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EAN : 9791041412709
224 pages
Points (07/07/2023)
  Existe en édition audio
3.56/5   953 notes
Résumé :
"Vu de loin on ne voit rien", disait souvent Nathan. Depuis la mort de ce frère tant aimé, Sarah se sent de plus en plus étrangère à sa vie, jusque-là si parfaite.

Le cœur en cavale, elle s'enfuit au Japon, dans un petit village au pied des falaises. Nathan prétendait avoir trouvé la paix là-bas, auprès d'un certain Natsume.

En revisitant les lieux d'élection de ce frère disparu, Sarah a l'espoir de se rapprocher, une dernière fois, d... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (160) Voir plus Ajouter une critique
3,56

sur 953 notes
Après la mort de son frère (suicide ? accident ?... de toute façon on s'en fout un peu), une bourge totalement insupportable que l'on peut assez rapidement et dès les premières pages qualifier de « tête à claque » est au bord de la crise de nerf. Elle décide pour se refaire une santé de se payer un petit voyage au Japon, pays de la zénitude absolue.
Se lamentant crescendo, fumant clopes sur clopes, accusant les autres de façon assez pathétique d'être responsables de son mal-être, elle parvient à pourrir la vie de sa famille proche, de ses amis, de ses rencontres, et même du lecteur, bref, elle fait ch** tout le monde, et nous sommes donc soulagés lorsque ce livre, heureusement assez court, peut être refermé.
Son mari, un banquier, nage tellement dans le pognon qu'il ne se rend compte de rien lorsqu'elle ne touche plus son salaire, car elle se fait virer comme une malpropre de son job, ce qu'elle lui cache. Elle est virée car, bien sûr, elle emm*** également ses collègues, des extraterrestres évoluant dans un monde du travail caricatural. de toute façon, elle a épousé un con (il n'aime ni la musique, ni les livres, et elle déteste la déco de leur pavillon), ses enfants sont des abrutis (ils ont grandi et n'ont pas voulu rester des bébés), et son frère chéri (aussi barjo qu'elle, on l'apprendra plus tard), a tiré sa révérence sans daigner donner la moindre explication ; il est grand temps pour elle de partir.
Arrivée au Japon, elle est assez désoeuvrée, mais elle parvient quand même à trouver de quoi s'occuper en assouvissant ses besoins sexuels (arrivé là dans l'histoire, je me suis demandé si je n'étais pas victime d'hallucinations, et je me suis pincé) : elle se tape sans état d'âme une gamine dans la piscine de son hôtel, puis un vieux monsieur vendeur de boissons gazeuses sur la plage. Va-t-elle aussi se taper le jeune bonze du monastère ?
Pour intéresser le lecteur à son histoire, Olivier Adam n'hésite pas un seul instant à utiliser un style emphatique et prétentieux, tout aussi insupportable que son héroïne.
Bref, un scénario invraisemblable, des situations peu crédibles, des personnages improbables, une histoire qui ne décolle jamais, une émotion qui reste superficielle, un livre à mettre au pilon, et, en ce qui me concerne, un auteur désormais à éviter. Vous l'aurez compris je pense, je n'ai que moyennement apprécié le coeur régulier.
Mon challenge ABC, lettre A comme Adam, démarre mal, d'une part avec beaucoup de retard, et d'autre part avec ce rendez-vous manqué.
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Se promener le soir à la fraîcheur de la lune.
Regarder le rivage à la lueur des étoiles.
Reconnaître ce chemin sous les cieux,
Sente aux mille senteurs nocturnes.
Se souvenir de ces âmes errantes, et…
Plonger du haut de cette falaise.

Entendre le coeur battre, un peu,
Puis s'effacer discrètement, ou fracassement, face à cette putain de vie,
Vie sans envie, voix sans sourire
Harmoniques du désespoir,
J'erre seul sur cette voie dans le noir,
Sombres comme mes pensées.

Se retrouver au Japon, forêts de cryptomérias,
Des moines bouddhistes récitant leurs sutras.
Voyeur, je regarde cette toison brune gémir de plaisir,
L'esprit geisha qui m'habite. Elle me prend la main.
Envieux, j'imagine ces promeneurs se tenir la main…
Avant de plonger dans le vide.

Prendre une bouteille de whisky
Se servir un verre, les pieds flottant dans le vide
La solitude des derniers instants.
Les reflets de la lune flottant sur cet océan apaisé et apaisant
D'une lueur aussi bleue profonde que celle de la profondeur de l'âme de la lune
Ouvrir les yeux et sentir le vent s'engouffrer dedans.

Cela fait quelques temps que j'ai pris ce roman,
Fidèle dans les histoires d'Olivier Adam,
Je plonge immédiatement dans la mélancolie sombre de ces vies
Je plonge dans les bouteilles de whisky aux sombres héros de la mer
Une mer qui m'emporte ou me déchiquette.
Vie amère. Amen sans rédemption.

« Falaises » bis, le coeur aimanté par cette fascination du vide
Se dire que la vie ne vaut qu'un pas,
Un pas de danse sous la lune lumineuse qu'un nuage pervers cache
Pour te masquer l'étendue vide de ta vie.
Sarah, Nathan et Natsume des souvenirs qui ne s'oublient,
Des êtres qui ont une histoire, qui sont marqués par une histoire.
J'y repense souvent à ce roman, j'y pense souvent à ces falaises.
Est-ce que j'ai été voir s'il y avait au bout du chemin des falaises ?
Trop tentant, comme de plonger dans ce roman sombre.
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Qu'est ce qu'un coeur régulier médicalement parlant ?
Le mien a particulièrement souffert pendant la lecture de " le coeur régulier" d'Olivier Adam.
J'ai eu les mêmes désagréments avec " les heures souterraines" de Delphine de Vigan, comme quoi les livres ne vous font pas que du bien.
" le coeur régulier" est l'histoire de Sarah la narratrice, c'est une écorcée vive, sa vie est plutôt calme, mariée à Alain " son mari si parfait" , elle habite une maison sans âmes" sans livres ni musiques", elle a deux enfants Romain et Anaïs tous deux adolescents.
Sarah est partie au japon sur les traces de Nathan son frère ainé.
Dans cette station balnéaire nippone où le taux de suicide est élevé.
Sarah cherche à comprendre ce que fût la vie de son frère avant sa mort.
Un roman noir, lugubre, un récit sur la dépression, le deuil, la complexité des rapports familiaux. Je crois que mon malaise vient des sujets abordés et la peur qu'elle engendre.
J'ai détesté Sarah, j'ai adoré Nathan et Natsume. Si vous me demandez comment j'ai trouvé ce roman je vous répondrais difficile.
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Je retrouve la prose prenante d'Olivier Adam pour un troisième voyage.
Des falaises... encore.
Sarah aimait son frère, avec qui elle partageait ce profond malaise, ce sentiment, ce mal de ne pas se sentir à sa place... Sorte de dépression au long cours qui étouffe votre vie.
Sarah a pu se ranger, se marier, avoir des enfants, une "belle situation", essayer, faire semblant... Jusqu'au décès brutal de Nathan. Et vlan! Tout s'écroule qui était déjà bien bien fissuré, lézardé. C'est cet attrait du vide et du néant ce bout du rouleau au Japon, qui sauvera Nathan provisoirement, puisque Natsume l'empêchera de se jeter. Natsume qui aidera aussi Sarah
comme il aide, lorsqu'il arrive à temps, ceux et celles tentés par le grand saut.
Cela, ces retrouvaille avec son frère, Sarah le fera en partant au Japon sur les lieux-même du sauvetage de son frère, de sa remise dans le circuit des vivants.
Nathan est bien rentré en France, retapé et presque guéri de ses démons qui le ravageaient. Presque... Nathan est mort, il reste de lui un enfant à naître et un gros manuscrit brut d'écriture singulière.
Sarah va survivre, voire enfin vivre en faisant autrement que faire semblant et retrouver ce Coeur régulier qui l'avait quittée... Retrouver aussi ses petits qu'elle croyait avoir perdus.
Voilà. le cooeur régulier est à lire, puisque c'est un livre de vie et de survie sans les grandes démonstrations qui en altéreraient le propos.

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Est-ce que le quotidien peut encore avoir la même signification après la perte d'un être cher ? Est-ce que l'on peut à nouveau vivre, en continuant de la même façon, après la perte d'un frère ?
Surtout si celui-ci était le parfait reflet de soi-même dans le miroir de l'existence, celui dont on sait beaucoup, dont on parvient sans mal à deviner le reste, celui dont on est tellement proche que pour l'un et l'autre, la vision du monde est la même, les mêmes pensées se tissent devant la profondeur d'une forêt, les mêmes envies de lectures s'échangent, le même regard sur la société se partage…

Sarah et Nathan étaient ainsi, deux êtres farouches, fragiles, sensibles, esseulés dans une société qui ne jure que par le profit, la performance, l'apparence, la réussite.
Eux y sont mal à l'aise, fuyant les étudiants qui les côtoient, fuyant les plaisirs et les loisirs des autres, trop onéreux pour eux, ou trop superficiels. Comme deux êtres intimement liés, ils s'enfuient, du monde, de leur propre milieu familial, de leur propre vie parfois et ce sont des escapades en forêt pour n'écouter que le bruissement des arbres, les bruits des animaux, percevoir le frôlement des oiseaux, lire des livres qu'on a volés ensemble à la librairie du boulevard, boire et fumer…

Si Sarah décide un jour de "faire semblant", si elle arrive à s'en persuader en épousant un garçon chic, stylé et bourgeois, en ayant un confort de vie qui permet d'éloigner les questions et une situation qui, même si elle fait renier les idées de sa jeunesse, la met à l'abri du besoin, Nathan, lui, refuse le compromis, refuse de transiger : au lieu d'un pavillon dans un quartier privilégié, il préfère une chambre au dernier étage d'un immeuble dans un quartier délabré, la promiscuité des petits boulots, l'incertitude des jours sans travail, le manque. Qu'importe, il écrit, il s'invente un ailleurs dans les fumées des drogues ou les vapeurs d'alcool.

Quand Sarah apprend la mort de ce frère qui était tant, elle sombre… parce qu'elle se retourne sur le passé et prend conscience quelle n'a pas toujours été la main tendue qu'il attendait, elle était parfois là, oui, mais souvent elle esquivait, elle prêtait de l'argent mais oubliait de donner de son écoute…

Elle part donc au Japon sur les traces de celui qui n'est plus, dernier périple accompli par ce frère absent.
Dernier voyage dont il est rentré comme auréolé d'une certaine sérénité, ce qui n'était guère son quotidien.
Dernière destination qui aurait pu être pour lui un lieu d'une vie plus reposée, plus douce...
Sarah veut comprendre, découvrir et aussi pansait ses propres plaies, celles du chagrin et celles de la culpabilité.
Elle va faire de belles rencontres...

Sarah n'est pas, à mes yeux, réellement cette femme engagée dans une vie qu'elle a pourtant refusée dès son adolescence, elle s'y est glissée par tranquillité, par besoin de certitude, par nécessité d'être protégée comme on endosse un imperméable les jours d'orage. Elle reste la rebelle, celle qui veut autre chose, qui porte finalement un masque qui se fissure. La disparition de Nathan crève cette bulle qu'elle s'était créée pour se protéger… Nathan qu'elle n'a pas su entendre, qui était toujours en révolte, toujours provocant. Mais jamais éloigné, toujours prêt à lui dire "Je t'aime petite soeur". Et c'est ce Nathan qu'elle a négligé qu'elle part retrouver au Japon…
Il est toujours trop tard pour ceux qui restent.


Roman de la perte, roman du deuil, du chagrin, de l'ébranlement qui suit, de l'onde sismique qui ravage celle qui reste, roman sur le fracas des êtres par la société dans laquelle les vraies valeurs ne cessent d'être piétinées au profit d'une existence trichée et superficielle. Des pages pendant la lecture desquelles on pense souvent à ce titre "Les lisières" pour le regard sur la société et la vie que les personnages choisissent d'y tisser.
"Le coeur régulier" est un roman coup de poing sur le réveil d'une jeune femme qui réalise un jour qu'elle a abandonné ses illusions et ses idéaux dans les seules mains d'un frère qui n'était pas assez solide pour les protéger et les conserver. Il l'appelait et elle ne l'entendait pas, il était sa boussole mais elle en avait bloquée l'aiguille pour suivre une autre direction. Roman de ce qui ne sera plus, récit d'une connivence à jamais disparue...



‘J'ai (…) perdu mon frère et l'enfant que j'étais auprès de lui. Je me suis perdue, sans lui désormais, il me semble que je ne me retrouverai jamais, que je suis condamnée à errer loin de moi jusqu'à la fin des jours."
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Citations et extraits (119) Voir plus Ajouter une citation
(Mais) il y a, paradoxalement, chez certaines femmes moins attentive à leur apparence que dans le milieu où j'avais évolué toutes ces années, une façon de s'habiller, de ne se maquiller qu'à peine, de n'avoir jamais recours aux UV aux pommades vendues à prix d'or à la chirurgie, de boire de l'alcool, de fumer comme bon leur semble, de manger ce qu'il leur plaît de manger et de ne jamais faire de sport, de sortir le soir, de lire des livres, de penser, d'aimer la musique, le cinéma, la danse ou le théâtre, qui les garde éternellement jeunes et irradiant d'une beauté autre, parfois usée mais sans artifice.
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Elle tire une dernière bouffée de cigarette et me souhaite bonne nuit. "Ou ce qu'il en reste", précise-t-elle. L'escalier grince sous ses pas. Elle grimpe chaque marche avec une distinction lointaine, un abandon sophistiqué, Katharine Hepburn Charlotte Rampling, ce genre de femmes m'a toujours fascinée, comme si elles appartenaient à une autre espèce que la mienne, à leur côtés je me sens si pataude, empruntée, malhabile. Je jette un dernier coup d’œil au bain. Une ombre s'y étire et se brise sur le corps blême, efface la rondeur parfaite des seins. Puis s'avance jusqu'à recouvrir la tache brune du sexe, les cuisses, les mollets, les chevilles. L'homme entre dans l'eau à son tour, se colle à elle, l'embrasse, de sa main parcourt chaque millimètre de peau.
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Romain et Anaïs étaient devenus de longs adolescents dégingandés et mutiques, fuyant mes baisers et se soustrayant à mes étreintes comme à mes questions, s’enfermant dans leurs chambres dès que je rentrais du travail, je les regardais interdite, me demandant où avaient bien pu passer mes enfants et leurs yeux dévorants, suspendus au moindre de mes gestes à la moindre de mes paroles, me couvrant de leurs lèvres me répétant qu’ils m’aimaient à longueur de journée. J’avais beau les regarder et tenter d’établir une continuité entre mes tout-petits lovés contre moi sur la plage, dans le lit ou le canapé et ces étrangers qui vivaient dans ma maison et n’attendaient plus de moi que des repas chaud, du linge propre, de l’argent de poche et des autorisations de sortie les plus larges possibles je n’y parvenais pas, c’était une chose déchirante et secrète, un sentiment d’une perte impossible à partager, un deuil sans objet qui laissait en moi une nostalgie glacée, un froid polaire, un désert.
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L'écriture de l'alcool, l'exaltation et l'abattement, le doute, la solitude et l'absence total de soutien. Il traînait dans des bars fréquentés par des artistes branchés, de jeunes écrivains dont on parlait dans les journaux, des aspirants prenant la pose, pestait contre leur inculture, l'imposture de leur vie. « Tu comprends, me disait-il, ce sont des fils de bourges qui jouent au rebelle de la famille et se prennent pour des écrivains parce qu'ils ont lu trois Fante et deux Bukowski : ils se bourrent la gueule, passent plus de temps en soirée qu'à leur bureau, écrivent comme ils pissent, se relisent à peine, se trouvent du génie et pensent que ça suffit.
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Si j'ai appris quelque chose dans le monde de l'entreprise, et du travail en général, c'est qu'on y tolère mal les faibles, que toute faille doit y être camouflée, toute fragilité niée, toute fatigue combattue et oubliée, qu'une part non négligeable de nous-même doit être laissée au vestiaire, comme un costume qu'on renfilerait le soir venu.
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