Service de presse des éditions de Borée,
rue des Boucheries est composé de trois nouvelles qui n'ont en commun que le commissaire Augustin Merle. le style est fluide et agréable, on trouve un peu de régionalisme (Nevers, Moulins, Clamecy) et une ambiance qui rappelle
Simenon ou Magnan.
Pourtant il manque quelque chose pour être pleinement emporté. Est-ce la personnalité du commissaire un peu falote ou celle des personnages secondaires trop nombreux ? Est-ce la conduite du récit, sans grand suspens ? Sont-ce ces petits riens qui permettent de situer le récit dans un temps, présent ou passé, et qui manquent ? Mais surtout
Michel Benoit ne m'a pas fait passer cet attachement viscéral au nivernais qui m'aurait emportée.
Pierre Magnan écrivait à propos de ses romans policiers et de sa région de Digne : "Crimes et commissaire Laviolette ne sont que prétexte pour saisir ou capter quelque soir ou quelque matin qui se couche ou qui se lève sur la pauvreté désolée de ces terres pathétiques. C'est la destinée de l'écrivain, tant bon que mauvais, que de forcer le lecteur à s'envelopper du monde qu'il aime pour échapper à la nuit de sa vie."
Je suis allée dans tous les lieux où
Pierre Magnan a situé ses intrigues, car j'étais avide d'en éprouver l'ambiance. J'aurais aimé que
Michel Benoit me permette de m'envelopper du nivernais que je connais et que j'aime.