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Varsovie, 1939. Alors que la guerre éclate, Jan et Antonina, qui gèrent le zoo, sont contraints de s'adapter. Après la reddition de la Pologne et la mise en place plus stricte du ghetto juif, Jan va s'engager dans la résistance alors même que les nazis ont des caches dans le zoo. Sa femme accepte également d'héberger les juifs persécutés, et ce au milieu d'un nombre plus ou moins grand d'animaux exotiques ou domestiques, qui parfois, comme l'élevage de porcs, s'avère bien pratique pour continuer les allers et venues...

C'est un beau roman, dense et passionnant, que livre Diane Ackerman. Je découvre tout un pan de l'histoire de la seconde guerre mondiale, de la résistance polonaise, et de l'impact sur Varsovie, ses habitants, et son zoo. En remettant les choses dans le contexte zoologique des années 30 et non le prisme actuel, on comprend l'attachement de ce couple aux animaux, dont certains élevés au biberon à la maison ou élevés tout court comme un membre de la famille (blaireau, rat musqué, lièvre arctique). Leur approche se heurte au directeur du zoo de Berlin, Lutz Heck, fervent nazi (et qui évidemment ne sera pas inquiété après guerre), qui viendra piller les spécimens les plus beaux, et les plus purs, dans le même esprit que la doctrine aryenne.

L'auteure s'est basée sur sa rencontre avec leur fils Rys, les interviews de Jan, et les carnets d'Antonina pour en dresser un portrait le plus fidèle possible, dans un roman qui est parfois plus proche du récit historique ou biographique. Ayant caché et sauvé près de 300 personnes (de passage pour une nuit, voire des mois), ils ont reçu le titre honorifique de Justes parmi les nations. Leur engagement pour la communauté tant humaine qu'animale est sans borne, et leur esprit d'initiative ou leur prise de risque forcent le respect. Pour ma part, malgré quelques longueurs descriptives, j'y ai aussi vu un aspect crucial : un endroit de captivité va devenir un lieu d'hébergement secret, parfois très longtemps, pour des juifs qui échapperont ainsi à une captivité toute autre et qui, une fois les rondes des soldats terminées, pouvaient envisager quelques heures de liberté et de joie.
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Un livre époustouflant pour moi, qui m'a remuée jusque dans les tripes. C'est suite à avoir vu le film que j'ai su que celui-ci était basé sur un roman, l'histoire vraie du couple de gardiens de zoo de Varsovie dans les années 30 et plus tard. En plus d'en apprendre sur la famille et l'entourage des Zabinski, on apprend beaucoup de faits méconnus pendant la deuxième guerre mondiale, entres autres sur la forte et nombreuse Résistance présente en Pologne en cette sombre époque. Elle a eu une place beaucoup plus importante que ce que je croyais savoir. C'est une histoire bouleversante, comme toutes celles qui concernent la guerre. Très éducatif, on est surpris souvent, on voit passer beaucoup de statistiques (surtout concernant la Pologne), on lit des parcelles de souvenirs de gens qui ont réellement existé, à travers les mots majestueux de l'auteure, laquelle a réussi à construire de belle façon l'histoire recueillie par divers témoignages et par le journal intime d'Antonina. C'est très beau et horrifiant souvent, également, comme on peut s'en douter. On apprend beaucoup sur les animaux sauvages, parfois les anecdotes nous font rire car de nombreux animaux habitent carrément dans la résidence à travers les gens, ce qui provoque des situations cocasses, mais on apprend aussi sur l'amour, le courage et la compassion. Malgré l'époque épouvantable, ces sentiments trouvaient la force d'être présents. C'est un livre choc. Qui communique beaucoup d'émotions. Qui fait réfléchir. Cela prend un courage, une détermination et une organisation incroyable pour faire ce que les Zabinski ont fait. Des géants. Mais surtout, cela prend une dose inimaginable d'amour envers les autres, même de parfaits inconnus ! Cela est impressionnant et cela fait chaud au coeur de voir que de telles gens ont existé et que grâce à eux, d'autres ont pu vivre. Ces lectures sont importantes. Parce qu'il est important de savoir...On ne peut malheureusement pas effacer L Histoire et défaire le mal qui a été commis, mais il ne faut jamais oublier ce qui s'est passé. Cela ne doit jamais se reproduire. Chacune de ces lectures est une véritable claque et leçon de vie. "La Femme du Gardien de Zoo" en est une !
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Autant le sujet de ce livre est passionnant et les événements décrits, l'héroïsme de ces citoyens extraordinaires prêts à sacrifier leur vie pour en sauver d'autres, valent d'être connus; autant j'ai eu du mal à accrocher à l'écriture très descriptive. Je m'attendais plus à roman qu'à un récit à la limite du documentaire et j'avoue avoir été quelque peu déstabilisé par la quantité des passages descriptifs qui dénotent un vrai travail de documentation et d'investigation de la part de l'auteure, mais parfois au détriment du récit.

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Quelle découverte ! Un livre un peu fouillis qui mélange documentaire, biographies et roman. L'auteure s'est beaucoup documentée. J'ai beaucoup appris à la lecture de cet ouvrage.
Dans ma bibliothèque "vivement ce soir"
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J'ai beaucoup aimé ce livre qui nous raconte l'histoire de Jan et Antonina deux personnages devenus des héros pendant la seconde guerre mondiale à Varsovie. Ils ont montré leur courage en sauvant plus de 300 personnes tout en essayant de vivre pour ne pas dire survivre. Dans cette biographie ont peut voir l'évolution et la destruction du zoo et comment une fois la disparation des animaux ils ont pu se servir de la structure pour cacher des personnes recherchés. Un livre qu'il faut lire.
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J'avais peur en commençant ce livre de me retrouver dans une histoire «simple» peut-être un peu trop "sentimentale" … et ben, comment je me suis fait avoir !
J'ai été très surprise dès les premières pages par le ton et l'écriture de l'auteure. L'écriture est très agréable, claire, précise et facile à lire. Ce qui est un point fort car le sujet, lui, est sérieux, pour ne pas dire très sérieux !
Ce livre relate l'histoire de Jan et Antonina Zabinski responsables du zoo de Varsovie un peu avant mais surtout pendant la deuxième guerre mondiale. Ces deux personnes ont une passion : les animaux. Mais au cours de la guerre, leur zoo va servir à lutter contre le nazisme et il s'avère qu'ils sauveront 300 personnes grâce aux multiples cachettes, tunnels, labyrinthes et cages du zoo. C'est tout juste incroyable comme histoire d'autant plus que c'est une histoire vraie !
Mais le livre tournera aussi autour d'une autre thématique qui est, vous l'aurez compris, celle des animaux. Jan et Antonina Zabinski sont amoureux des bêtes. Ils consacrent leur vie à l'étude et au bien-être des espèces animales. Et donc étonnement, tout au long de ce livre, vous serez entouré des bêtes !! On évoquera leur extinction, leur préservation,leur comportement, le rôle des zoos …Savant et dangereux mélange mais cela fonctionne …
Ce livre hommage est passionnant, je trouve, car il aborde un passage méconnu de l'histoire (en tout cas en ce qui me concerne) en Pologne. J'ai croisé des personnes importantes de l'histoire polonaise dont je n'avais jamais entendu parlées avant. Citons dans l'ordre d'arrivée dans le livre (sauf erreur de ma part) : Lutz Heck, directeur du zoo de Berlin, Danglu Leist président allemand de Varsovie, Szymon Tenenbaum docteur en entomologie, Ziegler directeur du bureau du travail du ghetto, le Rabbin Shapira à Varsovie, Magdalena Gross sculptrice, Henryk Goldszmit (ou Janusz Korczak) pédiatre dans le ghetto de Varsovie, Zofia Kosak et Wanda Krahleska-Flilpowisz fondatrices de Zegota, cryptonyme du conseil d'aide aux juifs, Et j'en oublie encore …
Diane Ackerman a fait un gros travail préliminaire et a essayé de retranscrire la vie dans ce zoo au rythme des bombes et des sauvetages insensés. C'est un livre très riche que je trouve très bien documenté !
Ce livre est limite un livre d'histoire car il est peu romancé, les références sont nombreuses et précises et on croise nombreux personnages historiques.
Un livre hommage pour ne pas oublier Jan et Antonina Zabinski (photo sur mon article) à partager et à faire circuler.Un livre qui permet d'apprendre sans s'en rendre compte.

Vous trouverez aussi quelques photos des sculptures de Magdalena Gross que je trouve d'une beauté incroyable sur mon article. Ça sert à ça aussi les livres, découvrir !
Lien : https://ideeslivres.jimdo.co..
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roman tiré d'un "fait divers" se déroulant durant la seconde guerre mondiale au zoo de Varsovie , les propriétaires, protagonistes de leur histoire et de leur vie font de leur possible et même plus pour sauver bêtes en premier puis les humains qui sont les uns comme les autres, traqués, chassés éliminés ; l' histoire a aussi été porté à l'écran.
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Malgré une bonne plume et de bons personnages principaux, je n'ai pas réussi à le terminer. Probablement à cause du thème, il faut être prêt pour lire un roman sur la seconde guerre... une prochaine fois peut être, quand je serais plus dans l'esprit.
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La femme du gardien de zoo est un livre étonnant. de par sa forme d'abord qui rejoint le docu-fiction. Il entremêle en effet des passages romancés avec une narration (très) descriptive et des dialogues inventés (même s'ils s'appuient sur des faits), mais aussi des extraits de journal d'Antonina et d'interviews de Jan Zabinski et des parties où l'auteur nous resitue le contexte historique.

Car oui, la femme du gardien de zoo, vous le savez sans doute, est une histoire vraie. L'histoire de ces époux responsables d'un zoo qui voient leurs animaux massacrés à l'occasion de l'invasion de la Pologne par l'Allemagne et de l'éclatement de la seconde guerre mondiale et qui décident d'utiliser le zoo pour aider et cacher des juifs, et autres actes de résistance.

Antonina et Jan sont des gens bons (même si personnellement le zoo me fait horreur et plus encore dans la conception de l'époque) qui aiment et défendent leurs animaux. Ils défendent la conviction de s'acclimater le plus possible à l'habitat naturel de chaque espèce et de leur offrir de l'espace (alors que bien souvent il s'agissait d'étroites cages en ce temps-là). Mais les passages – assez nombreux – où il est fait référence aux animaux me faisaient souvent frémir à cause du traitement qui leur était réservé et l'incongruence avec l'amour des animaux (par exemple faire l'élevage d'animaux pour leur fourrure… mais les animaux, ai-je cru remarquer, sont souvent mal aimés (en deux mots) par les personnes qui disent les aimer).

Du côté nazi toujours sur la question animale, le livre nous apprend – du moins je l'ignorais – que le nazisme ne défendait pas l'hygiénisme racial seulement pour les hommes, mais aussi pour les animaux ! Jusqu'où va la folie des hommes, je m'interroge encore… Ainsi, il est question de recréer des races disparues, telles l'auroch en prenant des caractéristiques de bovins et en les reproduisant jusqu'à obtenir une « race pure ». le dessein de cette opération ne consistait pas à protéger une espèce éteinte en lui redonnant vie, mais de pouvoir en disposer librement ; quitte à s'offrir des parties de chasse et les liquider.

A ce sujet, le pseudo respect des nazis pour les animaux – plus que pour certains hommes – est une légende faite de paradoxes. « (…) alors que les sujets de Mengele subissaient parfois des opérations sans recevoir aucun analgésique, un grand biologiste fut un jour sanctionné car il n'avait pas assez anesthésié des vers pendant une expérience. » A côté de cela, les nazis pouvaient massacrer des animaux lors de parties de chasse cruelles, d'autant plus que le combat pouvait être inégal puisque les animaux encore encagés…

Quand on aime les animaux ce livre n'est donc pas toujours agréable à lire, car même quand il nous est conté des anecdotes charmantes voire rigolotes (exemple du poussin qui campait sur le dos d'un lièvre telle une monture), malheureusement à un moment ou un autre, cela fini mal…
Il y a aussi des moments d'émotions avec le sort réservé aux juifs, mais ils sont assez rares.

Le livre relate par ailleurs des sujets peu traités que j'ignorais totalement, comme les tentatives d'aryanisation des juives via la décoloration, l'apprentissage de coutumes polonaises et de prières catholiques, tout comme l'allongement du prépuce des hommes.

Mais, si le livre n'est pas déplaisant – et pour certains points il reste intéressant – les nombreuses digressions de l'auteur entrecoupent beaucoup le récit et on ne sait plus vraiment si on est dans un livre d'Histoire ou dans une histoire qui nous est contée.

A lire pour connaitre cet acte de résistance assez inédit, mais ce n'est pas une oeuvre indispensable.
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D'après les mémoires d'Antonina Zabinski, Diane Ackerman nous offre un récit riche, qui mêle destins singuliers et contexte historique. Entre faits étayés et détails attendrissants, elle relate comment deux passionnés de la cause animale, ont sauvé des centaines de juifs, au coeur de la Pologne occupée.

Une lecture fluide et enrichissante !!
Lien : https://www.instagram.com/p/..
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