Une lecture divertissante et plutôt courte. C'est une histoire bien écrite, totalement loufoque, avec très peu de personnages mais dont l'intervention est indispensable dans la métamorphose de Simon Lazare. L'auteur se permet dans les dernières pages une petite intervention pour expliquer le dénouement à suivre et expliquer les raisons de son livre pour ceux qui ne l'auraient pas compris.
La fin inachevée nous laisse le choix du destin de cet homme hors normes.
Et si la société actuel faisait en sorte d'empêcher chacun de nous de se dépasser, de se libérer et de vivre au gré de nos pulsions.
La réponse est évidemment OUI, nous sommes bridés par le politiquement correct et toutes ces règles de la société qui ne supporte pas que l'on soit différent. Si nous voulons vivre, vivre intensément il faut éclater et laisser libre court à ses pulsions et ses envies.
Ce thème est abordé au travers du personnage Simon, qui après avoir éclaté finira par être un homme riche et puissant poussé par ses pulsions auxquelles il laisse libre court.
Ce conte philosophique m'a parfois fait rire, et il est important de préciser que l'idée que l'auteur souhaite transmettre est exagérée à l'extrême. Au final, il faut retenir que nous devons nous écouter un peu plus et ne pas toujours réfréner nos émotions, notre instinct tant que cela n'implique pas de conséquence tragique pour autrui.
L'égoïsme est une des clés du bonheur.
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La vie est devenue un débat télévisé. On nous a proposé en idéal ces messieurs bien coiffés et habillés sobrement, parlant correctement, medium cool, ne se mouillant jamais, ne ressentant jamais rien et nous sommes tous en train de devenir comme eux. Ne rien ressentir du tout. Ne rien haïr, mais, faire semblant d'aimer, de s'intéresser. Ne jamais se saôuler, ne jamais avoir d'envies terribles.
Et, au fait, que risquerais-tu à être toi-même, pour de vrai ? Totalement, intégralement. Avec intégrité et entier, comme on dit d'un cheval. Bah, tu le sais bien, ce qui t'arriverait. On commencerait par se foutre de ta gueule. Dame, tu aurais forcément quelques gestes ou quelques paroles qui passeraient pour des bizarreries. Puis, si tu insistais, on te mettrait à l'écart.
Pas forcément dans un asile. Non, doucement cette société est douce ! Tu ne bénéficierais plus d'aucune considération. Tu t'en moques bien ? dis-tu. Oui, mais tu ne pourrais plus travailler, tu n'aurais bientôt plus d'argent. Tu serais un pauvre. Et tu ne veux pas. Car la pauvreté est une prison. C'est la peur de cette prison qui t'a maintenu jusqu'à aujourd'hui sur le droit chemin.
Consolation : l'existence a toujours été ainsi. il a toujours fallu être mouton parmi les moutons, loup parmi les loups, Romain parmi les Romains et juif parmi les Hébreux.
Si l'on veut sortirit l'humanité de ses frustrations, de ses angoisses, de sa méchanceté, de sa cruauté, il faut laisser tout un chacun libre de faire ce que bon lui semble. Après la grande défoule, on pourra repartir de zéro, le bon sauvage n'est pas derrière nous, mais devant.
Le bonheur, c'est comme les fringues. la confection, de nos jours, n'est pas mal, à condition que tu aies été crée à peu près dans les dimensions de Monsieur Tout-le-Monde. Si ton corps ou ton âme sort des normes, si tu es trop grand ou trop petit, il faut avoir recours au sur mesure.
C'est, à ma connaissance, le seul vivant dont l'électro-encéphalogramme soit plat.
Interview de René Marchand deuxième partie