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Note moyenne 3.96 /5 (sur 168 notes)

Nationalité : Colombie
Né(e) à : Medellin, Colombie , le 01/10/1958
Biographie :

Héctor Abad Faciolince est un journaliste, romancier et traducteur de nombreux auteurs italiens (Gesualdo Bufalino, Italo Calvino, Leonardo Sciascia).

Il a fait des études de médecine à Medellín et de lettres modernes à Turin. L'assassinat de son père (un éminent professeur, grand défenseur des droits de l’Homme) en 1987 le contraint à vivre en exil pendant plusieurs années. Il voyage alors à travers l’Europe où il devient traducteur Espagnol-Italien.

En mai 2008, il devient membre du comité éditorial du journal El Espectador.

Son œuvre romanesque, couronnée de nombreux prix littéraires et traduite dans plusieurs langues, est considérée comme l'une des plus importantes de la littérature colombienne contemporaine.

Parmi ses oeuvres, on cite: Angosta, Traité culinaire à l'usage des femmes tristes, L'oubli que nous serons, La secrète.

En novembre 2010, il est invité en France avec 11 autres écrivains pour représenter la Colombie aux Belles Étrangères, une manifestation organisée par le Ministère de la Culture et le Centre National du Livre.
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Source : Wikipedia
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Citations et extraits (107) Voir plus Ajouter une citation
Il est des moments dans la vie où la tristesse se concentre, comme l'on extrait l'essence d'une fleur pour en faire un parfum. Ainsi parfois dans notre existence la souffrance se décante jusqu'à devenir dévastratrice, insupportable.
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"L'esprit rebelle, je ne veux pas le perdre. Je ne me suis mis à genoux, si ce n'est devant mes roses, et je ne me suis sali les mains que dans la terre de mon jardin".

page 238
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Vous pouvez donc faire venir des péons, mais pas pour qu'ils travaillent pendant que vous, comme des petits seigneurs, vous les regardez en leur hurlant des ordres,ça non.Même les péons seront propriétaires.
-Ah, insista Pelaez,vous êtes donc de ces gens modernes qui croient que nous sommes tous égaux,Blancs et Noirs, riches et pauvres,intelligents et crétins?
-Non,je ne crois pas cela,répondit Echeverri trés calmement en souriant.Ce que je crois,c'est que lorsqu'on entreprend quelque chose,il faut donner la même chose à tous,comme lorsqu'on commence une partie de cartes ou de dominos......tous auront le même jeu en main.Ensuite, la chance, le talent ou l'effort décideront.Et les abus des méchants et la bêtises des bêtas.Ces choses ne sont pas statiques comme les rochers mais fluides comme les rivières. P.129
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J'aimais mon père d'un amour animal. J'aimais son odeur, et aussi le souvenir de son odeur, sur le lit, lorsqu'il partait en voyage et que je demandais aux bonnes et à ma mère de ne pas changer les draps ni la taie d'oreiller. J'aimais sa voix, j'aimais ses mains, ses vêtements soignés et la méticuleuse propreté de son corps. Quand j'avais peur, la nuit, je me glissais dans son lit et il me faisait toujours une place à côté de lui. Il n'a jamais dit non. Ma mère protestait, elle disait qu'il me gâtait, mais mon père se poussait un peu et me laissait monter. Je ressentais pour mon père la même chose que mes amis disaient éprouver pour leur mère. Je sentais l'odeur de mon père, je posais un bras sur lui, je mettais mon pouce dans la bouche et m'endormais profondément jusqu'à ce que le bruit des sabots des chevaux et les clochettes de la voiture du laitier annoncent le lever du jour.
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La chronologie de l'enfance n'est pas faite de lignes mais de soubresauts. La mémoire est un miroir opaque et brisé, ou, pour mieux dire, elle est faite d'intemporels coquillages de souvenirs éparpillés sur une plage d'oublis.
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C'est toujours pareil: on ne désire que ce qu'on n'a pas. P.303
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J'aimais mon père d'un amour animal. J'aimais son odeur, et aussi le souvenir de son odeur, sur le lit, lorsqu'il partait en voyage et que je demandais aux bonnes et à ma mère de ne pas changer les draps ni la taie d'oreiller. J'aimais sa voix, j'aimais ses mains, ses vêtements soignés et la méticuleuse propreté de son corps. Quand j'avais peur, la nuit, je me glissais dans son lit et il me faisait toujours une place à  côté de lui. Il n'a jamais dit non. Ma mère protestait,  elle disait qu'il me gâtait, mais mon père se poussait un peu et me laissait monter. Je ressentais pour mon père la même chose que mes amis disaient éprouver pour leur mère. Je sentais l'odeur de mon père, je posais un bras sur lui, je mettais mon pouce dans la bouche et m'endormais profondément jusqu'à ce que le bruit des sabots des chevaux et les clochettes de la voiture du laitier annoncent le lever du jour.
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"Les livres sont un simulacre de souvenir, une prothèse pour se rappeler, une tentative désespérée de rendre un peu plus durable ce qui est irrémédiablement limité."
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Mon père n'aima jamais l'exercice direct de la médecine et il y avait là, selon ce que je pus reconstituer bien plus tard, une sorte de traumatisme précoce dû à un professeur de chirurgie à l'université. Il l'avait un jour obligé à retirer la vésicule d'un patient alors qu'il n'avait pas encore assez de métier et pendant la cholécystectomie qui est une opération délicate, il avait ligaturé le cholédoque du malade, un homme jeune d'environ quarante ans qui était mort quelques jours après l'intervention. Mon père fut toujours d'une maladresse absolue. Il était trop intellectuel même pour un médecin et manquait totalement de cette adresse de boucher que doit avoir, en tout cas, un chirurgien. Pour lui, même changer une ampoule était des plus difficiles, ne parlons pas d'une roue (quand il crevait, disait il en se moquant de lui-même, il devait s'arrêter au bord de la route, comme n'importe quelle femme, et attendre qu'un homme lui porte secours) ou de la révision du carburateur (qu'est-ce que c'est que ça ?) ou d'extraire proprement une vésicule sans toucher les conduits délicats qui passent par là. Il ne comprenait pas la mécanique et conduisait à grand-peine des voitures automatiques parce qu'il avait appris tardivement à conduire, et toute sa vie, chaque fois qu'il devait affronter l'acte héroïque de s'engager dans un rond-point au milieu de la circulation intense, il le faisait en fermant les yeux et il disait éprouver, chaque fois qu'il prenait le volant, "une profonde nostalgie pour le bus". Il n'était pas plus apte à aucun sport et en cuisine, il était plus que nul, incapable de se faire un café ou un œuf à la coque.

page 143
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La propriété donne mal au crâne et crée de l'injustice : la propriété nous rend avares et mesquins. La propriété nous lie les mains. Si je n'avais rien, de quelle liberté je jouirais, de quelle pureté. Enfin dépouillée de tout. Ne pas régler de factures, ne pas payer d'impôts, ne pas se tracasser pour l'assurance, les trous dans le toit, les clôtures et les bêtes, voilà l'idéal.
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