AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
4,05

sur 160 notes
5
15 avis
4
13 avis
3
6 avis
2
0 avis
1
0 avis
C'est le livre qui m'a fait connaitre cet auteur colombien, un livre autobiographique qui m'avait enchanté, tellement il débordait d'amour filial.
Il narre l'assassinat par des paramilitaires en 1988, de son père médecin à Medellin, ville gangrenée par la guerrilla, les paramilitaires, les assassinats politiques, et surtout le narcotrafic.
L'écrivain raconte aussi l'histoire de sa famille et la sienne propre puisqu'il a dû fuir la Colombie suite à l'assassinat et se réfugier en Italie.
Commenter  J’apprécie          40
L'auteur nous raconte sa vie et surtout celle de son père et de la Colombie dans les années 70 avec les persécutions politiques.
Un magnifique hymne au père, l'écriture est simple et factuelle mais elle transmet aussi des sentiments très forts.
Un livre qui nous informe mais ne nous transcende pas.
Commenter  J’apprécie          40
J'ai énormément apprécié le dévoilement juste, pudique, sans position de victimisation mais empli de la vigueur des sentiments de l'auteur. Au delà de l'histoire personnelle, familiale et nationale qui est narrée, le cri du fils, et l'élaboration de l'intolérable mort du père qui alimente son écriture m'ont été droit au coeur. Merci à l'auteur.
Commenter  J’apprécie          41
Le titre, extrait d'un poème de Borges, dit que tout sera oublié. Au delà, les colombiens, des années 70 aux années 90, préféraient oublier très vite ce qui ne pouvait l'être : tous ces assassinats et violences perpétrés en nombre "contre l'intelligence".

Hector Abad ne peut pas oublier. Il décide d'écrire ce livre pour oublier et pardonner. Il ne veut pas de vengeance ni de violence, à l'instar de son père, figure centrale du récit.

Il fait une magnifique déclaration d'amour à son père, sa mère, ses soeurs et sa famille, les amis. C'est poétique et universel.

La lecture de cette histoire est délectable comme boire un vin rare : happé par les sensations et retenu par l'envie de déguster à sa juste valeur.

Vargas Llosa a dit de ce livre qu'il était "difficile de le synthétiser ce qu'est L'oubli que nous serons sans trahir ce livre, parce que, comme tous les chefs d'oeuvre, il est plusieurs choses à la fois".

Ce livre, bouleversant et intelligent, laissera une empreinte dans mon coeur.

Lien : http://objectif-livre.over-b..
Commenter  J’apprécie          34
L'oubli que nous serons irradie d'un grave optimiste. Court roman, témoignage et réflexion sur la mémoire et l'oubli rendu possible par la mise en récit, dans une langue sèchement maîtrisée, Héctor Abad nous rend tout cela mais aussi l'histoire d'un pays, la Colombie, marquée par les atrocités. de cette entêtante réflexion sur la mort, L'oubli que nous serons est transmué en une fable d'un optimisme peu commun.
Lien : https://viduite.wordpress.co..
Commenter  J’apprécie          30
Hector Abad est Colombien. Son pére était un médecin reconnu et il nous livre ici son histoire. Celle du pére et du fils, en même temps...



En fait, à travers ce livre, c'est aussi un état de la situation en Colombie qu'il donne. Et aussi une étude de situations politiques. Car Hector Abad Sr a été assassiné alors que son fils avait 28 ans. Et ce pére, il l'aimait profondément, autant que son pére l'aimait lui. Alors il nous dresse un portrait de sa vie, de ses combats, et son envie de faire évoluer le systéme colombien. L'écriture est simple, elle relate simplement des événements, avec une façon distanciée d'en parler. On sent qu'il a eu le temps de réfléchir sur le sujet, qu'il ne dresse juste un portrait flatteur de son pére, mais qu'il en souligne les bons côtés, évoquant rapidement les mauvais, rappelant qu'ils sont aussi une partie de lui. Sans faire dans le sentimentalisme exacerbé, il parvient à offrir une oeuvre trés touchante.



Et pour ce qui est du côté politique, c'est toute la peur qui l'accompagne dans ces états où les révolutions, où les combats, se terminent souvent en assassinat. Ce livre est un témoin de cette époque, et de ce monde. Et il fait bon le lire pour s'en faire aussi une idée !
Commenter  J’apprécie          20
Je me suis laissé happé par ce récit qui est une biographie, un hymne à l'amour paternel, la tendresse, la liberté et l'engagement social, une réflexion sur la vie et la mort. Tout cela dans la Colombie des années 70-90 alors que sévit une sanglante répression contre ceux qui refusent la corruption de l'oligarchie des riches propriétaires.
Livre envoutant avec des pages magnifiques. Ce père joyeux auquel son fils voue une véritable adoration, cette famille de filles qui vit heureuse jusqu'à ce que le malheur et la démence fasciste s'abattent sur eux. Histoire vraie que celle de ce médecin qui a oeuvré toute sa vie pour la santé publique de son pays et à l'OMS et lutté contre la violence avec des mots et de la détermination. Un livre marquant qui bouleverse, car on a tous un père et le mien ressemblait à celui d'Hector. Je l'aimais beaucoup, il m'aimait et nous étions complices sur de nombreux plans, la musique, la beauté, la liberté, la vie, les fleurs, la montagne, le silence, la fraternité, la justice, l'engagement, le goût du bonheur, le calme. Il était né la même année que le Dr Abad. Et oui, la mort génère «l'oubli que nous serons» (Borges). Ce n'est qu'une question de temps...
Commenter  J’apprécie          20
La douceur d'un père disparu trop tôt. Un livre qui vous remplit d'amour et de courage
Commenter  J’apprécie          20
ô vous frères humains, on ne peut qu'être touché, et envieux (?) de tant d'humanité, à travers l'hommage du fils à l'humanité du père, et à la nature de son engagement politique au sens citoyen du terme. Mais cette dimension politique n'est peut-être que le filigrane d'une merveilleuse histoire humaine de transmission, la narration de tous les fils qui se tissent, dans le cercle familial et au delà, le cercle social, l'université, la vie, les autres en général. Il raconte la richesse d'un tissu familial d'amour, de joie, de bien-être, de respect, l'humanité de cette vie colombienne, où l'on se parle, où l'on vit ensemble, ces énormes familles pleines de soeurs, de mère, de tantes, de curés, de grand pères, une civilisation de l'humanité et de la transmission des valeurs de respect, de tolérance et d'amour, vision humaniste d'un monde de lumière, solaire, ami de la nature et la terre, des chevaux, des fleurs, des fruits, de la campagne, du progrès social et des idées. Il raconte la vie tissée de valeurs et de liens avec ses proches, ses amis, l'humain en général, l'apologie d'un monde où le bien-être devrait être accessible à tous. Un hymne à la bonne part des humains entre eux. Mais c'est la mort et les forces de la haine qui rôdent en cercles de plus en plus étroits. Viva la muerte, à bas l'intelligence. C'est contre ça qu'il a écrit ce beau livre.
Commenter  J’apprécie          20
Impossible de savoir où est la limite du roman et du récit. Mais l'ouvrage est aussi beau que son titre (tiré d'un poème que l'auteur attribue, sans en être sûr, à Borges).
Portrait de la figure du père et d'un pays qui tombe dans la dictature, avec un goût subtil d'Amérique latine. Un très bel ouvrage.
Commenter  J’apprécie          21




Lecteurs (392) Voir plus




{* *}