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Citations sur Une partie de badminton (126)

Chez elle le souci était synonyme du verbe "aimer".
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Pauvres gouvernements qui devaient dépenser un pognon de dingue pour s’occuper des plus vulnérables, des plus précaires, rognant des crédits qu’ils auraient tellement préféré réserver à l’enrichissement des premiers de cordée. Pauvres États prospères qui devaient accueillir des crève-la-faim, des gens fuyant la guerre, la misère ou la catastrophe climatique. Pauvres villes bourgeoises obligées d’abriter des ghettos pullulant de chômage et de délinquance et de s’occuper un minimum de leurs habitants qui ne rapportaient rien et coûtaient beaucoup. Pauvres établissements scolaires forcés d’abriter en leur sein des élèves défavorisés, récalcitrants, délaissés, largués, inadaptés, turbulents, malheureux. Pauvres parents affublés d’enfants fragiles, difficiles, remuants, apathiques, hyperactifs, angoissés, casse-cou, ingérables, maladifs, ingrats. Pauvres enfants accablés de parents vieillissants, diminués, séniles, isolés, mourants, chiants comme la pluie. Pauvres individus forcés de prendre soin des leurs. Que d’ennuis. Que de soucis. On ne pouvait jamais être tranquille, profiter bien égoïstement de son petit bonheur individuel, de sa petite maison de son petit jardin de sa petite auto, on ne pouvait pas produire et consommer, se planter devant son ordinateur et partir en vacances sans que quelqu’un vienne nous emmerder.
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Tout lui semblait toujours peser des tonnes. Accueillir les gens, leur parler, leur sourire, les écouter, cacher son agacement parfois, sa timidité souvent, se sentir en deçà de ce qu’on attendait de lui. Pas assez sympa, pas assez drôle, pas assez intelligent. Il en allait ainsi depuis toujours. Il voulait être considéré et être invisible. Il voulait qu’on l’aime et ne supportait pas qu’on le fasse. Il voulait vivre seul et au milieu des autres. Il voulait disparaître et qu’on s’en aperçoive. Il voulait être là et qu’on ne se soucie pas de lui. Il voulait tout et son contraire.
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Pourtant il savait mieux que personne qu’en changeant de lieu on s’emmenait avec soi. Avec sa vieille batterie de casseroles à l’arrière de la voiture, accrochées par des fils usés mais solides, tintinnabulant en contrepoint du moteur qui ronronnait. Les emmerdes seraient toujours à leurs trousses, où qu’ils aillent. Mais au moins elles seraient derrière, à quelques mètres. Ça leur laissait toujours une chance de les semer.
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C'est bien moi, pensa-t-il. Jamais à ma place là où je me trouve
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Le mal qu'il faisait...A ses proches. Sa famille. Ses parents. Qui le lui avaient souvent reproché. A ses lecteurs_ même s'il fallait pour la plupart les chercher dans les replis du temps.
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Comme toujours il redoutait la confrontation, d'avoir à hausser le ton, d'en faire trop ou pas assez. Comme toujours et face à n'importe quelle situation, il n'avait aucune idée de la façon dont il lui fallait agir.
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Paul connaissait ces états particuliers dans lesquels vous précipitait l’insomnie. Cette manière qu'avaient les défenses de tomber, l'armure de se fendre.On se retrouvait sans protection, le cœur en morceaux et les larmes aux yeux pour rien.
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La maturité, telle que je la concevais, consistait à reconnaître ce qu’il pouvait y avoir de bizarre ou de douloureux dans l’existence, à admettre qu’on ne pouvait rien y faire, et à aller de l’avant en prenant le meilleur de la vie (Richard Ford)
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Accueillir les gens, leur parler, leur sourire, les écouter, cacher son agacement parfois, sa timidité souvent, se sentir en deçà de ce qu’on attendait de lui. Pas assez sympa, pas assez drôle, pas assez intelligent. Il en allait ainsi depuis toujours. Il voulait être considéré et être invisible. Il voulait qu’on l’aime et ne supportait pas qu’on le fasse. Il voulait vivre seul et au milieu des autres. Il voulait disparaître et qu’on s’en aperçoive. Il voulait être là et qu’on ne se soucie pas de lui. Il voulait tout et son contraire.
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