisante à lire

des grey personnages ; les personnages sont forts, il n'y a pas de petite fille timide et blessée. le schéma suivi par l'héroïne Phoebe n'est d'ailleurs pas commun. Ce n'est pas la prise de confiance habituel d'une jeune femme timide et effacé. Mais, malgré sa force, elle reste instable et blessée par un passé violent. Et ça, c'est très cool, parce qu'on se retrouve face à des personnages charismatiques mais toujours aussi humains.

une intrigue politique simple et efficace ; j'entends par là que ce roman se construit sur la base d'une guerre et d'une gestion politique qui demande une grande finesse. En plus on a le point de vue du Roi et de l'infiltrée, soit de deux Royaumes différents. C'est très intéressant parce que l'auteure analyse tout et qu'on a l'impression d'être les heureux spectateurs d'une géopolitique étrangère ; on acquiert le sens des tactiques, c'est très agréable.

un récit maîtrisé ; ça, c'est dingue. Il y a un fil conducteur, les actions et péripéties qui s'imbriquent, un dénouement loin d'être simple mais très concluant. Parfait.

des détails croustillants ; tout le long, on en apprend plus sur les mondes. Détails qui embellissent, messages cachés, féminisme... le contenu de ce livre est plus que riche.

Après j'ai retiré une demi étoile car j'avais un peu des soupçons sur l'identité du mage noir & parce que le one shot m'a un peu frustrée.

SPOILER ALERTE
Pas même une étoile cependant ; en effet, après discussion avec l'auteure, on est tombé d'accord sur le fait que [le plot twist ne se centrait pas uniquement sur Paris, et que par ailleurs, l'identité du mage noir n'était pas le fait central du récit ni le message à divulguer].
FIN DE LA SPOILER ALERTE

De plus, concernant le one shot, je ne peux pas être très sévère puisque je ne sais pas si en plusieurs tomes l'histoire n'aurait pas justement été trop longue...

En tout félicitations à l'auteure de nous avoir pondu une si jolie merveille !

BONUS POUR CEUX QUI LISENT JUSQU'AU BOUT ;
une surprise est à venir sur mon compte instagram, autour de ce livre et son auteure. Restez à l'affût des prochains posts, et allez vite lire les trônes trahis pour ne pas être pris de cours par la fameuse surprise !

Cloé.

Deux royaumes voisins et ennemis, Cidia et Khilan. L'un possède la magie, Cidia, tandis que l'autre la proscrit sous peine de mort, Khilan. Les deux souverains de Cidia ont été brutalement assassinés il y a peu et considérer le roi de Khilan comme étant derrière cet attentat est la réponse évidente. La fille des souverains de Cidia, Astoria est devenue reine, mais le meurtre de ses parents a profondément modifié la magie du royaume. Elle décline et sans elle tout s'effondre. La famine et le désordre se répandent. Astoria a une jeune soeur, Phoebe. Elle a toujours été cachée, dissimulée au peuple et présentée comme malade et chétive, ne pouvant pas quitter sa chambre. En réalité, elle est une arme, sa magie est puissante et elle est utilisée par son père, le défunt roi pour éliminer les ennemis. Et comme l'ennemi c'est Khilan, Phoebe est envoyée dans ce royaume pour en éliminer le roi Emrys Hartless. Nul autre but que la vengeance. Quand Phoebe, sous une fausse identité va s'infiltrer dans le palais, elle va petit à petit se rendre compte que ce jeune roi ne correspond pas tout à fait à l'image qu'on lui en avait fait ...

le récit, bien que banal, tient parfaitement la route. Intrigues politiques, complots, comportement des courtisans, tout y est pour créer une ambiance malsaine, plombée et parfaitement prenante pour le lecteur. le suspense est présent à chaque moment. Quelqu'un manipule la politique déjà précaire entre les deux royaumes depuis l'ombre et les possibilités sont nombreuses ... En parallèle, le fil rouge consiste en la relation entre Phoebe et Emrys. Une relation déséquilibrée parce que Phoebe sait très bien qui est en face d'elle alors que le roi de Khilan ignore tout d'elle puisqu'elle lui est présentée sous une fausse identité pour justifier sa présence dans le palais. Autant le personnage d'Emrys a su me convaincre autant celui de Phoebe est vraiment faible et je le regrette. Heureusement que le contexte global était suffisamment prenant pour que je passe outre ce défaut. Emrys est un très jeune roi, arrivé au pouvoir récemment suite à une maladie mystérieuse contractée par son père. Il se cherche encore un peu et sachant que son couronnement a fait l'objet de réticences, il n'a d'autre choix que d'être intransigeant. Il doit se faire respecter. Il joue donc un rôle de quasi dictateur alors que cela ne correspond pas à sa vraie nature. Il y est obligé et son permanent tiraillement entre ce qu'il est et ce qu'il doit être en fait un personnage vraiment complexe, passionnant et parfaitement crédible. Comme dit plus haut, j'ai beaucoup plus de mal avec Phoebe. Présentée comme l'arme ultime de feu le roi de Cidia, elle vient au palais avec sa suivante Victoria, qui est en fait sa garde du corps. Phoebe est présentée comme implacable et même si elle agit par obligation et qu'elle est en fait "utilisée" par son père, elle est censée être douée. Or son comportement est parfois d'une naïveté confondante, voire même carrément idiot et elle est souvent inutile et incapable de réagir. Il y a largement de quoi mettre en doute son intelligence parfois quant à sa vision des choses ... C'est dommage. Une héroïne avec un peu plus de cervelle aurait rendu le récit tellement plus puissant ! C'est pour moi le gros bémol du roman. L'autre bémol étant la scène finale assez grand guignolesque et illogique. Sinon globalement, le contexte est classique, l'histoire est convenue, mais tout tient néanmoins bien la route, l'écriture est parfaitement maîtrisée et le roman peut tout à fait convenir à de jeunes ados. La romance y est légère, bien présente mais ni lourde ni trop prédominante. Les personnages sont pour la plupart bien campés et réalistes. Si Phoebe avait eu un peu plus de carrure, ça aurait été un sans faute.

Ce joli pavé est constitué de chapitres relativement courts ce qui implique le fameux "allez encore un petit chapitre avant de refermer le livre" qui fait que le roman se dévore à toute allure malgré ses quelques défauts. C'est un one-shot donc vous ne risquez rien à vous lancer, vous découvrirez ainsi la jolie plume d'une nouvelle venue.

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Quelle magnifique surprise, je ne savais pas trop à quoi m'attendre en commençant cette histoire. La couverture m'a attirée ainsi que le résumé, mais je ne m'attendais pas à aimer autant, je me suis vraiment embarqué dans cette histoire.

J'ai adoré Phoebe, je l'ai trouvé très courageuse, cette héroïne est prête à se sacrifier pour son royaume. Elle, la princesse cachée par son père qui était devenu son bourreau avec son baiser mortel. Elle va beaucoup évoluer au cours de l'histoire, elle va se rendre compte qu'elle porte beaucoup de poids sur ses épaules. Elle ne fait confiance qu'à Vittoria, sa seule amie depuis de nombreuses années. Mais elle va laisser petit à petit Emrys rentrer dans sa vie, il va se confier à elle sur ce qu'il vit au quotidien. Phoebe est une badasse qui est capable de se remettre en question et de comprendre qu'elle va dans la mauvaise direction.

J'ai aussi beaucoup aimé Emrys, devenu roi dans des circonstances plutôt tragiques, avec la maladie de son père. Il a du tout jeune reprendre le trône même si beaucoup ne l'en croyaient pas capable. Emrys est entouré constamment, mais pourtant, il est aussi très seul et a beaucoup de responsabilités pour son jeune âge. Il est très attachant, malgré qu'il soit censé, au début, être le méchant de l'histoire.

J'ai beaucoup aimé la romane entre Emrys et Phoebe, on part sur un ennemi to lovers, Phoebe à pendant un moment de l'histoire l'idée de tuer Emrys. Mais ils se rapprochent doucement, petit à petit. Ce sont surtout les confidences d'Emrys qui va les rapprocher, la confiance qu'il accorde quasiment instinctivement à Phoebe. Elle va se rendre compte qu'il n'est pas du tout celui qu'elle pensait. Qu'Emrys est une bonne personne, qui est à l'écoute de son peuple et ne souhaite que le meilleur pour tout le monde.

C'est une romance écrite des deux points de vue, ce que je préfère, ça nous met encore plus au coeur de tout ce qui se passe dans le château, ça nous permet de voir les choses plus globalement.

Dans ce livre, nous sommes directement plongés dans l'action, il n'y a aucun temps mort, je ne me suis pas ennuyée une seule seconde. Il y a toujours de l'action, du suspens, des retournements de situation et surtout, j'ai passé mon temps à chercher à savoir qui était le méchant de l'histoire. J'ai trouvé assez rapidement, même si j'étais très loin de me douter de la scène finale qui était juste incroyable.

Cette romantasy est donc bien axé sur la magie, ici, c'est plus une magie due à des divinités, j'ai trouvé ça très intéressant comme point de vue.

J'ai beaucoup aimé la plume de l'auteure, elle est addictive, elle nous plonge bien dans son univers sans qu'il y ait trop de détails qui ralentissent le rythme de l'histoire. J'ai vraiment dévoré l'histoire, je n'ai pas vu les pages défiler, c'est vraiment une superbe romantasy.

C'est une romantasy que j'ai adoré, nous sommes plongés dès les premières pages dans cet univers où on ne sait pas réellement qui sont les gentils ou les méchants. Un jeu d'échec grandeur nature ou les pions se dévoilent petit à petit. Un turnover bourré d'action et de rebondissements, une romance ennemis to lovers très touchante et qui ne prend pas toute la place dans l'histoire. La magie est au coeur de ce livre ainsi que les divinités qui les régissent, tout ça dans un univers royal où les bals cachent de sombres secrets…


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Cette lecture fut une agréable surprise car, même si j'essaie de ne pas céder aux préjugés, je ne pouvais m'empêcher de ressentir une crainte avant de commencer à découvrir ce premier roman de l'autrice. Car oui j'ai eu quelques désillusions récentes à propos de romans imaginaires destinés aux jeunes adultes, ces derniers se contentant de pondre une pseudo-intrigue pour donner un cadre à une romance qui repose toujours sur les mêmes bases : des ennemis bourrés de préjugés les uns envers les autres avant de découvrir qu'ils ne sont pas ce qu'ils semblent être et de tomber amoureux. C'est un trope qui ne me dérange pas s'il est bien exécuté. C'est pour cela que j'ai laissé sa chance à ce roman. Je remercie d'ailleurs Netgalley et Hugo pour la découverte. Car elle fut très sympathique.

Pour un premier roman, l'autrice s'en sort vraiment très bien. Elle arrive à construire un monde imaginaire crédible et surtout facile d'accès. Tout est présenté de manière efficace, ainsi, on comprend assez vite les enjeux sans que ces passages soient ennuyeux. La lecture est donc fluide et agréable surtout quand les deux personnages principaux sont assez travaillés pour échapper à une dichotomie fort restrictive. Oui, ils ont des préjugés mais l'autrice prend le temps de les déconstruire au fur et à mesure de son récit. Ainsi, l'attirance entre les deux personnages n'est pas subite mais bien amenée. Et surtout, elle ne prend pas le pas sur l'intrigue principale. Elle est à son service, ce qui est pour moi la recette parfaite pour me faire apprécier une histoire d'amour dans un récit SFFF.

Il ne faut pas oublier que ce récit s'adresse aux jeunes adultes ce qui fait que les amateurs de high fantasy n'y trouveront pas leur compte. Mais si vous appréciez les univers imaginaires faciles d'accès avec une intrigue intéressante, ce roman pourrait vous plaire. Même si l'on retrouve certaines facilités scénaristiques , j'ai très aisément deviné l'identité du Mage Noir, il n'en reste pas moins que cette histoire est, à mon humble avis, bien meilleure et mieux exécutée que d'autres oeuvres du même genre parfois portées aux nues par les réseaux sociaux. Ainsi, pour n'en citer qu'un, si vous deviez choisir entre découvrir Lightlark ou « Les Trônes trahis », je vous conseille sans hésiter de vous lancer dans la lecture du deuxième.

Bravo à l'autrice pour ce beau premier roman et merci, une nouvelle fois, à Netgalley et aux éditions Hugo pour la découverte. En tout cas, je conseillerai avec plaisir ce titre aux adolescents qui aiment les intrigues de Cour au sein d'un royaume imaginaire.