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EAN : 9781248473443
356 pages
Nabu Press (12/04/2012)
3.25/5   2 notes
Résumé :
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AMOUR !


J'aime! Je vois! L'amour illumine l'espace.
Hors du lieu qui demeure et de l'instant qui passe,
Mon être extasié s'épanouit vers Dieu.
Un rayon d'infini descend dans mes prunelles,
Et Celui qui commande aux forces éternelles
Parle dans la broussaille en feu !

J'aime tout ce qui vit, depuis l'heure où je t'aime.
L'aurore, sur mon cœur, coule comme un baptême.
Et mon cœur est à tous depuis qu'il est à toi.
Amour ! Fin de l'exil ! Évasion sublime !
Voilà que mon esprit plane de cime en cime
Et que mon âme sort de moi !

Amour ! Des chants d'azur passent dans l'air limpide ;
Le rideau défendu se lève au bord du vide :
C'est la minute sainte et les cieux sont ouverts!
Amour ! Et je m'en vais en marchant sur les nues,
Et le révélateur des Normes inconnues,
L'amour, m'a conquis l'univers.

Je suis maître des nuits et frère des étoiles.
Comme un vaisseau qui glisse en balançant ses voiles,
Je vogue sur l'immense et fuis dans le divin.
L'heure n'existe plus, la distance est un mythe ;
Ma science est sans borne et mon droit sans limite,
Comme ma tendresse est sans fin !

Amour ! O triomphal amour ! Gloire de vivre !
C'est le vin de puissance et mon cœur en est ivre;
C'est le trou de lumière au mur de la prison ;
C'est la communion totale avec les mondes,
Et le jeune soleil des volontés fécondes
Qui remonte sur l'horizon.

C'est l'éclair d'absolu qui traverse la brume ;
C'est le flambeau du vrai qui tremble et qui s'allume,
Éblouissant la vie et réveillant la foi ;
C'est la splendeur du verbe et l'aube du mystère !
— Enfant, ce n'est plus toi que j'aime, c'est la terre,
Et tout m'appartient, hormis toi !

p.50-51-52
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Il pleut sur la mer, lentement :
La mer crépite sous la pluie ;
Le ciel gris tombe en s’endormant
Vers la mer grise qui s’ennuie.

La vague et la vague qui suit
S’assoupissent comme les brises ;
Nulle brise et nul autre bruit
Que le frisson des gouttes grises.

Les gouttes pâles, en tombant,
Font des bulles sur les flots pâles
Où l’on croit voir nager un banc
De perles mortes et d’opales.

Suspendue au bord de l’embrun,
Comme un rêve qui se balance,
La voilure d’un bateau brun
Se désole au fond du silence.

Sur la mer, sur toute la mer,
Et par delà l’ombre des îles,
Il pleut des tristesses d’hiver
Et des renoncements dociles.

Tout un infini de douleurs
Tombe sur la vie embrumée :
Dans les larmes du monde en pleurs
Mon cœur pleure la bien-aimée.

p.194-195
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RONDEL DE L’ADIEU

Partir, c’est mourir un peu,
C’est mourir à ce qu’on aime :
On laisse un peu de soi-même
En toute heure et dans tout lieu.

C’est toujours le deuil d’un vœu,
Le dernier vers d’un poème ;
Partir, c’est mourir un peu,
C’est mourir à ce qu’on aime.

Et l’on part, et c’est un jeu,
Et jusqu’à l’adieu suprême
C’est son âme que l’on sème,
Que l’on sème à chaque adieu :
Partir, c’est mourir un peu…

p.12
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VERTIGE


La lune fuit : sa nef d'argent
Poursuit le cycle des voyages,
Et sa proue au reflet changeant,
Émergeant et se submergeant,
Monte, tangue, et glisse en nageant
Dans des banquises de nuages.

La terre court, monstre sans yeux
Qui roule ses lourdes épaules
En ronflant dans l'air spacieux ;
Et comme un char sur ses essieux
Elle oscille à travers les cieux,
Sur l'axe trébuchant des pôles.

Les astres vont, ils vont, ils vont,
Fous d'infini, trouant leurs voiles,
Blancs, radieux, en foule, en rond,
Ivres de la clarté qu'ils font,
Ils s'en vont dans l'azur sans fond...
— Si je tombais dans les étoiles !

p.53-54
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Les plus beaux vers sont ceux qu’on n’écrira jamais,
Fleurs de rêve dont l’âme a respiré l’arôme,
Lueurs d’un infini, sourires d’un fantôme,
Voix des plaines que l’on entend sur les sommets.

L’intraduisible espace est hanté de poèmes,
Mystérieux exil, Éden, jardin sacré
Où le péché de l’art n’a jamais pénétré,
Mais que tu pourras voir quelque jour, si tu m’aimes.

Quelque soir où l’amour fondra nos deux esprits,
En silence, dans un silence qui se pâme,
Viens pencher longuement ton âme sur mon âme
Pour y lire les vers que je n’ai pas écrits..."
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Vidéo de Edmond Haraucourt
Le rondel de l'adieu.
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