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EAN : 9788498677812
224 pages
RBA Libros (24/06/2010)
3/5   1 notes
Résumé :
El apellido Allende evoca de inmediato la figura del presidente chileno, derrocado por un golpe de estado, que además le costó la vida. Tati fue la hija revolucionaria de Allende y tras el golpe de estado huyó de Chile y se refugió en Cuba. Allí fue convertida por el aparato propagandístico de Fidel Castro en un icono de la lucha revolucionaria, una figura modelada y manipulada según los intereses del régimen comunista de la isla. Incómoda por esta situación y desol... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (1) Ajouter une critique
Quoiqu'il soit écrit et mis en scène comme un roman à la troisième personne du singulier, ce texte n'en est pas un. Les très nombreux détours historiques auxquels les pensées de la fille du président servent de prétexte , sans doute nécessaires pour combler les zones d'ombres d'un travail pour lequel la journaliste n'aura pas beaucoup été aidée, n'arrivent pas à réduire la distance documentaire qui nous éloigne de la figure centrale suivie (...) Bien qu'un effort parfois laborieux se fasse sentir, l'écriture reste celle d'une journaliste qui survole ses personnages et veut trop les ancrer dans une approche historique ; sa psychologie reste assez sommaire.

Ses thèses concernant les énigmes les plus intéressantes qui restent autour de la fille de Salvador Allende, sont elles aussi assez prudentes. Ainsi les quelques considérations, dans l'épilogue, concernant la mort de Salvador Allende (pp. 212-214) ou le suicide de la tante (p. 217), n'apportent rien de nouveau. Les doutes sur ses 'amis cubains' et notamment son mari, s'installe chez Tati, dès le chapitre 27, mais jamais Margarita Espuña (mais est-ce prétérition pour éviter les polémiques et que des moins prudents qu'elle ne fassent le pas ?), ne fait aller Tati au-delà des soupçons. Jamais elle ne la fait se confronter directement à son mari, et la raison qu'elle finit par donner pour expliquer son geste fatal, sera la trop grande douleur ressentie par la perte de son père. Ceci parait un peu faible. Et sans doute complaisant pour le régime de Castro car, si elle note bien que « Fidel finit par dire que la déroute chilienne n'avait pas été productive, vu que, à part Allende, elle n'avait pas laissé de martyrs » (p. 212), s'imaginer que la fille s'est suicidée à cause de la mort du père (donc à causes militaires chiliens), c'est produire des martyrs à retardement pour le leader cubain. Or, c'est pourtant à Fidel Castro qu'Allende semble donner le relai de la lutte pour le socialisme, par cette phrase prononcée à sa fille avant de la renvoyer de la Moneda : « Dis à Fidel que j'accomplirai mon devoir. Dis-lui qu'il faut parvenir à créer la meilleure conduction politique et unitaire pour le gouvernement du Chili » (p. 15). Si on se remet de la mort d'un père, il est par contre plus dur de trouver un sens à sa vie lorsqu'à cela s'ajoute le fait de se rendre compte que son mariage était une manipulation commandée par un régime autrefois fantasmé et qui s'avère être une dictature liberticide une fois que l'on s'y installe vraiment, de sorte que sa propre vie et celle de ses enfants promettent d'être celles de marionnettes de Castro, et que les idéaux pour lesquels on s'est battu et investi depuis sa jeunesse s'écroulent…

Il y a pourtant une lettre de 9 pages (outre celle où elle confie ses enfants à la soeur de Payita) que Fidel Castro s'est bien gardé de publier ou de montrer aux enfants, même des décennies plus tard, là où les éloges - trop appuyés pour ne pas être douteux - de Laura Allende, en 1981, l'ont été. Et si Tati avait été une victime de plus de Castro ? [...]
Lien : http://www.du-bon-cote-du-fu..
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Citations et extraits (2) Ajouter une citation
Les Chiliens souffrent en plus [de leur problème d’intégration] des offenses des Cubains qui se moquent d’eux insidieusement du fait qu’ils n’aient pas été capables de défendre leur président et leur révolution. Pour les Cubains, l’échec chilien est honteux, et pour cette raison ils humilient et les considèrent comme des couards. Peu de Chiliens sont admirés, exception faite de Miguel Enríquez, responsable du MIR, qui est mort sous les balles fascistes comme un vrai révolutionnaire. Les autres sont insultés parce qu’ils n’ont pas eu les couilles de défendre leur pays.

– Vous êtes des froussards, entendent souvent les Chiliens.

A Cuba on ne comprend pas la faiblesse de la résistance face aux militaires putschistes, ni que les leaders de l’Unité Populaire sortent en courant sans tirer un seul coup de feu. Ceci ne serait pas arrivé à Cuba. Allende n’avait qu’à faire un coup d’État avant même les militaires.

Ces commentaires se répètent dans les maisons, dans les médias, dans les magasins ou dans tous les coins de l’île.

– Pourquoi ne sont-ils pas restés se battre ?
Ce n’est pas pareil pour l’élite chilienne, comme Tati, qu’au contraire on traite avec considération et à qui on confère de nombreuses facilités pour bien des types de commodités.

Les Chiliens, en général, ne se sentent pas bien à Cuba et désirent partir le plus vite possible.

Autre difficulté pour les exilés, c’est qu’ils subissent aussi à leur arrivée dans l’île un contrôle exhaustif. Ils sont convoqués dans un bureau de l’agence d’espionnage, située dans le quartier de Miramar, où on les soumet à de rigoureux interrogatoires. Le gouvernement cubain veut éviter l’infiltration ennemie jusqu’à l’obsession. Il n’est pas non plus évident de quitter l’île : leurs demandes sont transmises au Comité Chilien Antifasciste qui concèdent l’autorisation pour qu’ils puissent s’en aller de Cuba. (pp. 160-161). (trad. DBCDF)
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Un soupçon germe lentement, c’est un doute qui s’est frayé un passage durant les semaines suivantes, une interrogation impie qui dérive dans un labyrinthe de nouvelles craintes : et si c’était sûr ? Elle se sent paniquée devant une telle possibilité. Et si rien n’avait été comment elle l’avait cru ? C’est seulement une possibilité qui traverse régulièrement son esprit avec la rapidité d’un éclair et qui attise sa peur. […] Et si Luis ne s’était pas marié avec elle par amour ? Et s’il s’agissait d’une stratégie perverse de Fidel Castro pour infiltrer les cercles proches d’Allende ? […] Tati savait que les diplomates cubains envoyés à l’ambassade cubaine au Chili, après le triomphe d’Allende, étaient des membres détachés de la Direction Générale de Renseignement et des Troupes Spéciales, ce qui rendait très nerveux l'ACI. Ainsi ce qu’Allende et elle considéraient être une collaboration amicale était en réalité une authentique tentative d’infiltration au Chili. (pp. 146-147, trad. DBCDF)
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